Une femme de 82 ans, qui présentait des symptômes de déshydratation et d'insuffisance respiratoire, serait décédée faute d'avoir reçu des soins à l'hôpital Bon Secours de Metz, selon une association familiale. L'Union des familles laïques de la Moselle (Ufal) a d'ailleurs déposé devant le procureur de Metz une plainte contre X pour non-assistance à personne en danger, mettant une nouvelle fois en cause le système hospitalier.
La présidente de l'Ufal Moselle, Me Nadia Weiler, s'est entretenue avec la famille de la défunte cet après-midi. Contactée par lepoint.fr, elle a retracé ce que les proches de la patiente ont pu savoir de son parcours de son arrivée aux urgences à son décès. L'avocate impute la responsabilité de ce décès à "la pénurie des soins organisée par le gouvernement" et met directement en cause la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.
Écoutez-la
La présidente de l'Ufal Moselle déclare également avoir appris, auprès de contacts médicaux notamment, qu'une pratique actuelle des services d'urgences, qui "n'ont pas les moyens de prendre tous les malades en charge", consisterait à ne pas prendre les personnes âgées en priorité ( cliquez ici pour l'entendre ).
Selon le fils de la vieille dame, Jean-Marie Kremer, qui s'est joint à la plainte déposée par l'Ufal, "[sa] mère est restée samedi pendant huit heures sur un brancard dans un couloir du service des urgences sans être vue par un médecin". Interrogé par le fils, le standard téléphonique des urgences lui aurait répondu qu'il y avait "trop de demandes" et qu'"on ne pouvait rien faire". La victime a alors été renvoyée samedi vers 20 heures à sa maison de retraite de Metz-Queuleu où elle est décédée dimanche avant le début d'après-midi.
L'hôpital dément
Lors d'une conférence de presse donnée en début de soirée, la direction de l'hôpital a démenti que le décès de la patiente âgée ait été lié à "un manque de soins". "La patiente, envoyée aux urgences par un médecin gériatre de la maison de retraite de Metz-Queuleu, a été examinée par un médecin qui a prescrit les examens biologiques et radiologiques nécessaires à sa prise en charge", a affirmé la directrice générale de Bon Secours, Véronique Anatole-Touzet.
"Dès réception de l'ensemble des résultats vers 17 h 45, le médecin a réajusté le traitement approprié (pour cette patiente, NDLR), puis a organisé le retour en maison de retraite qui a pris le relais du traitement", a précisé le Dr Michel Aussedat, chef du service des urgences et du Samu de Bon Secours. "Cette personne, qui décompensait une insuffisance cardiaque, avait perdu beaucoup d'eau et d'ions", a précisé le médecin urgentiste.
La direction de l'hôpital a sollicité le déclenchement d'une enquête médicale par la direction départementale de l'Action sanitaire et sociale pour, a-t-elle expliqué, "avoir l'assurance totale" que le décès n'était pas lié à un manque de soins. "Nous souhaitons également qu'une autopsie soit ordonnée afin d'éclairer totalement les circonstances du décès", a ajouté Véronique Anatole-Touzet.
mais que ce passe t-il dans nos hopitaux bordel!!!! 