Mississippi Burning de Alan Parker 1989 « Vous connaissez les états du sud, on épouse le premier type qui vous fait rire ».
" Mississippi Burning " est en grande partie l’enlisement nauséabond d’un microcosme raciste local, anti papiste effrayé par des doctrines communistes sans dangers lointaines d’un état abandonné, non respecté par une tour d'ivoire politique sélective protégée de ces bassesses rurales par l'immensité du kilométrage.
Dans ce trou perdu, les ventres sont déformés par le beurre de cacahuète, le sheriff et quelques notables font la loi en imposant une unique force celle des éléments possédant uniformes et battes de Base ball s’inspirant d’une loi se trouvant sous nos pieds.
Le feu domine un sous sol en ébullition dans un rituel reconduit sans sommations. Les pendaisons improvisées se succèdent en martelant une dialectique constructive commune complètement close.
La haine se construit sur les décombres d’un désoeuvrement, les coups assénés sur le plus faible ne sont qu’un constat. Une collectivité multi raciale détentrice d’un esprit universel commun maître de sa terre ne peut constituer aucun groupe de travail. Une seule couleur voit le jour, celle qui abreuve nos sillons. Cet état sudiste ne se délecte que d’un seul principe, celui des croix enflammées, des cagoules et des brasiers.
Une minorité en traque une autre, celui qui pense sommairement terrorise celui qui ne pense plus. Toute une procédure existentielle est bâillonnée, anéantie par un verdict blanc condamnant une couleur opposée à la destruction.
Au lieu de remettre ensemble sur pieds un état sinistré ses principaux composants entretiennent mutuellement la longévité d'un enfer similaire par la violence et la peur.
Les femmes soumises sont battues, les maris ingurgitent à toutes heures des sandwichs graisseux. Le noir est terré, les traits de visages cachés sont dévoilés par des voix rauques débitant de vulgaires lois de dominants.
Mississippi Burning est un brûlot étonnant, magistral dans sa réalisation, le maître du monde vomit enfin de l’intérieur un de ses organes hors normes.
L’eau de rose n’est pas par ici, le site se contorsionne dans l’échec d’une intégration commune à qui seule l’intolérance donne un nom.
Par des pulsions instinctives antinomiques, l’homme toutes couleurs confondues sombre dans une déchéance commune.
10/10
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.