[Niko06] Mes critiques en 2007

[Niko06]

Jolie critique

Bref on repense aux merveilleux vanishing point, dirty mary crazy larry, gone in 60 seconds... et tant d'autres perles presque oubliées.

Je n'ai malheureusement pas vu la plupart des films référencés dans Death proof si ce n'est Faster pussycat kill kill ! qui n'est pas cité explicitement dans le film mais dont on sent les références.
Mais ça ne m'a pas empéché de kiffer les références quand même

Merci

Pour le film de Russ Meyer c'est clair qu'on sent que Tarantino l'aime beaucoup... manque que les gros seins

[Bik]

Belle critique qui donne envie (de voir le film hein !!! )

Sinon, j'aime bien RODRIGUEZ aussi, et j'adore "Une nuit en Enfer", mais les films de Tarantino c'est carrément aut' chose

[Eikichi Onizuka]

Les fils de l'homme d'Alfonso Cuarón


Avec Children of men, Alfonso Cuaron ne signe pas seulement le meilleur film de 2006, il signe ce qui est peut-être le meilleur film d'anticipation de toute l'histoire du cinéma, loin de toutes les tentatives récentes de faire de la SF frileuse et sans enjeux dramatiques.
Le réalisateur mexicain, coupable du très sensuel road-movie y tu mama tambien (qui a révélé Gael Garcia Bernal) et du seul éclat de génie de la saga Harry Potter, Le prisonnier d'Azkaban (tellement noir et désespéré qu'il peut être déconseillé aux plus jeunes), réussit à la fois un exploit technique et un film choquant comme on n'en fait plus!
Sur le plan technique, c'est clairement génial, avec un métrage entier tourné caméra à l'épaule sans que ça soit fatiguant (risque principal de ce genre de mise en scène) mais surtout une construction toute en plans séquences hallucinants. Et quand on connait la difficulté "logistique" pour mettre en place ce genre de scènes, le résultat n'en est que plus bluffant. Les plans séquences qui resteront dans les mémoires sont bien sur celui de la course poursuite en voiture, lors de l'attaque par un groupe terroriste, et celui de la dernière partie (inoubliable au même titre que celui dans à toute épreuve de John Woo) où Clive Owen parcourt tout un immeuble en plein bombardement... c'est réaliste et poignant, et c'est mis en scène de façon simplement magistrale!
Comment ne pas être impressionné également par la performance de Clive Owen, qui devient peu à peu un acteur indispensable du cinéma de qualité. Il passe par toutes les émotions possibles et on ne peut qu'être séduit par son jeu tout en finesse. Les seconds rôles de Michael Caine et Julianne Moore par exemple sont aussi de qualité bien sur, mais venant de ces acteurs ça n'est pas une surprise.
Mais là où le film restera dans l'histoire, c'est dans la construction d'un futur proche tellement réaliste dans ses idées politiques et sociales qu'il en fait peur... Guerres, pandémie, immigrés entassés dans des cages, exécutions sommaires, incitation à la délation, stérilité... impossible de ne pas faire le rapprochement avec ce qui se passe sur notre planète!
Children of men n'est donc pas seulement une leçon de cinéma et un chef d'oeuvre d'anticipation, c'est aussi un cri de désespoir, un signal d'alarme lancé à la planète, et ça fait mal.

10/10

[nicofromtheblock]

Jolie critique même si, pour ma part, je ne le trouve pas aussi parfait.

La mise-en-scène caméra à l'épaule m'a un peu géné par moments : quand il n'y a pas d'actions et que la caméra tremble quand même. Je pense que ça n'aurait pas géné d'avoir quelques plans posés de temps en temps.
Quant à Clive Owen, je ne l'ai pas trouvé particulièrement excellent (comme d'habitude d'ailleurs), c'est un bon acteur mais je ne le trouve pas trés expressif dans son jeu

Sinon, je lui mettrais quand même 8,5/10 mais ça n'est pas le meilleur film que j'ai vu en 2006

[Bik]

J'ai bcp aimé moi aussi (8.5/10)

[Bik]

Mince, suis grillé

[Niko06]

rhooo mince alors il n'y a que moi qui voit un chef d'oeuvre??? je suis un éternel incompris

[Bik]

Bah non, j'y vois aussi un tres tres grand film moi aussi !

[Niko06]

Persepolis de Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud


Tout d'abord il faut savoir que persepolis est à la base une bande dessinée devenue un best-seller dans le monde entier, ce qui aide à comprendre comment un tel film d'animation a pu voir le jour!
Ensuite, Persepolis c'est la vie de l'auteur, Marjane, qui défile devant nous à toute vitesse. Sa vie de petite fille à Téhéran sous le règne du Chah, puis sous la république islamique (avec le contrôle des tenues et de la culture), puis pendant la guerre Iran/Irak, puis ses années en Autriche...
Persepolis c'est le portrait d'une enfant révolutionnaire qui ne sait pas garder la langue dans sa poche, un peu comme sa grand-mère, et qui vivra plusieurs révolution: celle dans son pays, celle de l'adolescence avec ses amis punk, celle de l'amour qui la plongera dans une dépression dont elle est sortie après plusieurs tentatives de suicide... Vu comme ça on pourrait penser que le film est un mélo larmoyant mais grâce à un dessin très enfantin et un humour de tous les instants, le piège est évité de belle manière.
Persepolis c'est un peu la petite histoire d'une enfant pas banale qui rencontre la grande histoire d'un pays qu'on connait mal alors que le peuple perse est à l'origine des premiers textes de loi! Le film est tour à tour drôle et triste, léger et profond, quand la petite marjie fait une blague, on rit mais en toile de fond on a l'image de la Venus dont le corps est masqué (et oui, c'est impudique...). Et tout le film est ainsi, avec un drame immense en arrière-plan.
Enfin persepolis réussit là où toutes les tentatives d'animation occidentales ont échoué alors que les japonais en sont les maîtres: faire un véritable film adulte compréhensible par des enfants grâce à une imagerie qui leur parle. Et c'est un prix du jury cannois plus que mérité!

9,5/10

[Bik]

Ca a l'air spécial, mais la critique m'interpelle !

[Niko06]

Vigilante de William Lustig


Avec Vigilante, William Lustig surprend tout le monde qui s'attendait à un nouveau film d'horreur extrême après l'incroyable Maniac. En effet il signe un véritable polar d'une noirceur qui n'a d'égale que sa violence. Sorti en 1983, soit une bonne décennie après la vague de polars noirs italiens comme Milano Calibro 9, Milano odia: la polizia non può sparare ou encore Roma a mano armata, son film est clairement influencé par ce cinéma bis transalpin sauf que dans Vigilante, les flics sont impuissants et la justice est corrompue...
Vigilante s'inscrit dans le genre du film dit "d'auto-défense" où les victimes se font justice elles-mêmes. Si le propos peut paraitre réactionnaire et choquant, la mise en scène choisie par Lustig l'est encore plus. Pour y arriver il filme son intrigue de façon très réaliste: quand un homme perd sa femme et son fils il est rempli de tristesse et de haine, quand un homme reçoit une balle ou qu'il tombe d'un toit c'est affreux et le sang coule à flots.
Ponctué de scènes chocs (l'exécution de l'enfant, atroce) aussi maitrisées que les longues scènes comme la poursuite en voiture, très lente, Vigilante est un film qui marque profondément le spectateur, qui réveille l'instinct du prédateur, et quand Robert Forster (magistral dans ce qui est peut-être son meilleur rôle) passe à la vengeance pour punir les agresseurs de sa famille et le juge qui l'a envoyé en prison pour insubordination après un procès grotesque, on est avec lui, on ne peut pas lui en vouloir de se faire justice...
Un film à classer parmi les plus grands polars du cinéma indépendant américain.

10/10

[Bik]

Idem que Zack !

[Niko06]

A l'intérieur de Julien Maury et Alexandre Bustillo


Attendu de pied ferme depuis plus d'un an par une poignée de cinéphiles en mal de sensations fortes et toujours confiants quant à un sursaut du cinéma de genre français, A l'intérieur se devait de ne pas décevoir et dans son genre, il ne déçoit absolument pas!
Depuis les premières images dans Mad movies, depuis l'annonce du duo Bustillo/Maury à la réalisation, depuis que l'on connait le casting, A l'intérieur avait crée une attente énorme, annonçant un film comme on n'en avait jamais vu et franchement c'est le cas! Dès le générique fait de sang qui arrive après un accident de la route mettant en scène une femme enceinte on sait qu'on va assister à un spectacle éprouvant pour l'estomac... mais il le sera aussi pour les nerfs! En effet dans la première partie, quand le personnage d'Alysson Paradis est encore seule dans sa maison on se trouve dans le pur film d'angoisse et la tension se fait de plus en plus grande. Même si on n'a pas vraiment peur, on sent le stress monter. Mais dès que Béatrice Dalle entre dans la maison on passe au pur film d'horreur violent et gore, avec un nombre incroyables de scènes vraiment dégueulasses, malsaines et franchement dérangeantes.
La réussite principale vient du fait que les 2 réalisateurs ne se sont mis aucune limite et ont pondu un film dans lequel leurs propres obsessions se mélangent à toute leur culture cinématographique dans le genre (et leur culture est immense!). A l'intérieur se veut réaliste mais flirte même parfois avec le fantastique, en particulier grâce à une photographie très sombre, avec beaucoup de lumière diffuse, et le résultat est franchement très beau graphiquement et très angoissant.
On ressort de la projection lessivé par tant de violence, l'estomac à l'envers mais avec des images qui hantent par leur beauté malsaine et un plaisir immense d'avoir enfin vu, après un haute tension presque réussi, un vrai film de genre français, non seulement réussi mais aussi carrément radical!
Excellent!

8,5/10

une dizaine de personnes n'ont pas tenu plus d'1/2h dont 2 connasses qui n'avaient rien trouvé de mieux à faire que de se marrer à chaque fois que quelque chose se passait Mais Niko a fait revenir l'ordre

[Bik]

Oh putain, belle critique !
faut que j'y aille !!!!

[Niko06]

non mais sérieux vous imaginez pas comme j'avais les nerfs! Si ça avait été des mecs je les aurais frappé tellement j'en avais marre... mais quand on a une grosse voix on arrive à calmer les jeunes filles rapidement