[oso] Mes bafouillages erratiques vol. 2025

[osorojo]

Dispo chez Arrow je crois si tu le veux en physique, sinon demande-moi en mp

Il est sorti en France chez Jokers depuis plus d'un an, idem pour d'autres films du réal.

Ah au temps pour moi.
Effectivement L'ange rouge est aussi dispo. Merci pour l'info.

[Mark Chopper]

D'autres films de Masumura avec Ayako Wakao ont en effet profité d'une belle restauration : j'ai Confessions d'une épouse et Femme de champion en réserve.

Mais comme je suis faible, je vais d'abord mater le film dont Olrik a parlé, avec Ayako en doctoresse

[osorojo]

j'ai Confessions d'une épouse en réserve.

Je compte le tenter bientôt celui-ci. Dommage que tous les Masumura ne soient pas dans l'offre 3 pou 30 de la Fnac, je me serais bien laissé tenter.

[osorojo]

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TORA-SAN II
C'est dur d'être un homme : Maman chérie
Film de Yōji Yamada , 1h26, 1969 — 8/10

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Le premier m'avait pourtant mis en garde, les terres qui accueillent les aventures de Tora-san sont un savant mélange de comédie sociale à l'occasion d'un regard tendre sur le Japon (on découvre ici un love hôtel par exemple), de farce balourde lorsque le bonhomme a picolé un petit coup de saké en trop mais également de mélancolie touchante, laquelle, à nouveau dans ce second épisode, trouve sa place en dernière partie de film, entre tendresse pour ce mentor qui ne trouvera désormais sa place que dans des souvenirs et compassion triste pour un collègue — ben ouais ça y est après deux épisodes, Tora-san c'est devenu cette connaissance un peu gênante qui te fait marrer mais que tu ne sais pas fiable — qui, une nouvelle fois, passe à côté d'une jeune femme particulièrement marquante (Orie Satō ravissante ).

Je commence vraiment à m'attacher à toute la bande, que ce soit l'oncle gaffeur aux grimaces tordantes, la soeur kawaï comme tout avec son visage d'ange (très belle séquence au passage le recueillement avec son frère après les funérailles, vraiment ce genre de scène fait la différence je trouve entre une comédie populaire moyenne et un film dont on se souvient), les acolytes simplets de Tora, le beau frère, le prêtre etc... tous trouvent leur place, j'apprécie de les croiser à l'occasion d'une scène.

De quoi me donner sacrément envie de découvrir la suite, même si apparemment le troisième est un peu en dessous... je verrai. Personnellement, je trouve Yōji Yamada particulièrement doué dans un exercice que l'on sous-estime souvent : faire rire n'est pas donné à tout le monde, émouvoir encore moins, et quand un mec réussit les deux avec moi (le passage dans le Love Hotel, c'est fort), en deux films coup sur coup, je commence à le mettre dans un coin spécial de mes interminables listes, et c'est tout en haut hein.

[Dunandan]

j'ai Confessions d'une épouse en réserve.

Je compte le tenter bientôt celui-ci. Dommage que tous les Masumura ne soient pas dans l'offre 3 pou 30 de la Fnac, je me serais bien laissé tenter.

Perso, je me suis fait une razzia chez Arrows pour les films de ce réalisateur, dont j'ai envie de faire une rétrospective !
Ça me revient au final moins cher par film, et les bonus sont vraiment meilleurs chez eux.

[osorojo]

T'as bien raison, Arrow c'est la classe quand t'es bilingue. Mais j'avoue que si j'ai le choix, et même si je suis pas mauvais en anglais, j'aime bien avoir des stfr quand même.

[Dunandan]

Celui qui m'intrigue le plus parmi ceux que j'ai pris, c'est Giant & Toys. Ça a l'air bien barré comme pitch de départ.

[osorojo]

Wikipédia le liste parmi ses plus connus, il m'intrigue aussi

[Mark Chopper]

Vu il y a une quinzaine d'années et zéro souvenir.

[osorojo]

Vu ta mémoire de cyborg, c'est pas très bon signe

[osorojo]

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TORA-SAN III
C'est dur d'être un homme : Le Grand Amour
Film de Azuma Morisaki, 1h30, 1970 — 6,5/10

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Dans ce troisième épisode des aventures de Tora-san, il est question pour ce dernier de soigner ses amours, en tout cas d'espérer une certaine porte de sortie de sa vie de nomade pour mettre les pieds sous la table pendant qu'il se fait cajoler par une femme docile et avenante : de ses propres mots, alors que le bonhomme se définit comme peu difficile lors d'une scène très amusante, on comprend vite qu'il ne sait pas vraiment quoi répondre à sa famille qui essaye désespérément de le caser.

En dehors de toutes les séquences marrantes habituelles mettant en scène les balourdises de Tora-San qui permettent toujours de passer un bon moment, j'ai pour ma part ressenti assez vite une différence de tonalité, qui à mon sens s'explique par un changement de réalisateur qui porte sur le personnage de Tora-san, mais aussi sur son entourage — les scènes dans l'auberge de son oncle et sa tante sont par exemple moins réussies, plus distantes — un regard que j'ai trouvé moins empathique, moins compatissant.

Les gags m'ont également paru parfois un peu forcés là où dans les deux premiers je les trouvais plus fluides, je pense notamment à cette chute de Tora-san quand il quitte sa soeur et son beau frère, ou l'idée même de faire aller son oncle et sa tante dans l'Inn où il baigne dans un bonheur éphémère nourrit par l'espoir de plaire à la maîtresse des lieux qu'il sert en tant qu'homme à tout faire.

Malgré ce sentiment de peut mieux faire en comparaison avec les deux premiers films qui m'avaient emporté, j'ai tout de même passé un moment agréable. Il faut dire que j'ai désormais beaucoup d'affection pour le personnage de Tora, et le voir se faire bouler à nouveau par une femme qui, certes malgré elle mais tout de même, profite de sa naïveté puis finit par le virer comme un malpropre — pauvre bougre sérieux, 3 loupés sur 3... même si dans le second il n'y était pas pour rien — puis rebondir comme par le passé en noyant ses tristes pensées dans son rapport aux autres — le vieux bonhomme de l'Inn l'avait bien cerné en lui prévoyant un temps d'incubation mental de 5 jours au max — me donne encore plus envie de poursuivre la découverte de son chemin de vie. Même si je l'avoue, j'appréhende un peu le prochain et me languit de revoir Yôji Yamada à la barre.

[Olrik]

Pour ma part, je l'ai trouvé très réussi, le 4.

[osorojo]

Tu me rassures

[osorojo]

♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ⏰ YAPALTEMPS .00/toutestditen5lignes
UN HOMME MARCHE DANS LA VILLE
♦♦ Marcello Pagliero (1950)(1h35)(France) - 7/10



Un film intéressant qui monte silencieusement en puissance. Partant d'un contexte historique de reconstruction d'après-guerre filmée sur le port du Havre, du point de vue des dockers qui tentent d'y gagner une pitance bien méritée étant donné leurs rudes conditions de travail, Marcello Pagliero bifurque lentement vers le drame social en construisant un triangle amoureux assez singulier, tiraillé entre principes inflexibles, passion inassumée et ironie d'un sort qui sait se montrer vicieux. Un conseil, ne lisez aucun synopsis sur les médias français, ils spoilent tous la fin et c'est bien dommage parce que c'est bien vierge de toute info qu'on peut pleinement profiter de son impact. Côté mise en scène, un coup d'oeil affuté permet à bon nombre de scènes intimistes de paraître très authentiques malgré leur côté parfois théâtral, notamment dans le bar du génial Grégoire Aslan. Les acteurs font le job même si Ginette Leclerc en fait parfois un peu trop; j'ai personnellement apprécié la proposition de Jean-Pierre Kerien en camarade attaché à ses valeurs qui a toutefois la raison légère dès qu'il s'agit d'alcool ou de femmes.

[osorojo]

♦♦♦♦♦♦♦♦♦ ⏰ YAPALTEMPS .01/toutestditen5lignes
LES LOUBARDS / SUBURBIA
♦♦ Penelope Spheeris (1984)(1h34)(États-Unis) - 7,5/10



En s'intéressant à une bande d'adolescents perdus dans un monde qui n'a trouvé aucune place à leur donner, Penelope Sheeris mène tambour battant une charge résolument punk contre l'american way of life, et plus globalement contre nos sociétés modernes et ses cases censées ordonner l'ensemble de l'humanité. Une ambiance typique des années 80 imbibe ce film nourrit au rock énervé, aux scènes de concert nihilistes ou encore au squat délabré qui devient le home sweet home de tous les protagonistes, on est en terrain connu pour tout quarantenaire désormais résigné qui souhaiterait retrouver la fougue de sa vingtaine quand elle était bercée par Korn ou Rammstein.
Si cette facette punk est la première qui me vient en tête pour caractériser le film, il serait un peu salaud de résumer la bobine à cela. Elle a en effet d'autres qualités, à commencer par une bande d'acteurs qui donnent le meilleur sans trop en faire; entre apathie et rage sourde, le groupe parvient à trouver une belle unité. Mais c'est surtout la force de proposition de Penelope Sheeris qui m'a convaincu, on sent le budget limité du film dans ses séquences les plus ambitieuses mais la réalisatrice a des idées et les délivre même si le résultat, à l'image de cette fin choc qui fait trop poupée de coton pour dégager l'impact que la réalisatrice souhaitait lui donner, n'est pas toujours à la hauteur, formellement parlant.