[Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar osorojo » Jeu 06 Fév 2025, 16:22

Mark Chopper a écrit:School on Fire c'est un putain de chef-d'œuvre, un vrai film coup de poing.

Si tu ne l'as pas vu...


Ah ouais, là c'est valeur sûre, tu vas te régaler.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Jeu 06 Fév 2025, 16:28

O.K., j'avais pas film HK de prévu pour les prochains jours, mais j'essaierai de voir ça prochainement. :super:
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Black Panther Bitch M - 5,5/10

Messagepar Olrik » Sam 08 Fév 2025, 14:42

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Black Panther Bitch M (Kuroi Mehyô M)
Koretsugu Kurahara - 1974


Une femme assassin connue sous le nom de « M » est envoyée à Yokohama. Sa cible : un certain Hayami, un chef yakuza…

Qui dit Reiko Ike et pinky violence dit Toei. Mais là, surprise ! c’est un film produit par la Nikkatsu, avec un format resserré (73 minutes) faisant penser à celui des roman porno. Après, l’histoire a été confiée à Koretsugu Kurahara qui s’était déjà bien illustré dans des films où il était question de voyous et de jolies filles.

Mais il en va de ce genre de films comme justement des roman porno : parfois plaisants, parfois difficiles à suivre jusqu’au bout. Pour ma part, Black Panther Bitch M appartient à la deuxième catégorie.

Pourtant, voir Reiko débouler dans un beau costume blanc et auréolée d’un grand chapeau de la même couleur était rassurant. La silhouette et l’allure évoquaient le personnage de Sasori, vêtu quant à lui tout de noir. Une Sasori forcément plus pulpeuse et dénudée que Meiko Kaji, Reiko Ike oblige. Malheureusement, le film ne tient pas ses promesses, d’abord parce que l’actrice n’est guère crédible dans ce rôle de tueuse qui maîtriserait un karaté obscur appris dans une île d’Okinawa. Bon, Reiko est capable de courir très vite, très bien. Mais c’est un peu le problème car, en dehors de courir pour fuir ses poursuivants, on ne la voit guère balancer des high kicks. Eh oui, n’est pas une Estuko Shiomi qui veut ! Du coup, l’arme fatale de M est surtout de balancer à distance de minis poignards dans le cou de ses adversaires. Sympa, mais répétitif.

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Quand je vous dis que ça crève les yeux que Reiko n'est pas taillée pour ce genre de rôle !


C’est dommage car on nous vend le personnage comme une guerrière avec des pouvoirs spéciaux. Elle a des moments de transe qui lui donne alors une belle vision subjective en fish eye qui lui permet alors de flanquer la misère à ses adversaires :
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Sympathique là aussi, mais c’est évidemment le moyen d’escamoter des plans qui nous permettrait de voir réellement Reiko se battre.

On se console en se disant qu’avec elle, au moins, on aura droit à des scènes peut-être plus pinky que violence :
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Où l'on découvre que la tueuse aime à bronzer en bikini !

Mais même pour cela, le spectateur a droit à une portion congrue. Quant aux adversaires, ça manque sérieusement de charisme. Mention spéciale à cet homme de main qui, pour montrer qu’il est balèze en karaté, fait des bruits de raclement de gorge, donnant l’impression qu’à tout moment il va balancer un vigoureux glaviot !

Bref, à voir pour les amoureux de la belle Reiko. Pour les autres, quitte à voir un film de karaté fun, je conseillerais plutôt The Karate, avec le seul, le grand, l’unique Bronson Lee !
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C'est dur d'être un homme : Un air de candeur - 7/10

Messagepar Olrik » Dim 09 Fév 2025, 15:43

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Tora-san 6
C’est dur d’être un homme : Un air de candeur (Otoko wa tsurai yo: Junjō hen)

Yôji Yamada – 1971


Dans cet épisode, Torajirô vient d’abord en aide à une femme et son bébé du côté de Nagasaki. Mais saisi par un vif sentiment familial, il éprouve le besoin de retourner chez sa tante et son oncle. Là, il découvre que sa chambre est prêtée à Yuko, une jeune et magnifique parente éloignée de tante Tsune…



De nouveau un bon épisode, et pas seulement parce que la madone est jouée par la sublime Ayako Wakao. En fait, je sens qu’il sera plus simple de repérer les quelques épisodes faiblards, si tant est qu’il en existe tant la formule est rôdée – et imparable, à moins d’être un misanthrope de la pire espèce.

Une chose qui procure toujours le même plaisir, est ce sentiment de proximité entre les personnages, proximité qui abolit totalement la limite entre sphère privée et sphère professionnelle. Ainsi la boutique de dangos des Kuruma dont l’intérieur, par une porte coulissante, peut donner à voir aux clients leur salon. Mais il y a aussi leur arrière-cour qui donne directement sur l’imprimerie de Monsieur Poulpe, qui d’ailleurs traverse dans la boutique/lieu de vie comme si c’était chez lui. C’est une géographie où s’entremêlent travail et vie privée et dans laquelle le spectateur, invité invisible de cette double sphère, assiste avec délices aux inévitables frasques suivies de réconciliation.
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Scène où ce petit monde suit un reportage dans lequel l’oncle et Sakura apparaissent. L’imprimeur est de la partie au moment du dîner, un peu comme s’il était un memebre de la famille.

Dans cet épisode, le gros problème vient de la décision d’Hiroshi de quitter Katsura le poulpe pour essayer de monter une affaire en indépendant. Crise de désespoir de son chef imprimeur qui voit se profiler la faillite et dont on a justement un aperçu de la sphère privée, avec son épouse et ses gamins bruyants (scène brève mais très drôle). Ce qui est curieux, c’est que l’on ne voit pas trop en quoi le départ d’Hiroshi mettrait en péril son entreprise. Il n’aurait qu’à trouver un nouvel employé. Mais ici, il s’agit moins de la structure de son entreprise que celle des relations entre les personnages. Hiroshi qui ne travaille plus pour le poulpe ferait que l’on verrait moins ce dernier, et donc qu’il n’y aurait presque plus de disputes entre lui et Torajirô. Dans l’univers constitué par Yamada, chaque élément à son utilité narrative et procure surtout un certain plaisir. On est dans le quartier de Shimabata, tout y est rassurant parce qu’immuable, éternel.

Ainsi le poulpe, mais aussi ce bon vieux Gen, personnage assez secondaire, mais qui, dans cet épisode, commence son apprentissage comme serviteur du temple local. Même chose, si on ne le voit pas se prendre une mandale ou un coup de pied au cul par Torajirô, eh bien ce n’est pas le même plaisir.

Quant à Sakura, c’est l’habituel personnage solaire. Ce que Chieko Baisho construit avec Kiyoshi Atsumi, épisode après épisode, est assez unique je trouve. Difficile de penser à autre chose que leur relation dès qu’il s’agit d’évoquer un lien sororal au cinéma. Quand Sakura s’exclame de joie quand elle voit que son grand frère est revenu, cela va droit au cœur. Et inversement, quand arrive l’habituel moment de la séparation, même chose, les deux acteurs sont à chaque fois au diapason pour fournir une scène touchante. C’est le cas ici avec des adieux filmés dans la petite gare locale, en pleine nuit.

Bref, de nouveau un excellent épisode. Pour l’instant, seul le troisième m’a laissé sur ma faim.

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Pompo the cinephile - 6,5/10

Messagepar Olrik » Mar 11 Fév 2025, 15:17

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Pompo the Cinephile (Eiga Daisuki Ponpo-san)
Takayuki Hirao – 2021



Assistant de production pour le compte de Joelle Pomponette (dit « Pompo »), productrice et petite-fille du grand réalisateur Peterzen, le jeune Gene Fini se voit un jour proposé de réaliser un film intitulé Meister et dans lequel jouera la star Martin Braddock et une jeune actrice inexpérimenté, Nathalie Woodward…

J’avais quelques craintes avec l’aspect kawai du personnage de Pompo sur l’affiche, mais finalement le visionnage s’est avéré…
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… plutôt sympa.

C’est que des films mettant en abyme le tournage d’un film, ça ne court pas les rues. Films d’animation s’entend, car pour ce qui est des films live, c’est évidemment autre chose. Il y a bien Millenium Actress, mais c’est un peu différent puisqu’il s’agit de mettre l’accent sur la carrière d’une actrice. Là, le spectateur est vraiment plongé dans la problématique de la réalisation d’un film, permettant ainsi de traiter différents aspects. En fait ça foisonne et, forcément, ça amène sans doute à survoler. N’empêche, en 90 minutes Hirao parvient à évoquer aussi bien la roublardise des séries B que l’art de concocter une bonne bande-annonce, la conception du scénario, le choix des acteurs, l’inspiration et l’improvisation au moment du tournage, enfin la prise de tête au moment du montage final. Et l’aspect financier n’est pas occulté puisqu’on a même droit à quelques scènes montrant des investisseurs qui se demandent s’ils vont se lancer dans le financement du film. Bref, de quoi ratisser assez large et d’éviter les répétitions. Renseignement pris, le film est bien sûr adapté d’un manga qui en est à son huitième tome. On aurait tout aussi bien pu imaginer une adaptation en série explorant davantage les affres des différents métiers autour du cinéma.

L’aspect graphique demande un peu d’adaptation. Personnellement, il n’est pas du tout ma tasse de thé, mais une fois le premier quart d’heure passé, tout s’enchaîne assez agréablement. Pour un film familial, j’ai trouvé que le film était finalement ambitieux et original dans son sujet. À tout prendre, je préfère ça aux sempiternelles histoires avec des mondes parallèles ou des failles temporelles.

Et pour ceux qui maudissent la longueur des films actuels, ils sauront y trouver un discours qui, à n’en pas douter, leur ira droit au cœur.

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Ballade de Narayama (La) - 7,5/10

Messagepar Olrik » Mer 12 Fév 2025, 15:26

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La Ballade de Narayama
Keisuke Kinoshita - 1958

Orin, 69 ans, vit avec son fils dans un village au cœur des montagnes. Tout va bien pour elle, la vieillarde est en bonne santé, a encore toute ses dents (trente-trois exactement) mais une tradition veut qu’à 70 ans, homme ou femme, on soit abandonné au sommet d’une montagne…

« Dieu ! Quel beau film ! » s’est exclamé Truffaut à propos de cette première version de La Ballade de Narayama. En effet, magnifié par son Grandscope en fujicolor, le film flatte la rétine. Entièrement filmé en studio, le film emprunte au kabuki par ses décors, sa lumière, et des récitatifs chantés accompagnés de shamisen (si vous êtes réfractaire à l’instrument, prenez garde ! il est quasi omniprésent). Pour le spectateur étranger, ce sera, selon les goûts, aride, déconcertant ou d’un exotisme hypnotique. Dans tous les cas, on ne peut nier au film une incroyable splendeur où l’aspect artificiel des décors, associé à des expérimentations chromatiques et à une réelle mise en scène (ceux qui pensent que le concept du « théâtre filmé » est nécessairement péjoratif en seront pour leurs frais), donne une belle tonalité onirique.
On se retrouve ainsi devant un film qui, quoiqu’étant une adaptation d’un roman, va davantage tenir de la pièce du théâtre et du conte traditionnel. On se trouve devant une forme quintessencié d’un Japon mythique, avec cette histoire d’ubasute, cette pratique légendaire consistant à abandonner un vieillard à un âge où il n’est plus utile à la communauté. Si l’on ne lance pas dans le visionnage avec bille en tête l’espérance d’avoir une approche réaliste, alors on a de fortes chances d’être séduit par l’histoire, ne serait-ce que pour la performance de la grande Kinuyo Tanaka dont la rumeur disait à l’époque qu’elle était allée jusqu’à se faire enlever des dents pour la terrible scène où l’aïeule se casse les dents de devant pour ne plus passer pour une vieille gloutonne égoïste « aux dents du Diable ».
Une expérience colorée et unique donc, qui appelle le visionnage de la version d’Imamura, que Kinoshita par ailleurs méprisait, la trouvant « pornographique ».

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Broken rage - 7/10

Messagepar Olrik » Ven 14 Fév 2025, 13:48

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Broken Rage
Takeshi Kitano - 2024


Nezumi, un vieux tueur à gages, se fait épingler par deux inspecteurs qui lui proposent un marché : infiltrer un gang pour faire tomber un chef yakuza. En échange, ils fermeront les yeux sur deux récents assassinats qu’il a commis…



Un nouveau Takeshi Kitano, mais cette fois-ci commandé par Prime et seulement vu en salle lors du dernier festival de Venise. Assez confidentiel donc, d’autant que ce film d’une heure ne déborde pas de moyens à l’écran. Après le pénible Kubi, retour à une forme de simplicité, et c’est pas plus mal. On est en terrain connu, un Tokyo contemporain, des yakuzas, des flics, et entre les deux un vieux singe aux cheveux courts et portant des lunettes noires. Inévitablement, on a une impression de redite et l’on se dit que Kitano commence en plus à être un peu vieux pour jouer des tueurs. Mais après tout, pour avoir relu récemment La Bête aveugle d’Edogawa Ranpo, on se dit aussi que cette apparence de vieux débris peut être le meilleur moyen de passer inaperçu pour attendre son but.

On suit donc sans déplaisir l’histoire, mais pas non plus avec extase. C’est correct, sans plus.

C’est alors qu’à la fin de la première demi-heure arrive déjà la dernière scène, suivie d’un panneau sur lequel est écrit en grosses lettres : SPIN OFF.

Et là, Kitano rembobine depuis le début et redémarre l’histoire. Exactement la même, avec les mêmes personnages, les mêmes situations, mais cette fois-ci en mode Beat Takeshi. Son personnage de tueur n’a plus rien de redoutable, le voici devenu une sorte de Gaston Lagaffe de l’assassinat. Et les autres personnages ne sont pas mieux lotis (mention spéciale aux deux inspecteurs joués par Tadanobu Asano et Nao Ômori qui ont une curieuse conception de l’interrogatoire), donnant l’impression d’être sortis tout droit de Getting Any ? C’est totalement méta, nonsensique et assez jubilatoire dans le sens où le spectateur, connaissant déjà l’histoire, se met à anticiper le nouveau traitement à venir dans telle ou telle scène. Et à ce petit jeu, l’imagination de Kitano parvient à chaque fois à nous surprendre (pas du tout vu venir le gag dans le sauna).

Bref, c’est cette facette ludique, cet exercice de style assez OUCIPO (d’ailleurs, je me rappelle d’un supplément aux Cahiers du Cinéma qui avait été concocté par Kitano lui-même – supplément intitulé « ciné-manga » – où le devait composer lui-même à partir d’une centaine de photographies prises par Kitano) que propose Broken Rage. Et après un Kubi long, compliqué, excessif et hystérique, c’est très bien ainsi.


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Film: Broken rage
Note: 3/10
Auteur: osorojo

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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Ven 14 Fév 2025, 13:55

Je ne te lis pas tout de suite, je le mate ce week-end.

Merci pour la piqûre de rappel.
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Madadayo - 9/10

Messagepar Olrik » Sam 15 Fév 2025, 13:20

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Madadayo
Akira Kurosawa - 1993


Vie de l’écrivain Hyakken Uchida, à partir de la fin de la Seconde Guerre Mondiale…

Revisionnage vingt ans après de ce chef-d’œuvre. La première fois, je n’avais pas capté que cet écrivain avait existé, je croyais qu’il s’agissait d’une simple figure fictionnelle. On peut donc dire que Madadayo emprunte au biopic, mais aussitôt on s’aperçoit combien cette filiation à ce genre qui a tendance à nous saouler n’a aucune importance. Car le portrait qu’en fait Kurosawa est-il fidèle ? Seuls des proches d’Uchida, certains Japonais ou des spécialistes de la littérature japonaise pourront l’affirmer. Ce qui compte, c’est son utilisation par Kurosawa pour en faire une méditation enjouée sur la vieillesse, les contradictions de la condition humaine et le sens de la vie.
La différence avec nombre de ses films, c’est qu’ici le spectaculaire (Ran, Kagemusha…) ou la noirceur (Les Salauds dorment en paix, Entre le Ciel et l’Enfer…) n’ont pas leur place. Dès la scène d’ouverture où l’on découvre le lien touchant qui unit un vieux professeur d’allemand à ses élèves lycéens, on comprend que le film va baigner dans une bienfaisante lumière. D’une certaine manière, on pourrait le relier avec Ikiru, autre film de Kurosawa dans lequel on assiste aux dernières années lumineuses d’un vieillard. La différence étant qu’Uchida est d’emblée perçu comme un homme extraordinaire, un « trésor » pour reprendre le mot de ses anciens élèves. Et le spectateur de comprendre assez vite pourquoi. Drôle, facétieux, sage et en même temps bon vivant, l’homme (magnifiquement interprété par Tatsuo Matsumura) suscite aussitôt la sympathie, d’autant qu’il n’est pas engoncé dans une posture de vieux sage qui à la longue pourrait être perçue comme pesante.
S’il apparaît ainsi comme une sorte de roseau qui sait plier, s’adapter aux événements extérieurs (sa maison est détruite lors d’un bombardement, ce qui le contraint à habiter une minuscule bicoque insalubre), il est significatif de voir qu’il perd pour de bon les pédales quand, un jour, son chat bien-aimé ne revient pas dans sa maison. Paradoxe de cet homme qui a su se constituer par son métier de professeur des générations de fils spirituels mais qui, n’ayant pas d’enfant biologique (il faudrait vérifier dans la biographie d’Uchida pour savoir pourquoi), semble avoir compensé ce manque en reportant une affection paternelle sur son chat Nora (auquel il consacrera d’ailleurs un livre). On a beau être vénéré par plusieurs générations de jeunes gens et d’hommes intelligents, on n’en est pas moins faible et oublier sa supposée sagesse pour en arriver à quasi mourir de chagrin juste à cause d’une boule de poils.
On comprendra aussi, avec cette histoire de chat disparu, qu’il ne faut pas s’attendre à une pléthore de péripéties. Nous sommes plongés dans un quotidien tendre, quasi ozuesque, le morceau de bravoure étant le long segment consacré à l’anniversaire d’Uchida, séquence qu’il est préférable de voir sur grand écran afin de sentir enveloppé par la joie et un écoulement du temps propre à une gigantesque beuverie où tout est prétexte à l’amusement et à une communion collective. En la revoyant, j’étais surpris de voir combien de détails s’étaient gravés dans ma mémoire, à commencer par cette scène iconique où l’on voit le vieux professeur engloutir un monstrueux verre de bière (je dirais un litre / un litre et demi) avant de clamer : « Madadayo ! », soit « pas encore ! » pour signifier que le moment n’est pas encore venu pour lui de passer l’arme à gauche.
Et le film a beau durer 2H14 et ne raconter presque rien, il est fascinant de voir combien on a l’impression « d’en être », c’est-à-dire de faire partie de la petite communauté de ses disciples. Alors qu’au moment du tournage il est plus âgé qu’Uchida lors des dernières scènes, Kurosawa ne pouvait pas terminer sa longue filmographie sur un meilleur film. L’ultime plan (que nous ne dévoilerons pas) résume assez bien sa vie en tant que créateur. Gagner une année de plus, une deuxième, peut-être une troisième, pourquoi pas ? Mais même si tout s’arrêtait d’un coup, ce serait aussi très bien.
Le film ne connut pas de succès. Kurosawa aurait un jour plaisanté avec son entourage en disant : « Est-ce mon dernier film ? Madadayo ! » Ce sera pourtant le cas à cause d’un AVC qui surviendra en 1998. En fait, mō ii yo ! (« je suis prêt ») et, toujours en référence à l’ultime scène, cela n’a rien de triste ni de tragique.

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Film: Madadayo
Note: 6/10
Auteur: Dunandan

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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Sam 15 Fév 2025, 13:22

Bon, j'ai retenté, et ton site est toujours bloqué par Avast.

Et si j'ai une alerte ici, c'est à cause de tout ce qui vient de ce site (avatar Riki Takeuchi compris).
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Sam 15 Fév 2025, 13:36

C'est Avast le fautif. j'ai effectué un antivirus, rien. Et le site https://safeweb.norton.com/ confirme qu'il n'y a aucun souci. J'ai envoyé à avast un report de "fasle positive" pour qu'ils enlèvent le site de leur liste noire. Tu peux sinon faire une exclusion dans le logiciel.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Sam 15 Fév 2025, 13:46

Par curiosité, j'ai installé le plugin avast sur mon navigateur. Effectivement, une page de mise en garde apparaît (mais qui n'empêche pas d'accéder au site). En revanche, pas de problème ici, le gif de Riki n'empêche pas de visualiser les pages.
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Sam 15 Fév 2025, 13:46

Dire qu'un avatar Riki Takeuchi fait plus chauffer cet antivirus que JAV Library :mrgreen:
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Olrik » Sam 15 Fév 2025, 14:00

Le pire c'est qu'en effectuant une vérification sur une autre plateforme, je m'aperçois qu'un site m'a rangé dans la catégorie "mature/pornographie" ! Si tu peux, essaye de voir si ton avast a un réglage par rapport à ce genre de classification (le plugin pour chrome ne permet pas de voir cela). Je vais relancer au cas où une nouvelle analyse, mais le problème me semble clairement venir d'Avast.
Putain ! Ça me gongle ce genre de truc !
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Re: [Olrik] (`0´)ノ  映画 2025 !

Messagepar Mark Chopper » Sam 15 Fév 2025, 14:02

Ce qui est bizarre, c'est qu'Avast ne me bloque pas les sites pornos (JAVlibrary, comme je le disais).

Je signale que c'est une fausse détection, on va voir.
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