[Scalp] La Chute continue 2025

[Scalp]

Il doit pas être cher, putain ce coup de vieux je viens d'aller check sa filmo et le mec a 50 ans.

[Scalp]

5/10

Hansan: Yongui chulhyeon de Kim Han-min - 2022

2ème film d'une trilogie que personne regarde en dehors de la Corée (et ça cartonne là-bas), le premier film était The Admiral: Roaring Currents et c'était vraiment pas fou, ici c'est un prequel et c'est toujours pas fou mais la générosité des 50 dernières minutes font que je vais être indulgent.
On est donc sur du film historique avec une bataille célèbre que comme pour le premier si t'es pas coréen ça va clairement pas te parler et le film t'aide pas vraiment avec des personnages pas présenté. Et c'est bien le problème du film pendant une heure on suit des personnages qu'on a du mal à identifier (en plus les japonais sont joués par des coréens et on pas un seul acteur qu'on a l'habitude de voir) et il y personne qui se démarque du coup on suit ça sans s'impliquer et clairement on souffre, alors on comprend ce que ça fait. Il faut préparer la bataille et on suit la stratégie des 2 cotés et ils essayent de piéger le camp adverse mais c'est chiant à suivre.
Heureusement quand la bataille commence (après 1h20 quand même) on suit avec nettement plus d'intérêt, alors on s'en fout toujours du sort des persos car le réal a pas été foutu de nous en faire aimer ne serait qu'un seul. Techniquement la bataille est un gros morceau, alors je comprends pas toujours les stratégies employées (on est loin du combat naval de Master & Commander) mais visuellement ça a de la gueule et on a des passages vraiment impressionnants avec les gros bateaux qui vont tout niquer (le passage envoie quand même avec ce bateau tortue) et de la stratégie assez pointue (même si comme dit plus haut on comprend pas toujours). En plus la réalisation est quand même impressionnante sur ce combat naval avec un nombre impressionnant de bateaux (et des vrais pas des CGI).
Alors la moyenne car la partie bataille livre la marchandise techniquement mais le coté osef des persos font que ça vaut vraiment pas plus.

[Scalp]

6/10

Race with the Devil de Jack Starrett - 1975

Une petite série B typiquement 70's qui livre exactement ce qu'on voulait voir. Alors rien de fou mais un vrai savoir faire et un film qui sait être efficace. Un mélange de genre où le film de satanisme très à la mode à l'époque (bon c'est pas Rosemary ou Exorciste) rencontre le film de redneck à la Delivrance (on est au Texas ici). L'atout du film est clairement son duo d'acteur : Warren Oates et Peter Fonda c'est autre chose que les jeunes acteurs qu'on aurait aujourd'hui, du coup on a envie de les suivre et ça fonctionne (le charisme des mecs fait tout le boulot faut dire, d'ailleurs leurs épouses servent vraiment à rien et moi je les aurais buté direct, en plus ils sont même pas échangistes, alors aucun intérêt).
Ca commence en concours de bite entre les 2 et puis arrive la secte et son sacrifice humain et là le film va se lancer. Alors au départ on est sur un rythme pépère avec un film qui essaye de créer une ambiance anxiogène (pas le truc le plus réussi du métrage même si il y a un coté tout le monde est suspect qui marche) mais le film est meilleur quand on vient faire chier les persos (le chien cloué sur la porte ou les serpents dans le camping car) et puis il y a la fin et là on est content. Une course poursuite à la Mad Max avec Peter Fonda qui bute les assaillants au shotgun, des assaillants qui essaye de grimper dans le camping car, ça donne vraiment un chouette climax.
Derrière la caméra on retrouve donc Jack Starrett pas vraiment connu pour être un foudre de guerre (un blaxploitation à son actif), il est d'ailleurs plus connu pour être des méchants flics dans Rambo et là clairement il fait vraiment un boulot solide, bonne séquence à moto et surtout un vrai bon climax avec explosions, cascades, impression de vitesse, coup de shotgun, on peut juste regretter une violence qui soit pas trop graphique mais le plan final nous laisse sur une bonne impression générale.
Du petit film des 70's qui vieillit mieux qu'un Death Race et qui fait clairement le taf.

[pabelbaba]

Il est effectivement sympa celui-là.

[Dunandan]

6,5/10

Zatoichi Sakate Giri de Kazuo Mori - 1965

Ca faisait un moment que j'avais pas maté un Zato et là c'est un épisode que j'avais jamais vu mais le fait que malgré le temps et la découverte j'ai eu l'impression d'avoir déjà vu le film. Car c'est bien le problème de cette saga fleuve qui est forcément la redite. Alors on a des petites variantes ici ou là mais ça reste Zato qui arrive et qui va devoir régler des problèmes un peu malgré lui, alors on a une relation sympa avec un usurpateur mais on peut pas dire que l'histoire soit bien captivante même si l'approche de Zatoichi est une légende est plutôt sympa d'ailleurs je sais plus dans quel film le coté légende est vraiment arrivé.
Alors ça se laisse suivre car une nouvelle fois l'ami Katsu est savoureux et qu'on a un personnage secondaire intéressant (l'usurpateur) par contre ça manque d'un vrai bon bad guy pour postuler à être dans les meilleurs épisodes de la saga.
Kazuo Mori on l'avait déjà vu sur la saga sur le second épisode, alors clairement je pourrais même pas dire de quoi ça parlait et pas souvenir d'un plan, bon pour ce 11ème épisode, je crois que je vais vraiment garder en mémoire le long climax final de 15 minutes très généreux dans ce petit village de bord du mer où Zato est attendu et où la vingtaine d'adversaires lui a préparer des pièges, ça donne vraiment un climax cool même si bon on comprend pas toujours comment il peut s'en sortir (la réal est pas assez bonne pour rendre certains passages crédibles).
Un petit Zatoichi qui fait le taf, c'est déjà pas mal, bon j'espère que dans les épisodes que j'ai pas vu qu'il y a une pépite.

[osorojo]

J'ai un peu le même souci avec les Zato et par extension avec le concept de sabreur aveugle. J'ai maté Eye for an eye ce week-end sur Filmo, et je me rends compte que j'ai du mal à mater des films avec des sabreurs aveugles, je vois pas ce qu'ils peuvent apporter de nouveau en comparaison à la saga Zato et du coup tu te retrouves devant quelque chose que t'as l'impression d'avoir déjà vu ^^

[pabelbaba]

En même temps, à part la surprise pour les adversaires de se confronter à un gars qui a l'air plus faible en apparence, il n'y a pas des masses de ressorts scénaristiques à tirer de la présence d'un sabreur aveugle.

[Mark Chopper]

J'ai un peu le même souci avec les Zato et par extension avec le concept de sabreur aveugle. J'ai maté Eye for an eye ce week-end sur Filmo, et je me rends compte que j'ai du mal à mater des films avec des sabreurs aveugles, je vois pas ce qu'ils peuvent apporter de nouveau en comparaison à la saga Zato et du coup tu te retrouves devant quelque chose que t'as l'impression d'avoir déjà vu ^^

Rien de plus sur le fond. Mais sur la forme, c'est plus chiadé. Niveau chorégraphie, on a quand même bien progressé.

[Scalp]

4/10

The Believers de John Schlesinger - 1987

Pas foufou ça, un peu à l'image de la filmo du réal qui à part Marathon Man a jamais fait d'étincelle. Un film qui a clairement le cul entre 2 chaises, le drame familiale et le thriller fantastique et les 2 genres fonctionnent pas.
On va suivre Martin Sheen qui perd sa femme dans un accident domestique (elle se fait électrocuter par sa cafetière, la scène fait très Scary Movie) et il va donc affronter ce deuil avec son fils de 8 ans, et rapidement il va se consoler dans les bras de la voisin pas farouche (on y croit pas des masses ça). En parallèle il se retrouve sur une enquête (il est psy pour flic) avec des meurtres sordides dans les bas fonds de New-York (on voit un gamin mort notamment).
Alors le coté glauque est bien retranscrit (et le bad guy a vraiment la gueule de l'emploi et le coté secte est pas mal) mais voilà ça met clairement 3 plombes à démarrer et on se fait chier pendant plus d'une heure, alors parfois on a un sursaut (la scène avec Jimmy Smits qui est habité et vraiment bon ou celle avec la meuf qui a des insectes qui sortent de sa joue) mais dans l'ensemble on se fait chier. Ca s'accélère dans les 20 dernières minutes avec les explications qui arrivent (explication bien lambda) et on a même un twist final mais ça a aucune puissance.
Martin Sheen en lead je suis rarement convaincu, le reste du casting on croise des têtes qu'on aime bien mais les personnages sont nuls : Robert Loggia, Harris Yulin ou bien encore Richard Masur.
Schlesinger se montre à l'aise dans les scènes sordides malheureusement elles sont peu présentes et trop courtes.
Au final c'est un thriller lambda avec quelques petites qualités donc je vais pas être trop méchant mais dans l'ensemble c'est surtout chiant.

[Scalp]

6/10

The Long and the Short and the Tall de Lewis Norman - 1961

Adaptation d'une pièce de théâtre et ça se ressent vraiment avec un coté très statique alors que lorsqu'on lance le film on s'attend pas forcément à ça. Car c'est un film de guerre avec une patrouille anglaise dans la jungle en mission de reconnaissance et qui va se perdre, alors c'est statique car on va rester dans grosso modo 2 décors (une cabane pendant 1heure notamment) et l'absence de péripétie fait que le film doit vraiment se reposer sur ses personnages et acteurs. Heureusement à ce niveau on un bon petit casting avec Lawrence Harvey (le meilleur perso), Richard Harris qui fait du Richard Harris (c'est bien donc) et David McCollum, les autres acteurs peu ou pas connus font le taf.
On va donc se retrouver avec cette petite escouade qui arrête pas de se foutre sur la gueule pendant tout le film (c'est souvent Harvey qui est au coeur du conflit), ça évite l'ennui alors par moment le coté pièce de théâtre et envahissant tant on voit l'entrée et la sortie des perso dans le décors et ça surjoue un peu les engueulades, quand le perso du soldat japonais arrive ça rajoute une bonne petite problématique et donnes quelques passages vraiment sympas (l'imbroglio sur les cigarettes notamment) et ça devient plus méchant, bon y a des passages un peu con aussi comme quand ils tombent sur une patrouille japonaise et qui laissent s'enfuir un soldat japonais sans rien essayer (y a aucune logique là).
Malheureusement la fin qu'on a forcément attendue avec les soldats japonais qui débarquent ne livre vraiment pas la marchandise, c'est un peu trop pépère, alors c'est rattrapé par une certaine noirceur (y a des morts quoi) mais c'est vraiment pauvre sur la réalisation, de manière générale le film est pauvre façon à ce niveau, le mec est pas un grand réal (c'est même un quasi inconnu) et on sent vraiment le coté limité, par contre il y a une jolie photo.
Petit film de guerre peu connu qui se suit donc grâce à son casting et quelques bons moments mais on est loin d'un Aventure en Birmanie par exemple.

[Scalp]

7,5/10

Too Late de Dennis Hauck - 2015

Vrai bon petit film, pourtant la construction narrative éclatée ça peut vite être un truc cache misère qui casse les couilles et là si dans les 2 premiers segments (le film en compte 5) j'étais un peu dubitatif sur le concept clairement à partir du 3 ça marche à fond pour donner une sacrée puissance au 5ème segment qui se termine avec un twist déjà-vu mais terriblement efficace et poignant.
On est donc devant un néo noir et depuis John Dahl ça a souvent été des films de petits malins un peu relou, des films aux intrigues nébuleuses (pour faire style) et au final très chiants, ici l'intrigue est simple (mais c'est la construction narrative qui la rend un peu bordélique mais du coup ça demande une vraie implication et si on entre pas dans le film on peut vite trouver le temps long).
On a donc 5 segments tous filmé en plan séquence, là aussi c'est un parti pris casse gueule mais ça fonctionne, c'est casse gueule car il faut vraiment avoir confiance en ses comédiens et en ses dialogues (le film est très bavard).
On va donc suivre John Hawkes (absolument parfait, c'est vraiment un grand acteur sous utilisé) en privé (avec tous les clichés inhérent à ce type de personnage) à la recherche d'une jeune femme disparue, et chaque segment va dévoiler un truc de l'intrigue et on a vraiment des ambiances différents à chaque partie. La première qui nous lance dans le film est pas la meilleure et reflète pas spécialement le film et le mood mais c'est bien dialogué et ça donne envie de connaitre la suite. Le second a un petit coté WTF avec cette meuf la schneck à l'air pendant toute la scène dans le plus grand des calmes. A partir du 3ème on est vraiment dans le film et le coté lancinant devient vraiment plaisant avec un coté doux amer très réussi, le 3ème fait même office de parenthèse à la cool un peu et c'est ça qui va donner toute la puissance pour les 2 derniers segments et le dernier plan du film marche à fond.
La réalisation en plan séquence limite forcément les idées de mise en scène mais ça pénalise jamais le film et lui donne un vrai petit truc en plus et puis la photo est vraiment pas dégueulasse.
Le casting est donc emmené par un Hawkes parfait mais tout le monde est très bon, ça fait toujours plaisir de croiser les vétérans Jeff Fahey, Robert Foster et Joanna Cassidy, Natalie Zea de Justified j'aime bien et Dichen Lachman dégage un vrai truc en plus.
Belle petite surprise.

[Scalp]

3/10

Quitter la Nuit de Delphine Girard - 2024

Le début du film fait forcément penser à Guilty avec cet appel de détresse d'une femme potentiellement séquestrée dans une voiture. Pour le coup le premier quart d'heure est efficace et prenant, c'est vraiment immersif et ça fonctionne. Et puis tout va se péter la gueule lentement mais surement, après cette intro le film s'intéresse aux 3 protagonistes, la victime, le violeur et la femme flic qui a prit l'appel de détresse (alors elle, ça sert vraiment à rien de la suivre).
Le film veut jouer sur un suspens sur le fait qu'il y ait bien eu viol ou pas et ça fonctionne pas des masses car même si ça joue sur des faux semblants et des non dits la réponse est claire. Du coup on suit ça sans grand intérêt avec cette femme qui essaye de se reconstruire (c'est chiant et l'actrice aide pas), cet homme qu'on nous présente comme un bon gars et dont on se fout royalement (et l'acteur aide pas) et puis c'est un film où tout le monde tire la gueule tout le temps. La fin est nulle et relève même pas le niveau.
La mise en scène c'est du téléfilm belge quoi, faut pas chercher un joli plan ou une idée, on risque de chercher longtemps.
Un film qui ne dégage aucune émotion mais beaucoup d'ennui.

[Scalp]

6/10

Brannigan de Douglas Hickox - 1975

J'en gardais pas un souvenir fou et c'est donc bien meilleur que dans mes souvenirs, alors faut savoir à quoi s'attendre en lançant le film.. C'est du Wayne fin de carrière, donc il traine sa grosse carcasse malade pendant tout le film mais il le fait bien, c'est son second polar après un Silencieux au bout du Canon (dont je sais même plus si je l'ai vu).
C'est un polar dans l'air du temps, Don Siegel est passé par là et on a donc droit à un flic aux méthodes expéditives mais ça reste John Wayne donc c'est pas trop violent du coup on pense un peu plus à Shérif à New-York (très bof celui-là d'ailleurs) qu'a Dirty Harry (mais ça fait plus cool de citer Dirty Harry). Mais le film a un atout pour le démarquer des polars ricains de l'époque c'est son coté british car l'action est donc délocalisée à Londres avec Wayne qui forcément le ricain ultime qui vient pour chercher un truand et qui va devoir faire équipe avec la police anglaise, et c'est donc la rencontre de 2 mondes et ça fonctionne. Voir Wayne en mode bulldozer est toujours cool.
Le film est un peu trop long (1h50) mais on a toujours un petit truc, une réplique, une idée pour maintenir l'intérêt jusqu'au bout et Hickox arrive bien a gérer un Wayne évidemment très fatigué.
On a quelques séquences qui font le taf, la bagarre dans le pub (passage obligé d'un film avec Wayne), la course poursuite en voiture qui se termine sur Tower Bridge et les séquences avec le tueur (qui s'intègre un peu maladroitement au récit mais qui sont cools, en plus il a le même flingue que Durango), et le climax de fin avec un bon ralenti à la Peckinpah. Dans les plus on peut mettre le personnage féminin qui n'est pas là pour rajouter une intrigue amoureuse (heureusement).
Outre Wayne qui fait le Duke comme d'hab on a Richard Attenborough parfait dans un rôle forcément so british, et on croise quelques trognes connues comme Mel Ferrer
Toute proportion gardée (évidemment) Brannigan c'est la rencontre entre Dirty Harry et Get Carter, une petite série B qui se regarde avec plaisir malgré des défauts évidents et pour comparer avec un truc sorti à la même époque c'est bien meilleur que le Chasseur avec McQueen.

[Scalp]

2/10

Den of Thieves : Pantera de Christian Dugedast - 2025

Que c'est mauvais, bon j'en attendais pas grand chose car le trailer racontait tout le film et ça avait l'air nul et bien c'est exactement ce qu'on voit dans le trailer. C'est con car le premier était sympa dans son genre grosses burnes.
Ici il y a pas grand chose qui va, alors ça se passe à Nice (ou beaucoup de monde parle anglais quand même et ceux qui sont sensés être français et parler français donc le sont même pas, ça donne des flics qui parlent français avec un sacré accent), voilà pour l'originalité et c'est bien tout, le reste ça va être un film de casse mollasson et sans idée. On retrouve Ice Cube Jr et Gégé (de plus en plus fat, barbe dégueulasse et cheveux huileux, on sent la clope rien qu'en le voyant, au top de sa forme) qui font ici faire équipe pour faire un casse avec une team de vilains serbes, on se retrouve avec tous les passages obligés de ce genre de film. Le recrutement (nul), le repérage des lieux (avec un caméo de Cyril Gane plus court que son combat contre Jon Jones), le casse qui dure 3 plombes avec pour rien, alors je vais pas dire que c'est un des pires casses que j'ai vu mais franchement on en est pas loin tant y se passe rien de bien exaltant et la fuite où ça canarde un peu (c'est nul aussi) suivi évidemment du petit twist tricard.
Forcément on dépasse les 2h et c'est vraiment trop long (pendant presque 1h30 il se passe littéralement rien), c'est trop long car les personnages sont pas intéressants (alors on peut dire que c'était déjà le cas dans le premier mais voir Gégé en faire des caisses en flic borderline était fun, ici on a pas ça, il est en retrait limite), les dialogues sont horribles (quand ça essaye de faire des bons mots ou de l'humour c'est ridicule), du coup on est juste devant un énième film de casse.
Le casting est nul car bon tout le monde est nul même Gégé, O'shea Jackson je l'aime bien normalement (faut regarder Swagger, cette série est trop méconnue) mais là il est juste venu passer des vacances sur la Cote d'Azur et bien manger.
La réal était pas spécialement la force du premier film mais c'était plutôt carré, alors ici c'est pas forcément mal réalisé (la course poursuite finale est pas mauvaise mais alors faut pas trop réfléchir car l'arrivée magique de la Mafia pile au bon endroit on est quand même sur un bon gros truc bien abusé) mais c'est tellement quelconque que ça en devient énervant, on attend le plan qui nous fera dire "hey bonne idée", il arrive jamais.
Je voulais juste voir Gégé péter des tronches et j'ai rien vu de tout ça.

[Scalp]

7/10

Sergeant Rutledge de John Ford - 1960

Dans la liste des grands westerns de Ford il est rarement cité alors qu'il est clairement meilleur que certains films plus réputés. Le film ayant pour lui 2 grosses qualités, c'est un western original (au moins pour du Ford) et il y a un fond humaniste qui marche à fond et puis c'est peut être bien le premier film a mettre en avant la figure héroïque d'un acteur noir (il est même mis en valeur par la réalisation avec des supers plans). En plus c'est fait dans une période de forte tension raciale aux USA et limite ça en fait un sujet explosif.
La construction du film est intéressante, on commence l'ouverture d'un procès, l'accusé est Woody Strode, et pendant plus de 30 minutes on ne sait même pas de quoi il est accusé, l'histoire va se construire au fil des témoignages des persos, le procédé fonctionne à fond et même si on sait où on va aller le film a l'intelligence de ne jamais tomber dans le manichéisme primaire. C'est même surprenant de voir à quel point Ford se montre très habile là dessus, il ne montre pas les tares des blancs pour glorifier les noirs, alors on a évidemment un racisme latent et même décomplexé par moment. Le film se paye même un petit twist à la fin (pas mal foutu du tout). Ford est un bon réal (scoop) mais je trouve qu'on a rarement mis en avant sa façon de raconter une histoire et là c'est vraiment le film d'un très bon conteur, on entre dans l'histoire immédiatement pour ne plus en sortir et on voit pas passer le temps (1h50 quand même en plus). En plus on a aucun témoin, personne n'a rien vu, et donc on est dans la supposition mais bon quand on est noir la supposition ça suffit.
Malgré le coté procès en huis clos, Ford ne peut pas s'empêcher de filmer Monument Valley et ça le fait toujours.
Woody Strode trouve ici selon lui son plus beau rôle et il a surement raison, il a un perso en or, un portrait héroïque majestueux, et c'est du coup un peu le défaut du film car le reste du casting est un peu neutre, alors Jeffrey Hunter fait le taf mais pas plus, Constance Towers est un personnage féminin typique de Ford (donc cliché), dommage que les autres acteurs soient vraiment assez quelconques.
Un film de Ford donc un peu oublié et qui mériterait d'être un peu plus vu.