Et bien désolé ce sera d'abord celle de Machine Girl !
Petit succès surprise au dernier BIFF, The Machine Girl crée son petit effet surprise au sein d'une production cinéma bien trop aseptisée.
De plus, l'affiche tout comme le trailer annoncent directement la couleur : ce sera con, gore et ça mentionne Meatball Machine que j'ai plutôt apprécié alors que vaut donc tout ce joyeux foutraque ?
Une charmante collégienne jouée par une hardeuse nippone et dont on ne verra pas le moindre bout de sein (désolé Scalpounet ! ) souhaite venger la mort de son petit frère par un fils d'une famille Yakusa aussi tarée que cruelle, mais ça se fera pas sans peine puisque la donzelle douée y laisse un bras... Par miracle elle s'échappe et ... It's Time for Revenge !!!!
Dotée d'une mitraillette "bulletproof approved" en guise de bras (merci au passage Ash et Sam Raimi ! ), ça va chier ! et quitte à charcler, ben allons y gaiement dans le rouge qui tache grave car Machine Girl ce n'est que cela !!!
Têtes tronçonnées dans des éclats rouge vermeil que l'on ne voit même pas autant dans Kill Bill 1 (à noter une belle référence à Hattori Hanzo et donc à Sonny Chiba), corps mutilés, bouillies de visage pour notre plus grand plaisir, Machine Girl n'est évidemment pas le film à mater en mâchant un Big Mac, le scénario ne s'embarrassant vraisemblablement pas de réalisme et c'est dans un parfait esprit gore voire Z que l'on se doit d'aborder une telle oeuvre !
Les comédiens sont invraisemblables voire même mauvais mais le tout reste plutôt fun et jouissif en dépit d'un rythme assez lent à mon gout (problème récurrent pour moi dans le cinéma japonais), les inventions les plus improbables se succédant jusqu'au final assez jubilatoire mais convenu dans ce type de films.
En gros on ne sera jamais surpris mais la mise en scène est assez efficace pour tenir en haleine sans trop sourciller et l'on passe d'une scène gore à une autre sans le coté malsain d'un Ichi (ah je baille) the Killer car le tout est suffisamment exagéré... On est clairement à l'école d'un Versus prouvant qu'avec un budget limité on peut réaliser des oeuvres extrèmes comme Meatball Machine ou Machine Girl !
Ninjas, Yakusas, jeunes délinquants ou parents déments, tout y passe allègrement, le seul problème c'est que l'exposition est assez longue (entrecoupée heureusement de quelques scènes donnant envie d'en voir davantage) mais dès que notre héroïne Ami entre en possession de son Machine Gun au bout de son moignon, le film décolle vraiment pour ne plus relacher le bout jusqu'au générique de fin...
Autre souci, les scènes gore finalement très regardables même si très dégueu deviennent au bout du compte assez banales et le successeur d'un Brain Dead n'est pas encore pour demain mais on est quand même assez bien servi car il s'agit réellement du seul intérêt du film, les scènes d'action ne valent pas n'importe laquelle d'un Kitamura et les personnages restent plutôt effacés car trop esquissés.
La réalisation est pourtant bonne et les effets spéciaux très réussis malgré quelques effets numériques cheap !
Bref, à vous de voir, le film mérite d'être vu au moins une fois pour se rendre bien compte que seuls les Japonais savent créer un cinéma aussi extrême. (et le soutien gorge perforateur fallait quand même oser !)
Je préfère malgré tout le délire d'un Chinese Torture Chamber aussi braque que gore et érotique et particulièrement réussi (voir l'excellente critique ici même ) mais ne boudons pas notre plaisir car le fait de voir débarquer un produit aussi dingue en 2008 fait néanmoins plaisir à voir, et pas de risque de dormir comme devant le dernier Romero !
5.5/10 (les points manquants sont juste là pour nous rappeler que Brain Dead c'est quand même le summum du gore et n'est toujours pas prêt à céder sa couronne ! et malheureusement en tant que film, ça reste quand même médiocre)
Et pour les plus curieux, voici le trailer qui sera bien plus explicite que ma vaine critique :
ça fait longtemps qu'il était sur ma pile celui-ci, en plus c'est un prêt d'un dvd de mon pote Mat qui va enfin le revoir !
Et pourquoi ? Il est utile de préciser que j'ai vu la VF de ce film et qui plus est, dans son montage international, le doublage est atroce, l'image du dvd est digne d'une bonne VHS et voilà c'est fini pour les plaintes, place au film...
Suite tardive de Drunken Master (le premier opus date de 78, celui-ci des années bénies de HK à savoir en 94) mais à HK les séquelles n'on t parfois de commun que le nom, ce n'est pas le cas ici puisque Jackie reprend le rôle chéri et envié de Wong Fei Hung, docteur, homme politique, aventurier et experts en arts martiaux qui a réellement existé et que le peuple chinois reconnaît comme un héros, un peu l'équivalent de notre Thierry la Fronde quoi !
Le rôle utilisé dans plus de 70 films a été remis au gout du jour par Tsui Hark et ses OUATIC (Once Upon a Time in China) dans un style plus aérien dirons nous et Chan se permet lui d'utiliser comme l'indique bien le titre anglais (le Maitre ivre) comme support de son style à savoir la Kung Fu Comedy popularisé par Liu Chia Lang dont les films avec Gordon Liu de l'époque de la Shaw Brothers n'ont rien à prouver en termes de qualité, ça tombe bien, Chan et ce vieux monsieur se partagent également la casquette de réalisateur !
Alors là WFH est un jeune ado insouciant et bagarreur et dont le talent secret est de maitriser l'art du combat de l'homme ivre dès qu'il s'ennivre, à savoir un combat un peu particulier et terriblement jouissif.
Le Premier Drunken Master quoique daté avait beaucoup de charme mais on n'évitait pas la toujours présente longue scène d'exposition d'initiation (en gros un gimmick souvent repris dans les films de combat : le héros s'en prend plein sa poire puis apprend chez un vieux maitre dont il ignore toujours l'autorité au départ à se battre puis grosse baston finale ! si si même dans Kill Bill, Tarantino a repris ce principe) et le second ignore royalement cette séquence préférant s'axer sur les scènes de poilade entre les parents de WFH dont la maman est jouée par Anita Mui qui a quand même 10 ans de moins que Jackie Chan (là aussi petite parenthèse : les femmes jouent souvent des rôles d'homme ou de femmes plus âgées qu'elles ne le sont réellement car les actrices vieilles n'existent pas ou peu à HK, fin de ma parenthèse WikipedJet ! )
De là s'ensuivent quand même des scènes d'une redoutable banalité pour qui a été bercé de ces films, celui-ci ne s'en écartant guère reléguant les bons gros combats aux 20 dernières minutes et entrecoupées de scènes que l'on va considérer comme déjà vu dans ce genre de productions. Le petit plus étant aidé par un Jackie Chan dévoué à son rôle d'alcoolo bagarreur et la bonne tenue des chorégraphies...
J'aurais pourtant tendance à préférer un Iron Monkey plus méconnu ou à un Fong Sai-Yuk (le premier pas le second) méconnu mais d'excellente tenue joué par un Jet Li alors au sommet de son art et dans le rôle d'une autre icone chinoise !
Bref c'est à voir mais légerement surestimé par rapport à sa très flatteuse réputation... Drunken Master II reste un divertissement de haute volée dans le cinéma si pur et jouissif de Honk Kong d'avant la rétrocession mais un gros coup de gueule pour l'édition DVD de qualité qui n'est pas encore de ce monde dans nos chers DVD, mais que font HK Video et Metropolitan ?