[Killbush] Back dans les bacs 2025

[Dunandan]

Une bonne façon de vérifier si notre radar en cabotinage est pété, c'est de revoir Vidocq.

[ril]

Cage ne cabotine jamais, il est comme ça
Je sais que je dois faire abstraction de cela dans les films chinois.

Nan nan, pas de cliché. On cabotine partout. Le méchant de Commando, il est sobre ? Caubère dans Truands, il est sobre ?

Truands c'est hors compèt, et ne fais pas ressurgir des blessures enfouies, vu une seule fois en salle et cela m'a beaucoup marqué

Et ça c'est pas du cabotinage, c'est du pur acting

[Killbush]

Commando ça se mate en VF, c'est la base

Une bonne façon de vérifier si notre radar en cabotinage est pété, c'est de revoir Vidocq.

Je suis un peu déviant sur certains films mais pas complétement malade non plus

Sinon plus sérieusement, je vois pas trop où ça cabotine dans Eye for an Eye, c'est un film asiatique quoi !

[osorojo]

Ouais là pour le coup je trouve pas non plus que le film soit over the top niveau acting, bien au contraire.

[Dunandan]

HEROIC TRIO / Johnnie To (1993)

En 1993, quand il réalise Heroic Trio et sa suite Executioners, Johnnie To n’est pas encore une des valeurs sûres du polar HK, et le voir sur ce genre de film après l’avoir connu uniquement dans ce registre est assez surprenant.

Une sorte de Charlie’s Angels version comic book avec un style typiquement hongkongais, ce qui amène son lot de délires wtf, dont une intrigue qui tourne autour d’une secte vivant sous terre et qui enlève des bébés pour faire de l’un d’entre eux le futur empereur.

Comme son nom l’indique, le film est porté par un trio d’actrices et pas n’importe lesquelles puisqu’on a la crème du HK de l’époque, à savoir Michelle Yeoh, Maggie Cheung et Anita Mui. On retrouve également notre bon vieux Anthony Wong dans un role de bad guy bien déjanté, qui s’amuse à bouffer ses propres doigts et décapiter tout ce qui se trouve sur son passage. Le film est d’ailleurs assez violent, avec des gamins qui mangent de la chair humaine, qui crèvent plein cadre ou qui se pissent dessus de peur, chose qu’on ne verrait jamais dans un comic book movie américain.

Coté réal, on a un peu de mal à reconnaitre le style de To et ça parait assez évident que la plupart des séquences d’actions ont été dirigés par le chorégraphe du film, qui n’est nul autre que Ching Siu Tung. On reconnait immédiatement son style et cela donne lieu à des fights ultra dynamiques et funs. Il sera d’ailleurs crédité sur la suite en tant que co-réalisateur. On a même un petit clin d’œil à Terminator dans le final avec ce squelette sorti des flammes.

Un bon gros délire comme on en voit peu, ça mélange les genres et les tons sans se soucier de savoir si le résultat sera digeste, mais ça tient étonnamment bien à partir du moment où on adhère au parti pris du film.

7/10

[Mark Chopper]

Ouais là pour le coup je trouve pas non plus que le film soit over the top niveau acting, bien au contraire.

Je pense que certains, à force de ne mater que des films occidentaux récents, sont trop habitués au jeu naturaliste qui y est devenu la norme (un mec comme Cage est clairement à part avec ses influences du cinéma expressionniste).

Dès qu'on s'en écarte, ça passe pour du surjeu alors qu'à mes yeux, ça n'en est pas forcément.

[Killbush]

EXECUTIONERS / Johnnie To et Ching Siu Tung (1993)

Tourné dans la foulée d’Heroic Trio et sorti en salles à peine quelques mois plus tard, Executioners est pourtant assez différent du premier film.

Bien qu’il reprenne l’essentiel du casting d’origine (auquel s’ajoute notamment Takeshi Kaneshiro), il se différencie de son modèle par un ton beaucoup plus sérieux et une ambiance post apocalyptique qui se démarque de l’esprit comic book établie jusque-là.
L’intrigue est également beaucoup plus terre à terre, avec une sombre affaire de trafic d’eau courante dans un monde où elle est devenue très dure à trouver. Nos trois héroïnes vont se réunir à nouveau afin d’affronter un tyran (interprété par Anthony Wong, cette fois çi masqué pendant l’intégralité du film) bien décidé à prendre les rênes du pays.

Le film possède à peu près les mêmes qualités et défauts que le premier, des chorégraphies et situations toujours inventives, un trio auquel on s’attache et une pointe de mélancolie qu’on ne trouvait pas trop dans le premier, notamment dû à la mort de plusieurs personnages importants. Il manque peut-être juste un peu de la folie qui faisait d’Heroic Trio un film plus atypique.
Ça reste malgré tout une péloche tout à fait recommandable pour les curieux, d’autant plus avec les magnifiques copies 4K des deux films qui sont ressorties chez Carlotta.

6,5/10

[Eikichi Onizuka]

PITCH BLACK / David Twohy (2000)

En l’an 2000, Mark Sinclair Vincent AKA Vin Diesel (ou Baboulinet pour les intimes) est encore un illustre inconnu que l’on a juste aperçu dans quelques petits rôles notamment dans le Soldat Ryan de Spielberg. De son côté, le réalisateur David Twohy n’a que deux films de SF assez moyens à son actif, Timescape et The Arrival.

Malgré tout, ils vont réussir ensemble avec une petite série B sans prétention à créer un des personnages les plus iconiques de la SF du 21ème siècle, à savoir Riddick.
Car clairement, ça reste encore à ce jour le meilleur rôle de Vin Diesel, ce perso à la fuck you attitude constante mais avec quand même un peu de cœur lui va comme un gant. On suit donc le destin de ce perso, qui au départ est prisonnier dans un vaisseau de transports car visiblement c’est un mec plutôt dangereux, et qui va bientôt se crasher sur une planète inconnue et devoir composer avec les survivants de l’équipage.

Sauf qu’on va vite s’apercevoir que cette planète abrite une menace qui va mettre à rude épreuve l’entente du petit groupe et que Riddick va vite devenir un atout afin de s’en sortir.
Ce qui fait la force du film, c’est avant tout son personnage principal et les qualités techniques de Twohy pour mettre en scène avec un budget qui reste assez modeste pour le genre (23 millions). Plein de petites idées donnent au film une patine assez particulière et sa dernière partie qui se passe quasi intégralement dans l’obscurité reste assez originale 25 ans après.

Avec le recul et en les ayant revu tous les trois, ça reste malgré tout le film que j’aime le moins de la trilogie même si ça reste une série B plus qu’efficace !

6,5/10

[Killbush]

MICKEY 17 / Bong Joon-Ho (2025)

Après le triomphe mondial de Parasite en 2019, Bong Joon-Ho revient avec une bonne grosse satire anticapitaliste et trumpiste en prenant pour point d'ancrage un univers SF assez réaliste qui parait assez proche du notre.
En 2054, une entreprise dirigée par un ex candidat à la présidentielle complétement crétin exploite certains humains pour les envoyer dans l'espace afin de coloniser d'autres planètes. Mickey 17 est l'un de ceux là, avec la particularité de renaitre dans un nouveau corps à chaque fois qu'il meurt tout en conservant ses souvenirs.

Partant de ce postulat plutôt original, Bong Joon-Ho nous embarque dans une aventure décalée, souvent assez drôle même si elle n'est pas sans défauts. Car clairement , le résultat n'est pas fin pour un sou mais a le mérite d'y aller franco dans ce qu'il veut démontrer. Une façon de faire récurrente chez le réalisateur dans la plupart de ses films, forcer le trait pour mieux dénoncer les dérives d'un système toujours plus capitaliste et déshumanisant.

C'est toujours réjouissant de voir un film comme ça, qui ne colle pas vraiment avec les attentes du grand public, financé par une grosse major comme Warner, surtout avec un budget de 110 millions. Pattinson est excellent dans un double rôle pas simple, Naomi Ackie est aussi très bien. Ruffalo force le trait en simili Trump mais ça colle bien avec le perso (on peut même dire que la réalité a malheureusement dépassé la fiction depuis quelques semaines).
Par contre, Toni Colette est un peu horripilante dans son rôle de connasse totalement dévouée à son crétin de mari. L'autre souci, c'est la voix off que j'ai trouvé comme souvent un peu trop envahissante et inutile, ne servant qu'à souligner ce que le spectateur attentif aura compris de lui même.

Clairement pas le meilleur film de son auteur mais une péloche malgré tout très appréciable en ce début d'année cinématographique plus que timide.

7/10

[Alegas]

Ruffalo force le trait en simili Trump mais ça colle bien avec le perso (on peut même dire que la réalité a malheureusement dépassé la fiction depuis quelques semaines)

Tout le délire avec le conseiller qui susurre à Ruffalo ce qu'il faut faire, c'est difficile de ne pas penser à la relation Trump/Musk.

[Mark Chopper]

Ruffalo qui reprend la diction de Trump, les supporters aux casquettes rouges...

Je trouve vraiment Bong Joon-ho plus subtil dans ses films coréens.

Caricaturer ce qui est caricatural, ça tombe un peu à plat et ça me paraît vain.

[Val]

On dirait un mix entre Trump et Abel Ferrara.

(Pabel, c'est pour toi)

[pabelbaba]

Pour le coup, on dirait plus Mark Ruffalo, mais on va encore me dire d'aller chez Optic 2000...

[Mark Chopper]

On dirait un mix entre Trump et Abel Ferrara.

(Pabel, c'est pour toi)

Moue à la Brando période Corleone.

[Killbush]

Ruffalo force le trait en simili Trump mais ça colle bien avec le perso (on peut même dire que la réalité a malheureusement dépassé la fiction depuis quelques semaines)

Tout le délire avec le conseiller qui susurre à Ruffalo ce qu'il faut faire, c'est difficile de ne pas penser à la relation Trump/Musk.

Surtout que le film a été tourné il y a 3 ans, il a été visionnaire sur ce coup là, tout comme pour la scène de l'attentat raté.

Ruffalo qui reprend la diction de Trump, les supporters aux casquettes rouges...

Je trouve vraiment Bong Joon-ho plus subtil dans ses films coréens.

Caricaturer ce qui est caricatural, ça tombe un peu à plat et ça me paraît vain.

Oui je suis d'accord, mais ce qui devrait être une caricature est finalement une réalité, ce qui est d'autant plus effrayant sur le monde dans lequel on vit.
Sans être aussi réussi, j'ai beaucoup pensé à Starship Troopers pendant le film.