[Scalp] La Chute continue 2025

[Scalp]

T'es toujours gentil à chaud.

[Scalp]

2/10

Kraven the Hunter de JC Chandor - 2024

La licence Spiderman c'est un sacré bordel et des sacrés films de merde quand même, alors Venom et Morbius j'ai pas regardé car j'en ai rien à foutre et que les comics sont à chier (Venom c'est bien le temps d'un mini run de McFarlane il y a plus de 30 ans) mais Kraven ça me titillait car ça a donné une des meilleures histoires de Spiderman, bon ici forcément on a pas Spiderman donc ça va broder mais sur le papier j'avais envie d'y croire. En plus le nom du réalisateur est quand même WTF, Chandor était promis à un brillant avenir après son premier film et même ses 3 premiers films (même si je trouve A Most Violent Year bien surcoté), et puis même c'est pas ouf ouf j'ai bien aimé son film Netflix, enfin on avait un vrai réalisateur sur un comics book Marvel et ça c'est quand même super rare depuis Raimi. Et là clairement je comprends pas trop ce qui a pu le motiver à faire le film (au delà du cachet), on est devant une histoire assez lamentable et y a pas grand chose qui va.
Déjà je me sens pris pour un con, la promo est mensongère et le personnage est travesti, Kraven c'est un vrai méchant, et là il est transformé en bon gars (j'exagère à peine) donc quand on te dit la naissance d'un super méchant on se sent bien pris pour un con.
Pour la genèse vu que c'est le 350ème film de super héros c'est peu dire qu'on a déjà tout vu ailleurs et en mieux, ici on peut juste ressortir (pour le coté comique involontaire) Russell Crowe qui parle avec un accent russe, putain il en a tellement plus rien à foutre de sa carrière depuis 10 ans, c'est chaud quand même (ici il tient un de ses pires rôles et il commence à avoir une sacrée liste), le reste c'est assez affligeant. Aaron Taylor-Johnson j'ai rien contre lui, des fois il est bien, là il est clairement inexistant et pas aidé par un personnage assez ridicule (je cherche encore le coté chasseur) mais c'est pas le pire, les bad guy c'est pas loin d'être les pires vus dans un comics movie, alors on nous ramène un autre méchant de l'univers de Spiderman avec Rhino mais putain que l'acteur est à la rue (Alessandro Nivola) et le perso bien con avec une vulgaire guerre des gangs. Car le voilà le gros problème du récit, ça a rien à raconter d'intéressant. Passer l'intro où on laisse le bénéfice du doute on se rend vite compte que ça va être chiant, il y a rien qui fonctionne (les relations entre les personnages au secours quoi, ce personnage féminin de la honte), on pourrait se dire aller c'est Chandor derrière la caméra, il va emballer quelques scènes d'actions sympas (même si il est pas connu pour ça). Et bien non tout y est fade, dans le moule des blockbusters, y a rien à se mettre sous la dent et c'est pas une pseudo violence (classement R inutile pour 3 gouttes de sang) qui va relever le niveau.
Et surtout il faut arrêter avec les animaux en CGI, j'en peux plus de voir ça, ça me sort de la scène, j'y crois pas une seconde, putain de lion en CGI surtout qu'hier j'ai encore revu l'Ombre et la Proie qui est le parfait exemple de comment on gère des animaux et des animatronics, mais bon les CGI c'est la solution de facilité et ça donne des scènes moches et même ridicule. Dire que ça a couté 130 millions, on se demande vraiment où passe le fric de ces films.
Et on pourrait se dire aller y a un coté dépaysant pour un film de super héros, ça se passe en Afrique, mon cul sur la commode (j'aime cette expression), on se retrouve rapidement en ville avec des scènes copier coller des 72 blockbusters sortis avant, alors oui à la fin ils sont dans la savane mais vu la gueule de la savane voilà quoi, le chef op devait être en vacances (j'ai check par curiosité et c'est un mec sans aucun style qui a fait tout et n'importe quoi comme projet).
Il y a pas grand chose à sauver de ce naufrage que j'étais même prêt à défendre, sur ce je vais relire le comics et me rappeler quel bon perso est Kraven.

[Mark Chopper]

Et là clairement je comprends pas trop ce qui a pu le motiver à faire le film

L'argent mis à part : le besoin de travailler, de rester actif, tout simplement.

Il est déjà passé par la case Netflix.

[Scalp]

Genre on lui a pas proposé mieux. C'est une pente dangereuse quand tu vas sur ce genre de film.

[Mark Chopper]

Genre on lui a pas proposé mieux

Tu vois beaucoup de films américains potables ces dernières années ?

Les films qu'il veut - et sait - faire, on les sort plus au cinoche à moins d'avoir la carte "grand festival européen" et les plateformes s'en cognent.

Le problème n'est pas qu'on manque de bons cinéastes, mais de bonnes productions.

[Val]

Oui je pense que certains réal ont malheureusement conscience qu'il faut parfois accepter des "ménages" pour rester in à Hollywood.

Si le film marche, il a plus de chance de pouvoir décrocher un budget modeste pour faire un projet plus personnel.

[Scalp]

Du coup mauvais calcul, le film est un four.

[Scalp]

3/10

Folle à Tuer de Yves Boisset - 1975

Dans les 70's Boisset était prolifique avec en moyenne 1 film par an et donc forcément il y a eu à boire et à manger et là c'est clairement pas terrible (heureusement la même année il sortait un de ses meilleurs films avec Dupont Lajoie). C'est un adaptation d'un roman policier de Jean-Patrick Manchette et ça donne clairement pas envie de lire le roman. On sent le film un peu récréatif pour Boisset qui a quand même été un cinéaste engagé et là il signe un thriller assez mou et terriblement prévisible.
On va donc suivre Marlène Jobert (ça va elle fait le boulot) qui sort d'un asile et se retrouve gouvernante d'un gamin orphelin de milliardaire sous la tutelle de son oncle (Lonsdale avec sa grosse tête et sa voix mielleuse de coupable). Jobert et le gosse vont être kidnappés par Tomas Milian (doublage catastrophique) qui évidemment demande une rançon et veut faire passer Jobert pour la kidnappeuse (ça tombe bien qu'elle sorte de l'asile du coup). Sur le papier rien de bien original et à l'écran ça donne un thriller bien trop pépère et sans réel climax, surtout que Boisset filme de ça vraiment sans se forcer, il peut faire tellement mieux.
Du moment que Jobert et le gosse (tellement casse couille, du coup c'est marrant au début quand il se fait un peu martyriser par Milian, d'ailleurs il prend pas mal de baffes ce gosse, donc certaines qui ont l'air vraiment appuyées) s'échappent ça devient vraiment pénible à suivre car il y a strictement aucune idée pour rendre le récit trépidant, déjà qu'on est pas attaché aux personnages alors si on a pas un peu de suspens pour passe le temps on se fait chier rapidement, la cavale est tellement pépère que ça devient ridicule. Ca fait illusion dans sa première demi heure notamment grâce au personnage de gros con de Victor Lanoux mais après on se fait chier et on attend la fin (prévisible et convenue).

[angel.heart]

Ouais, c'est pas ouf.

[Scalp]

2/10

La Travestie de Yves Boisset - 1988

La fin de carrière de Boisset c'est vraiment pas folichon, après Canicule c'est vraiment parti en couille (et il a malheureusement fini à la TV). Là clairement j'ai pas compris le film, j'ai pas compris ce qu'il voulait raconter, l'impression qu'il manque des scènes car on va suivre le personnage de Zabou qui va devenir folle mais le cheminement pour y arriver c'est un peu n'importe quoi. Alors comme le titre l'indique elle se travestie, ok pourquoi pas mais le film se tire une balle dans le pied car tout le monde l'a prend pour un homme alors visuellement ça peut faire illusion mais dès qu'elle parle c'est pas possible. Et en fait le travestissement a finalement pas énormément d'intérêt pour l'histoire on pourrait avoir à peu près la même histoire sans ça.
Le personnage est difficile à cerner car on comprend rien à ses choix, alors au départ ok elle arnaque ses amants mais la suite est terriblement mal construite (ou raconter), elle devient mac et lesbienne en 2 minutes, après cette première rencontre avec une prostituée reste la moins nulle du film car les 2 autres rencontres (qui sont donc censé mener le personnage à la folie) qui sont super chiantes (on est pas loin de Plus Belle la Vie). Ca marche pas car on a aucun attachement au personnage de Zabou, quand elle pète des câbles on y croit pas et surtout on comprend pas trop ce que les autres personnages peuvent lui trouver tellement elle dégage rien.
Le film est pas sauvé par ses acteurs, Zabou a pas le talent pour porter un film sur ses épaules et les seconds rôles on est sur du nobody sans énormément de talent. Et derrière la caméra Boisset signe son film le plus moche et le plus feignant.
Film qui est resté longtemps inédit après sa sortie ciné (il y a pas eu de dvd) et qui revenu avec le streaming mais il aurait pu rester dans l'oubli car ça fait pas honneur à Boisset.

[Scalp]

3/10

Nanfang chezhan de juhuì de Diao Yi'nan -2019

Les polars chinois c'est vraiment compliqué, celui là ça faisait 2 ans qu'il trainait sur ma liste de films à voir et la caution Festival Cannes me donnait clairement pas envie, j'aurai du m'écouter et en rester loin.
Au bout d'un moment je met pause pour voir la durée, ça faisait 25 minutes que le film avait commencé et clairement sur ces 25 minutes on peut facilement enlever 20 minutes tant ça raconte rien, pourtant on a une intrigue super simple et c'est même ça qui m'a fait tenter le film : un gangster se retrouve poursuivi par un gang et les flics et il va avoir l'aide d'une pute au grand coeur (que c'est original) pour s'en sortir, donc c'est classique et ça peut être efficace, surtout qu'on rajoute une unité de lieu avec ce lac des oies sauvages (endroit qui a de la gueule et qui donne une vraie atmosphère poisseuse malheureusement sous exploité), un peu une zone de non droit. Mais voilà on est devant du cinéma de poseur et le mec pense que filmer des persos qui ont rien à dire et prennent un air mystérieux ça suffit. Alors ça marche dans le Samourai car il se passe des choses à l'écran, Delon est pas juste muet, ici les persos sont juste muets, ils font rien, ça rend fou. En plus on rajoute une narration alambiquée cache misère, autant dire qu'on souffre. On est devant un thriller à la pauvreté narrative affolante, il se passe rien, on comprend rien à cette course poursuite statique (le mec ne sait pas filmer son décors, on comprend pas le lieu, c'est bien de faire le poseur mais à un moment il faut penser à son spectateur), on a jamais l'impression que le héros est poursuivi ou en danger, faut dire qu'il a une façon de jouer qui aide pas. On est devant un film contemplatif qui se contente juste d'être contemplatif alors ça plaira aux adeptes de branlette mais les autres comme moi vont douiller sévère.
Alors oui la photo est magnifique, il y a des plans à tomber par terre et on a surement du parler de Wong Kar Wai pour le film mais putain il faut vraiment souffrir pour arriver aux jolies plans et par moment en plus on a une scène complètement construite pour faire un beau plan (celle dans le zoo qui se termine avec un coup de feu, clairement visuellement ça a grave de la gueule avec ce plan sur le tigre éclairé par un coup de feu mais bordel ça dure 3 plombes pour une utilité narrative limitée), par contre j'avoue le mort avec le parapluie le plan est vraiment terrible, je vais en dire autant de la scène des baskets lumineuses et du Boney M.
Bon des fois c'est un peu moche aussi car des gros plans sur une bouche qui bouffe des pâtes voilà quoi. Du coup on se retrouve devant un film de 1h45 qui se perd vraiment car moi si tu veux me donner envie de suivre un perso, fait le vivre un peu, là c'est compliqué il dit rien, la meuf c'est pas mieux et ceux qui les poursuivent on les confonds tous, j'ai vraiment un problème avec tous ces nouveaux films asiatiques sans acteurs identifiables, ici clairement je savais pas si on était du coté des flics ou des gangster quand ça switchait, il me fallait un temps de réflexion pour être sûr et d'ailleurs y a pas un acteur qui sort du lot en terme de jeu, le film se termine et on a retenu personne.
Typiquement le genre de thriller que je déteste où on masque le vide par des jolis plans. Un exercice de style qui essaie de combler son rythme léthargique et son manque d'enjeu (ou du moins d'intérêt pour les enjeux) par un montage bordélique.

[Mark Chopper]

Même ressenti que toi face aux polars chinois. Comment j'ai souffert à Reims Polar l'année dernière devant Only the River Flows par exemple.

Je serais curieux de voir le réal' de Eye for an Eye s'essayer au genre pour le réveiller un peu.

[Scalp]

Son précédent Black Coal je l'ai évité parce que j'avais peur que ce soit chiant, ben je suis pas près de le voir.

[Scalp]

3/10

American Dragons de Ralph Hemecker - 1998

Sans surprise c'est nul, pas grand chose à se foutre sous la dent devant ce polar cheap et mal joué. Alors oui il y a Michael Biehn et il a un vrai capital sympathie mais le mec si il a pas vraiment carrière il y a une raison, il peut pas tout jouer et là en flic un peu borderline il peine à exister enfin il reste meilleur que l'acteur coréen de seconde zone qu'on se tape (alors j'imagine qu'en 1998 c'était une tête d'affiche chez lui, je connaissais sa tête je l'ai effectivement déjà vu dans pleins de films coréens tout naze).
Alors ici on est devant un buddy movie qui ne fonctionne tout simplement pas, on va suivre Biehn qui doit enquêter sur un meurtre de yakuzas et il va faire équipe avec un coréen qui débarque de Séoul car le tueur à buter sa famille et c'est parti pour 1h30 de film qu'on a déjà vu 50 fois et qui ne se démarquera jamais, mais ça encore c'est pas grave si on avait un peu d'alchimie entre les 2 acteurs ou une bonne scène à se mettre sous la dent. La bonne scène ne viendra jamais, dès qu'on a de l'action soit on a un ralenti à la con très mal fichu, soit c'est monté à la truelle et ça donne un coté 2 de tension, soit on rigole tellement c'est ridicule (la baston entre les 2 personnages c'est chaud tellement c'est mal foutu, alors j'imagine que la référence est Invasion LA et ça fait mal la comparaison alors que même si j'adore le Carpenter on peut pas crier au génie sur cette séquence), et il y a une scène avec des tueurs avec des armes de guerre (le genre de mitrailleuse qui fait des trous énormes) et ils sont pas foutu de toucher nos 2 héros à 2 mètres cachés maladroitement derrière une voiture).
En fait le film pourrait très bien être un Steven de l'époque, sauf qu'on a pas Steven qui pète des bras, on a pas les punchlines et on a pas réellement la violence voulue, on est devant un polar mou et sans idée qui ne livre tout simplement pas la marchandise pourtant je demandais pas grand chose, juste un petit gunfight j'aurai pu être indulgent quoi et ben il arrivera jamais.

[Mark Chopper]

mais le mec si il a pas vraiment carrière il y a une raison, il peut pas tout jouer

Du coup, comment expliquer la carrière de Giovanni Ribisi ?