10 000 BC de Roland Emmerich
10 000 BC est le remake américain de RRRrrr. Tout comme son illustre modèle, c'est pas drôle.Synopsis: 10 000 ans avant notre ère, au coeur des montagnes... Le jeune chasseur D'Leh aime d'amour tendre la belle Evolet, une orpheline que sa tribu recueillit quelques années plus tôt. Lorsque celle-ci est enlevée par une bande de pillards, D'Leh se lance à sa rescousse à la tête d'une poignée de chasseurs de mammouths. Le groupe, franchissant pour la première fois les limites de son territoire, entame un long périple à travers des terres infestées de monstres, et découvre des civilisations dont il ne soupçonnait pas l'existence. Au fil de ces rencontres, d'autres tribus, spoliées et asservies, se joignent à D'Leh et ses hommes, finissant par constituer une petite armée.
Au terme de leur voyage, D'Leh et les siens découvrent un empire inconnu, hérissé d'immenses pyramides dédiées à un dieu vivant, tyrannique et sanguinaire. Le jeune chasseur comprend alors que sa mission n'est pas seulement de sauver Evolet, mais la civilisation tout entière...Critique version longue : Attention, comme le précise la voix off tout le long du film, toutes les conneries que vous lirez dans cette critique sont vraies.
Voilà donc la dernière réalisation du plus américain des réalisateurs allemand, qui, une fois n'est pas coutume délaisse son penchant patriotique pour nous narrer l'inénarrable fausse histoire vraie d'hommes de Cromagnon civilisés 10 000 ans avant Jésus. Alors ça commence bien avec un logo Warner classique, qui restera l'un des meilleurs moment du film. Plaisir de courte durée, avec l'apparition du logo Centropolis que l'auteur de ces lignes ne souhaitait plus revoir depuis un certain lézard amateur de truite et d'escalade urbaine. Bon, on est jamais à l'abris d'une erreur de parcours de la part de Roland Emmerich qui aurait pu réalisé accidentellement un bon film. Malheureusement le réalisateur a déjà à son actif 2 erreurs de parcours, le pas trop mal stargate et le pas si bon que ça mais ça passe encore jour d'après.
Alors, le film...commence mal. Remarquez, il se termine mal aussi. Enfin, non, on a droit à une happy end grotesque complètement naze mais ça se finit mal quand même. Remarquez, ça se finit, ce qui n'est en soit pas si mal que ça. Bon donc revenons à nos moutons à dents de sabre, ça commence donc mal avec une voix off qui prend le spectateur pour un débile. Un grand père nous raconte des trucs qui sonnent faux, mais on se dit que ça va passer. Mais en fait non, car la voix off est là pendant tout le film. Sympa papy de pourrir l'ambiance comme ça.
L'ancêtre du m&m's, 10 000 ans avant son invention par Jésus.Bon ben tant pis, le spectateur tentera de trouver son plaisir autre part. Une fois la présentation sommaire avec les protagonistes cromagnonesque manucurés et bien entendu une fois la pillule avalée (grosse comme un m&m's tout de même) de voir des hommes des cavernes parler un anglais im-pec-cable on s'attachera...pas aux personnages. Qu'importe alors leurs destins. De toute façon à part Camilla Belle, la jeune fille aux yeux couleurs du ciel (ouais les gars ils parlent un anglais impeccable mais ils connaissent pas le mot "bleu") qui comme son nom l'indique est...b..onne, on s'en contrefout (la miss a au moins le mérite d'éveiller l'homo erectus qui sommeille en chacun de nous). Bon c'est pas grave. Le spectateur trouvera un intérêt ailleurs. De toute façon, c'est pour voir les personnages de l'âge de glace qu'on est là et pour rigoler un bon coup. Manny ne fera pas long feu et terminera en steak tartare, et Diego après une papouille au héros s'en ira vers des terres inconnues. Bon ben tant pis, le spectateur ira chercher un intérêt ailleurs, dans ce pot pourri d'idée pourrie scénarisé par un réalisateur au cerveau pourri par la machine hollywoodienne. On tient avec 10 000 BC une nouvelle version de la guerre du feu de notre Jean Jacques Annaud National, le tout aseptisé à la sauce hollywoodienne, vous savez, ce coté beauf et tout ce qui va avec. Là où certains réalisateurs comme Mel Gibson ou JJA font preuve de respect et de réalisme (acteur inconnus, de vraies "tronches", l'utilisation d'un véritable dialecte d' "époque", de la violence crue) Roland Emmerich nous livre un produit (c'est le mot) aseptisé, beaufisé donc, s'adressant à un public nourri au pop corn, et le film ne cherche à aucun moment à se montrer original, prenant, ou quoi que ce soit d'autre. Bon, les effets spéciaux sont sympa. Mais on en attendait pas moins. Quoi que...Le film réserve sont lot de conneries (la fin donc, mais le milieu aussi...et le début) et nous offre en outre une mémorable scène d'une violence pas inouie du tout, avec des dodos transgéniques croisés avec des vélociraptors (gentils ça va de soi). La rencontre avec le tigre à dent de sabre est tout aussi pathétique. Bon il reste le coté historique du film, complètement à coté de la plaque.
Production hollywoodienne oblige, le film est doublé d'une histoire d'amour à l'eau de rose...Des bribes de scénario par ci par là, l'impression qu'il manque des bouts (c'est qui le méchant ? il sort d'où ? il veut quoi ? quand est-ce qu'on mange ?), un faux méchant gentil mais finalement méchant quand même qui parle comme dark vador, l'impression de voir un film Walt Disney, l'impression de s'être fait arnaqué...quelle galère. Un souffle épique ? Mouais, au mieux une brise. Mais une p'tite. La musique est quand à elle tellement quelconque que je me souviens même plus si y'en avait une. Et les dialogues sont tout aussi stupide. Une histoire pompeuse à souhait, pour un moment d'ennui mémorable.
C'est de la bonne. Vivement l'âge de glace 3. Au moins y'a scrat dedans.
Critique version courte:C'est vachement pourri quand même.
2,5/10