Tora san 3
C’est dur d’être un homme : Le Grand Amour (Otoko wa tsurai yo: Fūten no Tora)
Azuma Morisaki – 1970
C’est dur d’être un homme : Le Grand Amour (Otoko wa tsurai yo: Fūten no Tora)
Azuma Morisaki – 1970
Le Grand Amour est le premier des deux seuls opus n’ayant pas été tournés par Yôji Yamada (le second étant le film suivant). À l’origine, Yamada s’était contenté d’écrire les scénarios, se disant que cela suffirait à d’autres metteurs en scènes pour bien restituer son univers. Mais déçu par le résultat, il entreprit de revenir à la réalisation pour cette fois-ci ne plus céder sa place jusqu’au cinquantième film.
Sa déception est-elle justifiée ? Sans aller jusqu’à dire que Tora san 3 est un ratage, force est de constater qu’il est tout de même moins prenant que les deux premiers. Pourtant, on a les mêmes acteurs, les mêmes ingrédients, et encore une fois, le scénario venait de Yamada lui-même. Alors, quoi ? Il serait intéressant de savoir ici quelle était le degré de précision du scénario et s’il laissait une marge de manœuvre au réalisateur, notamment concernant les choix dans la direction d’acteur. Car ici, si Torajirô est toujours Torajirô, c’est-à-dire un emmerdeur attachant, il est peut-être moins drôle que d’habitude. Attention ! le film possède quand même son lot de scènes capables de faire sourire ou de rire (notamment toute la partie où il s’agit de lui faire rencontrer une femme pour le marier), mais oui, j’ai trouvé le personnage moins irrésistible.
Déception aussi de voir que Sakura n’apparaît que très peu dans le film (il paraît que c’est le film de la saga ou elle a le moins de temps d’apparition). Et là aussi, c’est dommage, les confrontations entre Torajirô et sa petite sœur constituant souvent des scènes attendrissantes, contrebalançant bien les scènes comiques. De même, le prêtre du quartier joué par Chishû Ryû n’apparaît que dix secondes, et là aussi, c’est frustrant. Il est toujours drôle de voir sa mine exaspérée quand on évoque devant lui le cas Torajirô Kuruma.
Enfin, le film s’ouvre non pas sur une séquence de rêve (excellente idée initiée au deuxième opus et qui sera par la suite un passage obligé dans la série) mais par une scène un peu surprenante, avec notre héros coincé dans une sinistre auberge, occupé à tousser à cause d’un mauvais froid. Sinistre et inhabituel.
Bref, après les deux premiers films, on pouvait croire que la série était fermement installée sur de bons rails. Mais il suffit de peu de choses pour que la mayonnaise prenne moins (ah ! j’ai trouvé aussi que certains passages dialogués avaient parfois tendance à s’éterniser, petit problème de rythme donc). Assez curieux malgré tout de voir le quatrième film, cette fois-ci réalisé par Shunichi Kobayashi, et surtout le cinquième avec Yamada de retour aux affaires, pour essayer de déceler en quoi consiste sa magie pour la mythique saga.
Sa déception est-elle justifiée ? Sans aller jusqu’à dire que Tora san 3 est un ratage, force est de constater qu’il est tout de même moins prenant que les deux premiers. Pourtant, on a les mêmes acteurs, les mêmes ingrédients, et encore une fois, le scénario venait de Yamada lui-même. Alors, quoi ? Il serait intéressant de savoir ici quelle était le degré de précision du scénario et s’il laissait une marge de manœuvre au réalisateur, notamment concernant les choix dans la direction d’acteur. Car ici, si Torajirô est toujours Torajirô, c’est-à-dire un emmerdeur attachant, il est peut-être moins drôle que d’habitude. Attention ! le film possède quand même son lot de scènes capables de faire sourire ou de rire (notamment toute la partie où il s’agit de lui faire rencontrer une femme pour le marier), mais oui, j’ai trouvé le personnage moins irrésistible.
Déception aussi de voir que Sakura n’apparaît que très peu dans le film (il paraît que c’est le film de la saga ou elle a le moins de temps d’apparition). Et là aussi, c’est dommage, les confrontations entre Torajirô et sa petite sœur constituant souvent des scènes attendrissantes, contrebalançant bien les scènes comiques. De même, le prêtre du quartier joué par Chishû Ryû n’apparaît que dix secondes, et là aussi, c’est frustrant. Il est toujours drôle de voir sa mine exaspérée quand on évoque devant lui le cas Torajirô Kuruma.
Enfin, le film s’ouvre non pas sur une séquence de rêve (excellente idée initiée au deuxième opus et qui sera par la suite un passage obligé dans la série) mais par une scène un peu surprenante, avec notre héros coincé dans une sinistre auberge, occupé à tousser à cause d’un mauvais froid. Sinistre et inhabituel.
Bref, après les deux premiers films, on pouvait croire que la série était fermement installée sur de bons rails. Mais il suffit de peu de choses pour que la mayonnaise prenne moins (ah ! j’ai trouvé aussi que certains passages dialogués avaient parfois tendance à s’éterniser, petit problème de rythme donc). Assez curieux malgré tout de voir le quatrième film, cette fois-ci réalisé par Shunichi Kobayashi, et surtout le cinquième avec Yamada de retour aux affaires, pour essayer de déceler en quoi consiste sa magie pour la mythique saga.