ABANDONNEE de Nacho Cerda

L'actualité cinéma

Modérateur: Alegas

Messagepar Bik » Jeu 31 Mai 2007, 16:34

Niko06 a écrit:Bon ben il est sorti mais bien sur la seule salle qui pouvait le diffuser en VO ne l'a pas programmé... :(
Je saute du toit et je reviens :evil:


T'a trop regardé d"épisodes de Heroes !!! :lol:
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Messagepar Niko06 » Ven 01 Juin 2007, 23:03

j'attends ton avis de pied ferme kurt :wink:
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Messagepar Solodzo » Ven 01 Juin 2007, 23:52

Niko06 a écrit:j'attends ton avis de pied ferme kurt :wink:


Je ne voulais pas faire de critique mais puisque tu me le demande…

Le film se situe dans la Russie crasse et vaseuse post seconde guerre mondiale, un terrain de jeu suffisamment glauque pour Cerdà qui n’en demandais pas tant. Nous voilà parti, ça commence par quelque plan de ci de là et une voie off qui pose l’intrigue du film.

Dès le début le spectateur est pris dans une histoire qui l'intrigue, qui l'interpelle, qui l'intéresse. Une entrée en matière des plus réussie qui plonge le spectateur dans ce qui sera une aventure cinématographique assez singulière.

Une femme, la quarantaine, cherche à renouer avec ses racines, elle se rend en Russie où l’attend un notaire qui l’aiguillera sur ce qui semble être son héritage, une vieille ferme abandonnée au milieu d’une île. Le climat est poisseux, l’ambiance sonore, particulièrement réussie, tient une place prépondérante dans le film, les chuchotements, les bruit sourds et brusques contribuent à une ambiance des plus glauques.

C’est un film de genre qui prend à contre-pied tout ce qui se fait en ce moment et évite avec soin les écueils. Ici on est dans le fantastique, dans le métaphysique, exit les scènes gores à outrance, les bimbos, l’humour débile, on fait dans le simple, dans l’efficacité et ça marche. Il se situe dans la lignée des films fantastiques espagnoles dans un contexte plus crasse, vaseux, glauque, poisseux, je manque d'adjectif pour décrire cette procherie soviétique, théatre du cauchemard des protagonistes, une ambiance et un contexte un peu à la manière du début de Taxidermie mais en pire, c'est juste incroyablement bien fait.

Le film est tout de même un peu plus bavard que ses court métrages (c’est pas dur en même temps) mais ça n’est pas gênant, malgré le rythme plutôt lent, on ne s’ennui pas, signe d’un film de qualité et d’une histoire passionnante.

Un film sur la mort, son aspect inéluctable, un film humble et juste dans fioriture et qui confirme la bonne forme du cinéma de genre espagnole.

J’ai adoré, mais je compte le revoir, je n’étais pas dans les meilleures conditions pour l’apprécier pleinenement.
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