The Mist : 7.5/10
Bon, je suis dans ma période films "joyeux" en ce moment, le trailer de ce film du doué Frank Darabont m'avait déjà fort intrigué (je suis fan des huis clos bien troussés) et le plaisir de revoir une adaptation jugée flatteuse d'une nouvelle de Stephen King ont achevé ma curiosité....
The Mist a en effet tout du petit monde dérange de Stephen King et reprend des bases déjà connues du maître... On est en terrain connu et pourtant....
Commençant comme le pitch de Maximum Overdrive (en gros des quidams banals sont emprisonnés dans un supermarché entouré d'un brouillard inhospitalier et recelant en son sein lot de créatures démoniaques là où M.O. tenait un petit groupe de survivants parqués dans une station service face à des camions inhumains), on peut déplorer l'aspect télévisuel évident du produit... On tient les caricatures habituelles d'un bouquin de King comme le Fléau (le redneck, la bigote, l'étranger etc...) ainsi qu'un rythme inhabituellement lent rappelant encore une fois les productions télé.
Si on rajoute à cela des effets spéciaux mécaniques classiques et une mise en scène toute en retenue, on a vraiment l'impression d'être en face d'un produit des années 80 (stop ! c'est pas vrai, j'ai clairement reconnu le comics The Goon !) et pourtant l'histoire est scotchante, entre les attaques des créatures, flippantes et gore et les mésententes du groupe (avec clairement un message bien vu anti évangéliste) on se demande bien où un tel univers sans rémissions peut nous mener...
On pense à Fog, à the Thing ou même à Cloverfield (les créatures souvent suggérées puis montrées à plein tube sont assez bien exposées, voire la scène méga terrifiante de la Pharmacie) et également au Fils de l'Homme pour le coté "dark".
D'ailleurs la dernière scène soutenue par la musique atmosphérique de Dead can Dance (quoi ? vous connaissez pas ?) a un côté anti américain puissant et rappelle également l'ambiance pesante d'un Apocalypse Now...
Bref, c'est clairement à voir et aurait pu prétendre à une meilleure note si tous les mauvais tics Kingien déjà vus et la mise en scène épurée avaient pu être un peu plus évités.
En tous cas ça fait du bien de voir un film eighties de si bon niveau !