TROUPE D'ELITE José Padhila - 2007
L'histoire est raconté selon le point de vue d'un capitaine du BOPE ( le swat quoi ) un peu beaucoup faf quand même, sa voie off pas trop lourdingue est ultraprésente et apporte un réel plus à l'histoire.
Le script est ici même plutôt original, d'habitude on suit plutôt le parcours des recrues et leur états d'âme ici c'est ceux du Capitaine qu'on a et le gars comprend qu'il doit quitter son boulot quand il éprouve de la compatis pour les victimes, ce perso bordeline est super bien écrit.
Le background : le pape vient a Rio et veut dormir dans une favela ( genre le gros chieur quoi ) et donc la BOPE doit s'assurer que tout se passe bien ( et j'aime bien comme cette storyline est géré, allez hop en une phrase c'est torché ).
Et ici tout le monde en prend pour sa gueule : la police : c'est tous des corrompus, le BOPE bein c'est gros faf qui aime bien torturer et qui tire à vue ( et dans le dos si y faut ) et jamais il ne se remette en question en gros c'est eux les gentils donc ils ont tout les droits ( et les dealers le savent quand le BOPE est intouchable à leur yeux ), le dealers bein c'est des dealers méchants qui hésitent pas a cramer les gens, les étudiants c'est soit des idealistes qui ont rien compris, soit des junkies et ça vaut pas mieux qu'un dealer ( on est loin de la série la cité des hommes ) mais c'est très bien quand même
car c'est quand même ambigu tout au long du film, et le pire c'est que c'est écrit d'après des témoignages d'ancien du BOPE.
Le film nous plonge directement dans l'action avec une "opération" de la police dans une favela, on va ensuite suivre le parcours de 2 rookie et du capitaine ( dont la quête de trouver son successeur est vraiment bien foutu ), la première partie du film avec les rookies dans la PM est pas toujours super captivante faut dire, on a compris que la police est corrompus et là ça en fait un peu trop je trouve ( ça dure quasi 40 minutes cette partie, genre la partie réparation de voiture est pas des plus génial ) bon y a des passages bien sympa quand même ( voir la gestion des stats des homicides ) le film passe à la vitesse supérieur quand le gros flashback se termine, la partie entrainement est vraiment une des meilleurs du genre ( on est pas loin de Full Metal, et c'est mieux que
Final Option ) y a des passages de fou furieux et des méthodes radicales ( la grenade, ou encore les répliques qui fussent comme des coups de triques et j'aime bien quand la réunion qui prépare le camp
"cette année je veux pas de tympan percé et de main coupé" ), la dernière partie du film quasiment entièrement dans la favella est quand a elle vraiment excellente avec une tournure bien noir quand même avec un plan final In Your Face !.
J'aime bien comment la copine de Mattias est traité, ici pas de romance à l'eau de rose, la scène où il envoie chier tout les étudiants c'est du sans concession.
Les acteurs sont tous très bon mention à au black dont la transformation d'idéaliste à flic badass est très réussit ( super dernier plan ).
Niveau réalisation y a beaucoup ( que ça en fait ) de camera à l'épaule, ça se la pète moins que la Cité de Dieu et lors des scènes dans les favelas c'est vraiment immersif ( bon m'attendais a un truc un petit plus esthétique pour les scènes de guérilla urbaine mais bon c'est bien foutu quand même et pis les favellas c'est putain de cinématographique ça donne des sacrées séquences bien tendu ).
La soundtrack est génial, y a un putain morceaux de rock y déchire sa mère, pis les soirées Funk ça déboite bien aussi.
Un bon petit film ( surprenant vainqueur de l'Ours d'Or de Berlin, car bon c'est pas le genre de film qui gagne des prix ça, bon par contre c'est pas ça qui l'a aidé à bien sortir en France car il a eu le merveilleux nombre de 4 copies pour sa sortie, la classe ), bon ça a pas la puissance du Mereilles mais ça reste vraiment bon.
Si un film comme l'Inspecteur Harry fait grincer les dents de certainse personnes, ici on passe à la vitesse supérieur ( enfin jamais c'est un film fasciste, Padhila ne donne pas son point de vue mais dresse triste un état des lieux ).
8/10