[Dun] Mes visionnages en 2025

[Dunandan]

Je vais commencer par lister mes visionnages, et si l'envie me prend, je vous partagerai aussi mes avis (surtout si le film ne se trouve pas dans la Kindbase).
Allez, on va essayer d'en partager au moins 10, ce sera mon défi de l'année !

FILMS

1 - Furiosa: A Mad Max Saga, George Miller (2024) : 8/10
2 - Eye for an Eye: The Blind Swordsman, Yang Bingjia (2023) : 6.5/10
3 - La main de fer, Chung Chang-hwa (1972) : 7.5/10
4 - Mission impossible : Dead Reckoning, Christopher McQuarrie (2023) : 7/10
5 - Le justicier de Shanghai, Chang Cheh et Pao Hsueh-li (1972) : 7.5/10
6 - Justice sans sommation, Corey Yuen (1990) : 7.5/10
7 - La rose noire, Jeff Lau (1992) : 6/10
8 - Mulan, Barry Cook et Tony Bancroft (1998) : 8/10
9 - Moon Warriors, Sammo Hung (1992) : 8/10
10 - Les Valseuses, Bertrand Blier (1972) : 7/10
11 - A Brighter Summer Day, Edward Yang (1991) : 6/10
12 - Oslo, August 31st, Joachim Trier (2011) : 7/10
13 - Wind River, Taylor Sheridan (2017) : 8/10
14 - Rushmore, Wes Anderson (1998) : 8.5/10
15 - Yakuza, Sidney Pollack (1974) : 8/10
16 - French Dispatch, Wes Anderson (2021) : 7.5/10
17 - Asteroid City, Wes Anderson (2023) : 5.5/10

SÉRIES

1 - Chernobyl : 8.5/10
2 - Cobra Kai saison 6 : 7/10

[Dunandan]

A Brighter Summer Day, Edward Yang (1991)

Je suis un peu embêté par ce film, car il est évident qu'une telle durée peut être un problème sans un sens du rythme ou une narration bien supportés. Ce sont 4h qu’on subit un peu, malgré une prémisse de prime abord plutôt intéressante, puisqu’on assiste à un tournant important pour Taïwan, via un fait divers qui a participé à se construire comme nation.

En effet, le cinéaste taïwanais prend son temps, et ce n’est pas non plus toujours un défaut, car on est plongés dans cette époque et dans cet espace qui constituent l’école du début des années 50, dont les influences conjointes de la Chine continentale, du Japon, et de l’Amérique, sont plutôt subtilement injectées dans la pellicule. Un sujet aussi intemporel avec cette jeunesse désoeuvrée qui a affaire à des guerres de loyauté entre gangs, la naissance des premiers émois amours, le tout dans l'ombre d'une situation politique limite dictatoriale. D’autant plus que la mise en scène, légère et sensible, malgré un sujet difficile, et les interprètes, tous bien dirigés, sont de la partie.

Mais c’est un sujet avec lequel j’ai toujours été un peu mis à distance, ce qui est dommage étant donné l’issue qui est quand même intensément tragique et résume toutes les tensions jusque là plutôt contenues (il y a bien des affrontements entre les gangs juvéniles, mais même là, ça reste lointain et mis en sourdine, d’ailleurs ils sont pour la plupart filmés dans la pénombre). On est jamais perdus malgré la multiplicité des personnages, ce qui est à saluer, mais je n’ai jamais trouvé la durée du métrage vraiment justifiée, et certains passages auraient pu être largement écourtés.

Je ne regrette pas pour autant mon visionnage, et cela me donne le goût de voir d’autres films du cinéaste, en espérant quand même qu’il ait moins le sens des grandeurs. Encore une fois, car j'ai l'impression d'avoir insisté sur les points noirs de A Brighter Summer Day, j’étais épaté par la direction des acteurs et une mise en scène qui ne manque pas d’élégance et de douceur, et donc si la durée (et les longueurs assumées) ne vous effraie pas trop, ça reste très recommandable.

Note : 6/10

[Mark Chopper]

On relance le challenge taïwanais ?

[Dunandan]

Ouais, avec quelques mois de retard !
Mais là, il me faut un film plus léger (et plus court)

[Alegas]

1 - Furiosa: A Mad Max Saga, Frank Miller (2024) : 8/10

Je n'ose même pas imaginer cette version.

[Mark Chopper]

En BD, ça me tente.

[Dunandan]

1 - Furiosa: A Mad Max Saga, Frank Miller (2024) : 8/10

Je n'ose même pas imaginer cette version.

C'est maintenant que je tilte !
Lapsus ?

[Dunandan]

Rushmore, Wes Anderson (1998)

Le dernier film qu’il me restait à voir avant l’Ile des chiens. Voir un film de Wes Anderson, c’est toujours assez particulier tant on a l’impression qu’il refait un peu le même film en variant les itérations (j’ai d’ailleurs le même feeling avec les Takeshi Kitano). Des protagonistes gentiment décalés, parfois un peu losers, qui s’aiment et s’affrontent au sein d’un cadre proche de l’implosion. Et Rushmore, sur le terrain de l’école privée, n’échappe pas à la règle.

Pour ma part, j’adore retrouver ces thématiques, d’autant plus que Wes Anderson n’avait pas encore ce style un peu maniéré qui caractérisera ses films à partir de La famille Tennenbaum. Là c’est tout frais, et on se laisse d'autant plus porté par les lubies de Max Fincher qui part un peu dans tous les sens, et paraît pourtant toujours bien organisé dans ses affaires, limite insolent, mais on se rend compte assez vite qu’il s’agit juste d’une façade.

Si on a vu un Wes Anderson, on sait à peu près où ça nous amène, mais il y a un je ne sais quoi qui me touche quasiment à chaque fois. Cette manière de sortir des sentiers battus à travers des personnages cabochés, qui en ce sens vivent des moments de grâce mais aussi de friction, et qui finissent par devenir, ensemble, un genre de famille recomposée et pourtant magnifiquement dépareillée. En résultent aussi des scènes hautes en couleur, tout droit sorties de l’imaginaire foisonnant d’un esprit qui ne manque pas une occasion de vivre à fond chacune de ses nouvelles aventures (l’introduction sur les activités extra-scolaires est à ce titre du grand art, et que dire de cette pièce finale de malade mental à la Coppola).

Voici donc un chouette feel good movie, au goût forcément doux-amer, et conduit par un casting 3 étoiles (une habitude chez Wes Anderson), particulièrement marqué par les prestations de Jason Schartzmann (le fait qu'il ne fasse pas tout à fait les 15 ans de son personnage, ajoute à mon sens au sentiment de décalé qui caractérise toute la pellicule), Bill Murray (qui n’a pas son pareil en lunatique), et une certaine Olivia Williams qui me donnerait envie de reprendre mes études de secondaire. Cela me donne le goût de compléter les films de Wes Anderson que je n’ai pas encore vus, même si je crains l’overdose artistique (French Dispatch et Asteroid City), j’espère me tromper.

Note : 8.5/10

[Mr Jack]

Peut-être mon Anderson préféré, avec le temps.

[Dunandan]

Il doit aussi être dans mon top 3... (Avec Fantastic Mr fox et Moonrise Kingdom)