[Jipi] Mes critiques en 2008

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar jean-michel » Mar 11 Nov 2008, 12:36

:mrgreen: et pourtant sa chute de rein en a fait rêvé plus d'un à l'époque!! :eheh: :love:
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Vincent, François, Paul et les autres - 9/10

Messagepar Jipi » Mer 12 Nov 2008, 09:59

Vincent Francois Paul et les autres de Claude Sautet 1974

Le logiciel de la cinquantaine déploie allégrement ses angoisses sur cette bande de copains unis autour d’un gigot dominical à risques devant certains reproches à peine déguisés. Quelques allusions malsaines sur des envolées de jeunesses non exploités dans le temps jettent un froid heureusement temporaire.

Le temps a passé, certains couples à bout de souffle périclitent, d’autres se renforcent, l’argent manque, le monde se transforme. La connection aux projets devient de plus en plus ardue, compliquée, coûteuse. Prospérité et déconfiture se divertissent des humains, l’un va bien, l’autre pas.

Les femmes accusent certains maris distants, protégés, lâches au contact de la déveine de compagnons de toujours. L’adhésion générale se glane uniquement dans la convivialité du jeu improvisé en pleine nature ou de la farce de collégien, ça vole bas mais le courant passe, par contre si l’un des composants exprime timidement ses ennuis financiers, la collectivité déstabilisée se protège en adoptant la politique de l’autruche.

« Les Dettes quand ça arrivent c’est le désert ».

La vie continue avec ses remises en questions, ses optimismes surgonflés afin de conserver son aura sur les autres. Les femmes lassées s’en vont, la solitude extrêmement redoutée draine sur le terrain toutes les combinatoires pour l’éviter. Soudain tout devient flou et l’on s’effondre.

« Tu n’à plus vingt ans, nous n’avons plus vingt ans »

Dans ces conditions il faut regarder transpirer la génération montante sur un ring, l’encourager dans un dynamisme serein, maîtrisé. Ces quelques lucidités n’empêchent pas quelques gamineries forestières basculant dans la joie et l’insouciance quelques corps dans la marre.

La « cuisine « Claude Sautet est ici à son pic avec ses ingrédients de base, des numéros de séductions en trompe l’œil montrant maladroitement à l’autre que l’on existe, la femme se révolte, claque la porte en accusant l’homme de ne penser qu’a lui.

Reproches et encouragements sont distillés dans des endroits conviviaux, bruyants. Chacun montre à l’autre une force de composition, un comportement théâtral basé sur le verbe haut et l’abus du geste. Tout le monde fait semblant de faire semblant.

Un groupe dompte ses amertumes dans le bruit, la cigarette et la bière. Des endroits enfumés de décompression permettant de souffler quelques instants en confiant ses désarrois à une faune plus polie qu’intéressée. On se livre pour rien mais ça soulage.

Claude Sautet filme adroitement l'indifférence, le paradoxe d’un égoïsme indélébile ayant besoin de temps en temps de se tisser temporairement dans un groupe battant à l’unisson. Un potentiel virtuel d'amour à offrir. La conclusion reste encourageante, le groupe malgré ses différences reste soudé.

9/10 Frole le 10 sur 10 sans l'atteindre suite à certaines scènes trop jouées au lieu d'être ressentient comme souvent dans le cinéma de Claude Sautet.

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar jean-michel » Mer 12 Nov 2008, 13:06

J'adore ce film et ces acteurs !! :love:
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Viva Zapata - 10/10

Messagepar Jipi » Jeu 13 Nov 2008, 12:11

Viva Zapata de Elia Kazan 1952

« Je me bats depuis si longtemps que je ne comprends pas la paix. »

Trente quatre ans de despotisme font sortir un nom du troupeau « Emiliano Zapata » regard fixe et déterminé devant l’uniforme et le trop pleins de médailles.

Ce révolutionnaire analphabète programmé par le temps est sanguin, emporté, un peu trop dépendant d’une image locale misérable qu’il faut recadrer intelligemment dans un plan de carrière basé sur l’élaboration d’un peuple libre.

La promise se gagne aux proverbes devant des potiches en extases. Un esprit bouillonnant s’éveille en demandant des comptes aux injustices croisées.

Zapata de plus en plus accablé par sa charge doute en côtoyant les composants d’un territoire en pleine révolution habillé de sentiments, de manipulations, d’inexpériences, de corruptibilités, de lâchetés, de viandes saoules, de dénonciateurs, d’espoir de lopin de terre le tout dans des braises combattives ne s’éteignant jamais.

L’homme ballotté par les mouvances historiques de son temps transpire par le courage ou la lâcheté. Les déserteurs se blottissent dans les bras des plus forts

« C’est facile de déserter et de rejoindre le camp des vainqueurs »

Les paysans éternels dindons d’une farce répétitive voient leurs terres de plus en plus loin pendant que leur porte drapeau motivé par la foi dans la cause qu’il défend repousse les attraits de biens récupérateurs en imposant un statut inconnu dans ces contrées, l’honnêteté.

Parachuté sur un sol ou les rapports de forces ne s’inversent jamais l’espérance d’un temps nouveau se consume rapidement dans la lassitude d’un esprit prenant conscience qu’il ne pourra rien changer.

Les riches restent riches, fuient les combats en se réfugiant couvert de biens sur des terres ensoleillées pendant que le révolutionnaire réduit au rang de fusible criblé de balles n’a même pas le sou pour s’offrir une bouteille de tequila.

« Viva Zapata » est un modèle, une procédure exemplaire sur un contexte en récurrence perpétuelle au cours de l’histoire ne faisant que consolider ce passage au combien révélateur de la fracture sociale située dans le merveilleux livre de Jean d’Ormesson « Au plaisir de Dieu »

Un châtelain fait monter son garde chasse sur les hauteurs de son domaine et lui demande :

Que vois-tu ?

Je vois des champs et des arbres.

Eh bien tout ça est à moi.

Maintenant ferme les yeux, que vois-tu ?

Rien

Eh bien tout ça est à toi.

10/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar jean-michel » Jeu 13 Nov 2008, 12:19

je connais pas, mais kazan est réputé!!! même si il a balancé tous ces copains à l'époque du mac carthysme!! :mrgreen:
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Doulos (Le) - 8/10

Messagepar Jipi » Ven 14 Nov 2008, 11:32

Le Doulos de Jean-Pierre Melville 1963

Le ticket numéro treize positionné sur le coin d’un chapeau donne quelques intuitions sur le final dramatique d’un protecteur dans l’ombre.

A travers Le Doulos c’est la cartographie du Samouraï qui monte en puissance. Tout un univers lumineux mais souterrain de boites de nuits, de jeux, d’orchestre de jazz, d’interrogatoires de polices, de paroles brèves suivis de corrections subites et musclées infligées à la blonde perverse s’égrènent pendant que les honnêtes gens épuisés par le labeur quotidien sont dans les bras de Morphée.

Les zones d’ombres entretenues font du Doulos un personnage mystérieux, ami et médiateur de deux extrémités passant leurs temps à s’entretuer. L’œuvre est bien souvent misogyne, peu d’égards envers la femme livrant une adresse sous les coups ou offrant quelques billets presque arrachés par celui qui ordonne sans s’émouvoir.

Le dévoilement d’une véritable identité suite à des explications finales auréolées par la révélation de la droiture d’un individu débarrasse un esprit tortueux de son ambiguïté celle-ci offrant un mini sourire radieux à une perplexité rassurée.

Nantie de quelques faiblesses de traitements, l'oeuvre est confuse sans être heureusement décevante. Toutes ces pistes embrouillées ne facilitent pas toujours la rigueur d’un suivi.

Le Doulos ressemble à une salle d’attente proche d’un embarquement pour un Deuxième souffle plus prometteur. Dans cette optique l’attente est plutôt agréable, la réalisation soignée encourage la clémence envers quelques imperfections. Le meilleur est à venir et comme ce meilleur passe par certains doutes antérieurs, le tout fait l’affaire.

8/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar jean-michel » Ven 14 Nov 2008, 12:48

oui, j'ai toujours été imperméable à ce film, difficile d'accès je trouve.
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Espion qui venait du froid (L') - 6/10

Messagepar Jipi » Ven 14 Nov 2008, 14:55

L'espion qu venait du froid de Martin Ritt 1965

"On ne peut pas toujours être une machine, on a besoin parfois de se divulguer comme être humain"

Avant d’entamer sa dernière mission Alec Leamas agent secret au bout du rouleau traine la savate dans les rues d’un Londres sombre et pluvieux.

Amer, frigide, Titubant, l’œil glauque, sa violence verbale et physique envers ses contemporains n’est peut-être qu’une couverture afin de produire de dernières étincelles professionnelles dans une ultime chorégraphie avant de s’endormir usé par les aspects procéduriers de son métier.

L’espion qui venait du froid lourdement critiqué pour sa lenteur lors de sa sortie mérite certainement une seconde vision. Ces images interminablement lentes donnent à cette œuvre étrange le statut de film d’auteur.

L’intérêt pénètre avec de grandes difficultés cette configuration logistique d’espions statiques, automatisés par une mission inlassablement répétée. Une écoute intensive de propos maussades altère davantage le contenu de cette besogne cinématographique obscure.

Une lassitude entretenue de manière royale par une récurrence en boucle.

L’œuvre possède une valeur c’est sur mais notre entendement n’est pas à la hauteur de telles exigences. Le passionnant contexte de guerre froide n’est ici qu’une toile de fond. Elle cède le pas devant le choix douteux d’un conversationnel trop abondant argumentant le besoin d’en finir devant ce bourdonnent verbal sans fin.

Quelques scènes d'un faux procès illumine un peu les bornes de cette mécanique complexe dont les rouages nécessitent un livret explicatif d'accompagnement.

6/10

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Frisson dans la nuit (Un) - 9/10

Messagepar Jipi » Ven 14 Nov 2008, 15:52

Un frisson dans la nuit de Clint Eastwood 1971

Dave disk jockey nuiteux rencontre sur les ondes une belle inconnue et décide d’en faire l’aventure d’une seule nuit. La belle ne l’entend pas ainsi, elle s’incruste, refuse d’être abandonnée et tente même de se suicider. Le cauchemar commence. Il sera terrifiant.

Premier pas derrière la caméra de Clint Eastwood « Play Misty for me » rebaptisé « Un frisson dans la nuit » est un thriller effrayant, un coup de génie de la part d’un acteur metteur en scène débarrassé momentanément de la peau d’un inspecteur un peu trop accaparant.

Tourné en partie dans la propriété de l’inspecteur Harry ce film d’atmosphère sur le harcèlement amoureux subi par un homme sans attaches de la part d’une femme complètement déséquilibrée incapable d’assumer sa solitude annonce « Liaison fatale » d’Adryan Line avec Glenn Close et Michael Douglas reprenant à l’identique la psychologie de ces deux personnages réunis pour traverser la superficie d’un enfer passionnel.

Les deux histoires sont très similaires, Evelyn complètement folle et incontrôlable s’acharne sur l’environnement humain et matériel de Dave qui ne sait plus comment s’en sortir.

Cette première œuvre maitrisée montre les limites d’un personnage trop sur de lui anéanti devant la détermination d’une furie, un ennemi puissant, déterminé et sans pitié. Une femme solitaire dont la folie a décuplée la force.

Ici, c’est l’homme qui est aux abois.

9/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar jean-michel » Ven 14 Nov 2008, 15:55

je connais, et c'est vrai que c'est un film superbe! :super:
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Charade - 10/10

Messagepar Jipi » Ven 14 Nov 2008, 17:08

Charade de Stanley Donen 1963

Talonnée par plusieurs personnages énigmatiques, Reggie se réfugie vers Peter Joshua premier bastion d’une série de patronymes potentiels mis en service en fonction des besoins.

Seul point positif de toutes ces identités successives, un statut de divorcé encourageant une magnifique persécutée à effectuer une drague intensive envers ce protecteur mystérieux toujours la au bon moment.

Charade est un chef d’œuvre policier à se repasser en boucle sans déceler l’ombre d’un ennui. L’intrigue est passionnante, son récit teinté d’humour reste soutenu de bout en bout. Démêler ses nombreux rebondissements apporte joies et bonheurs.

Audrey Hepburn est magnifique insérée entre des instants festifs basculant soudainement dans une terreur toujours digne et respectueuse malgré les contraintes d’un climat à respecter.

Aucune surenchère visuelle ne vient ternir ce travail somptueux captivant jusqu'à la dernière image.

Deux des plus beaux fleurons Hollywoodiens sont happés le temps d’un film par un Paris au look sixties dont chaque composant n’est plus qu’un souvenir.

Une course poursuite bénéfique dans les tuileries, sur les quais ou dans le métro redonnant vie le temps d’une escapade à toute une technologie obsolète.

Charade est le joyau d’une décennie heureuse. Une comédie policière savoureuse baignant dans un suspense haletant. Une perle temporelle déposée sur une terre encore préservée de disettes.

La belle traquée fait face avec courage sans altérer le périmètre d’un visage sublime toujours protégé par une naïveté de Princesse. Le danger devant une telle armure ne peut que battre en retraite.

A ne rater sous aucun prétexte.

10/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2008

Messagepar Jipi » Sam 15 Nov 2008, 14:01

Oui Zack une oeuvre de valeur sur le harcèlement moral subi par un homme de la part d'une femme terrorisée par le spectre de la solitude.
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Brigitte et Brigitte - 8/10

Messagepar Jipi » Sam 15 Nov 2008, 15:25

Brigitte et Brigitte de Luc Moulet 1966

« J’aurais aimée être moche car je n’ai pas l’impression que c’est moi qu’on aime »

Après une telle phrase on peut être rassuré sur le contenu de cette agréable comédie fleuron d’un cinéma vérité ou métros, bus et billets de banques usagers reprennent vie.

Les monuments Parisiens sont notés par deux jeunes provinciales en miroir. Les questionnaires cinématographiques s’exécutent sous l’affiche de « Zorba le Grec ». Dans une Sorbonne suintante les cours sont pratiquement inaudibles, on révise comme on peut avec des antisèches dissimulées dans des endroits insolites.

La célèbre élection présidentielle de mille neuf cent soixante cinq permet de se remémorer l’identité de tous les candidats dans un imposant brassage de bulletins s’éparpillant dans les quatre points cardinaux d’un isoloir.

Le contenu s’essouffle un peu quand il prend la clé des champs mais le message reste fort en annonçant par des dictions novatrices abondantes de futures barricades et jets de pavés d’une jeunesse encore positionnée dans la genèse du discours révolutionnaire.

Le mouvement hippie s’anticipe par ses bains dans des cuvettes en pleine grange, les bienfaits d’une nourriture bio et un lait de vache coulant en abondance. Brigitte la blonde et Brigitte la brune sont le potentiel démonstratif de nos futures transformations existentielles.

Luc Moulet par la fraîcheur d’âme de son travail redonne envies et volontés à des sexagénaires du troisième millénaire de redémarrer une époque d’insouciances, de jeux et de découvertes en ville comme dans les prés en élaborant grâce à la spontanéité des dialectiques d’un jeune age les procédures d’un changement de comportement.

Et puis voir Claude Chabrol succulent de lubricité, ça vaut vraiment le détour.

8/10

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Peur sur la ville - 8/10

Messagepar Jipi » Sam 15 Nov 2008, 16:08

Peur sur la ville de Henri Verneuil 1975

Fil rouge de Peur sur la ville, la Divine comédie de Dante permet au commissaire Letellier de briller par l'humour décalé. La réprimande offerte à l'inspecteur Moissac se ventilant la face par une fausse lecture de l'oeuvre en excès de vitesse bien au dela d'une diagonale est digne d'un inculte littéraire retombant sur ses pattes grace à une ironie verbale.

« Arrète de lire quand je te parle » ou mieux encore « Celui qui arrive au bout de ce truc la a le droit à une remise de peine ».

Bratt Pitt avait déjà jeté l'éponge de manière primaire sur le décryptage du "Paradis Perdu" de John Milton dans Seven. Letellier lui au moins atténue son manque de culture par le bon mot.

Les conditions de travail deviennent intolérables, ou allons nous si les serials Killers impose le décodage du tercet à la PJ.

Ceci dit le contenu sonne parfois un peu faux. Quelques déconnexions sont à déplorer avec la logique de l'action. La surabondance de conducteurs (trois) sécurité oblige lors de la traversée du pont de Bir Hakeim est un ratage d'écoles.

Ces quelques imperfections gommées ce polar à la Francaise se revisite avec plaisir. Son climat est prenant, Les cascades de Bebel somptueuses. L'isolement plus le modernisme froid de ces tours uniformes renforcent considérablement l'impression d'un harcèlement.

Filmer une ville scintillante en hauteur de nuit sous un leimotiv musical glacant est une idée géniale, l'imagination fait le reste.

Bon film

8/10

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Mort à l'arrivée - 7/10

Messagepar Jipi » Sam 15 Nov 2008, 16:58

Mort à l'arrivée de Annabel Jankel Rocky Morton 1988

Quelques mots sur ce polar intelligent manquant un peu de structure continue dans son déroulement. L’idée est géniale. Un homme empoisonné ne dispose que de quelques heures pour remonter à la source d’un cauchemar vécu la veille en état second.

Rassembler ses souvenirs dans une action morbide en continue carburant à plein régime et le challenge de ce mort en sursis avançant en plein brouillard pendant que ses forces rongées par le poison s’amenuisent peu à peu.

Mort à l’arrivée Triste et mélancolique cheminement vers la nuit éternelle permet à un condamné de distiller ses dernières heures dans une volonté tenace de comprendre les raisons d’un départ de plus en plus à l’approche au fur et à mesure que les nuages se dissipent.

Un compte à rebours désespéré entre un pourquoi et son explication. Et puis il y a la belle Meg Ryan.

7/10

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