Metropolis de Fritz Lang 1927Des engrenages vifs s’expriment à la place d’un troupeau amorphe sortant ou regagnant les profondeurs de la terre. Des balanciers humains enfumés rythment le cœur d’un mécanisme aux procédures incomprises et incertaines.
Des nuages de vapeurs crispent des visages sacrifiés exécutant des taches répétitives sécurisant l’allégresse d’un jardin à ciel ouvert ou des nantis remercient les transpirations souterraines par des jeux égoïstes et insouciants.
La bouche de Moloch exigeante en ses besoins de sacrifices éveille la vocation d’un voyeur. Un temps démentiel se fourvoie en unissant des buildings futuristes dont l’arrogance outrancière se maîtrise par une technologie terrestre et aérienne d’un temps côtoyé.
Les superficies des bureaux sont à la démesure de la démence des nantis, les baies larges et ensoleillées illuminent le regard d’un concepteur devant la vision d'une réussite conceptuelle urbaine s'étendant à perte de vue.
Les sous sols explorés dévoilent des ressources exténuées, endoctrinées par des prestations dérisoires masquant la définition d’un réel besoin universel. Dans ces bas fonds ce n’est que servilité envers une machine qui ne dit même pas à quoi elle sert.
Trimer devient simplement par le sacrifice d’exclus la sauvegarde d’ébats sulfureux, de courses viriles et de captures amoureuses. Un territoire Darwinien à l’échelle humaine fortement implanté dans deux esprits de groupes acquis à leurs procédures respectives la dominance et la soumission.
Un sacrifice souterrain par un rituel répété alimente une beauté superficielle en surface.
Difficile en cette année 1926 en regardant ces images de ne pas se rapprocher d’un temps douloureux ou ces maquettes futuristes encensées annoncent l’arrivée d’un Speer réalimentant une exigence de pouvoir ancestral.
En parallèle, la récupération socialiste est plus qu’appréhendée ce qui positionne « Metropolis » comme une œuvre expressionniste au service de toutes idéologies.
Fritz Lang fut courtisé par les nazis, il préféra la fuite en argumentant sur l'éclosion d'un troisième parti, un esthétisme d'images certes thématiques mais se voulant indépendant le tout servant à l’avancée de technologies nouvelles cinématographiques.
Statuons sur les propos du maître. "Métropolis" est un excellent film de science fiction, rien de plus.
10/10
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.