[Auteur] James Ellroy et ses oeuvres

[Olrik]

Je viens de finir la relecture de Lune sanglante, le premier tome de la trilogie Lloyd Hopkins. Y'a pas à dire, c'est de l'excellent polar. Sans doute la meilleure porte d'entrée dans son oeuvre, avant qu'il ne parte dans des délires sytilistiques auteurisants.

[Scalp]

C'est surtout White Jazz et sa dernière trilogie (que j’ai abandonné en cours) où il saoule avec son style à la con.

[Mark Chopper]

American Tabloid est son dernier bon roman.

C'est à partir de American Death Trip qu'il est totalement parti en couilles formellement.

Mais la trilogie Lloyd Hopkins, Le Dahlia noir, Le Grand nulle part et L.A. Confidential, c'est du caviar.

[Olrik]

C'est surtout White Jazz et sa dernière trilogie (que j’ai abandonné en cours) où il saoule avec son style à la con.

Effectivement, White Jazz annonce ce qui va suivre au niveau du style.
American Tabloid était moins gratiné par rapport à Death Trip, mais j'avais quand même lutté pour le finir. Et il le disait lui-même en interview à l'époque : écrire des romans comme ceux avec Lloyd Hopkins, c'était fini pour lui, ça ne l'intéressait plus.

Je signale sinon une excellente adaptation en fiction radiophonique du Dahlia Noir : https://www.radiofrance.fr/francecultur ... mes-ellroy

C'était l'époque où France Culture faisait de chouettes adaptations, avec d'excellents acteurs et une ambiance sonore chiadée (grosse playlist à base de jazz).

[Mark Chopper]

Effectivement, White Jazz annonce ce qui va suivre au niveau du style.

De mémoire, son éditeur lui avait reproché la longueur du manuscrit. Du coup, plutôt que des couper des passages, il a adopté un style dit "télégraphique" en pensant qu'il se ferait envoyer balader.

Mais non. Du coup, il a continué. Je trouve ça atroce.

[Scalp]

C'est non seulement atroce mais ça oblige par moment à relire pour être sûr de bien comprendre ce qu'il raconte.

[Mark Chopper]

Les traducteurs ont le dos large, mais tout de même...

Je trouve curieux que son style se soit effondré au moment même où Freddy Michalski a cessé de le traduire. Peut-être qu'il en a eu marre comme nous.