[Scalp] La Chute continue 2025

[Val]

Oui, très bon souvenir de ce petit film.

[Scalp]

2/10

Invitation to a Gunfighter de Richard Wilson - 1964

Que c'est mauvais, j'avais pas des attentes de fou car de base je suis vraiment pas fan de Yul Brynner, j'ai toujours trouvé que c'était un acteur médiocre et qu'il avait pour lui que son physique particulier pour l'époque mais dans un film qui partait sur une même base : un tueur mystérieux débarque dans une petite ville, Audie Murphy acteur encore plus médiocre que Brynner avait fait des merveilles et le film était cool. Ici on se retrouve devant un film manichéen au possible et il y a rien qui fonctionne, tout devient rapidement très con et jamais crédible.
Sur un tel sujet on a eu des vrais merveilles comme Warlock ou l'Homme des Hautes plaines, mais aussi donc le film avec Murphy (Une Balle signée X), et donc Brynner ici c'est clairement pas le niveau de Fonda et de Clint, bon après avec son physique il aurait pu faire illusion mais là aussi y a rien qui va entre les chemise à jabot et le fond de teint à l'extrême c'est clairement pas possible et ça rend le personnage ridicule (pas aidé par les origines qu'on lui donne le mec est créole, parle français et a un blaze ridicule qu'il arrête pas de répéter), on croit pas à ce personnage froid et hautain. On va donc suivre ce tueur qui débarque dans la petite ville cliché avec son gros méchant qui forcément le plus riche de la ville et qui a déposséder un pauvre un gars de sa ferme (comment bein balek c'est un détail) et du coup le tueur est engagé pour tuer ce pauvre type, évidemment après avoir fait un tour dans la ville ce bon vieux Yul va se rendre compte que le problème c'est pas sa cible et là on tombe sur un truc anti esclavagisme assez ridicule, les meilleurs intentions du monde ne suffisent pas pour faire un bon film.
On se retrouve devant un film où il y a rien qui va : les persos sont des clichés et on rigole plus qu'autre chose car les acteurs sont nuls, le film a aucun climax, enfin si y a Yul alcoolisé qui détruit la ville avec une planche (et là personne veut l'arrêter...), alors j'ai rien contre un peu de psychologie mais on est dans un western à un moment faut faire parler les colts et là c'est pas loin d'être honteux quand on veut faire un peu d'action.
Façon Yul Brynner à de très très rares exceptions c'est toujours mauvais.

[Alegas]

5/10

Val de Ting Poo - 2021

Alors c'est forcément touchant, encore plus après la mort de Kilmer, c'est un acteur qui avait un vrai capital sympathie mais je trouve pas le documentaire vraiment intéressant. L'option artiste je comprends et on voit et apprend pas mal de choses sur lui mais je trouve que le retour sur sa carrière est pas terrible et ça passe même à coté du truc, Val Kilmer est ce qu'on peut appeler une star (dans le sens tête d'affiche sur qui on fait un film) plus qu'éphémère, et sa carrière à mes yeux est un énorme gâchis. Le talent était là mais les choix de carrière ont été douteux, et ça le film en parle finalement très peu alors ça revient vite fait sur Batman et Moreau mais ça aurait mérité plus et puis ça zappe le meilleur film de sa carrière, ça dit pas vraiment qu'après Batman et le Saint c'est juste devenu un second rôle de moins en moins présent dans des bons films (et puis ça dit pas assez que ses meilleurs performances c'est des seconds rôles).
Bref je suis finalement assez déçu sur l'aspect carrière, alors oui c'est cool d'avoir des vidéos qu'il a fait lui même tout au long de sa vie mais au final c'est pas si intéressant, après oui c'est touchant et que tous les moments où on le voit malade sont d'une grande tristesse. Mais en tant que documentaire sur un acteur j'ai pas été convaincu, je trouve les documentaire Arte sur les acteurs bien plus sympa (sauf celui sur Sharon Stone qui est une belle merde tant ça veut réécrire l'histoire).

[Dunandan]

6/10

American Pie 2 de J.B Rogers - 2001

Ca restera toujours la saga comique que je préfère loin devant tout le reste, alors c'est toujours très con et ici on a même l'impression d'avoir une décalque du premier avec la même construction et les gags qui utilisent les mêmes effets (le passage avec les "lesbiennes" revoit évidemment au strip tease sur le net du premier).
On retrouve donc tous les personnages du premier et bon point par rapport au premier les personnages un peu relou et au potentiel comique proche du néant sont mis au second plan : Kevin, Oz et leurs meufs pour se concentrer sur les autres et donner un peu plus de place à Stifler qui reste encore à ce jour un personnage mythique car c'est simple personne dit Sean William Scott quand on le voit dans un film et c'est pareil pour sa mère. Stifler apporte donc toujours sa connerie pour notre plus grand plaisir (à noter que la VF est généreuse en PD et autre tarlouze), évidemment c'est très pipi caca mais ça marche. De même que tous les problèmes de Jim qui se prend un trombone dans le cul ou finit avec la main collée à la bite, ça vole pas haut mais c'est drôle et c'est bien tout ce qu'on demande à ce genre de film. Et on peut même dire que toute la construction du gag de Jim qui finit aux urgences est bien foutu (bonne utilisation de la BO qui rend le truc carrément épique même).
Les acteurs font le taf comme pour le premier, on leur demande pas grand chose et c'est bien pour ça que la plupart a pas fait carrière car ils pouvaient pas faire plus.
La Bande son c'est comme le premier c'est du trip fin 90's début 00's avec Blink 182 et Green Day entre autre, le genre de truc qu'on peut plus trop écouter aujourd'hui mais qu'on est content quand on les entend dans un film.
Toujours un petit plaisir de revoir ces films.

[padri18]

4/10

Sin City de Robert Rodriguez - 2005

Compliqué à revoir, les défauts de la première vision deviennent énormes. Frank Miller c'est un peu (beaucoup même) le James Ellroy des comics, des mecs sans équivalents qui ont fait des oeuvres cultes mais qui ont eu du mal au cinéma. On (je) peste souvent sur le manque des fidélités des adaptations mais en soi la fidélité a jamais été un gâche de réussite et l'exemple parfait clairement ce Sin City. On fait difficilement plus fidèle que ce film de Rodriguez, en plus Miller est aussi crédité à la réal, mais voilà c'est 2 médias différents et on voit que ce qui marche en comics ne marche pas forcément au cinéma.
Alors quand le film est sorti il a fait l'effet d'une petite claque car visuellement ça proposait vraiment un truc et aujourd'hui encore ça se revoit bien, ça vieillit bien sur la forme (enfin au niveau des CGI et de la photo, parce que la réal ça reste Béber) mais voilà c'est un film compliqué, alors si je connaissais pas les comics (qui sont clairement dans mon top 3 all time) peut être que mon avis serait différent vu que j'ai pas de point de comparaison, mais voilà je connais les comics par coeur et je les idolâtre même. Et donc ce qui marche en comics ne marche pas ici, et pour ça j'ai 2 exemples très précis : l'utilisation de la voix off qui est souvent nécessaire dans un comics/bd est ici envahissante au possible, ça parle tout le temps et des fois on se dit putain mais c'est trop (y a des mêmes punchlines cultes qui perdent en puissance : quand on parle de Marv qui vit pas à la bonne époque entre autre), laisse l'image parler d'elle même et ce qui pourrait donc être pris pour une qualité car c'est fidèle devient ici de la fainéantise (en même temps c'est la marque de fabrique de Rodriguez), et devant le film j'ai vraiment l'impression que ce qui fait la force du comics devient ici la faiblesse du film. L'autre problème c'est la violence, Sin City est un monument hardboiled, c'est violent, sanglant, sexe, vénère et c'est pas cool, le film veut reprendre cette violence, bon le sexe est un peu là mais pas pour Alba (c'est quoi ce choix de casting, une stripteaseuse qui reste habillée) mais la violence est tellement too much que ça devient fun et cartoonesque et ça me fait l'effet d'un trop plein. Et puis je suis pas convaincu par l'idée d'adapter 3 histoires, ça donne un coté film à sketch qui s'assume pas et moi les films à sketch ça m'emmerde. Ainsi on a un film très déséquilibré à la narration finalement foutraque, alors que ça adapte des histoires que j'adore, je trouve que plus on avance dans le film plus c'est relou à suivre car on s'en fout des persos. Du coup ça donne un film qui peine à être captivant au final, peut être qu'il aurait fallu faire une narration éclatée vu que c'est dans le même univers, car ça m'aurait ptet plus envie de le finir car là clairement la dernière histoire avec Willis j'en pouvais plus.
Alors la première histoire (pas celle avec Josh Harnett qui sert strictement à rien) avec Marv est cool, parce que c'est mon personnage préféré de l'univers, et que Rourke réussit l'exploit de rentrer dans les bottes de ce personnage over the top, alors évidemment celui sur papier reste ultime mais Rourke n'a pas a rougir et il signe sa dernière bonne prestation (aller avec Wrestler car je suis pas méchant), de manière générale le casting y a des bonnes idées mais y a un coté un peu trop on prend des noms plutôt que des persos qui collent vraiment par exemple Bruce Willis en Hartigan je suis pas forcément convaincu, je suis plus convaincu par Clive Owen ou même le Hobbit.
La réalisation de Rodriguez au final je sais plus trop quoi en penser, on sent le mec qui a filmé avec le comics sur les genoux et donc oui par moment on a des plans tout droit sorti d'une case mais tout ne fonctionne vraiment pas et ça alterne les moments où on se dit, ça ça marche, ça c'est nul (par exemple Marv qui explose le mec sur le bitume, idée reprise par Kounen dans Dobermann, ben ça fonctionne à fond dans le comics, ici pas du tout).
Un film qui reste donc visuellement inattaquable mais bon si je veux du Sin City je préfère relire les comics, et tout le monde devrait faire ça.

[angel.heart]

J'ai essayé de le revoir il y a quelques années. Pas réussi à le finir...

Contrairement à toi je trouve que ça vieilli très mal dans la forme. Et je m'emmerde rapidement dès que Rourke n'est plus à l'écran.

Par-contre, aucun souci pour revoir les American pie.

[Scalp]

J’aime bien le rendu visuel. Et ouais American Pie c'est toujours cool, j’ai revu les 4.

[Scalp]

7/10

Sinners de Ryan Coogler - 2025

Pour commencer un gros coup de gueule contre le trailer qui est mensonger (ça à la rigueur c'est pas grave car j'ai aimé ce que j'ai vu finalement) mais surtout qui spoil des évènements majeurs qui arrivent après 1h30 de métrage, et ça m'a un peu gâché la vision car j'arrêtais pas de me demander quand le personnage allait crever.
Coogler revient donc aux affaires après avoir vendu son cul à Marvel et fait de la merde avec un des pires films de la franchise mais y parait que c'est bien parce que c'est avec des blacks (ce qui voudrait dire que tous les films de Spike Lee sont bons donc), et c'est allé jusqu'au Oscars cette blague quand même. Bon ici il refait un film black mais il le fait bien, la chose que je me suis dit rapidement c'est que c'est bien raconté, qu'il prend le temps de raconter son histoire et il nous fait vraiment rentrer dans ce petit bled du Mississippi des 30's. Et on arrive rapidement à la surprise du film, c'était vendu comme un film de vampires, comme une Nuit en Enfer avec des blacks, le trailer mettait vraiment l'accent là dessus et zappait presque complètement le sujet principal du film à savoir les racines du Blues et de la musique noire plus généralement, à la manière d'un Craig Brewer il signe donc un vrai film musical et autant dire que la BO est ultime alors que c'est Ludwig Göransson dont je déteste le travail chez Nolan et là il signe un score parfait de bout en bout, alors peut être parce que c'est au milieu de toute cette ambiance bluesy, mais il sort un thème principal monstrueux et c'est le meilleur thème que j'ai entendu depuis 5 ans (ouais chiffre balancé au pif mais c'est tellement rare que je trouve une BO actuelle mortelle).
L'histoire c'est donc 2 frangins : Michael B Jordan dans un double rôle, alors il est très bien, ultra charismatique mais je vois pas vraiment 2 personnages distincts, et souvent pendant le film je me demandais c'était lequel qui était à l'écran, et ces 2 frères un peu gangsters veulent ouvrir un club de Blues au pays du KKK, toute l'histoire se déroule sur une journée et le film prend son temps pour arriver à la nuit. Et c'est là que le film gagne beaucoup de points, il présente ses personnages de manière ultra efficace et immédiatement tout le monde est attachant ou intéressant à suivre, on a une galerie sympa avec lequel on passe un bon moment. Et quand la nuit arrive on se dit bon le film va se lancer et les vampires vont arriver et là toujours pas et on comprend alors que la musique est plus importante que les vampires, alors on a plein de passages où ça parle du blues, de ses racines, du rapport à la musique et là Coogler nous balance une grosse scène musicale très casse gueule. Un long plan séquence (le film en a plein de vraiment cool, et c'est pas les plans séquences merdique de la série Adolescent de Netflix) où le Blues rencontre les musiques tribales qui l'ont fait naitre et ce qu'il a engendré avec le rock et le rap (alors dit comme ça c'est bordélique mais il faut voir la scène et c'est une entière réussite à mes yeux, le film n'hésitant pas à donc rentrer de plein pieds dans la comédie musicale avec d'ailleurs une seconde scène musicale un peu plus tard).
Et c'est après cette séquence que le film arrive à la partie vampire et c'est plutôt malin pendant 90% du temps, c'est bien écrit, les dialogues sont top (le contexte social est super bien utilisé ici avec une vie de vampire qui peut être attirante pour des blacks ayant comme voisins le KKK) mais faut pas s'attendre à de l'action ou du frisson. Et on sent que Coogler ne s'intéresse pas des masses à son antagoniste : Jack O'Connell parfait, alors le perso est cool mais il est absolument pas développé, on saura absolument rien de lui et il est juste là en tant que menace. Alors Coogler nous refait des scènes de films cultes on a The Thing entre autre mais quand on arrive au climax final tant attendu pour moi le film merde et c'est pour ça que je peux pas mettre plus de 7, on attendu ce climax tout le film, il est survendu dans le trailer et ici c'est un gros pétard mouillé alors déjà on a le rapport de force qui est mal foutu : il y a beaucoup trop de vampires et on croit pas une seule seconde à cette bataille rangée, nos héros devraient être submergé en 10 secondes, en plus en plein milieu de baston on a les vampires qui se barrent sans raison réellement valable et puis si jusque là le film était classe et bien réalisé ici Coogler ne sait pas trop quoi faire et clairement on est déçu, bon il se rattrape un peu après avec un autre climax (totalement gratuit celui là mais cool). Mais le film se termine avec une dernière scène musicale là pour bien enfoncer le clou en nous disant non je fais pas un film de vampire et là oklm on se retrouve avec la légende du blues Buddy Guy (dans une scène à Chicago en forme forcément de clin d'oeil) qui nous sort un petit morceau et une ultime scène de dialogue super classe qui finit de faire entrer film dans mon coeur.
Alors comme dit plus haut le film est classe, c'est du scope, c'est même du Imax (le film est même pas vendu là dessus), et on sent que Coogler veut faire un film qui a de la gueule et il a de la gueule, c'est magnifique du début à la fin, c'est blindé de scènes plastiquement parfaites et il est super à l'aise lors des passages musicaux, c'est donc juste dommage qu'il chie dans la colle quand ça se bastonne car bon on regarde aussi le film pour ça.
Le casting est donc emmené par un Jordan charismatique dans son double rôle (comme JCVD quoi) mais comme j'ai dis on a un peu de mal à différencier les 2 personnages tant il joue de la même manière, dans le reste du casting ça fait plaisir de voir Delroy Lindo en vieux zicos alcoolique, Hailee Steinfeld je l'avais pas revu bien jouer depuis True Grit et ici elle est parfaite, le jeune est cool et on a envie de le suivre et puis pour finir la filiation musicale on a Saul Williams (grand nom du slam) dans un petit rôle.
Ce qui était vendu comme une film de vampires se retrouve être le pendant de Black Snake Moan. C'était bien.

[osorojo]

Bon j'aurais ptet pas du lire tes deux premières lignes du coup.
Je le tenterai quand même

[Scalp]

Va voir le Soderbergh plutôt, c'est génial y parait.

[Mark Chopper]

Mais c'est un remake d'un film de Rodriguez en fait ?

Pourquoi pas à l'occasion.

[Scalp]

Ça peut te plaire.

[Scalp]

0/10

The Maze Runner de Wes Ball - 2014

Alors il ne fait aucun doute que je suis pas le public pour ce genre de film mais putain les films pour ado ça s'apparente quand même plus à des films pour cotorep, entre ça, Divergente, Hunger Games, Twilight, Harry Potter (ouais c'est la même merde pour moi) ça vole vraiment pas haut.
Ici il y avait quand même un début intriguant dans un univers qui pille de partout, adaptation d'un best seller dont personne ne parle, malheureusement dès le début j'ai aussi su que j'allais souffrir avec ce casting entre une moitié tête à claque que je veux voir crever et l'autre moitié complètement osef (alors les castings d'ado c'est souvent compliqué mais celui là réussi d'être nul dans son intégralité). Et immédiatement on se rend compte qu'on va être devant un film très con, le héros est le seul à se poser des questions, les autres vivre commet des clochards dans les bois ça les gène pas. Ils préfèrent inventer des castes qui servent à rien, toi t'es un coureur, toi t'es un bâtisseur, toi t'es un tocard, est ce que les castes serviront à quelque chose pour plus tard ? attention suspens, et bien non. A partir de là on est parti pour 2h d'ennui avec un film qui peine a réussir à rendre intéressant son postulat intriguant, et tout va être très con et ridicule, putain la fin avec nos héros qui tiennent tête aux araignées avec des bâtons et le pouvoir de l'amitié (ça va surement pas être grâce à leur intelligence tant ils sont tous teubé). Oh pis j'arrête là, il m'a gonflé ce film, comme dirait le grand philosophe Dewey, j'en attendais rien et je suis quand même déçu.

[Mark Chopper]

Une nullité absolue.

immédiatement on se rend compte qu'on va être devant un film très con, le héros est le seul à se poser des questions, les autres vivre commet des clochards dans les bois ça les gène pas

Faut quand même avaler de sacrées couleuvres. Du genre : elle mène où cette porte ? Ah non, pose pas de question, tu n'as pas le droit de la franchir, reste ici à vivre comme un pouilleux.

[Scalp]

0/10

The Six Triple Eight de Tyler Perry - 2024

C'est l'histoire de meufs qui trient du courrier, voilà fin de la critique. Ca fait envie je sais, les films WW2 c'est plus fort que moi faut que je tente la moindre merde, et ici y avait un gros indice sur la qualité : c'est réalisé et produit par Tyler Perry, le mec est une superstar aux States et ici c'est pas loin d'être un nobody.
Alors encore une fois c'est un film qui part avec des bonnes intentions en relatant un fait inconnu (un de plus) de la WW2 avec le 6888th Central Postal Directory Battalion, le premier bataillon de femmes noires. Il y avait surement un truc à faire avec ce sujet mais bon Tyler Perry nous fait de l'anti Spike Lee, alors on en a un qui prend pas de gants et fait donc des films sans finesse et de l'autre on a un qui fait des films bisounours car quand en regardant le film on se dit que c'est cool d'être une femme noire en 1944 c'est qu'il y a un problème (et puis je viens de voir Sinners qui parlait quand un peu de ça aussi, à savoir la place des noirs dans ce pays et c'est un autre level), du coup on peut même pas au film d'être woke. Ici on se retrouve devant un film très propre (que tous ces costumes sont beaux) et surtout un film très chiant, déjà on a pas un personnage qui sort du lot (et surement pas Keri Washington qui en fait des caisses) du coup on se tape une galerie de perso complètement osef qui ont rien à dire et un film qui a pas grand chose à raconter car bon des meufs qui vont trier du courrier ça va vite être limité.
Alors j'ai pas lu le pitch avant de lancer le film, je pensais qu'on allait les voir sur le terrain (genre un Glory au féminin, ouais je suis con je sais) et bon elles arrivent en Europe en février 45 donc bon on va vite relativiser le coté WW2 (j'ai vu Band of Brothers hein et je sais qu'après une certaine date ça passait plus de temps à picoler qu'autre chose).
Il y a aucun souffle, la nullité du sujet pourrait être compenser par un coté romanesque ou alors par l'approche Spike Lee à savoir les blancs sont tous des enculés, ça aurait rendu le film un peu fun ou rigolo, ici on se fait juste chier, et le coté conflit racial on dirait que c'est traité parce qu'on est obligé mais putain que c'est mal foutu.
Tyler Perry est un tâcheron donc faut pas s'attendre à de la réalisation bon après vu ce qu'il filme même si il avait fait de la réal on aurait pas vu grand chose. Ceci dit on peut mettre ça à son crédit, il fait peut être bien le pire film WW2 ever et ça c'est pas rien.