A dirty shame de John Waters
Dernier film en date du pape du trash, de l'empereur du mauvais goût, John Waters, qui avait un peu baissé en qualité pour ses derniers films, A dirty Shame renoue avec l'essence de son cinéma. Si l'ensemble démarre comme une satyre sociale de l'amérique puritaine de George W. Bush, avec cette famille à l'apparence gentille mais qui a tout de même enfermé leur fille pour ses penchants exhibitionnistes, on se rend compte peu à peu qu'il existe encore des libertins dans ce quartier apparemment tranquille: un couple très "libéré", un trio d'homos qu'on croirait sortis de Cruising (les bears, gros et poilus qui baisent un peu partout... Et les choses commencent à se débrider fortement dès l'apparition du gourou du sexe, incarné par un Johnny Knoxville déchainé, et que la gentille et prude mère de famille se transforme en une nymphomane obsédée par le cunnilingus... ça ne s'invente pas!
Et à partir de ce moment, tout part dans un délire total avec des situations invraisemblables, des personnages accros à toutes les perversions sexuelles imaginables, des scènes qui vont de l'humour potache à la vulgarité crade (voir la scène de danse à l'hospice, un monument du mauvais goût)... bref on retrouve ce qui faisait le charme des films de Waters à l'époque où Divine était devant la caméra.
Si on a une légère baisse de rythme en milieu de film, la dernière partie se rattrape largement en poussant le délire à l'extrême avec une orgie hallucinante où toute une ville se retrouve impliquée.
Drôle, crade, immoral, a dirty shame c'est un peu tout ça mais à condition de se laisser prendre par le film, c'est un excellent moment der rigolade et de souvenirs cinéphiles "différents".
7/10