King Kong de Peter Jackson
Synopsis: New York, 1933. Ann Darrow est une artiste de music-hall dont la carrière a été brisée net par la Dépression. Se retrouvant sans emploi ni ressources, la jeune femme rencontre l'audacieux explorateur-réalisateur Carl Denham et se laisse entraîner par lui dans la plus périlleuse des aventures... Ce dernier a dérobé à ses producteurs le négatif de son film inachevé. Il n'a que quelques heures pour trouver une nouvelle star et l'embarquer pour Singapour avec son scénariste, Jack Driscoll, et une équipe réduite. Objectif avoué : achever sous ces cieux lointains son génial film d'action. Mais Denham nourrit en secret une autre ambition, bien plus folle : être le premier homme à explorer la mystérieuse Skull Island et à en ramener des images. Sur cette île de légende, Denham sait que "quelque chose" l'attend, qui changera à jamais le cours de sa vie...Rêve de gosse pour Peter Jackson, moins pour le spectateur averti qui commence à en avoir un peu marre des remakes de grands succès, King Kong s'annonçait malgré tout plutôt bien avec un réalisateur ayant largement fait ses preuves avec sa trilogie de l'anneau, et surtout des artworks circulant sur la toile à en frémir. Le résultat à l'écran est à la hauteur de ce que l'on attendait, au delà même, parfois trop d'ailleurs, mais c'est un véritable plaisir pour la rétine. Outre la splendide reconstitution du New York des années 30, le film nous offre une jungle imaginaire absolument dantesque, complètement surréaliste créant un contraste absolu avec le 1er tiers du film. Bon, le film est plutôt long, mais Jackson ne réitère pas le coup du seigneur des anneaux avec ses 12 débuts et 14 fins. Les personnages sont présentés rapidement, le tout se veut très fluide et réfléchi. Les personnages sont ce qu'ils sont, parfois attachants, parfois moins, on ressort tout de même globalement satisfait même si l'on retiendra plus volontier la prestation de Jack Black plutôt que celle de Adrian Brody. Techniquement pas toujours irréprochable (la course poursuite avec les dinos) le film se rattrape avec une esthétique magnifique et un kong parfait en tout point. Quelques longueurs malgré tout, mais un final magnifique, émouvant et une revisite de l'original bien plus réussie, notamment grâce à la ré attribution des rôles. La nature de la relation entre la belle et la bête est quand à elle bien plus réussie. Rappellons pour ceux qui ne seraient pas au courant que dans l'original l'héroïne fait plus office de potiche qu'autre chose. Là, on s'investit beaucoup plus dans l'histoire, mais il faut admettre que plus d'un demi siècle sépare les 2 films, alors on en tiendra pas rigueur.
Au final, un très bon moments, quelques maladresses que l'on oubliera volontiers pour profiter du spectacle. Après tout on est là avant tout pour s'en prendre plein la gueule, et de ce point de vue là, les scènes d'actions s'enchainent à un rythme effréné et l'on ne pourra pas se plaindre. La musique est aussi magnifique, même si le thème principal est parfois redondant.
8,5/10