[Logan] Mes haiku ciné de 2025

[Mark Chopper]

Tu as déjà vu le documentaire Dont Look Back ?

[logan]

Non il vaut le coup ? Le fait qu'il soit tourné pendant ces années et pas un truc récent remonter me titille un peu.

[Mark Chopper]

Beaucoup aimé. Mais le Dylan que tu décris dans ta critique, c'est celui de l'époque.

Donc un connard génial - qui écrivait effectivement des chansons géniales sans effort (c'était plus galère à partir des 70's) - et autocentré (faut le voir traiter tout le monde comme de la merde, Joan Baez en tête).

J'attends de voir le Mangold, mais je pense toujours que l'approche de I'm not there était la bonne.

[logan]

Je vais me chopper ca merci

[pabelbaba]

Est-ce qu'on peut vraiment attendre de la réflexion ou même des pistes de réflexion de la part d'un biopic? Surtout par les temps qui courent. Mangold ou pas, c'est cramé.

[Mark Chopper]

Surtout un biopic d'un mec encore en vie - ou dont les ayant droits seraient "créativement parlant" intrusifs.

[logan]

Love and mercy est un peu une exception sur ce sujet.

[logan]

Belgique, 1995. La disparition inquiétante de deux jeunes filles bouleverse la population et déclenche une frénésie médiatique sans précédent. Paul Chartier, jeune gendarme idéaliste, rejoint l'opération secrète Maldoror dédiée à la surveillance d'un suspect récidiviste. Confronté aux dysfonctionnements du système policier, il se lance seul dans une chasse à l'homme qui le fera sombrer dans l'obsession.

Librement adapté de l'affaire Dutroux, Du Welz signe ici ce qui est peut être son film le plus ambitieux sur le papier. Librement inspiré, car reprenant les grandes lignes de l'affaire, mais Du Welz choisit volontairement dans sa seconde moitié de dévier de son histoire vrai pour poser des questionnements moraux, somme toute assez classique dans ce genre d'œuvre, mais qui raisonne un peu plus ici au vu de la nature des faits et de toute la gestion politicienne et judiciaire.
Le film prend le point de vue de la gendarmerie en charge de l'histoire avec un angle attendu (mais efficace) dans ce genre, celui du flic obsédé par l'affaire, qui va complétement délaisser sa vie de famille jusqu'à se mettre en danger. Anthony Bajon est d'ailleurs le gros atout de ce film, il livre une prestation exemplaire en flic doué mais sanguin qui va foncer tout droit tête baissée. Le reste du casting n'est pas en reste avec Alexis Manenti et une galerie de seconds rôles déjà vu chez le belge (Laurent Lucas, Dall, Doutey, Berroyer etc...)
L'autre point fort est la réalisation de Du Welz qui livre un film à la patte visuelle très années 70 et qui arrive pendant 2h30 à instaurer une ambiance pesante à la limite du film d'horreur, y a certaines scènes d'un glauque assez poussé avec Sergi Lopez ou encore des cochons
D'ailleurs première fois ou je suis content d'un changement de casting, Sergi Lopez est parfait dans le rôle de Dutroux, pas convaincu par le choix initial de Poolvorde qui aurait donné à mon avis un tout autre film.
Peut être un des meilleurs films de Du Welz, après il ne faut pas avoir peur d'un traitement à la Zodiac, ca prend son temps, ca instaure une ambiance, on adhère ou non, pour ma part je suis rentré dedans.

7/10

[Scalp]

Peut être ? T'as pas vu ses autres films ?

[pabelbaba]

Colt 45.

[logan]

Peut être ? T'as pas vu ses autres films ?

J'ai zappé ces trois derniers on ne sait jamais

[Jed_Trigado]

Tente Inexorable, franchement ça faisait longtemps que j'avais pas vu Poelvoorde aussi bien dirigé.

Edit :



Je dévore cette interview (bon je préviens ça spoile la fin quand même), étonné d'apprendre qu'il a changé de fusil d'épaule sur sa méthodologie en optant enfin pour le filmage en numérique.

[logan]

Dans les quartiers populaires de Nice, un pilier de la communauté géorgienne locale se fait assassiner. Son fils Tristan, qui aspire à devenir prêtre orthodoxe, se retrouve seul avec sa mère en deuil. C'est alors que réapparaît Gabriel, le grand frère au passé sulfureux, qui revient d'un long exil dans le but de se racheter en lavant l'honneur de sa famille.

Premier long-métrage d'Akaki Popkhadze, un réalisateur géorgien qui s'intéresse ici aux petites communautés criminelles de Nice. L'influence de James Gray est évidente, tant dans la représentation réaliste de ce milieu que dans la dynamique familiale, notamment avec ce frère qui revient dix ans après dans sa communauté, désireux d'aider une famille qui le rejette.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu un film parvenant à restituer aussi bien ce sentiment de danger permanent qui plane sur ses personnages, les quelques scènes de tension sont vraiment bien ficelés, encore une fois on pense à Gray à l’image de celle où Duvauchelle se retrouve dans un laboratoire clandestin qui tourne mal, ou ce face-à-face avec des trafiquants spécialisés dans le trafic humain.
Certes, on est face à un premier film, et cela se ressent parfois au niveau des moyens mais le réalisateur arrive vraiment à proposer quelque chose d'intéressant malgré le sujet vu et revu, on se retrouve au milieu d'une dizaine de communautés avec leur propre agenda et façon de fonctionner.
Et j'aime que la fin soit grise, au final personne ne gagne rien, rien n'est personnel, y a pas d'héroïsme, juste de la fatalité et du sang. Côté casting Duvauchelle fait taf, c'est clairement pour lui ce genre de rôle de grande gueule sanguin, Florent Hill est pas mal aussi et en second rôle on retrouve un toujours très bon Finnegan Oldefield ou encore Denis lavant en vieux parrain Nicois. A noter une BO vraiment sympa et c'est plutôt bien dialogué.
Je surnote un peu mais je vois les bonnes intentions et le talent du mec, je crois au final préféré ce genre de film classique qui aborde le film criminelle de façon frontale que les dizaines de films purement auteur qui tourne autour du pot comme le royaume récemment.

6.5/10

[logan]

Une sortie entre deux couples d'amis le week-end dans une propriété reculée le long d'un lac bascule dans le chaos et la violence, lorsque Iris découvre le terrible secret : elle est le robot sexuel de son compagnon.

Par moment, la critique se substitut au fun ressenti pendant une séance et c'est clairement le cas ici, ca ne révolutionnera jamais le cinéma, ca ne laissera pas de traces, mais on est ici face à un idéal de série B du vendredi soir. Déjà essayez d'en savoir le moins possible sur le film, et limite de ne pas voir la BA, car la force du film est de proposer souvent des changements d'orientations assez inattendus et ludiques.
Premier film de Drew Hancock qui part d'un postulat très "black mirror" sur la réalité des sexbots sauf qu'ici in fine ca emprunte plus au slasher et au Survival. On suit donc ce groupe d'ami lors d'un week-end dans une maison retiré prés d'un lac bien sur et il va y avoir du sang
On retrouve un casting habitué au genre, Sophie Tatcher déjà vu dans Heretic l'année dernière est vraiment excellente, idem pour Lukas Cage qui vole le film et Jack Quaid qui joue trés bien ce genre de rôle
Voila ce sera pas la critique du siècle mais je ne peux que le recommander si vous voulez une séance sans prise de tête cette semaine, c'est bien mieux que le Bob Dylan

6.5/10