[Obu] Mes critiques en 2008

[Bik]

[obu]

REC de Paco Plaza et Jaume Balagueró



Dans la série "je rattrape mon retard": voici le 2ème gros buzz de l'année, après Cloverfield, "Rec"!

Deux gros points communs pour ces deux films à sensation, leur courte durée et l'utilisation de la caméra en vue subjective
par contre niveau qualité il y a pas photo, Rec domine d'une bonne distance Cloverfield. Pourquoi?

En premier lieu, le gimmick de la caméra est nettement mieux géré dans Rec et amené de manière crédible grâce à l'émission de télé. On a jamais l'impression ici que le réalisateur secoue la caméra exprès pour faire plus réaliste, pas de moment ou on se dit mais pourquoi il tient la caméra comme ça, pourquoi il la lâche pas??, c'est pas possible de continuer à filmer ainsi etc... Jamais la vue subjective ne gène l'action ou ne fait s'interroger le spectateur. C'est réaliste!

On pourrait aussi noter qu'ils ont chacun un démarrage un peu long et mou: La fête dans Cloverfield et l'attente dans la caserne pour Rec.
Pourtant cette séquence s'avère essentiel pour poser l'ambiance et montrer les motivations de la jeune journaliste: un besoin de sensationnel pour son émission mais qui veut forcément dire une catastrophe ou un accident grave.
Un dilemme important donc et une réflexion sur le métier de journaliste qui reste en filigrane pendant tout le film en étant au centre de la relation entre Angela et Pablo.
L'information avant tout et au péril de sa vie. On est bien loin de la romance paresseuse de Cloverfield.

L'interprétation est également excellente car très naturelle et transparente. Une impression renforcée par le scénario qui ne fait jamais avoir aux personnage des réactions incompréhensibles ou stupides comme c'est souvent le cas dans les films d'épouvante. Angela est toute mimi et on arrive même à apprécier Pablo, le cameraman, alors qu'on ne le voit jamais à l'écran (à part ses chaussures). Les seconds rôles sont très bons aussi et crédibles, humains.

Quand à l'histoire en elle-même, on ne sort pas forcément des sentiers battus du film d'infection et de zombies mais le traitement suffit à nous emballer. Les effets spéciaux restent simples et efficaces. On ne regardera jamais une femme forte de la même façon après avoir vu Rec . Le huis-clos est rondement mené et on ressent nous aussi le sentiment d'isolation des personnages.

Seule la tentative d'explication, louable, a un peu gâché le plaisir car un peu trop confuse et étrange. Mais c'est bien vite pardonné grâce à la séquence finale anthologique qui suit.
Non, vraiment je vois pas grand chose à reprocher à ce Rec qui parvient contrairement à Cloverfield à faire oublier la technique au profit de l'immersion totale du spectateur.
C'est pas mon genre de mettre 10 mais vu le nombre de 10 qu'a eu Cloverfield, je ne peux que mettre 10 à REC. Une vraie expérience.
Faut maintenant voir ce que Romero a fait avec son Diary of the Dead et on aura terminé avec les ciné/télé réalité de ce début d'année.

10/10

[Bik]

Bien aimé aussi

[Eikichi Onizuka]

Diary of the dead

Vu un peu plus rapidement que prévu en partie à cause de la critique de Eiki qui a éveillé encore plus ma curiosité et effectivement c’est pas brillant...



"Diary of the dead" ou "les morts-vivants pour les nuls" tel pourrait être le sous-titre de ce dernier film de zombie du légendaire Romero.
Alors oui, on attend pas dix ans pour avoir un autre film du maître après le déjà faiblard Land of The Dead mais bon est-ce que ça en valait vraiment la peine?

Tout dans ce film est juste pachydermique, absolument rien ne fait preuve de subtilité.

Le procédé à la mode des caméras subjectives est souligné jusqu'à l'écoeurement, les personnages n’ont de cesse d’en parler, les caméras se multiplient par magie tout au long du film.
Chaque personnage se transforme en une caméra vivante, pas meilleur que les zombies, mais c’est lourd!
Et puis, on ne joue même pas le jeu du subjectif brut de décoffrage, c’est ici monté et remonté et donc encore plus gadget qu’ailleurs. Sans parler des acteurs et des dialogues qui ne rendent le tout jamais naturel, c'est scripté et ça se sent.

Alors ok, ça sert le message social classique des films de Romero qui est encore une fois présent et qui n’a pas bougé d’un iota depuis 40 ans (seule mise à jour: maintenant ça englobe Internet). Sauf qu’ici, il n’est plus suggéré ou souligné mais carrément martelé un nombre incalculable de fois par les personnages en particulier le professeur désabusé pire qu’une caricature et surtout une voix-off inutile et irritante qui achève de nous assommer à gros coup de massue avec son message/critique.

Dans les bons points, les effets spéciaux sont toujours efficaces (merveilleux moment avec le bocal dans l'entrepôt) et les petites pointes d’humour pas forcément subtiles sont plutôt sympathiques et bienvenues (le Amish sourd-muet entre autres) et c’est à peu près tout.

Tentative de remise au gout du jour de son thème favori? Assurément tant Diary of the Dead apparaît comme un digest des thèmes de la trilogie des morts originales à destination de la jeunesse qui ne les connaît que par les remakes mais un digest qui n’en a absolument pas la qualité, ça n’aurait pas été signé de Romero qu’on aurait sûrement été plus indulgent mais ici la déception est de taille.

4.5/10

[Eikichi Onizuka]

ouai le bocal dans l'entrepôt ça peut être fun, mais faudra m'expliquer comment le jeune qui casse un pot d'acide sur le crane du zombie ne s'en prend pas sur les main, moi quand je casse un bocal ou un verre d'eau ben ça va sur moi aussi. Incohérence ! incohérence quand tu nous tiens !

[Bik]

Les critiques sont mitigé donc je me ferai mon propre opinions

[zirko]

Je le verrais peut être dans le train celui la.

[Bik]

Tipiak

[zirko]

Dans le train ça compte pas.

[Bik]

[Eikichi Onizuka]

Sans Sarah, rien ne va! (Forgetting Sarah Marshall) de Nick Stoller



Encore une production Apatow et encore une réussite, ça devient lassant!

Film très drôle et sensible sur la rupture qui nous offre une image de l'homme réaliste et touchante.
Les rôles habituels des comédies romantiques sont inversés et c'est réjouissant.

Le casting très télé est parfait et on retrouve Jason Segel, Kristen Bell et Mila Kunis avec énormément de plaisir. J'ai été surpris de Mila Kunis que j'ai trouvé bien loin de son personnage un rien stressant de Jacky dans That 70's Show.
Faut noter quelques gags assez osés comme un full frontal masculin, étonné que les Américains puritains de la MPAA aient laissé passer ça
Il y aussi une petite critique savoureuse de l'univers des starlettes et des séries télés de la franchise CSI en prime.
Vraiment un très bon moment passé en compagnie de Peter!
Seul petit truc qui m'a un peu gêné, il y a quelques aspects du film qui m'ont fait penser à "les femmes de ses rêves" sortie pas longtemps avant mais nettement moins réussi que Sans Sarah, rien ne va.

Le film idéal à voir en attendant la saison 4 de How I met your mother donc .

8,5/10

[Bik]

Dans l'culcul ça compte pas, et sucer c'est pas trompé

[obu]

J'avais pas osé la faire

[Bik]

Bik il ose tout

[obu]

Hancock de Peter Berg


Hé bé, j'ai pas du tout aimé! J'ai trouvé ça mauvais mais alors!!!
Pourtant au vu de l'histoire, il y avait de quoi faire un truc vraiment excellent et un peu nouveau.

Premier truc qui fâche, la réalisation juste ignoble. Autant ça se justifiait dans "le royaume" mais ici pourquoi avoir choisi d'un bout à l'autre du film le dispositif de caméra à l'épaule assorti de flou et autre cadre approximatif, franchement je comprends pas. Deux personnages discutent et ça bouge comme si on était sur un bateau, c'est cadré de trop près et en plus il sait pas faire la mise au point, on peut même pas appelé ça un style, c'est juste naze et inutile.

Deuxième truc, la véritable soupe musicale ininterrompue, presque pas une seconde de silence dans ce film. Quand c'est pas du rap assourdissant, c'est de la musique typé film ultra cliché digne des pires comédies ou téléfilms de seconde zone qui soulignent avec la légèreté d'un éléphant que là c'est une scène cocasse, là c'est une scène d'action, là c'est une scène qui fait peur... Non, vraiment une horreur.

L'histoire bah ça sent le reshoot et les changements de dernières minutes. Le pitch était excellent mais si vite expédié qu'on se dit qu'il y en qui ont flippé. Le début (seul moment qui ne ment pas sur la marchandise) est pas mauvais mais c'est beaucoup trop court et mal amené. Sinon, c'est pas franchement passionnant. Reste Will Smith toujours très drôle, sinon j'ai pas trop aimé Bateman alors que je l'apprécie d'habitude et Charlize, désolé mais je suis pas fan de ses fausses expressions de surprise ou mou. Pas assez déjantée la miss.

Pour moi, Hancock est un gros pétard mouillé ou alors un film génial bousillé par les studios, on ne pourra savoir que si il y a une éventuelle director's cut un jour. Enfin, ça changera pas que Peter Berg sait pas tenir une caméra.

4.5/10 pour Will Smith et 3 scènes un peu drôle.