[Scalp] Mes critiques en 2008

[Riton]

Pas envie de le voir mais ce 10 qui est déjà le deuxième dans la base BoM va me faire peut être changer d'avis...

Vas y Zack, il est franchement bien ce film

[Scalp]

Hollywooland

Bon petit film de détective dans le Hollywood des 50's qui fleure bon le maccarthysme, le coté Hollywood, flic et LA fait directement penser à un illustre nom peut être un peu trop dur à porter mais bon ça a un petit coté Elroy, bon du petit Elroy, mais quand même, y a des références plus pourries.
Tiré d'un fait divers célèbre soit le suicide de l'acteur George Reeves, quasi inconnu en France, mais une star au USA, il incarnait Superman dans une série à succès. Alors qui dit affaire non résolu dit qu'on va faire des choix narratifs qui peuvent s'avérer casse gueule, alors on a des contres exemples avec JFK ou Zodiac mais ici la fin laisse vraiment à désirer, le réal (ou scénariste) n'osant pas donner vraiment de piste, dans Zodiac, Fincher prend un parti, là ça fait petite bite. Oui y pas de réel preuve, y a pas de décision de justice ou de coupable mais merde fait un choix car là raconter tout ça pendant 2h pour dire ah ouais c'est ptet un suicide c'est un peu naze surtout quand on montre le détective se faire péter la gueule pour qu'il arrête son enquête, mais le choix narratif de montrer les 3 possibilités de la mort c'est quand même pas une idée de génie ici et ça sonne plus comme un aveu de faiblesse qu'autre chose car les fins ouvertes c'est bien quand on a matière à réfléchir là bof quoi. C'est con car le reste du film est vraiment bien.
Le film va alterner 2 timeline, celle avec Reeves rencontrant et tombant amoureux de Diane Lane (une nouvelle fois parfaite) et l'autre avec Brody enquêtant et remontant le passé de Reeves. On peut faire un parallèle entre les 2 personnages d'ailleurs, ils finiront tout les 2 brisés par ce Hollywoodland sorte de ville avec ses propres codes et règles.

Réalisé par Allen Coulter, réalisateur attitré de série HBO, Sopranos, Rome ou bien Boardwalk Empire sur le cv, le style est assez sobre sans effets de style inutile, malheureusement ça a aussi un coté série TV et pas dans le bon sens, déjà pour un tel récit à Hollywood, le choix de format est incompréhensible, enfin il gère bien son alternance de récit et il y a même des transitions sympas, ça manque de grandes scènes mais ça reste solide.

Adrien Brody c'est pas le plus grand acteur du monde mais dans ce genre de mec un peu loser comme ici ou dans Summer of Sam il est vraiment bon, Ben Affleck c'est ce rôle qui a redoré son nom auprès des critiques mais les vrais savent, enfin le rôle est bon avec un personnage complexe et touchant, Diane Lane comme dit plus haut est parfaite, Bob Hoskins ne peut s'empêcher de cabotiner mais il le fait bien.
Vu le matériaux de base y avait moyen de faire un putain de film mais bon on a juste un truc sympa au final.

6.5/10

[Scalp]

L'ombre et la Proie Stephen Hopkins - 1996

Pour commencer un petit mot sur le titre français qui ne veut strictement rien dire The Ghost and The Darkness ça le fait bien plus.

Dernier bon film de l'inégal Hopkins ( le très bon Predator, le sympa Blown Away et le très mauvais Châtiments entre autre ), inspiré d'un fait réel ( 2 Lions ayant vraiment dévoré plus de 100 personnes lors du chantier de Tsavo ), ce film est vraiment une petite réussite.
C'est simple dans la catégorie film avec une bébête qui bouffe des gens, il est juste derrière ( enfin loin quand même ) le maitre étalon du genre : Jaws, bon c'est vrai que le reste de la concurrence c'est pas du haut niveau.
Bon le scenario est basique mais c'est efficace et rythmé ( on a pas le temps de s'ennuyer ) , basé sur le même schéma narratif que Jaws, y a même exactement les même situations notamment la relation entre les 2 persos principaux et le sort du vieux chasseurs qui a tout vécu, les hautes herbes de la savane qui masque la présence des Lions remplaçant la pleine mer, par contre ça se démarque dans la manière dont ça traite les fauves où ça frôle le fantastique et ça fait même un petit clin d'oeil à Predator avec les Lions qui conservent leurs trophées.
Le petit background colonialiste est plutôt bien retranscrit ( ça en fait juste ce qu'il faut sans que ça tombe dans la caricature ).
Le casting est plutôt bon, Kilmer que j'aime bien en général est ici plutôt convaincant en gars débrouillard ( l'époque ou c'était pas encore Steven Seagal il était quand un même un bon acteur ), Douglas ( dans un rôle au départ prévu pour Sean Connery ) par moment c'est limite avec des répliques qui servent vraiment à rien ( tin de la punchlines badass ça aurait eu plus de gueule ) mais contre toute attente il assure vraiment en vieux baroudeur, il déborde carrément de charisme ( et finalement c'est pas loin d'être un de ses meilleurs rôles avec Black Rain et son duo avec Kilmer fonctionne vraiment, les seconds rôles sont tous très bon ( Bernard Hill en tête ) et sont surtout là pour se faire bouffer par les lions.

Oui c'est un film où on tient souvent son fusil en joue

Niveau réalisation c'est vraiment efficace, les paysages sont magnifique et Hopkins le retranscrit très bien ( c'est remplit de plan de toute beauté ), mais il s'en sort surtout a merveille avec tout les scènes des lions, la suggestion marche a fond ( on voit pas les Lions tant que ça ) et pis filmé des lions qui bouffent des gens c'est pas forcement évident, les cascadeurs étant pas encore d'accord pour se faire manger une jambe ou 2, bon y a quelques incrustation pas top, mais dans l'ensemble c'est vraiment efficace ( la scène de l'hôpital poutre pas mal quand même ) et le montage forcément très découpé vieillit bien.
A toutes ces qualités on ajoute une photo magnifique et une très bonne bande son de Jerry Goldsmith plutôt inspiré sur le coup, on obtient un film d'aventure très réussit.
Le seul digne descendant de Jaws.

you know how God invented liquor so the Irish wouldn't rule the world. Well, I think he may have invented being stubborn so we can be the best at something.

8/10

[Scalp]

critique a venir :

Comme un chien enragé : 7/10
Urban Legend : 5/10

[zirko]

Dans ta critique une phrase m'a choqué : "la tres bonne performance B.Affleck" je ne savais pas que je lirai ça un jour.

Je pense le voir rien que pour ça.

[Scalp]

pour de vrai en plus, vraiment etonnant, comme quoi tout n'est pas perdu, mais bon y s'est bien rattrapé avec Gone Baby Gone ou il a montré que c'est un realisateur plus que correct.

[Jeff Buckley]

Les freres Affleck sont de futurs grands.

[Scalp]

5.5/10

At Close Range de James Foley - 1986

Quand on parle de Foley on dit souvent c'est l'homme d'un seul film en parlant justement de celui là alors que clairement son meilleur film, et de loin, est Glengarry, et je préfère même Corrupteur et After Dark, My Sweet (mais c'est chaud de se dire que ce mec a réalisé 50 Nuances de Grey). Ce At Close Range a une réputation plus que flatteuse, la première j'avais pas trouvé ça mérité et en le revoyant je change pas d'avis, alors c'est pas mauvais mais on dirait du simili James Gray à la campagne avec un gang voleur de tracteur (oui oui).
Le souci du film est son manque de finesse, c'est beaucoup trop manichéen, d'un coté on a le gentil Sean Penn qui recherche juste l'amour de son père et de l'autre on a Walken qui viole la copine de son fils et bute son fils (manque juste qu'il bouffe des enfants), un peu de nuance aurait pas fait de mal ou alors une approche moins réaliste (genre en faire le mal ultime), après l'excuse que c'est une histoire vraie fonctionne pas, si l'histoire de base est pourrie, tu l'améliores merde. Parce que là la filiation fonctionne pas, la partie "thriller" fonctionne pas ( des vols de tracteur quoi ) et la partie action est traitée par dessus la jambe. Walken et son gang aurait mérité d'être plus développé car ils ont pas l'air bien dangereux.
De plus la relation père/fils est à peine mise en place (on a une scène, une seule scène réelle entre eux, y a pas comme un soucis ? je veux bien que le retour du père fantasmé facilite les choses mais faut pas exagérer) que déjà on se retrouve face au dilemme moral, du coup ce qui se voudrait un drame poignant est complétement foiré car on se fout finalement de ce qu'on voit. Le père veut buter son fils ? so what ? Je demandais pas un truc baroque mais Gray avec Odessa a prouvé qu'on pouvait faire un truc minimaliste qui soit puissant émotionnellement. Et vlà la fin bien moralisatrice.

La réal de Foley ne transcende rien, bon après c'est jolie, y a des belles images, une belle photo, des beaux mouvements de caméra (effet souvent très voyant avec des travelling et des ralentis léchés ) et le montage parallèle exécution/Walken au bar est pas mal mais au final on ne retient aucune scène malgré une sur-stylisation qui peut faire penser à la Bigelow de Near Dark.

Sean Penn c'est marrant il joue comme Walhberg chez Gray, il joue le teubé donc et quand il doit faire autre chose il surjoue, performance anecdotique au possible, Christopher Walken est un grand acteur là y a rien à redire là dessus sauf qu'ici c'est vraiment pas une grosse prestation de se part, bon il a un petit coté séducteur pas trop mal mais on est à des années lumières de ses meilleures prestations. Dans les seconds rôle on trouve pleins de jeunes acteurs de l'époque Christopher Penn, Crispin Glover et Kiefer Sutherland, mais aussi David Strathairn qui est toujours un second rôle appréciable.

Le score pour un film ricain des 80's ne fait pas saigner les oreilles et passe bien l'épreuve du temps et c'est un bel exploit. Et puis on entend les Stones et ça c'est toujours cool.
Mitigé donc, j'ai pas dit grand chose de positif mais c'est pas mauvais quand même, juste anecdotique.

[Scalp]

Urban Legend Jamie Blanks - 1998

Eh bein ça supporte mal une seconde vision ce truc, slasher qui a suivit la vague Scream : du film classé R mais sans sang, sans nichon et sans script ( tout un programme ). Et ce film c'est le meilleur du lot après Scream, c'est dire le niveau de la concurrence.
Le but de Whodunit c'est de bien caché son tueur jusqu'au dernier acte ( ça marchait plutôt bien dans scream ), ici l'identité du tueur c'est juste ridicule, un des plus gros coup de masse de l'histoire des slashers ( et oue rien que ça et pourtant y en a de la concurrence ), du coup la plupart des meurtres sont pas crédible ( oui bon c'est jamais bien crédible dans tout slasher qui se respect mais ici c'est pire ).
Malgré tout si on oublie les nombreux défauts ça reste un film regardable avec un casting pas trop soulant : Alicia " je suis mega bonne " Witt, Tara " je suis moche mais j'ai des gros nichons " Reid, Rebacca " c'est moi la tueuse " Gayheart, Joshua " je fait de la Cornillac Academy" Jackson, Michael " pas encore chauve " Rosenbaum et Jared " j'en ai eu des rôles de merde " Letto, la grosse black qui se prend pour Coffy, plus quelques guest tels que Robert Englund ( plutôt bon dans son mini rôle ) et Brad Dourif dans le meilleur passage du film.
Niveau réalisation Blanks fait ce qu'il peut avec le cahier des charges ( pas de sang plein cadre, y sait bien rattraper avec son Storm Warning ) et il réussit plutôt bien dans l'ensemble avec une mise en scène élégante et une belle iconisation de son tueur, et quelques beau mouvement de caméra.
Si on est pas trop exigeant ça reste regardable dans l'ensemble ( c'est pas long, pas le temps de se faire chier ).

5/10

[Hannibal]

J'adore la façon dont tu écris tes critiques Scalp

Je verrais peut être ce Urban Legend à l'occasion

[Scalp]

Un film qui prouve que papy Donner tient encore la forme a plus de 70 ans, bon c'est clair que le film exploite pas son pitch foutrement bandant mais ça reste tres regardable et on ne s'ennuie pas.
Bon la gestion du temps est pas toujours nickel, des fois on a vraiment l'impression que ça s'eternise et le film baisse d'un cran apres la scene du bus ( vraiment dommage car jusque là ça tenait carrement la route ) apres cette scene c'est vraiment pépere jusqu'au generique final, dommage car le reste du metrage est vraiment sympa. Ca manque un peu de tension mais bon rien de bien méchant.
Bruce Willis dans un role qu'il maitrise a merveille est parfait, Mos Def au debut sa voie nasillarde elle soule carrement mais bon on s'y fait, et David Morse fait tellement bien le bad guy qu'il est tricard au bout de 2 secondes.
Niveau realisation Donner a quand même de beau reste : la premiere fusillade est vraiment réussi avec un arret sur image tres classe, la scene du bar a coup de shotgun est elle aussi tres réussi, bon la suite c'est plus calme mais toujours carré, pis ça fait du bien de voir des gunfight lisible de nos jours.
La fin alternative dispo est bien pourri par contre.

6.5/10

critique pas dans la base

[Tyseah]

Quand tu mettras le titre des films en plus de l'image.

[Scalp]

ça sert a rien les titres tout mes images viennent de amazon et jamais de probleme avec amazon

[Tyseah]

Que tu crois.

[Scalp]

Titre français : Les douze salopards.

Je fais court car c'est un chef d'oeuvre et y a pas besoin de faire 50 lignes.
Ca se revoit toujours avec autant de plaisir, vraiment le must du film de commando ou tout est parfait : le recrutement avec presentation des persos qui tue, l'entrainement qui reste encore une des references du genre et la mission qui fait pas dans la dentelle.
En plus le casting tue tout : Lee Marvin et Charles Bronson c'est la classe absolu on fait pas mieux, D.Sutherland est enorme lorsqu'il fait le general, T.Salavas genial quand y pete un cable et tout les autres grand nom ou pas sont excellent aussi.
Et plus de 30 ans apres ça a pas pris une ride en terme de realisation avec plein de cadrage qui claque et un cadre de mission qui a influencé bon nombre de jeux vidéo.


10/10