Sept jours en mai de John Frankenheimer 1964
Avant tout ce film fournit une distribution remarquable. Cinq ou six têtes de gondoles pas trop carnassières au niveau du cachet. Une des dernières combinaisons encore possible en ce début d’années soixante disposant sur la toile une imposante brochette de stars acceptant de partager les draps.
De manière à faire briller tout ce joli monde de nombreuses confrontations intimistes prennent le dessus sur une action bien souvent réduite au rang de potentiel.
L’intrigue est passionnante, en pleine guerre froide une base secrète militaire complote sous terre en vue de renverser un pouvoir en place un peu trop statique devant un fragile pacte de non agression commun.
Le communisme sert de prétexte à des militaires revenchards décidés à s’imposer par la force devant une Amérique de slogans divisée par une peur mal qualibrée envers une éventuelle menace Soviétique.
Tout en étant daté sept jours en mai restaure de façon très crédible un climat bureaucratique capitonné oppressant inconnu des masses. Ce qui s’échange à l’intérieur de ses pièces ultra closes malgré le coté fiction est royal pour les voyeurs que nous sommes enfin admis dans le secret des Dieux.
Certes les propos abondent mais ils ne sont jamais ennuyeux. Voir nos dirigeants mener en doublon la sauvegarde de la planète et leurs intérêts personnels en dit long sur les vertiges d’un pouvoir que l’on convoite ou maintient dans des joutes verbales princières assurant de beaux morceaux de bravoures à des individus passionnés par le parfum grisant des hauteurs.
Un bon film.
8/10