Stranger than Fiction -aka "L'incroyable destin de Harold Crick" chez nous...."alors... faut vraiment que je retrouve une "hygiène" de vie normale et que je prenne le temps de venir plus ici et de mettre à jour mon blog... pour le blog on verra un autre jour, ce soir, priorité aux films de ce début d'année 2007....
le 1er film que j'ai vu en 2007, ce fût au cinéma UGC Cineworld à Dublin le 2 Janvier (comme si les fêtes allaient nous empecher de jouer le cinéphile du dimanche... tssssSSSSsss.....), et se sera donc "Stranger than Fiction" (que l'on pourrait traduire, histoire de donner le ton "encore plus bizarre qu'une fiction"..), qui une fois l'océan passé sera renommé "l'incroyable destin de Harold Crick"....
Avant l'océan...
Après l'océan... cherchez les erreurs...
sans compter la mauvaise traduction du titre qui fait passer ce film pour une bluette adolescente digne de Canal J sous amphèt et post K2DA rien qu'avec le titre, même le slogan est mauvais en Français... la traduction serait "Harold Crick n'est vraiment pas près pour mourir. Point final".... si vous voulez savoir ce qu'il y'a marqué en Français, remonter légerement ce post histoire de trouver la phrase qui est censé donné envie au futur spectateur de lâcher ces précieux sous-sous pour aller le voir.... vous pouvez allez voir la phrase... moi j'attends là de toute façon, j'ai rien sur le feu..... (ca, c'est ce qu'on appelle impliquer le lecteur, pour qu'il se rende compte qu'il suit un processus logique dans ce qu'il lit....)
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Donc, vous aurez remarquez que l'affiche Française dit : "Quand la fiction rejoint la réalité, attention au point final." (et ca, ca s'apprendre prendre le lecteur pour un con et me permettre de dire que l'implication c'est bien, mais qui faut quand même pas croire tout ce qu'on écrit quoi......)
donc voilà, déjà, l'affiche Française passe totalement a côté du petit bonheur qu'est ce film....
Pour ce qui connaisse pas, Harold Crick travaille à l'IRS (impot Américain), un matin, il se lève, se brosse les dents, et entends une voix narrer sa vie, ses gestes.....
Ca c'est le pitch minimaliste, histoire de pas trop spoiler les bons moments et découvrir par soi-même....
Harold est joué par Will Ferrell, il fait encore une fois partie de toute cette troupe venue du SNL (Saturday Night Live, a ne pas confondre avec SNF Saturday Night Fever, SFR ou SNCF qui n'ont aucun lien avec l'histoire...). Il est en manque de repere total, ce demande ce qui lui arrive, et cette comédie (car au final, c'est qd meme bien une comédie....) se laisse suivre dans les méandres de sa recherche pour savoir qui est cette voix soudainement apparue dans sa vie....
En fait, c'est une fiction qui parle d'une fiction (ceci à un terme dans le champ de la communication, et malgré mes années d'études, impossible de remettre la main sur ce mot... c moche...). Et une reflexion sur ce qui fait un film, autant que ce qui nous fais nous, gens "normaux" des potentiels acteurs de comédies romantiques tous les jours...
On se met à avoir un pti d'apathie pour lui, extremement doué en math, calculant, mesurant instinctivement tout ce qui l'entoure (ce qui donne l'objet de tres beaux plans du film ou l'on voit ces reflexions mathématiques par rapport à son monde). Alors que sa voix continue de narrer ce qu'il fait (Harold Crick attend le bus, Harold Crick arrive au bureau...), il reçoit le dossier d'une jeune boulangère (j'imagine que le féminin de boulanger est bien boulangère, corriger moi si ce n'est pas le cas) qui n'a pas payé tous ces impôts les années d'avant.
Jouer par Maggie Gyllenhall (oui, la soeur du cowboy homo qui a fait la guerre en irak et qui sait qu'il va mourir dans 17 jours, 6 heures, 28 minutes et 12 secondes...), elle prétendera qu'elle est contre la guerre, et que les 22% de taxes qu'elle n'a pas payé sont équivalent au coup de la guerre... Harold se rend compte alors de son boulot, de son train train, de son manque d'ami... et part enqueter sur la voix apres que celle ci narre le fait qu'il regarde la boulangère, son déhanché, ses bras mignons, son coup, ses tatouages... et qu'il va bientôt mourir....
Recherche sur la personne, sur ce qui fait que notre vie nous est agréable ou pas, ce film est clairement dans la même veine que les "adaptation", "Being John Malkovich", "punch drunk love", des films qui nous incite à reflechir sur ce qui fait un film, une fiction, ce qui fait la narration de ses personnages que l'on pourrait croiser tous les jours sans s'en rendre compte... Difficile de clairement expliquer mon ressentiment par rapport à ce film, une bonne comédie, où les situations sont au fond assez peu prévisibles, les acteurs sont d'une justesse incroyable, notamment Dustin Hoffman en professeur de lettre qui aide Harold à rechercher qui pourrait bien être cette voix (une comédie ou une tragédie?), il me fait penser un peu à son rôle dans "I love Huckabees", vraiment il ne cessera pas de nous surprendre ce rain man/Lauréat (et tant d'autres magnifiques rôles)...
Maggie Gyllenhall, dur de pas tomber amoureuse de la demoiselle, fraîche et pétillante, tenant tête au contrôleur des impôts avec un sourire ravageur, enfin Emma Thompson, trop rare à mon goût dans un rôle qui lui va parfaitement (comprenne qui aura vu le film), et qui prend tout son sens quand on sait qu'elle écrit elle même des scénarios, elle aura d'ailleurs un oscar pour un de ses scenarios je crois bien...
Bref une brochette d'acteur au service d'un scénario inventif, loin d'être vu et revu, pour un moment de détente absolu, entouré d'une réalisation loin d'être mauvaise (Marc Forster, réal d'A l'ombre de la Haine et Neverland) qui nous fait plonger dans cette univers qui peut sembler onirique, mais qui est pourtant le quotidien de tout à chacun...
C'est tellement simple comme idée que ca en devient touchant, esperant pour Harold, riant avec lui, pleurant presque pour lui... La question dans un film aussi peu "formaté" dans le propos est de vraiment savoir s'il y aura un happy end à la fin, et je serais curieux de savoir combien de fois on aura pu se poser cette question dans notre cinéphilie annuelle (là comme ca, je dirais avec Armaggeddon, mais hormi ca.. :-# )
Un beau film a découvrir, ou tout est a y apprécier pour ce que c'est, simple et efficace, et non pas une débauche d'effet spéciaux (inutile de donner de noms si?) ou de concepts pseudo psycho-intello post rigie (Matrix?). Une petite nouveauté qui passera inaperçu a mon avis mais qui me restera comme une tres belle envolée lyrique et terre a terre au cinéma tout simplement....
Il serait dommage de se priver d'un film simplement craquant et attachant.... (et pas dans le sens des choristes.. 'l'aurez compris....)
Edit : encore mieux : un film que l'on regarde comme lorsqu'on ressort notre peluche favorite ou qu'on réussit à avoir une baguette chaude le 1er jour des vacances, des trucs simples, mais mémorables....