[Jipi] Mes critiques en 2008

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar zack_ » Lun 08 Déc 2008, 15:28

Premier film où l'on entend la voix de Charles Chaplin! Il a eu le cran et la vision de faire un film drôle et qui fait peur à la fois! Un chef-d'œuvre a remettre dans un contexte socio-politico-économique difficile à l'époque! Un des top 3 des films de Chaplin (qui comme on le voit sur la photo tiens le monde dans une main!)! :super:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Val » Lun 08 Déc 2008, 19:18

La voix de Chaplin, on l'entend pas à la fin des Temps Modernes ?
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar zack_ » Lun 08 Déc 2008, 19:25

Exact quand il chante ! C'est trop bon cette scène! Il invente une musique à consonance franco-italienne...

:super:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar jean-michel » Lun 08 Déc 2008, 19:40

la traversé de Paris je l'ai vu hier soir à la télé et Bourvil+ Gabin c'est du cinéma qui traverse les ages!! et le dictateur, quelle film intelligent , dans sa conception, sa mise en scène, sont interprétation, ces scènes cultes...un film génial à montrer à toute les nouvelles générations!! Jeff un film parfait pour ton ciné club!! :super:
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Belle et la bête (1945) (La) - 10/10

Messagepar Jipi » Mar 09 Déc 2008, 10:20

La belle et la bête de René Clément 1945

Des bras tiennent des torches et servent à dîner, les yeux de visages de pierres aux narines enfumées suivent des déplacements angoissés dans d'immenses pièces sombres, les clairs obscurs de Vermeer et les gravures de Gustave Doré accentuent l'étrangeté angoissante de lieux lents et mouvants.

Une belle inertielle se laisse caresser le visage par des rideaux alimentés aux vents surnaturels.

Une poésie léthargique se pose sur un pays martelé par la botte d'un envahisseur, la France occupée à les yeux clos, elle offre l'image d'une belle endormie se protégeant de l'airain dans le refuge d'une lenteur révoltée.

La bête exige un impossible amour, la belle au territoire foulé ne peut plus s'offrir spontanément, les exigences brutales d'une laideur animale ou militaire ne prédisposent qu'à l'autodestruction d'un demandeur criant une solitude insoutenable à l'aide d'une domination.

La beauté en quête d'apaisement fait quelques efforts en s'adaptant lentement au langage de cette souffrance bestiale et mécanisée, le maître malgré ses instincts carnassiers cherche la maison d'Eros afin de calmer ses épaules fumantes écorchées.

« Belle voulez-vous être ma femme ? » cette requête irréalisable exigée par une créature repoussante se dédouble dans la cuirasse d'un envahisseur, la belle pays meurtri se contracte dans le rêve en refusant cette union forgée par le fer.

La rose cueillie maladroitement par un père attentionné perd toute sa saveur elle devient l' image d'une belle captive flattée goulûment sur le faciès d'une apparence repoussante n'ayant que la force comme persuasion.

Tout en respectant la censure de l'occupant, un esprit surréaliste délivre un message d'espoir en ressourçant la masse par une poésie intemporelle.

La force artistique des images montre une liberté de s'exprimer que nulle théorie ne peut combattre. La répugnance à un destin imposé condamne la bête aux pires tourments, le message est clair : Résistez à ce que vous n'avez pas choisi en offrant des images d'une lumière ténébreuse au delà d'une compréhension élémentaire.

Aucun boulet ne peut déstabiliser une rangée de flambeaux faisant une révérence à une belle aux yeux merveilleusement attentifs.

L'art devient un outil de résistance aidant Marianne à tenir en attendant la délivrance.

10/10

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Messagepar Jipi » Mar 09 Déc 2008, 11:47

Dans mon texte sur la belle et la bête je met en relation le contexte du film avec celui de l'année de son tournage pendant la seconde guerre mondiale ou l'on ne peut que manifester son désagrément envers une conjoncture que par une image détenant une vérité camouflée. La belle (La France) subit la pression de l'occupant (La bête) qui tente par tous les moyens d'être aimée pour autre chose que sa laideur ou sa force militaire. La quète c'est l'amour, le seul, le vrai qui tente d'imposer un concept nouveau entre une dominance et une soumission acceptée. Cette lutte sans espoir se déroule également dans l'espace ou Jupiter met une pression insoutenable à son premier satellite IO en éruption volcanique constante montrant par ces faits sont refus de se soumettre.
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Époque formidable (Une) - 8/10

Messagepar Jipi » Mer 10 Déc 2008, 15:26

Une époque formidable de Gérard Jugnot 1991

Inquiétant tout en essayant de surnager par l’humour une époque formidable collecte sa force dans la seule conception possible et supportable, le groupe même si celui-ci est corvéable ou marginalisé.

Berthier curieusement acquiert un équilibre au contact de la rue en s’intégrant à une meute combinatoire adaptée à la sphère de l’exclusion.

L’épreuve du froid est bénéfique, initiatrice pour un homme épuisé par le rendement, pensant naïvement que l’accumulation de biens artificiels est un passeport pour conserver l’être aimée.

Ce châtiment temporaire recadre un dispersé dans des valeurs simples ou la conquête d’une simple paire de chaussures est presque une extase.

Dehors on n’est plus rien, il faut être débrouillard en espérant tomber sur de bonnes ressources d’accompagnements. Berthier s’adapte aux viandes avinées et aux crises de démences dans un environnement devenu presque acceptable.

En ce début d’années quatre vingt dix la crainte majeure est la limite d’âge. Celle qui vous balaie de l’entreprise à quarante ans dans l’indifférence générale.

De nos jours un remake d’une époque formidable serait insoutenable. Tellement d’ingrédients nouveaux sont apparus que le forage d’un nouvel opus s’avère presque impossible.

Une époque formidable malgré son sujet détient un parfum de liberté. La rue à temps complet est perçue comme conviviale, un terrain de jeux délirant sans hiérarchies ni règlements foulé par une troupe acclimatée à sa conjoncture.

Tout ceci est presque Darwinien. Le banni de plus en plus jeune s’accommode aux désagréments naturels par une carapace renforcée.

8/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar zack_ » Mer 10 Déc 2008, 15:31

J'avais beaucoup aimé ce film à l'époque... sans etre un chef-d'oeuvre il passe bien :super:
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Jeremiah Johnson - 10/10

Messagepar Jipi » Jeu 11 Déc 2008, 10:53

Jeremiah Jonhson de Sydney Pollack 1972

« Ce que tu as appris en bas ne te servira à rien par ici ».

Les premiers pas de pèlerin en pleine nature malgré un choix délibéré sont laborieux, l'accueil est glacial, les premières pèches médiocres, le mépris du regard indien devant tant de maladresses est une condition impérative à s'améliorer afin d'être accepté.

Une offrande congelée tombée du ciel assure gibier et pitence, un grizzly est livré à domicile, des indiens font le signe de croix et parlent la langue de Molière devant un crucifix anachronique.

Un assistanat improvisée projette ce nouveau venu dans une vigueur protectrice, la veuve et l'orphelin sont un concept universel, pour en assurer la survie il faut être conditionné physiquement avoir la parole brève tout en veillant sur son cuir chevelu susceptible d'être scalpé à chaque instant.

Les rencontres fonctionnent par cycles. « Toujours en vie ? » sont les premiers mots d'une retrouvaille. Les propos délivrés à cheval face à l'horizon sont somptueusement improvisés par la transcendance.

C'est presque un miracle de survivre dans une telle fragilité extrême d'acquis menacés, les profanations de cimetières de corbeaux se paient cher et en temps réel, les loups affamés surgissent de nulle part et entaillent les chairs, pour s'en sortir il faut renvoyer la force à la force par un cri à l'image d'un fauve aux dents acérés.

« Jeremiah Johnson » est l'initiation d'un parcours de comportements dictés par des lois naturelles, il faut chasser, pactiser avec un maître expérimenté des lieux assurer sa pitence, se chauffer et surtout ne pas mourir.

La violence urbaine est échangée contre une violence naturelle instinctive régit par la faim, Pelerin envahit par la majesté des montagnes rocheuses ne peut hélas se contenter de cette seule image, il faut gérer la soudaineté des évènements en s'adaptant à une nature imprévisible.

En ces débuts d'années soixante dix le courant écolo donne un second souffle au mouvement hippy, communier avec la nature en acceptant sa puissance et sa dépendance est un courant attirant bypassant une vie terne programmée en usine ou en Z.U.P. Les extases et les devoirs font leurs bagages en s'exécutant sous les boisages et sur les cours d'eaux.

Rien n'est offert, tout se gagne, on obtient ce que l'on convoite par l'expérience acquise en solitaire et en mouvement constant, il est impossible de se poser sur une faune rythmée par une réaction intuitive liée aux saisons.

Pèlerin tout en restant homme devient un jaguar migrant à l'œil perçant.

10/10

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Lost in translation - 10/10

Messagepar Jipi » Ven 12 Déc 2008, 11:33

Lost in Translation de Sofia coppola 2002

Traits tirés, bâillements et œil glauque se maintiennent éveilles en contemplant la luminosité artificielle d’un hôtel de luxe croulant sous les courbettes et les canaux télévisés propres à une terre inconnue ou les repères yankees sont portés disparus.

A l’extérieur tout est différent, chaque secteur répond à ses concepts propres. De la main verte aux jeux vidéo sans contourner l’inévitable karaoké tout n’est qu’un bric à brac de combinaisons maintenant une terre déjantée dans une transaction étonnante menacée à chaque instant par un potentiel tremblement de terre rendant ces lieux complètement sous l’emprise d’une extravagance surdimensionnée.

Vue d’en haut tout devient acceptable presque beau, la ville se laisse contempler en masquant ses aberrations humaines sous des buildings grisâtres que l’on scrute en demi cercle dans l’espoir de néantiser son ennui par un intérêt visuel.

Ce climat déprimant pour un non initié est porteur d'humour et de sensibilité dans un écoulement temporel minuté par la tendresse d’un amour amitié entre deux êtres se connectant brillamment presque naturellement par l’intermédiaire des sentiments dans une mégapole rigide et libérée ensevelie par les lumières.

Deux générations constituées d’assurances et de doutes communiquent par des procédures sensitives mises au monde par l’éloignement. Un choc des cultures effarant dans un pays survolté anime le besoin de se connaitre sur un sol de références technologiques comprimé par des traditions tenaces.

« Lost in Translation « est l’œuvre que l’on espérait plus. Une magnifique alchimie entre ce qui se construit et ce qui décline, ce qui charme et ce qui se retient de succomber.

Une œuvre sensible, sur ce que l’on ne voit plus dans le septième art depuis bien longtemps un nectar Platonique merveilleux nommé solitude, rencontre, communication, séparation dans le plus improbable des endroits filmé de manière remarquable par une réalisatrice maitre à bord.

Scarlett Johansson et Bill Murray sont extraordinaires dans une sensibilité presque pure mêlée d’un érotisme uniquement contemplatif donnant la vie à un nouveau concept à peine imaginable. Une passion inassouvie sexuellement conclue dans un processus émotionnel méritant une statue.

Tokio l'inclassable est bénéfique. A New-York ces deux la ne se serait jamais aperçus.

Le sexe chainon manquant de cette courte rencontre est balayé par une étreinte finale bien plus forte. Un souvenir impérissable, une volonté de respecter l’autre malgré le désir de conclure.

10/10 et plutot 11/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Val » Ven 12 Déc 2008, 17:23

J'ai bien aimé, mais je trouve que le précédent film de Sofia Coppola, Virgin Suicides, est plus réussi.
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Bik » Ven 12 Déc 2008, 19:21

Pareil que Val :wink:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar zack_ » Ven 12 Déc 2008, 19:31

Je trouve tes critiques pas assez "personnel", on te sens pas vivre le film à l'intérieur de la critique, dommage!
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Scalp » Ven 12 Déc 2008, 19:33

lost machin je peux pas en dire trop de mal j'ai tenu que 15 minutes devant ce truc :eheh:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Jipi » Ven 12 Déc 2008, 19:38

"Je trouve tes critiques pas assez "personnel", on te sens pas vivre le film à l'intérieur de la critique, dommage!"


C'est vraiment toi Zack qui t'exprime. Quel revirement par rapport un accueil très encourageant.
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