[Scalp] Mes critiques en 2008

[Scalp]

Euh bein un Yeti en CGI ça a plus de gueule quand même, pis Jet Li qui se transforme en Nutella

[Tyseah]

La Momie 3 ça mérite pas la moyenne t'façons. En plus avec Jet Li...

[Johtaro]

Scalp achète Bird peaople in China de Miike, je dirais enfin... !!!!!

[Scalp]

pas vu celui là, il est bien ? parce que moi Miike ....

[nicofromtheblock]

Comment ça, tu n'aimes pas Miike ?
The happiness of the Katakuris est un chef d'oeuvre

[Scalp]

il a deja fait pire Miike

[Niko06]

Bird people of China, on dirait pas du Miike

[Riton]

J'avais bien kiffé son Audition

[Dunandan]

8/10

Gohiki no Shinshi de Hideo Gosha - 1966

Film de première pour Gosha : premier polar, et je dis bien polar et pas yakuza eiga ici on est plus proche d'un film noir ricain des 50's qu'un film japonais, comme pour les premier Kurosawa d'ailleurs, ici c'est même le Gosha sa rapprochant le plus de la filmo de Kurosawa dans ce rapport avec le Japon d'après guerre, premier film avec Nakadai qui deviendra l'acteur fétiche du réal et première collaboration avec le grand compositeur Sato qui signe ici un score très jazzy que n'aurait pas renié Melville tant ça donne au film un coté à la fois cool et désenchanté (c'est vraiment une des grosses qualités du film).
Ici c'est l'histoire de Oida (forcément impeccable Nakadai dans ce perso de loser), un homme qui n'a pas de chance, après un accident de la route où il tue un homme et sa fille, il finit en prison et là avant de sortir on lui propose un contrat : buter 3 personnes, le mec étant plus vraiment lui même il accepte ce contrat un peu surréaliste pour un citoyen normal. Mais ce contrat va se transformer en chemin de la rédemption, d'autres tueurs étant déjà sur le coup et puis très vite on se demande pourquoi il a accepté, l'argent n'étant clairement pas une motivation et il changera rapidement d'avis sur la marche à suivre car il est tout simplement pas capable de tuer quelqu'un de sang froid. La rencontre avec la petit fille lui redonnera même une raison de vivre.
En parallèle via des flashback on va apprendre pourquoi les 3 hommes ont un contrat sur la tête (chose qu'on peut deviner lors de l'intro très stylée) et les 2 tueurs chinois venus remplir leur contrat ont eux bien moins d'état d'âme que Oida, leur ombre planante et menaçante est là pendant tout le film, ils ne renonceront pas.
Gosha signe peut ici son film le plus humaniste, alors bien sur souvent chez Gosha on trouve ce genre de perso à la recherche rédemption (Goyokin) ou là pour aider les gens sans défense (3 samourais) mais là il y a un truc en plus, peut être le fait de mettre une gamine au milieu de tout ça. Et comme pour Goyokin ici Nakadai est un mort en sursis, un âme en peine errant pour soulager sa conscience et une fois celle ci soulagée plus rien ne le retient ici.

Gosha soigne une nouvelle fois la forme et il a le don pour choisir des décors qui peuvent lui permettre de mettre son savoir faire technique en avant : super scène de la station d'épuration ici. Et puis ce N/B expressionniste est à tomber (la dernière séquence en vue subjective !!!), je préfère largement le Gosha N/B ou sobre dans les couleurs que le Gosha qui fait dans l'esthétique pop (et je parle pas de ses films des 80's), l'intro filmée en négatif de pellicule (ou tout comme) est là pour laisser planer le mystère (même si au final le pourquoi du comment est ce qui nous intéresse ici, la réponse donnée à la fin étant d'une simplicité évidente et efficace).

Un vrai polar noir, loin des excès baroque d'un Quartier Violent, il se révèle plus poignant car moins "abstrait" et moins exploitation.

[Scalp]

6/10

Yaju no seishun de Seijun Suzuki - 1963

Si on commence la filmo de Suzuki, ce qui est logique car c'est un des premiers films de sa filmo, on se demande pourquoi c'est un réalisateur marquant du cinéma japonais, et même mondial, car si dans ce film on y voit une certain formaliste on est très loin de ce qu'il fera par la suite et qui en fera clairement des plus grands cinéaste de sa génération.
Ici on se retrouve avec un film clairement imparfait à la réputation un peu abusée, l''histoire c'est grosso modo un pour une poignée de Dollars avec un flic infiltré qui va donc foutre le bordel chez les yakuzas en pétant des tronches mais ça peine à être vraiment captivant et il doit beaucoup au charisme brut de Joe Shishido ( sorte de croisement entre Stacy Keach, un japonais, Tom Cruise et un hamster , dit comme ça, ça fait peur) une fois de plus très bon, il incarne ici un flic infiltré très classe et qui s'affole jamais malgré les emmerdes qu'il accumule, après un bon démarrage le film souffre d'un petit coup de mou (heureusement ça dure que 1h20), les aller retour entre les 2 gangs devenant un peu lassant, heureusement la fin remonte le niveau avec un gunfight à l'envers qui rend bien, un petit twist, et une fin carrément sadique.
La réalisation est ici beaucoup plus sage que sur les films qui arriveront par la suite, alors on a des belles compositions de plans, un vrai sens du cadre (ce début en noir et blanc avec la fleur rouge) et ce gout pour les plans tordus mais on est vraiment loin du formalisme qu'il sera par la suite.
Avec Suzuki on a toujours une bande son jazzy de haute volée qui réhausse carrément le niveau.
Loin d'être un indispensable de sa filmo, ça reste un film à voir une fois pour voir l'évolution de sa carrière.

[Niko06]

je crois qu'on les toruve à bon prix maintenant les 3 coffrets Suzuki non?
Car ça me donne grave envie

[Scalp]

Aucune idée pour le prix, ça reste du HK et donc c'est jamais bradé.
En tout cas le ciné japonais des années 60 ça dechaine pas les foule ici, merci niko du soutien

[Niko06]

Ben ça m'intéresse vachement, j'ai rien vu de Suzuki... Je sais juste que c'était quelqu'un qui bossait beaucoup sur la composition de l'image et sur ses cadres donc ça doit être du cinéma intéressant

[Scalp]

6.5/10

Irezumi ichidai de Seijun Suzuki - 1965

Un film d'une étonnante sobriété pour Suzuki, qui signe ici un Ningyu Eiga sympathique mais qui doit tout à son final et avant de le lancer on peut se dire qu'avec Suzuki ça va révolutionner le genre et pas du tout du coup, d'ailleurs la première heure on a l'impression de voir Les Grandes Gueules de Enrico sauf que c'est un casting pas bien emballant et qui tire jamais le film vers le haut.
Suzuki livre donc ici un film classique en terme de trame et de script, comme on à son habitude c'est court mais pas exempt de problème de rythme. On va suivre 2 frères : Tetsuo un yakusa et son frère artiste Kenji, qui vont essayer de quitter le pays après un petit problème avec le clan de Tetsuo, ils vont attérir dans une entreprise de construction locale ou ils vont tout les 2 succomber aux charmes de 2 soeurs, mais ils ont un flic à leurs trousses caractérisé par le seul gimmick pop du film avec ses chaussures rouges, pendant tout le film le plus âgé des frères qu'on sait doué pour la castagne, se retient encore et encore ce qui évidemment ne peut finir que sur un climax final cathartique. Avant de revoir le film c"était mon préféré, mais en fait c'est le final qui fait qu'on garde un super souvenir du film car l'heure qui précède est juste sympa et a pas grand chose réellement marquant (les perso sont oubliables et le casting vraiment pas fameux, c'est le moins casting dans un Suzuki), c'est carré mais c'est du déjà vu et c'est pas follement passionnant mais voilà y a cette fin absolument magnifique (même si trop courte).
Le film a un coté western très prononcé (comme les Grandes gueules donc) notamment lors de cette scène où on devient pote après s'être foutu sur la gueule, y a quelques thèmes musicaux aussi qui font très western.
Les 3/4 du films sont tournés en décors naturels ( rare chez Suzuki ) et ça rend très bien, la seule touche Suzuki de ce début de film est donc le gimmick trompeur des chaussures rougse, mais on retrouve vraiment la touche Suzuki dans ce super final ( malheureusement trop court ) ou on l'on reconnaît vraiment le style pop typique du cinéaste, ça commence avec les couleurs qui apparaissent à l'écran notamment ce rouge qui envahit tout le plan. le combat est carrément trippant avec ce début magnifique avec un long travelling en plongé, on a aussi un plan a travers un planché transparent et une magnifique scène où les coups de feu éclairent la pièce, des purs moments de grâce visuelle ou ça découpe du yakusa avec classe et puis c'est toujours cool de voir un film où Tarantino a pompé une scène. Pendant 5 minutes le film il est sur un 10/10 malheureusement pendant 1h20 on est sur du 5/10 au final ça donne un film qui aurait vraiment pu être meilleur mais bon la fin fait donc qu'on reste sur une bonne impression.

[Dunandan]

Chasseurs des Ténèbres Hideo Gosha

Un yakuza eiga féodal de 2h10 par Gosha ça peut faire un peu peur, le bonhomme ayant tendance a surcharger ses récits de persos secondaire et de sous intrigue, bein pour une fois le script est très clair : un ronin borgne et amnésique ( après le borgne manchot ) interprété par un charismatique Yoshio HARADA qui en impose carrément, se voit recruter un chef Yakusa ( Tatsuya NAKADAI une nouvelle fois très bon ) pour assurer sa protection et utiliser au mieux ces talents de sabreur, dans les seconds rôle on retrouve Sonny Chiba en bad guy notamment.
Pendant 1h30 le rythme est vraiment bien géré ( quoique comme souvent j'ai eu du mal avec les clans qui veulent je sais pas quoi et donc il faut tuer je sais pas qui ) mais après une révélation, ça commence à s'éterniser un peu avec une fin qui tire un peu en longueur ( mais bon ça reste une tres bonne fin ) et tend a un peu trop tiré sur le mélodrame.
Le point fort du film est bien entendu la réalisation de Gosha, qui ici s'en donne a coeur choix dans la violence graphique, le plan avec le sabre planté au plafond avec la main coupé qui est resté accroché qui va servir d'axe central pour toute la scène ou les protagonistes se battront autour de cette main, ça rend vraiment bien, les 2 premiers meurtres sont aussi très graphique et bien sanglant, le second se terminant avec un magnifique danseuse se retrouvant avec du sang sur sa poitrine, comment ne pas évoquer aussi ce combat contre les 3 tueuses, en fait toute les meilleures scènes sont dans la première partie du film, le duel est final est un poil décevant par rapport au reste.
Comme toujours la bande son est signé Sato et comme toujours elle déchire.

8/10