
A complete unknown (Un parfait inconnu) de James Mangold
(2024)
(2024)
Vingt ans après Walk the line, James Mangold revient au biopic musical en traitant cette fois non pas Johnny Cash, mais Bob Dylan. Un choix quelque peu étonnant de la part du réalisateur, qui donne l’impression de revenir en arrière (peut-être un choix délibéré après le flop de son Indiana Jones) pour un résultat qui, en plus, s’inscrit peu ou prou dans la lignée qualitative de Walk the line. Les deux films ont bien sûr leurs différences, mais aussi beaucoup de points communs : personnage principal au talent inné qui traverse la célébrité avec un certain fracas, volonté de traiter le personnage à travers ses relations amoureuses, artiste qui n’hésite pas à ignorer les conseils pour aller là où le public ne l’attend pas, univers de la folk, et puis évidemment le personnage de Johnny Cash qui a une certaine importance dans le second film. Bref, il y a le sentiment que Mangold veut revenir à quelque chose qu’il a délaissé, et à la limite je dirais pourquoi pas mais je trouve le résultat finalement tellement similaire à ce qu’il a fait auparavant que je ne m’explique pas trop ce choix.
Ceci dit, ça n’empêche pas le film d’être globalement plaisant à suivre. J’imagine que pour beaucoup ça paraîtra comme un énième biopic sans réelle saveur, mais de mon côté, appréciant beaucoup la musique de Dylan, j’ai eu un certain plaisir à voir contée cette partie de sa carrière. Le film est certes parfois un peu trop factuel, un peu trop étalage de chansons les unes à la suite des autres, et use de grosses ellipses pour arriver à ses fins, ça manque d’un réel point de vue sur le personnage, mais à côté de ça on sent un réel amour de Mangold pour son sujet, et ça se retranscrit notamment dans l’ambiance de l’époque, car pour le coup la reconstitution est l’une des grandes qualités du métrage. Sans surprise, le casting est nickel, Chalamet fait un bon Dylan, idem pour Monica Barbaro en Joan Baez, ça fait toujours plaisir de voir le trop rare Edward Norton, et puis Boyd Holbrook déchire tout en Johnny Cash, ça donnerait presque envie de voir Mangold refaire Walk the line avec cet acteur à la place de Phoenix
(qui ne déméritait pas pourtant). Sinon, formellement c’est du Mangold, rien de fou donc mais c’est carré et efficace, peut-être un peu trop fonctionnel à mon goût. Globalement, c’est un film auquel il manque quelque chose pour le démarquer de la concurrence, et qui fait que je préfère clairement le I’m not there de Todd Haynes, qui me semblait mieux saisir le personnage, sa complexité et ses multiples facettes.
Ceci dit, ça n’empêche pas le film d’être globalement plaisant à suivre. J’imagine que pour beaucoup ça paraîtra comme un énième biopic sans réelle saveur, mais de mon côté, appréciant beaucoup la musique de Dylan, j’ai eu un certain plaisir à voir contée cette partie de sa carrière. Le film est certes parfois un peu trop factuel, un peu trop étalage de chansons les unes à la suite des autres, et use de grosses ellipses pour arriver à ses fins, ça manque d’un réel point de vue sur le personnage, mais à côté de ça on sent un réel amour de Mangold pour son sujet, et ça se retranscrit notamment dans l’ambiance de l’époque, car pour le coup la reconstitution est l’une des grandes qualités du métrage. Sans surprise, le casting est nickel, Chalamet fait un bon Dylan, idem pour Monica Barbaro en Joan Baez, ça fait toujours plaisir de voir le trop rare Edward Norton, et puis Boyd Holbrook déchire tout en Johnny Cash, ça donnerait presque envie de voir Mangold refaire Walk the line avec cet acteur à la place de Phoenix

6,5/10