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samedi 06 décembre 2008
À Lyon, la lumière est à la fête, éblouissante jusqu'à lundi
Daniel Fouray
« Gribouillis ! Gribouillas ! » Une main pleine de peinture se pose sur une aile de l'Hôtel de Ville, un pinceau invisible projette des taches de couleurs sur les murs. C'est le bouquet final. : Daniel Fouray
La fête des Lumières de Lyon est devenue, en dix ans,un événement artistique mondial. Lancée hier soir,elle se termineralundi 8 décembre, tradition oblige.Le clou de la fête ?Un spectacle d'images géantes réalisé par des Bretons.
Place des Terreaux, la foule se presse, grondante, massive. À gauche, l'Hôtel de ville de Lyon, bel édifice du XVIIe siècle. En face, le musée des Beaux-Arts, ancien couvent du VIe siècle. Derrière, la fontaine de Bartholdi, équipage de quatre fougueux chevaux édifié fin XIXe. Que du solide. De l'historique.
Une voix fuse du public : « Regarde, l'horloge de la mairie! » Ses aiguilles se sont mises à tourner, touner, plus vite qu'une valse à trois temps. Sur la façade de l'Hôtel de ville monte une kyrielle de bulles. Le musée tangue. Portes et fenêtres ondulent comme noyées par une soudaine montée des eaux. Un personnage géant, héros imaginaire, vient d'éteindre un incendie virtuel en pissant allégrement dessus avec le rire guilleret d'un gamin.
En régie, d'où ce spectacle est dirigé, Benoît Quéro se détend. Il lui a fallu attendre jusqu'à hier soir, mais à présent, le patron de l'entreprise rennaise Spectaculaires en est certain: le conte que son équipe d'artistes et de techniciens a inventé pour la fête des Lumières de Lyon fonctionne.
Ce n'était pas gagné : la fantaisie enfantine de ces « Allumeurs d'images » bretons a d'abord été créée sur ordinateur, à partir des mesures exactes des bâtiments et de leur architecture. Mais jusqu'à la veille de la Fête, impossible d'en projeter les images « en vrai »...
C'est bien!! c'est beau!!! ![:love:](https://www.bekindreview.fr/forum/images/smilies/Amoureux.gif)