par Scalp » Ven 19 Sep 2008, 18:27
5,5/10
The Edge de Lee Tamahori - 1997
"Today, I'm-a-gonna-kill the mutha fucka."
Tamahori après le succès de son film néo zélandais (pas si bien) débarqua forcément à Hollywood pour le pire et le meilleur, bon y a pas de meilleur, le mec peut concourir pour la pire filmo ever (de films à "gros" budget j'entends) et seul ce film peut être sauvé, après c'est pas dur vu le niveau du reste (entre un polar tout pété dont on retient que la poitrine de Jennifer, un Cage parmi les plus honteux (et pourtant il en a des films pourris), le pire Bond et la suite de xXX avec Ice Cube qui est certainement un des plus beaux nanard all time, on est vraiment devant un génie.
Le film a pour lui d'être tourné en décors naturels (Canada) et dans un scope majestueux, d'avoir un vrai ours (aujourd'hui on aurait du CGI moisi), d'avoir un script de Mamet (bon c'est clairement pas son meilleur) et un bon duo d'acteur, ce qui fait que malgré les 2 heures le film se laisse plutôt suivre avec plaisir même si on voit bien les défauts. Le début du film joue beaucoup sur la rivalité (j'aime beaucoup le moment où il comprend vraiment la vérité) et évidemment elle sera au coeur du récit mais le film n'oublie jamais que c'est avant tout un survival et c'est bien mieux comme ça, l'intro de rigueur fait le taf pour nous faire comprendre les personnalités de chacun (et là ça aide d'avoir Mamet)
La première scène avec l'ours ne fait pas dans le sensationnel mais ça fonctionne vraiment grâce à un bon montage et le score parfait de Goldsmith, de manière générale toutes les séquences avec l'ours fonctionne même si c'est des basique champs contre champs et et des animatronics pour le corps à corps, le rendu sera toujours plus beau que du CGI.
Malheureusement y a vraiment des trucs relou : aucune notion du temps : on sait pas combien de temps les personnages restent dans la forêt : 1 jour 1 semaine 1 mois 30 ans, rien !!! ensuite vive les raccourcis : nos héros mangent pas ( pas besoin visiblement, bon c'est évoqué mais ça suffit pas), se promènent avec leurs chaussures mouillées en pleine neige sans que ça ne pose jamais problème, je parlerais pas de Baldwin dans la fosse parce qu'on sait toujours pas comment il a réussit à sortir. Alors autant Mamet est un grand dramaturge et il sait écrire des merveilleux scripts d'arnaque mais alors pour la survie il vaut pas une cahouète. Y a tellement redire sur la crédibilité de l'ensemble, heureusement que le film est jamais chiant à suivre.
Dans le positif on a donc le casting tient la route : Hopkins très bon dans ce genre de rôle et quand il cabotine pas, Baldwin convaincant (alors que j'aime vraiment pas cet acteur) dans son rôle très antipathique mais très mal écrit d'ailleurs ( tin y a des dialogues tu comprends juste rien de ce qu'il raconte ) du coup bein la fin t'en a rien a battre (qu'il crève ou pas, balek complet), pareil pour le black de Lost (c'est fou ce mec qui a pourtant fait Oz et plein de trucs, restera à jamais l'acteur casse couille de cette série relou), on est bien content quand le meilleur acteur du film : Bart arrive et le croque (et il croque bien quand même), on regrette même de pas le voir plus que ça, il meurt finalement assez rapidement.
Le score est de Jerry Goldsmith qui même en fin de carrière était au dessus du lot et il était tellement à l'aise dans ce genre de film pour créer la tension et le suspens voulu.
Alors on est loin des références en terme de films avec une grosse bestiole comme Jaws ou L'ombre et la Proie, on est loin aussi des meilleurs survival mais le film est jamais déplaisant et c'est déjà beaucoup.
"Hey... I'm dying. I'm dying and I never did a god damn thing!"
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