[Anakin] Mes critiques en 2008

Modérateur: Dunandan

Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar Ron Howard » Jeu 03 Juil 2008, 20:11

Si mon expérience ne m'avait pas appris le contraire, je vous croirais peut-être ! :roll:
Ron Howard
 

Superman Returns - 9,5/10

Messagepar Ron Howard » Dim 06 Juil 2008, 21:25

Superman Returns

Image

Cela fait 5 ans que Superman a disparu pour les habitants de Metropolis et cela aura fait 20 ans pour nous autres. Pourquoi le monde a t-il besoin de Superman ? A défaut d’avoir lu l’article de Lois Lane, je m’en vais en faire une concise réponse. Parce qu’il est un symbole de justice, de bonté et d’espoir qui met en exergue nos faiblesses et nous aide à trouver le bon dans notre peuple appelé humanité. Pour des générations d’enfants humains, et ce depuis presque un siècle, il aura été la lumière qui nous a guidés et aidé à devenir meilleurs et à construire un monde meilleur, à une époque charnière de notre évolution, où tout peut être perdu.

Le cinéma avait donc, plus aujourd’hui qu’en 1979, désespérément besoin de Superman. Mais alors que fait-on ? On re-raconte toute l’histoire depuis le début ? Comment il est arrivé sur terre, a grandi dans une famille de fermiers, est devenu un superhéros dissimulé derrière le journaliste/reporter Clark Kent, comment il rencontra Lois Lane et en devint amoureux, comment il jura de défendre le monde contre les méfaits son ennemi juré Lex Luthor ? Et bien sûr on s’arrange pour que tout soit un peu différent, plus moderne, filmé à la façon moderne caméra embarquée par un parkinsonien et musique confiée à un as du loop drum techno dernier cri. « Wroooooong ! » comme dirait Kevin Spacey. Batman Begins a commis cette erreur, Superman ne pourra pas être gâché de cette sorte, ni son illustre aîné, Superman The Movie réalisé par Richard Donner et considéré comme le père fondateur du film de superheros, ni ce successeur tant attendu par le monde. Superman Returns ! Il revient pour une suite et non une redite ou un remake, et fort de ses acquis cinématographiques passés ou des leçons tirées des erreurs des derniers épisodes de la franchise tournés dans les années 80.

C’est donc avec un respect absolu envers les deux premiers films de Richard Donner que Bryan Singer livre au 21ème siècle son Superman. Les allusions fusent, que ce soit dans un but de cohérence esthétique (le générique de début), scénaristique (le film tient compte des événements déroulés dans les deux films de Donner et y fait clairement référence pour expliquer les conséquences, 5 ans plus tard, dans ce nouveau film) ou même musicale (John Williams n’est pas de retour à la baguette, mais ses thèmes sont rigoureusement repris : la célèbre marche pour illustrer les exploits héroïques de Superman, le « love theme » pour figurer la renaissance d’un amour perdu, et une foule de thèmes et motifs moins connus du grand public mais religieusement remis à leur place exacte).

Parti de cette cohérence hallucinante, Bryan Singer raconte son récit qui possède ses propres caractéristiques, et certaines, très étonnantes, qui ne peuvent être dévoilées dans ma critique sous peine de spoiler ceux qui n’ont pas vu le film, mais ceux qui l’ont vu savent de quoi je veux parler. Lex Luthor n’est quant à lui pas du tout original : il veut toujours conquérir le monde, et ses terres ! Mais le moyen employé est, pour le spectateur qui avait été subjugué par la scène de la fondation de la forteresse de solitude de Superman dans le film de Donner, très originale, impressionnante et toujours en parfaite adéquation avec les épisodes précédents. Hormis une mégalomanie luthorienne inchangée, une foule de changements vient perturber le Metropolis que nous connaissons tous : Lois Lane a trouvé l’homme de sa vie en la personne d’un être humain cette fois-ci, et est même devenue maman, et Superman doit retrouver sa place dans un monde qui a vécu sans lui pendant 5 ans. Une question essentielle se pose alors, tant au monde fictif qu’au monde réel (celui des spectateurs) et devient le pilier fondateur de tout le film : Le monde a t-il besoin de Superman ? Le sujet est traité avec une sensibilité désarmante et une finesse peu coutumière de ce genre de films. Entre les mains de Bryan Singer, on le sait depuis les X-Men, le super héroïsme n’est plus qu’un sujet épique mais également un drame psychologique fouillé et émouvant. Cet aspect dramatique avait été effleuré dans Superman The Movie (la scène de la mort de Jonathan Kent et celle de Lois Lane) et poursuivi dans Superman II avec la romance désormais officiellement « consommée » entre Superman et Lois. Mais ici, Singer décuple l’émotion de manière assez inédite en injectant de nouveaux éléments perturbateurs et en établissant un beau parallèle relationnel avec le premier film, que je tairai ici (pour ne pas spoiler encore une fois), mais tous ceux qui sont au courant voient de quoi je parle.

Au niveau de la mise en scène, Bryan Singer livre des scènes calmes d'un intimisme et d'un lyrisme véritablement émouvants (la scène de Superman au sommet du monde écoutant les appels des hommes est absolument transcendante) et opte pour une prise de vue et un montage lisibles dans les scènes d’action (pas comme la plupart des films d’actions récents) certainement par souci de cohérence, une fois de plus, avec les films précédents, ou peut-être tout simplement par pur bon sens, en permettant à son spectateur de comprendre l’action et de ne pas ressortir de la salle avec un mal de crâne infernal. Le costume de Superman est relooké (et on prend le temps de le spécifier dans le film pour justifier le passage du costume des anciens épisodes à ce nouveau) certainement dans le but de crédibiliser davantage l’acteur dans son costume. Tout le monde n’est pas Christopher Reeve et ne peut pas aussi facilement donner une âme et un charme saisissant à un personnage en collants bleu avec un slip rouge par-dessus.
D’ailleurs au niveau du casting, Brandon Routh s’en sort haut la main et s’avère un choix parfait pour le rôle. Nicolas Cage aurait été un carnage par exemple, et le choix d’un anonyme est plus que judicieux et avait payé il y a 30 ans. Lois Lane est sensiblement différente, moins pétillante, plus dramatique. La raison vient à la fois d’un scénario où le personnage est en proie à des émotions un peu lourdes, et des qualités d’actrice dramatique propres à Kate Bosworth. Mais Lois Lane a évolué en 5 ans, elle s’est rangée, elle a un enfant, et ce changement se justifie tout à fait. Le deuil d’une Lois électrique et drolatique des épisodes précédents devient alors nécessaire. Que dire de Kevin Spacey ? sinon que c’est comme si Gene Hackman n’avait pas quitté le rôle, ou que je n’aurais pas pensé une seule minute à un autre acteur pour poursuivre avec brio le travail commencé par Hackman en 1978.

Justesse, maîtrise, sensibilité, Bryan Singer mène son blockbuster d’une main passionnée et passionnante. On sent le fan absolu de Richard Donner qui a rêvé de ce moment toute sa vie et qui donne naissance à ce rêve. Mais loin d’être aveuglé par tant d’admiration, Bryan Singer va plus loin et donne au monde un nouveau Superman, non pas nouveau dans le sens « distinct » mais dans le sens « evolué ». Sans renier ses aventures cinématographiques passées, il écrit, dans Superman Returns, l’avenir du superheros. Et il y a fort à parier que la suite prendra la même direction, en allant beaucoup plus loin encore. En grand admirateur des films incarnés par Christopher Reeve, je me sens profondément fier que la suite des aventures de Superman soit entre de si bonnes mains.

Note : 9,5/10
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar zirko » Dim 06 Juil 2008, 22:14

Superbe critique bien mené ! :shock:

:bravo:
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar Bik » Dim 06 Juil 2008, 22:54

Belle critique :wink:
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar Jeff Buckley » Dim 06 Juil 2008, 23:23

J'ai pas (tout) lu mais je félicite le mérite dont tu fais preuve pour passer tout ce temps à écrire une critique qui sera parcourue par si peu de personnes et ne rapportera pas le moindre kopeck. :chut:
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar jean-michel » Lun 07 Juil 2008, 06:18

Excellent! bravo pour cette critique constructive ! :D
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar Scalp » Lun 07 Juil 2008, 07:20

ouep belle critique c'est vrai, mais superman ça reste un film pour les gays quand même
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar zirko » Lun 07 Juil 2008, 08:36

Pourquoi Scalp ? :shock: :shock: :shock: :shock:
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar Scalp » Lun 07 Juil 2008, 08:48

ça t'excite pas le moule burne bleu ??? :lol: perso je suis vraiment pas fan du perso qui est pour moi un des persos de comics les moins interressant ( bon ça m'empeche pas d'avoir le coffret par nostalgie car j'aimais bien quand j'avais 8 ans )
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar Ron Howard » Lun 07 Juil 2008, 09:06

Merci à tous pour vos commentaires. J'ai pas passé tant de temps sur la critique, c'est juste que les mots viennent assez rapidement quand c'est un film que j'aime. :wink:

ouep belle critique c'est vrai, mais superman ça reste un film pour les gays quand même


Disons que les gays auront un petit bonus que les autres n'auront pas. :mrgreen: D'ailleurs Bryan Singer ne se cache pas de l'être et ça se sent dans certains choix de casting, comme dans X-Men. Par contre, au niveau purement du fond, je trouve que les X-Men étaient plus destinés à une population gay, comme Ian McKellen le précisait dans ses interviews, grâce à son propos sur le droit à la différence et à l'exclusion d'une minorité de gens considérés comme anormaux et contre-nature.
Dans Superman, le symbole, le coeur du récit peut toucher n'importe quel être humain, peu importe la façon dont il a été rejeté ou accepté par la société humaine. Après tout Superman est un extra-terrestre accepté par une foule humaine unanime qui n'a jamais cherché à contester sa présence sur Terre.
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar Jeff Buckley » Lun 07 Juil 2008, 13:23

Je m'insurge et je conteste : Sus aux super-héros d'origine extra-terrestre. :mrgreen:
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar Hannibal » Lun 07 Juil 2008, 14:26

:llol:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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Re:

Messagepar Frank Einstein » Lun 07 Juin 2010, 12:53

Magnifique ! :super:

Enfin un confrère qui perçoit toute la subtilité de l'oeuvre de Zemeckis... la trilogie : "Contact", "Apparences" et "Seul au monde" représente le summum de ce que ce cinéaste nous a offert.

J'ai moins d'amitié pour ses "Retour vers le futur" car c'était encore imparfait même si tous les thèmes étaient déjà là : l'exploration de l'univers mental de l'être humain, ses angoisses métaphysiques, sa dimension divine et l'inéluctable de ses choix sur sa destinée.
Dis comme ça, c'est sûr que ça donne pas envie de se pencher sur ses films, mais Zemeckis transmet l'essentiel avec tellement d'intelligence que je pense que le message passe les barrières de chacun... après, on en fait ce que l'on veut. :wink:

Ron Howard a écrit: Image

Seul au Monde :

Robert Zemeckis réalise de manière novatrice et réfléchie le naufrage d’un homme moderne… Je voulais revenir sur deux points qui me semblent cruciaux, après vision, revision et révision du film… [;)]

Avis général :

Coup sur coup, la formidable équipe de Robert Zemeckis enchaîne deux chefs-d’oeuvre avec APPARENCES qui révolutionne le cinéma Fantastique et désormais SEUL AU MONDE qui révolutionne le cinéma d'aventure, voire le cinéma tout court.
Le scénario de Will Broyles Jr n'est jamais ennuyeux parce que manifestement écrit avec passion, malgré le sujet du film, propice à des longueurs qui auraient pu devenir insupportables. Bien loin de présenter une « histoire à la Robinson », SEUL AU MONDE relativise littéralement le mythe de l’île désertique et paradisiaque grâce à une vision réaliste et implacable du naufrage (terrible séquence du crash, véritable représentation visuelle et sonore du traumatisme vécu par le personnage de Chuck Noland, incarné par Tom Hanks) et de ses conséquences.
La beauté des décors à la fois merveilleux et inhospitaliers nous catapultent dans un univers à part, les SFX invisibles de Ken Ralston ne finissent pas de nous bluffer (voir l'incroyable doc "Gros Plan sur la Technique" sur le DVD 2), Tom Hanks effectue certainement l'une des plus impressionnantes performances d'acteur qui m'ait été donné d'admirer, et la musique d'Alan Silvestri, rare et courte (mais qui en dit très long par son dialogue volées de cordes/vagues, homme/nature, art/création originelle) sert pleinement le film tant par son absence que par sa chaude et réconfortante apparition dans la dernière partie du film.
Robert Zemeckis, comme à son habitude, truffe chacun de ses plans de milliers d'informations et d’éléments signifiants, et explore ainsi le fond de son film comme rarement un réalisateur sait le faire. Hélas aucune page web ne serait assez longue pour aborder la substance toute entière d’un film aussi riche. Un film qui se vit et se ressent de toutes parts : images, sons, sentiments, et spiritualisme intelligemment concis.
On ne ressort pas indemne de SEUL AU MONDE, c'est une expérience cinématographique véritablement unique car étonnamment bouleversante et enrichissante.

9/10

Analyse en profondeur :

PAS VU : PAS LIRE !

Une fois de plus, après la trilogie BACK TO THE FUTURE, WHO FRAMED ROGER RABBIT, DEATH BECOMES HER, FORREST GUMP, CONTACT, et même WHAT LIES BENEATH, la caméra à explorer le temps de Robert Zemeckis ne cesse de nous émerveiller ou de nous stupéfier.

La vie de Chuck Noland tout entière est régie par ce temps humain implacable, et lors du crash, il se dépouille de tous ses artifices temporels : il se défait de sa montre bracelet juste avant que le crash débute, il tente de récupérer la montre de Kelly en plein chaos (il court après ce temps pour ne pas le perdre), et malgré tout, la montre « Kelly Time » s’arrête une fois sur l’île, comme si Chuck avait débarqué dans un no man’s land doublé d’un «no time land » vertigineux, où le temps semble s’arrêter et s’éterniser…

Robert Zemeckis se sert de sa caméra pour décrire le tour de l’île en un tournoiement panoramique, d’un point de vue unique, signifiant alors le mouvement même des aiguilles d’une montre et dans le bon sens. Le panoramique est pour cela beaucoup utilisé tout au long du film, puisqu’il décrit une rotation à partir d’un point de vue unique, identique à la trajectoire des aiguilles d’une montre. L’île et son aspect circulaire, les mouvements de caméras qui accompagnent la forme de l’île pour explorer ses paysages, la bouée de sauvetage, la pendule de Kelly, la lampe de poche, les noix de coco, le ballon Wilson, le Soleil et la Lune qui sont les seuls régisseurs du temps sur l’île, tous les éléments concourent à aborder dans l’image le thème du cercle, du cycle de la vie et donc du temps. L’île est devenue un temps à elle toute seule, différent de celui que Chuck a jusqu’ici connu…

L’île impose ses propres règles temporelles : au départ le temps semble s’arrêter, puis s’accélérer impitoyablement (les jours et les nuits défilent jusqu’au carton « 4 ans plus tard »), et le temps remonte également jusqu’aux prémices de la civilisation humaine, jusqu’à l’âge de pierre et la découverte du feu… Chuck est contraint par l’île d’effectuer un véritable retour dans le temps physiquement et moralement pour survivre. Il découvre comment ses ancêtres ont évolué, et lui-même répète cette évolution de l’homme primaire comme si le temps qu’il avait jusqu’ici connu dans sa vie avait miraculeusement remonté 3 millions d’années…

Robert Zemeckis joue une fois de plus avec le temps, de manière incroyablement recherchée et inventive. Après le voyage scientifique de Marty, propulsé par la technologie dans le passé et le futur, après le voyage dans le passé de l’Amérique par le récit de Forrest Gump, après le voyage physique vers la jeunesse passée de Madeline Ashton dans THE DEATH BECOMES HER, après le voyage par les ondes répandues dans l’espace jusqu’au confins de notre 20ème siècle (anthologique plan d’ouverture de CONTACT) et après le voyage psychique de Claire Spencer qui revit le traumatisme de l’adultère de son mari et de son accident (comme en parle Robert Zemeckis, le fameux « flash back en temps réel » de WHAT LIES BENEATH), voilà enfin une fois de plus dans CAST AWAY un temps qui remonte cette fois jusqu’à l’aube de l’humanité, mais ici sans que jamais le film ne devienne science-fictif ou fantastique. Le voyage dans le temps se déroule de manière incroyablement réelle pour Chuck Noland. Voilà du cinéma neuf, réfléchi, profond… Je m’incline respectueusement devant tant de talent.

La fin, pourtant souvent remise en question, est PAR-FAITE. Tous les éléments concordent, la boucle entière se referme à la perfection. Chuck retrouve Kelly pour la perdre à nouveau : évidence fatale. Il rapporte enfin le paquet à son propriétaire, et peu importe ce qu’il contenait, c’est ce qu’il représentait qui est plus fort. Je suis sûr que si on demandait à Robert Zemeckis ce que le paquet contenait, il nous répondrait : l’Espoir.
L’espoir pour le spectateur et pour le personnage de qu’il y aurait pu y avoir dans ce paquet, et surtout l’espoir que Chuck parviendrait un jour à délivrer ce paquet, à se délivrer lui-même en quelque sorte de sa « prison temporelle »…

Petit clin d’œil, au passage, on remarquera que Chuck est passé par la boutique de sport pour se procurer un ballon de volley ball Wilson flambant neuf, sorte de réflexe psychologique, le traumatisme de sa séparation en plein océan avec un bout de lui-même n’étant pas totalement guéri…

Enfin, ce plan métaphorique final frise le génie absolu. Chuck est au carrefour de sa vie, ceci démontrant que son nouveau départ lui donne tous les choix qu’il désire. L’horizon symbolise la liberté, les routes les différents chemins qu’il peut choisir d’emprunter. Chacun des spectateurs est alors amené à se demander quelle route Chuck va choisir et quelle vie il va alors mener. De manière logiquement frustrante, Chuck redevient soudain Tom Hanks, Robert Zemeckis et Bill Broyles tout à la fois, lorsqu’il se retourne vers nous, et lance un regard caméra, une sorte de « Et vous que choisissez-vous pour votre vie future ? ». Le propos individuel lié au personnage de Chuck Noland s’éteint alors pour s’étendre au spectateur. Le propos s’universalise avec ce plan final et clame que chacun émet ses propres choix dans sa vie. Nous sommes alors comme Chuck Noland, propulsé grâce à ce film, à un véritable carrefour de notre existence. La vie n’est pas une fatalité, nous nous créons nous seuls nos prisons et nos fatalités, la vraie vie est pleine de choix et de libertés et chacun a le pouvoir de créer son propre destin.
Le propos final de cet incroyable film, fait évidemment écho au retentissant final de la trilogie BACK TO THE FUTURE : « The Future Isn’t Written », le futur n’est pas écrit, chacun est maître de sa destinée. Faisons en sorte que le futur soit bon pour chacun d’entre-nous…

La boucle est bouclée, Bob Zemeckis m’atterre une fois de plus par la vérité de son propos et la concomitance de sa filmographie tout entière… Chacun de ses films est une pièce d’un puzzle géant qui aborde des éléments essentiels de nos existences,…
et je compte bien aller jusqu’au bout du puzzle !
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar Scalp » Lun 07 Juin 2010, 13:40

la trilogie : "Contact", "Apparences" et "Seul au monde" représente les films les plus nase de ce réal :eheh:
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Re: [Anakin] Mes critiques en 2008

Messagepar kenshiro » Lun 07 Juin 2010, 13:44

oh putain j'au cru qu'anakin était revenu :shock:
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