Tout simplement noir de Jean-Pascal Zadi & John Wax
(2020)
(2020)
C’était un film qui ne m’intéressait pas vraiment à sa sortie cinéma, ça faisait un peu projet sorti de nulle part, avec un acteur/réalisateur inconnu au bataillon, et en plus avec un concept casse-gueule pour une comédie française, bref ça ne titillait pas forcément ma curiosité à l’époque. Mais le fait est que Jean-Pascal Zadi s’est fait depuis une petite réputation, et m’apparaît de plus en plus comme un acteur avec un capital sympathie évident, du coup rattrapage de cette comédie qui s’avère en réalité pas mal du tout. Et pourtant ça aurait pu être rapidement imbitable avec ses envies de faire un faux-documentaire qui aborde, sur le ton de l’humour, des sujets politiques et raciaux, puisque Zadi (qui incarne son propre rôle donc) cherche pendant tout le film à monter une grande marche des noirs pour souligner le peu de place qu’ils ont dans la société française.
Heureusement, et c’est là où le film évite les principaux pièges, ça ne cherche pas réellement à souligner des problématiques ou délivrer un propos sérieux sur le sujet, ça utilise plutôt les thématiques comme base pour une comédie qui va dans le gros n’importe quoi. Ce qui me surprend surtout, c’est à quel point ça n’hésite pas à aller dans le politiquement incorrect pour faire rire alors qu’on parle quand même d’une comédie sortie en 2020. A ce titre, le passage avec Ramzy et Jonathan Cohen qui veulent intégrer les arabes et les juifs à la marche est un bon moment de rigolade, idem pour la scène des féministes noires ou celle qui mentionne Dieudonné, bref ça n’hésite pas à aller titiller des sujets touchy sans que ça ne paraisse lourdingue.
L’autre grande qualité du métrage à mon sens, c’est qu’il y a une réelle volonté d’auto-dérision à tous les niveaux, et notamment du casting qui assume pleinement de ne pas être montré sous son meilleur jour. Ainsi, Zadi joue clairement sur son image d’acteur à la carrière inexistante, le passage avec Eric Judor qui devient militant à l’extrême c’est à mourir de rire, et la cerise sur le gâteau en ce qui me concerne c’est toute la séquence avec Kassovitz qui s’auto-parodie en réalisateur imbu de lui-même et qui se la pète grave. C’est franchement bien mené, ça arrive à ne jamais être répétitif, et je trouve même que le film a un côté assez touchant avec son final où le héros accepte de se contenter de peu alors qu’il en a chié d’une scène à l’autre, même la scène avec Omar Sy apporte un petit plus d’humanité à ce personnage. Pas forcément une comédie que je reverrais régulièrement, mais ça a assez de qualités pour être recommandé, d’autant qu’on est loin de la comédie française typique qu’on se tape plusieurs fois chaque année.
Heureusement, et c’est là où le film évite les principaux pièges, ça ne cherche pas réellement à souligner des problématiques ou délivrer un propos sérieux sur le sujet, ça utilise plutôt les thématiques comme base pour une comédie qui va dans le gros n’importe quoi. Ce qui me surprend surtout, c’est à quel point ça n’hésite pas à aller dans le politiquement incorrect pour faire rire alors qu’on parle quand même d’une comédie sortie en 2020. A ce titre, le passage avec Ramzy et Jonathan Cohen qui veulent intégrer les arabes et les juifs à la marche est un bon moment de rigolade, idem pour la scène des féministes noires ou celle qui mentionne Dieudonné, bref ça n’hésite pas à aller titiller des sujets touchy sans que ça ne paraisse lourdingue.
L’autre grande qualité du métrage à mon sens, c’est qu’il y a une réelle volonté d’auto-dérision à tous les niveaux, et notamment du casting qui assume pleinement de ne pas être montré sous son meilleur jour. Ainsi, Zadi joue clairement sur son image d’acteur à la carrière inexistante, le passage avec Eric Judor qui devient militant à l’extrême c’est à mourir de rire, et la cerise sur le gâteau en ce qui me concerne c’est toute la séquence avec Kassovitz qui s’auto-parodie en réalisateur imbu de lui-même et qui se la pète grave. C’est franchement bien mené, ça arrive à ne jamais être répétitif, et je trouve même que le film a un côté assez touchant avec son final où le héros accepte de se contenter de peu alors qu’il en a chié d’une scène à l’autre, même la scène avec Omar Sy apporte un petit plus d’humanité à ce personnage. Pas forcément une comédie que je reverrais régulièrement, mais ça a assez de qualités pour être recommandé, d’autant qu’on est loin de la comédie française typique qu’on se tape plusieurs fois chaque année.
6,5/10