Quantum of Solace
Après une certaine audace de refondre la série par Casino Royale avec un traitement subtil et le succès escompté, on entre de plein fouet dans la continuité de la série par la séquelle directe (une première dans la série des Bond) par Quantum of Solace, alors coup d'épée dans l'eau ou continuité de cette "nouvelle vague" ?
Je serais tenté de répondre par l'affirmative tant le plaisir passé devant ces 110 minutes s'est fait ressentir. Il faut préciser en toute objectivité que si je suis amateur de la série (et vu tous les épisodes), je n'en suis pas pour autant un "geek" absolu, par exemple je suis fan de George Lazenby et de Timothy Dalton alors qu'ils sont plutôt décriés comme des icones médiocres de l'agent britannique le moins secret du monde et que je déplore la tournure des épisodes de Pierce Brosnan, pour moi le pire tournant de la série de Golden Eye à Die Another Day mais c'est mon avis !
La fameuse séquence d'introduction propre à la license saisit de suite le spectateur et sa rétine : une séquence automobile filmée à la Paul Greengrass dont l'apport à la série Bourne avec ses plans caméra séquence saississants ont redéfini positivement le cinéma d'action tout comme Tsui Hark avait su le faire en son temps avec The Blade et Time & Tide.
D'ailleurs tout le film sera imprimé de séquences d'action assez régulièrement parsemés dans le film l'équilibrant plutôt avantageusement entre les autres scènes d'intrigue qui reprend la suite de Casino Royale et la vengeance de James Bond sur la perte de son seul amour...
Le frenchie Mathieu Almaric campe un vilain de toute beauté pourtant ce n'était pas gagné aux premiers abords tant ses choix cinématographiques et son physique ne le prédestinaient pas forcément au rôle de Dominic Greene, caïd malin et jubilatoire jouant sur la crise de l'eau dans les pays du Tiers Monde...
Il faut reconnaitre que Daniel Craig en impose en icone sexy et gagne en galons sur la crédibilité d'incarner James Bond à l'écran, on peut même y faire un rapide parallèle entre Casino Royale et Batman Begins et Q.O.S et Dark Knight, toutes proportions gardées bien sur !
Rajoutez à cela une Olga terrrrrrrrrrrriblement craquante et une référence ouverte à la femme en or de Goldfinger (mais je n'en dis pas plus), et on retrouve un Bond crédible, proche de Sean Connery et qui se prend également des coups dans le visage (merci Die Hard pour cet apport d'ailleurs !)
Au verdict ce que l'on perd en ambiance et en sensualité dans Casino Royale, on le retrouve de façon efficace dans un rythme effrené (le rythme en dents de scie de Casino Royale constituait son unique faiblesse) et j'ai donc hate de retrouver une série que je pensais définitivement plombé par Remington Steele !
8/10