[Alegas] Mes Critiques en 2025

Vos critiques de longs-métrages

Modérateurs: Dunandan, Alegas, Modérateurs du forum

Captive (La) - 1/10

Messagepar Alegas » Ven 11 Avr 2025, 13:28

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La captive de Chantal Akerman
(2000)


Critique rapide pour celui-ci avant qu’il ne disparaisse de ma mémoire, ce qui ne saurait tarder vu à quel point le film m’a passionné. Pour le coup, on ne pourra pas dire que j’ai manqué de bonne volonté avec le cinéma de Chantal Akerman : la vision de Jeanne Dielman a beau ne pas m’avoir convaincu, j’ai quand même eu conscience d’avoir eu affaire à un film avec une note d’intention forte, ce qui est déjà pas mal, et du coup je me suis dit que ça serait probablement dommage d’en rester là, et qu’il faudrait que je donne ma chance à un autre de ses films, ne serait-ce que pour voir si c’est du même tonneau. Mon choix se porte donc sur La Captive, à priori toujours un de ses films les plus réputés. Début de film plutôt encourageant avec l’obsession d’un homme pour une femme, retranscrite à travers une longue séquence de filature qui rappelle forcément un peu Vertigo. A partir de là, je me dis qu’on va avoir le droit à un film qui questionne le voyeurisme façon Hitchcock/De Palma, mais à travers les yeux d’une réalisatrice, idée qui m’enchante pas mal. Malheureusement, passées ces quinze premières minutes, le métrage révèle son vrai visage, à savoir une longue, très longue déambulation avec un personnage masculin dont on ne saura jamais grand chose, si ce n’est qu’il est pris de passion par la jeune femme qui s’avère être sa colocatrice et amante.

Son délire, c’est de l’espionner la journée pour constater les rencontres qu’elle peut avoir, et la questionner le soir sur ses activités pour se rendre compte qu’elle lui ment, sans réelles raisons. C’est vraiment juste ça pendant plus d’une heure et demie, peu à peu le mec n’en peut plus de ses mensonges, et va chercher à ce qu’elle quitte sa vie. C’est tiré d’un roman de Proust, auteur dont je n’ai jamais lu un ouvrage en entier, mais qui m’a toujours donné l’impression, pour le peu d’extraits que j’ai eu sous les yeux, d’être la chiantitude incarnée. Du coup, peut-être que le film d’Akerman est réussi en ce sens : au bout de 20 minutes, j’en avais marre, au bout de 45 je me demandais quand est-ce que ça allait enfin se lancer, et passée la première heure j’avais envie de mourir sur place. Et pour le coup, contrairement à Jeanne Dielman, je ne peux pas dire qu’il y ait des intentions narratives ou formelles qui viennent donner de l’intérêt à l’ensemble : c’est juste de longs plans sur des acteurs jamais convaincants, tout est mou au possible, les dialogues sont récités, tout ce qui pourrait être sensuel devient anecdotique, non franchement il n’y a rien à retenir. Du coup, je pense que je vais arrêter les frais et en rester là avec cette réalisatrice, dont le cinéma ne me parle absolument pas.


1/10
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Shrek 4, il était une fin - 4,5/10

Messagepar Alegas » Sam 12 Avr 2025, 15:41

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Shrek forever after (Shrek 4, il était une fin) de Mike Mitchell
(2010)


Après la purge qu’était le troisième épisode, la saga Shrek ne pouvait que rebondir avec un quatrième film. Alors ok le rebond est pas foufou, et on n’atteint toujours pas le niveau des deux premiers opus, mais on a quand même quelque chose d’un minimum regardable, on va dire que c’est déjà pas mal de la part d’une saga qui servait surtout à Dreamworks d’IP pour faire rentrer des sous sans avoir à créer une grosse pré-production. Avec ce film, on sent deux choses : d’une part, il y a l’impression que Dreamworks a pigé que le troisième film sentait très fort la fainéantise, et donc qu’il fallait proposer une histoire plus convaincante, de l’autre, on devine que le studio prend conscience qu’il faut que ça s’arrête, et à plusieurs reprises le film donnera le sentiment d’être le point final de l’histoire de l’ogre vert (mais ça, c’était avant qu’on le ressorte du placard quinze ans plus tard :eheh: ).

On a donc un script plus engageant, qui semble complètement zapper les évènements du précédent opus (Arthur n’est jamais mentionné) et qui traite mieux le fait que Shrek doit abandonner en grande partie sa nature d’ogre pour embrasser complètement sa vie de famille (ça reste simple, mais au moins ça marche). Si on rajoute à ça une intrigue à base de voyage dans une dimension parallèle où un bad guy fait en sorte que Shrek n’existe plus pour régner sur le royaume à sa place, on a dans l’ensemble une histoire qui tient la route, avec quelques surprises dans le déroulement (Fiona qui accepte sa condition d’ogresse mais qui a complètement tourné le dos à l’amour), même si ça cède encore beaucoup au fan service (parfois de façon réussie, comme le retour dans le château du dragon, mais souvent trop forcée, genre le Chat Potté version fat et qui ne sert à rien). A vrai dire, je n’aurais pas craché sur une intrigue qui se lâche un peu plus dans le délire d’univers alternatif, on sent encore le film trop sage face à un concept qui pourrait aller plus loin.

Globalement, ça se suit sans déplaisir, mais sans passion non plus, et autant le côté aventure est bien géré avec une mise en scène plutôt dynamique (c’était l’époque où on vendait les films d’animation sur la sortie en relief, du coup les scènes d’action misent beaucoup sur des éléments qui se rapprochent de la caméra), autant le côté comédie n’est pas vraiment remarquable, encore une fois on sent un énorme fossé par rapport aux enchaînements de gags des deux premiers films (toutes les séquences avec les autres ogres c’est pas dingue). D’ailleurs, on sent même le manque d’inspiration jusque dans la séquence finale, où on reprend simplement la chanson de fin du premier film au lieu de partir sur quelque chose d’original, alors ok ça boucle la boucle, mais ça fait un peu réchauffé. Bref, il y a du mieux par rapport au précédent, mais la franchise était encore l’ombre d’elle-même avec ce film et je me souviens que l'image était déjà sacrément écornée vis à vis du public. Reste à voir ce que Dreamworks en fera pour le cinquième, mais j’avoue ne pas avoir trop d’espoirs, et je sens que ce revival est surtout le moyen de remettre sur scène une franchise qui est financièrement plutôt sûre.


4,5/10
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Fantômas - 5/10

Messagepar Alegas » Dim 13 Avr 2025, 18:45

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Fantômas de André Hunebelle
(1964)


J’en attendais pas grand chose, mais j’avoue que vu le sujet et la petite réputation (ça se range aisément parmi les films les plus populaires avec De Funès) c’est quand même une déception. On a donc ici un revival de Fantômas, mais très éloigné du personnage qui avait été adapté par Feuillade dans les années 10. Alors d’un côté c’est cool car ça permet d’avoir une vision et traitement très différents du personnage, mais personnellement j’avoue que quand je pense à Fantômas j’imagine plutôt un univers sombre, et là c’est vraiment l’extrême inverse :mrgreen: . Pour le coup, le film semble avoir deux références assez évidentes, d’un côté le film d’aventure/espionnage que popularise James Bond deux ans plus tôt, et de l’autre la comédie hollywoodienne classieuse à la Blake Edwards, on pense notamment à Pink Panther, qui était sorti, lui, quelques mois avant le tournage de Fantômas.

Et à vrai dire, visuellement, ça marche plutôt bien et ça a de la gueule. On sent le budget, une envie de mettre en avant le patrimoine français et les différents paysages du pays, on a deux grosses stars mises en avant, bref on sent le spectacle qui veut en mettre plein la vue, et même si ça a vieilli ça garde quand même un certain charme qui fait que je peux comprendre pourquoi il y a toujours une côte d’amour pour ce film. Ceci dit, dommage que le script ne suive pas : ok on a un rythme plutôt efficace, et il y a de l’aventure toutes les quinze minutes (par contre l’humour est pas ouf, ça fait très forcé :? ), mais franchement l’intrigue n’est vraiment pas fameuse à suivre. C’est simple : dès que Fantômas prend le visage du personnage de Jean Marais, on capte bien que le métrage n’a pas grand chose à raconter. C’est juste une succession de coups de Fantômas, avec des passages impressionnants (la scène de la grue en plein Paris, c’est un peu du Belmondo avant l’heure), d’autres qui le sont beaucoup moins (le braquage juste avant, c’est ridicule), et des tunnels de dialogues vraiment pas fameux, notamment tout ce qui se passe dans la base secrète de Fantômas. On a en plus des séquences bien gratuites qui semblent être là juste pour l'entertainment et sans écriture derrière pour les justifier, je pense particulièrement à toute la séquence en voiture sans frein, scène qui ne sert absolument à rien narrativement et qui, en plus, a tendance à pas super bien vieillir visuellement.

Bref, j’ai suivi ça assez péniblement, faute d’implication vis à vis du script et des personnages, et ce n’est pas aidé par le fait que les deux leads semblent vouloir se tirer la couverture, je n’y crois pas trop à ce duo improbable. Côté réal, comme dit plus haut ça se veut très classieux à la Blake Edwards, avec du scope, une photographie qui met en valeur les décors, mais ça manque singulièrement d’idées et tout ça fait finalement trop sage, ce qui contraste beaucoup avec les situations qu’elle est censée illustrer. A la limite, formellement, je sauve la dernière ligne droite avec cette énorme course-poursuite en moto, puis train, puis bateau, qui est assez impressionnante côté cascades, mais là encore on sent les limites de la mise en scène avec un réal et monteur qui ne savent pas gérer les plans accélérés (n’est pas George Miller qui veut). Tout ce qui touche aux masques est assez réussi, ça fait très Mission:Impossible avant l'heure, avec quelques trucages de montage pour passer d'un visage à l'autre. Je materais quand même les suites car je suis curieux de la direction et ambition, mais au moins qualitativement je sais à peu près à quoi m’en tenir.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Dim 13 Avr 2025, 18:55

J'adorais gamin. Tu découvres ça trop tard.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Jed_Trigado » Dim 13 Avr 2025, 18:57

Rien que pour De Funès, c'est mort, je materais jamais.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar lvri » Dim 13 Avr 2025, 20:09

Je reste toujours autant client de ce film, et d'une grande majorité de De Funès d'ailleurs
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Deux cavaliers (Les) - 4,5/10

Messagepar Alegas » Lun 14 Avr 2025, 15:14

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Two rode together (Les deux cavaliers) de John Ford
(1961)


Un film qui attire autant qu’il ne repousse, car d’un côté il y a le fait d’avoir James Stewart et Richard Widmark réunis devant la caméra de Ford, mais de l’autre il y a le fait que ce soit un des rares films que Ford a complètement désavoué, du fait que c’était une pure commande, tourné sans réelle volonté de la part du réalisateur (si ce n’est l’argent), et que c’était au passage un simili remake de The Searchers (et c’est à peine dissimulé). Alors bon, je suis pas un fan de The Searchers, mais c’est une bobine qui a des qualités indéniables, et où j’ai conscience que je suis passé à côté, mais ce Two rode together pour le coup est vraiment objectivement moyen, on perd clairement entre les deux projets un certain prestige et une rigueur technique.

On a donc un récit à base d’enfants blancs enlevés par des amérindiens, et qu’un groupe (ici composé d’un shérif et d’un officier) doit aller sauver, le truc étant que l’enlèvement a eu lieu des années plus tôt, et qu’ils vont se retrouver face à des jeunes adultes qui ont passés la majorité de leur vie au sein de la communauté amérindienne, et soutiennent leurs idéaux. Le film ne manque pas d’intérêt, notamment lorsqu’il s’agit d’évoquer la difficulté la cohésion difficile entre les deux peuples, ou le destin d’un enfant qui ne supportera pas qu’on l’arrache à sa famille, quand bien même cela est fait pour qu’il retrouve ses véritables parents. Le truc, c’est que tout ça est noyé dans un ensemble pas très cohérent, qui vire parfois dans l’humour sans raison (pas drôle de surcroît), puis bascule dans quelque chose de nettement plus sérieux sans réelle transition.

Les personnages sont très fonctionnels, difficile de s’attacher à eux, et le seul qui s’avère intéressant est celui de James Stewart, qu’on prend d’abord pour un mec complètement cynique, mais qui aura raison sur toute la ligne. Je ne parle même pas des amérindiens qui ont un traitement tout ce qu’il y a de plus simpliste, on a même Woody Strode qui incarne l’un d’entre eux mais qui est juste la menace de service, le mec a deux scènes et se fait tuer après même pas cinq minutes de présence à l’écran. Formellement, c’est assez triste à voir, et c’est, parmi les films de fin de carrière de Ford que j’ai pu voir, celui qui est le moins inspiré, et de loin, on sent que Ford avait zéro motivation sur celui-ci. Quand au rythme, c’est très inégal, et autant la première demi-heure se regarde gentiment avec Stewart dans sa ville, et la rencontre avec les familles des kidnappés, autant dès que la traque commence c’est bien chiant à suivre. Bref, encore un Ford plus qu’anecdotique.


4,5/10
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Adieu aux armes (L') - 5,5/10

Messagepar Alegas » Lun 14 Avr 2025, 22:34

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A farewell to arms (L'adieu aux armes) de Frank Borzage
(1932)


Second film 30’s de Borzage que je découvre et ce n’est toujours pas ça. Ici c’est d’autant plus regrettable que le projet est alléchant sur le papier mais à l’arrivée il manque clairement un truc pour que ça fonctionne. C’est un script adapté d’un récit semi-autobiographique, qui se base en grande partie sur l’expérience d’Hemingway, alors ambulancier sur le front italien pendant la Première Guerre Mondiale. Une brève histoire d’amour avec une infirmière lui inspirera cette histoire tragique, qui est probablement très bien en tant qu'œuvre littéraire, mais qui manque cruellement de saveur dans sa forme cinématographique. Dès le début, j’ai senti un gros manque d’implication par rapport à ce que raconte Borzage, et j’ai eu le sentiment qu’il n’y avait pas vraiment d’effort pour rendre la romance passionnante :? . C’est pas tant une question de crédibilité pour le coup, car les acteurs font très bien le taf (notamment Gary Cooper qui est déchirant sur la dernière scène), mais probablement plus une question d’écriture et/ou de traitement : jamais cette histoire d’amour ne décolle, nous transporte, et du coup on a du mal saisir l’attachement que les deux personnages sont censés avoir l’un pour l’autre.

Du coup, c’est plutôt sur la fin du film que j’ai commencé à ressentir quelque chose, avec tout le côté tragique du récit qui séparent les deux personnages et qui les empêche de communiquer, mais ça ne fait pas oublier la grosse heure précédente qui n’était pas bien passionnante à suivre. Petite curiosité concernant le casting : Adolphe Menjou y joue un rôle très similaire à celui qu’il incarnera plus tard dans Paths of Glory, ce qui me laisse penser que, peut-être, Kubrick appréciait ce film. Alors techniquement, c’est pas trop mal, rien de particulièrement remarquable mais la mise en scène et la photographie font qu’on croit à cette guerre et ces décors. J’ai beau l’avoir vu avec un dvd très fatigué, j’ai quand même été marqué par la mise en scène élégante, et ça me fait regretter de ne pas l’avoir vu dans une copie HD plus propre, disponible facilement étant donné que le métrage est libre de droits. Tout ça donne un film que j’aurais voulu aimer pour toutes ses qualités, mais il est vraiment difficile de mettre de côté le manque cruel de saveur du traitement de l’histoire.


5,5/10
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Bird box - 3/10

Messagepar Alegas » Mar 15 Avr 2025, 22:16

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Bird box de Susanne Bier
(2018)


Alors c’est ça le fameux film qui a battu tous les records de visionnage sur Netflix ? Le moins qu’on puisse dire, c’est que ce n’est pas fameux. Pourtant, il y a un concept sympa à la base, avec l’humanité complètement dévastée par une entité qu’on ne verra jamais car dès que quelqu’un la voit, il devient complètement fou et se suicide, ce qui oblige les survivants à se priver de la vue dès qu’ils mettent le pied dehors. Y’a un côté A quiet place donc (les deux films sont sortis la même année) mais on ne peut pas vraiment dire que ce soit qualitativement comparable, car autant le film de Krasinski s’en sortait avec les honneurs avec une mise en scène plutôt inspirée et des comédiens convaincants, autant là c’est la foire au grand n’importe quoi.

Alors je n’ai pas lu le bouquin dont c’est tiré, mais Madame oui :mrgreen: , et elle a pu me faire un petit comparatif par rapport à l’adaptation. Apparemment, le bouquin est particulièrement cruel avec ses personnages, très violent, gore par moments, et il y a un travail très poussé sur la description du mode de vie que doivent apprendre les personnages afin de survivre à ce nouvel environnement. Autant d’éléments quasiment absents de l’adaptation, ou alors très édulcorés, on sent que Netflix voulait juste reprendre le concept malin et intriguant et en faire un divertissement qu’un ado pourrait mater sans que ça ne le choque trop. Ça enlève du coup beaucoup d’intérêt au métrage, mais à la limite ce n’est même pas ça le pire, car clairement c’est l’exécution qui finit de rendre la bobine inintéressante au possible.

Je n’ai rien contre Susanne Bier, c’est même une réal dont j’ai plusieurs de ses films danois dans ma watchlist, mais le fait de la prendre sur un projet pareil me laisse vraiment songeur. On sent qu’il manque un savoir-faire technique pour une histoire de cette ampleur, tout est mou quand il devrait y avoir une tension insoutenable, et il y a une absence de point de vue vraiment dommageable tant toute la force de la mise en scène aurait pu justement se faire sur comment filmer ce qui ne peut être regardé. Cela donne un film visuellement tout ce qu’il y a de plus quelconque, souvent moche dès que ça veut faire du spectaculaire (le début avec le mal qui arrive c’est vraiment affreux), et qui ne sait jamais mettre en valeur ses situations, l’aveuglement des personnages étant généralement traduit par un montage ultra chaotique.

Mais l’exécution est aussi ratée du côté de l’écriture, et là on se tape une bonne poignée de personnages soit très mal écrits, soit vite insupportables, chose pas arrangée par un casting qui livre globalement de piètres prestations (le mec de Moonlight ça va encore, par contre Bullock, Malkovich ou l’asiatique de Jurassic Park c’est souvent catastrophique :evil: ). La musique de Reznor/Ross est très anecdotique, notamment parce qu’elle est noyée dans un mixage qui ne la met jamais en valeur, et je me souviens d’une interview de Reznor qui crachait sur Netflix parce que finalement une toute petite portion de leur score avait été utilisé, bref nul doute qu’il y a dû avoir une post-production compliquée sur ce film, ce qui expliquerait pas mal de chose (notamment côté montage, d’ailleurs le choix de cette double temporalité gâche beaucoup l’issue de ce qui arrivera dans la baraque). Tout ça donne une énième production Netflix tout ce qu’il y a de plus quelconque et oubliable.


3/10
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Film: Bird box
Note: 4,5/10
Auteur: Scalp

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Bronzés 3 : Amis pour la vie (Les) - 3/10

Messagepar Alegas » Mer 16 Avr 2025, 23:17

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Les Bronzés 3 : Amis pour la vie de Patrice Leconte
(2006)


Si un troisième film Les Bronzés avait été évoqué suite au second opus, c’est finalement un projet qui sera longtemps une arlésienne, avec d’un côté le public qui la réclamait, et de l’autre l’équipe du Splendid et Patrice Leconte qui n’étaient pas forcément chauds pour le faire, craignant le film de trop. Au final, ce sera la frustration de l’annulation du Astérix de Jugnot qui poussera la troupe à lancer cet épisode, excuse qui, malheureusement, ne sera pas suffisante pour déboucher sur un bon film. Je ne l’avais pas revu depuis la sortie cinéma, où tout le monde était d’accord pour dire que c’était une sacrée déception (en même temps, c’était difficile de recréer la surprise, le film était attendu au tournant, sûrement beaucoup trop), et à la revoyure je me rends compte que le métrage a un statut un peu exagéré. Que ce ne soit pas un bon film, c’est une évidence, c’est clairement le film de trop, le moins bon de la trilogie et du Splendid, mais on est pas non plus devant une purge ultime, franchement on a vu bien pire, que ce soit chez certains membres du casting ou chez Leconte.

Le souci, à mon sens, c’est que ce troisième film pue l’opportunité de s’en mettre plein les poches. Le premier opus c’était du tournage à l’arrache, le second malgré un budget plus confortable sentait aussi la débrouille, là en revanche c’est clairement le Splendid qui veut refaire un succès, et profiter du tournage pour se faire des supers vacances. Du coup, direction un hôtel de luxe en Sardaigne, cadre vraiment pas inspiré qui permet surtout au casting d’avoir le full comfort, la mer, et du soleil, mais qui crée un contexte particulièrement limité, d’ailleurs le seul moment où ils font une escapade en extérieur c’est pour faire du jet ski et s’arrêter dans une crique, bref on est loin du précédent film. Du coup, le script qu’on sent écrit à l’arrache va surtout être question de conflits entre personnages, et de conséquences de péripéties s’étant déroulées entre le second et le troisième film, et c’est vraiment là que ça fait mal.

Car bon, les vingt premières minutes se regardent, on prend même un certain plaisir à voir les personnages se retrouver, certains restant exactement les mêmes (Lhermitte, Jugnot, Balasko, Clavier) pendant que d’autres ont évolué pour créer un peu plus de dynamique (Blanc, Chazel). Je dirais même que la storyline autour du trio Clavier/Chazel/Blanc est plutôt marrante à suivre (des histoires de cul doublées d’une paire de seins surdimensionnée, ça fonctionne un minimum :mrgreen: ), mais alors le reste c’est quand même bien honteux, entre l’histoire de la griffe (WTF ?! :shock: ), tout ce qui tourne autour de Christiane (on sent bien que ce personnage est ramené à la truelle :evil: ) ou encore les déboires du couple de Popeye.

Ça donne une comédie rarement drôle, d’autant plus que le casting n’a pas spécialement l’air convaincu (surtout Blanc qui semble mieux comprendre que les autres à quel point ce film était une mauvaise idée), et que Leconte filme ça de manière très plate, franchement c’est chaud de se dire que c’est le même mec qui avait signé La veuve de Saint-Pierre six ans plus tôt :shock: . Pour moi, nul doute qu’un troisième Les Bronzés aurait pu être une bonne idée à une époque, mais à ce stade de la carrière des différentes membres du casting ou de Leconte, ça sent plus le projet opportuniste qu’autre chose, et à la fin il y a un film qu’on sent plus fait pour le succès évident qu’il allait rencontrer (dix millions d’entrées), que pour le public ou même le plaisir du travail bien fait par l’équipe :? .

3/10
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Chevalier - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 17 Avr 2025, 18:44

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A knight's tale (Chevalier) de Brian Helgeland
(2001)


Voilà un film dont le dvd avait beaucoup tourné quand j’étais ado. Déjà que les films contemporains traitant le moyen-âge sont relativement rares, c’est encore pire quand on veut un film de tournoi se déroulant à cette époque, et sur ce point A knight’s tale remplit un sérieux vide. On a donc un vrai film sportif, avec tous les codes que cela comporte, dans un contexte de tournoi de joutes, et ça le fait avec un traitement assez particulier, puisque ça assume une tournure à la cool, soutenue par beaucoup d’anachronismes, une tendance à se foutre un peu de la véracité historique, et une soundtrack rock de bon goût (Bowie, Queen, Clapton, et j’en passe). Ça aurait pu donner un mélange insipide et opportuniste, genre film historique qui veut à tout prix toucher un public jeune, mais à vrai dire ça fonctionne super bien.

Ça donne un divertissement qui trouve un juste équilibre entre premier et second degré : il y a beaucoup d’humour, mais ça ne se fait pas au détriment du sérieux de l’histoire, avec un écuyer qui veut prouver au monde sa valeur, et au passage retrouver son père qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années. Genre codifié oblige, tout se voit venir à l’avance, mais le contexte original fait que ça n’est jamais gênant, et surtout on a une bonne poignée de personnages extrêmement sympathiques auxquels on s’attache rapidement, ce qui fait qu’on est quand même un minimum impliqué dans l’histoire qu’on nous raconte. Ce qui me surprend à la revoyure, c’est de constater à quel point le film aurait souvent pu tomber dans une certaine facilité/grossièreté, mais arrive à rester toujours simple et sincère, genre le personnage de la forgeronne dans une production d’aujourd’hui ça serait une storyline bien appuyée pour mettre en avant le discours féministe, alors que là ça reste une protagoniste qui sert le récit et apporte un niveau de lecture supplémentaire, sans trop en faire. Idem pour les retrouvailles avec le père, ça ne tombe pas dans le mélo, mais c'est très efficace tel quel, on y croit à cette relation.

C’est, de plus, formellement de belle tenue. C’est pourtant pas le meilleur film d’Helgeland sur ce point mais pour un second film et une première entrée dans le film historique, ça se tient très bien, notamment sur les séquences de joute qui sont vraiment impressionnantes. On sent néanmoins un budget pas forcément à la hauteur des ambitions du projet, la reconstitution notamment n’est pas ce qu’il y a de mieux dans le film, avec quelques CG qui ne vieillissent pas de la meilleure des façons, et une tendance à cacher au maximum les villes dans lesquelles se baladent les personnages. Heureusement, la bonne humeur communicative du casting vient faire oublier ces quelques défauts, et c’est à nouveau un film qui fait clairement regretter la disparition d’Heath Ledger, beau gosse qui savait néanmoins s’imposer en tant que lead, comme le prouveront les années suivantes. Ceci dit, il n’est pas seul, le groupe principal porte le film sur ses épaules (il y a une vraie dynamique d’équipe qui se crée au fur et à mesure des séquences), Rufus Sewell fait un bad guy plutôt efficace malgré ses limites d’acting, et on a en plus James Purefoy qui est un acteur que j’apprécie mais qui n’a malheureusement pas toujours le nez fin concernant les films dans lesquels il tourne. Tout ça donne un divertissement toujours aussi efficace qu’à l’époque, le genre de bobine qui donne le sourire et qui donne envie d’enfiler une armure tout en chantant We will rock you :mrgreen: .


7/10
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Bones and all - 6/10

Messagepar Alegas » Ven 18 Avr 2025, 08:47

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Bones and all de Luca Guadagnino
(2022)


Vu que je n’avais pas beaucoup apprécié Call me by your name, je n’avais pas suivi les années suivantes le reste du travail de Guadagnino, Bones and all étant le seul film qui me donnait envie de déroger à la règle, grâce à son pitch cannibal plutôt intriguant. A l’arrivée, c’est pas trop mal, c’est en tout cas bien plus convaincant que son autre film avec Chalamet, et même si ce n’est pas parfait il y a assez de positif pour susciter l’enthousiasme. La première surprise, c’est le traitement et la dimension que le réalisateur apporte à son sujet, on est à la fois dans quelque chose de très intimiste avec le parcours de l’héroïne (à tel point qu’au bout de dix minutes j’avais complètement oublié le cannibalisme, du coup lorsque la scène du doigt se produit il y a un vrai choc qui s’est produit, d’autant que ça arrive sans prévenir :mrgreen: ) et d’un autre côté il y a une réelle volonté de mettre en place un début de mythologie et d’étude sociologique avec des cannibales partout dans le monde qui se confondent parmi les êtres humains, avec des parias, des rites, etc… Du coup, ça fait un peu penser à une version cannibale de Only lovers left alive, le côté léger de Jarmusch en moins.

Côté mise en scène, il y a clairement un truc, on sent que Guadagnino maîtrise son ambiance (renforcée par la BO), la violence soudaine (la fin), les jeux de hors-champs (la dégustation des corps qui se fait soit hors-champs, soit avec de très gros plans), la photographie, globalement on est face à un film plutôt maîtrisé formellement, c’est pas réalisé par le premier venu quoi. Le problème principal du film en revanche, c’est son manque d’implication : il y en a au début avec la jeune femme qui se retrouve du jour au lendemain seule à devoir gérer sa vie en vadrouille, et encore un peu avec la quête de sa mère (la scène de l’asile), mais globalement après la première rencontre avec Mark Rylance le récit a beaucoup de mal à créer un lien avec les protagonistes. L’exemple le plus flagrant est l’histoire d’amour, vraiment ratée à mes yeux dans le sens où elle évolue de façon beaucoup trop soudaine, sans qu’on comprenne l’attachement de l’un à l’autre, et du coup tout le côté passionnel qui est censé animer la seconde heure de film nous passe par-dessus, c’était, de mémoire, un problème aussi présent dans Call me by your name donc ce n’est pas réellement une surprise. Du coup, j’ai plus suivi ça pour la description du mode de vie cannibal plutôt que pour les personnages et leurs relations, ce qui est un peu dommage.

En revanche, le casting est bon, Taylor Russell qui était déjà remarquable dans le Waves de Trey Edward Shults confirme ici un réel talent (potentielle actrice à suivre de près vu qu’elle va jouer dans le prochain Jordan Peele), Mark Rylance en trois séquences arrive à avoir une présence sacrément dérangeante. Chalamet paraît un peu plus en retrait niveau jeu mais j’imagine que c’est le rôle qui veut ça, en tout cas c’est cool de le voir dans ce genre de projets, alors qu’il pourrait se permettre de tourner uniquement dans des productions qui sécurisent son statut de star (j’imagine, devant certaines scènes, la gueule des ados fans de Chalamet qui ont découvert le film sans rien en savoir, ça devait être priceless :mrgreen: ). Sinon, il y a le très bon André Holland, mais dans un petit rôle : au bout de dix minutes le personnage disparaît complètement. Bref c’est pas un film qui va me faire complètement changer d’avis sur le réal et me donner envie de mater le reste de sa filmo, mais je suis quand même content d’avoir découvert celui-ci.


6/10
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Circle (The) - 1/10

Messagepar Alegas » Sam 19 Avr 2025, 15:42

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The Circle de James Ponsoldt
(2017)


Film à la réputation assez catastrophique mais bon, j’ai probablement maté 90% de la filmo de Tom Hanks, alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? :mrgreen: Franchement, je ne vais pas y aller par quatre chemins, c’est sans conteste le pire film de sa carrière :eheh: . Je pensais avoir touché le fond du fond avec le Pinocchio de Zemeckis, mais celui-là est vraiment pire, tout simplement parce que, à part Hanks, je ne vois strictement rien à sauver du métrage. Alors ici je ne peux pas dire si le roman d’origine est déjà de la merde ou si c’est vraiment l’adaptation qui est à chier complet, mais en revanche il y a un fait indéniable : ce que ça raconte semble avoir tellement d’années de retard que tout le propos est d’une évidence absolue, ce qui donne l’impression de voir un message particulièrement vain tant tout se devine à l’avance, et c’est encore pire quand on découvre le film, comme moi, quelques années plus tard.

On a donc un pseudo film d’anticipation, avec une jeune femme ambitieuse qui veut bosser pour la compagnie la plus puissante du monde (imaginez un mélange pas du tout subtil entre Google et Apple) et qui va souscrire aux idéaux de la boîte (qui prône la transparence absolue, jusque dans la vie privée) jusqu’à un point de non-retour. On épouse du début jusqu’à la fin le regard de l’héroïne, et c’est en grande partie le problème du film car le script n’a absolument aucun recul sur sa naïveté, et donc pendant la majorité du récit on veut nous faire croire que cette société n’a que le bien de l’humanité en tête (spoiler : non :lol: ), sauf qu’avec un minimum de bon sens on sait évidemment vers quoi on se dirige (et c’est encore plus évident lorsqu’on le voit aujourd’hui). Du coup, c’est toute la construction du film (en gros 1H30 où la meuf accepte tout et n’importe quoi, puis 30 minutes où elle se rend compte de l’imposture de la boîte et des dangers des valeurs qu’elle prône) qui ne marche absolument pas, et si on ajoute en plus une écriture complètement idiote ça donne des moments autres avec, par exemple, le CEO qui annonce que le futur c’est de streamer sa life H24 à tout le monde, et que seulement deux personnes dans l'auditorium se disent que ça pue un peu du fion, pendant que tout le reste applaudit :lol: .

J’ignore vraiment qui est censé être le public de ce film en fait, car la présence d’Emma Watson pourrait laisser penser que c’est du young adult, mais en vrai le film c’est plutôt les dangers des réseaux sociaux expliqués aux tout-petits, et que le message final c’est faites du kayak plutôt que de vivre pour le regard des autres, c’est dire à quel point ça vole haut :eheh: . Il y a une séquence, on dirait un peu l’un des premiers épisodes de Black Mirror, celui où la population se met à poursuivre une personne spécifique en la filmant avec leurs téléphones, mais avec les potards poussés beaucoup trop loin pour que ça reste convaincant, et globalement c’est tout le film qui est une succession de moments plus stupides les uns que les autres (le moment où la meuf streame sans faire exprès ses parents en train de baiser, mais mon dieu quoi :shock: ). Formellement, c’est affreux tant on dirait une pub Apple avec jolie photographie, rien qui dépasse et tout qui fait fake, et c’est bourré d’effets de style qui vieillissent très mal genre l’incorporation à l’écran des messages du chat quand l’héroïne partage streame son quotidien.

Emma Watson en lead, ça veut tout dire, ça n’a jamais été une actrice digne de ce nom et elle a surtout bâtie sa carrière sur la popularité d’une saga et sur son joli minois, là elle est fade au possible et dès qu’il faut aller dans l’émotion c’est une catastrophe. Le seul qui s’en sort au casting, c’est Tom Hanks, parce qu’il y a un naturel de jeu évident (en plus le perso est censé inspirer confiance, et ça Hanks y arrive sans problème), c’est con qu’il ait finalement très peu de présence à l’écran, et que son personnage soit terriblement mal écrit. Franchement, si je devais faire une liste des films les plus cons que j’ai vu dans ma vie, celui-ci y tiendrait une place de choix.


1/10
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Fantômas se déchaîne - 5,5/10

Messagepar Alegas » Dim 20 Avr 2025, 11:06

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Fantômas se déchaîne de André Hunebelle
(1965)


Je sais que le premier film est généralement le plus apprécié de cette trilogie Fantômas, mais pour le coup je dois avouer une légère préférence à cet épisode, même si ça ne se joue à pas grand chose. Mon gros reproche du précédent opus, c’était son script qui donnait l’impression de voir juste une succession de séquences vaguement rattachées par un fil rouge, alors qu’ici on a une réelle intrigue qui arrive à créer un tout cohérent. Alors bon, ce n’est toujours pas l’histoire du siècle, ça reste un jeu du chat et la souris entre un Fantômas qui dispose de moyens illimités, et le duo Juve/Fandor qui ne lâche jamais, mais ça fonctionne assez pour se regarder gentiment.

Dans ma critique du premier film, j’évoquais une probable influence des films Pink Panther, ici la comparaison n’a jamais été aussi flagrante : le générique de début, avec son Juve animé à la façon d’un Clouseau (étrangement, ce sera le seul film à avoir un tel générique), ne laisse que peu de doute quant à l’inspiration qu’a pu avoir la saga de Blake Edwards. Globalement, on a un script plus resserré que le précédent, centré sur un scientifique créateur d’une arme télépathique que Fantômas veut posséder pour contrôler le monde, scientifique qu’il faudra donc protéger, Juve et Fandor voulant profiter de l’occasion pour tendre un piège au bad guy. La majorité de l’action se déroule en Italie, ce qui permet d’éviter les répétitions par rapport au premier opus, et de rajouter une touche d’exotisme. La première moitié du métrage se suit plutôt bien, jusqu’à la convention scientifique où il y a un jeu de faux-semblants qui culmine avec un même personnage à trois itérations grâce aux masques de Fantômas, mais par contre dès que ça se dirige vers le repaire volcanique ça perd clairement en rythme et en intérêt, et ça met en lumière l’inutilité totale de certains nouveaux personnages (le petit frère de la blonde, dans le genre perso on s’en fout, il pose un sacré niveau) et le caractère répétitif de ceux déjà installés (Jean Marais ne fait que distribuer des bourre-pifs dans celui-ci :eheh: ).

Il y a bien une nouvelle course-poursuite finale, mais je la trouve nettement moins réussie que celle du premier film, quand bien même elle fait tout pour éviter les répétitions. Le souci de cette séquence, c’est surtout les trucages qui vieillissent très mal : l’envol de la voiture de Fantômas fait plus rire qu’autre chose aujourd’hui :mrgreen: , et la scène en chute libre (la première du genre apparemment) est trahie par son montage (on distingue très bien les plans réellement tournés en vol, et ceux en studio) et ses doublures. Côté humour, j’ai trouvé ça un peu plus drôle (mention spéciale à l’imper qui permet de dissimuler sa main droite :mrgreen: ). A l’arrivée, ça donne une suite un poil plus appréciable, mais qui a quand même du mal à renouveler la formule, on sent que ça tourne déjà en rond.


5,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Dim 20 Avr 2025, 11:06

Je sais que le premier film est généralement le plus apprécié de cette trilogie Fantômas


Ah ? Je préfère le 3.
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