La jeune fille de l'eau de Night Shyamalan 2006Le monde magique des océans est délaissé au profit de la conquête des terres, l’homme s’est déconnecté de la féerie des eaux, le monde bleu chassé des esprits a laissé sa place à la normalisation tellurique.
L’être humain est cloîtré dans des modules thématiques : immeuble de verre, bricolage, mots croisés, cours d’étudiant, critiques d’art, le courant ne passe plus dans cette toile ne fonctionnant que par quelque arrêts facultatifs entre les composants, Les portes se ferment presque brutalement après quelques renseignements difficilement obtenus.
Story belle Narf aquatique pale et ruisselante parachuté dans ce monde ne valorisant que les hobbies alimentaires ou de divertissements va remettre de l’ordre dans tout cela, à son contact les bégaiements de Cleveland Heep gardien d’immeuble solitaire, isolé, chauve, binoclé et ventripotent s’arrête instantanément.
Le monde bleu est confondu avec un nom d’immeuble, la séparation entre l’environnement terrestre et aquatique ne peut se combler que par la résurrection de comportements de groupes oubliés redonnant vie au tracé existentiel le plus merveilleux, une guilde reformatant un groupe émotionnel de travail, une sensibilité chassant un existentiel faussement protecteur ne sauvegardant que des taches répétitives exécutées seuls dans son coin.
Story douce et attachante à besoin des hommes, sa dépendance s’ajoute à une puissance persuasive par la maîtrise de la prédiction, les visages sont attentifs devant des futurs dévoilés, la confiance envers cette créature de l’onde est acquise, une équipe soudée se façonne, fabrique le retour d'une douceur instantanée dans son monde.
Revenue à la vie grâce à des larmes et des mots trop longtemps contenus un cœur pur à l’image de l’uniformité des eaux se blottit dans les bras d’un protecteur ressourcé.
La jeune fille de l’eau malgré quelques maladresses positionnées sur des scènes inutilement longues détient quelques repères positifs avec entre autre la désopilante scène d’ouverture de la traque d’une bête mystérieuse terrorisant un groupe soudé réactif uniquement par la peur.
L’esthétisme n’acceptant que ses semblables est enfin balayé, Story est belle, Cleveland presque repoussant, pourtant de merveilleux sentiments passent entre eux, Story en toute confiance s’endort dans les bras de cet homme meurtri, l’entoure de ses bras en le contemplant, ce n’est pas un mari, ni un amant, ni un père, c’est une pierre angulaire entre l’eau et la terre.
Des personnages insignifiants, solitaires ne se côtoyant que par la procédure deviennent une chaîne intellectuelle de protection permettant à une majesté venue des airs d’emporter vers son site originel un raisonnement élaboré par deux mondes oubliés que le cœur à reconstruit.
Habile truqueur ou fin manipulateur Night Shyamalan alimente un concept primordilal destiné à ne pas pulvériser un labeur terne et ennuyeux.
Concept consistant à Valoriser par la voix ou l'écrit le mécanisme positif interne d'une oeuvre faussement insignifiante.
8/10 Je sais c'est bien payé mais l'opus à une âme
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.