[Alegas] Mes Critiques en 2025

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Jed_Trigado » Dim 12 Jan 2025, 18:31

On attend ta critique.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Scalp » Dim 12 Jan 2025, 18:54

Je pourrais, je l'ai beaucoup vu celui-là.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Val » Lun 13 Jan 2025, 14:31

Feat. le sosie officiel de Robin Williams en plus.
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Dans les yeux de Tammy Faye - 4,5/10

Messagepar Alegas » Lun 13 Jan 2025, 20:10

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The eyes of Tammy Faye (Dans les yeux de Tammy Faye) de Michael Showalter
(2021)


Le sujet ne me tentait guère, mais la perspective de revoir Jessica Chastain que je n’avais pas vu dans un film depuis un moment ne me déplaisait guère, j’aurais peut-être dû choisir un autre titre par contre. Ce n’est guère étonnant de constater que le film est sorti directement sur une plateforme chez nous, tant l’histoire contée doit surtout parler au public américain, puisqu’il est question d’un scandale ayant eu lieu dans les années 80, où deux télé-évangélistes célèbres se sont révélés être des escrocs qui détournaient des dons de téléspectateurs pour leur propre compte. Bref, une histoire qui m’était totalement inconnue jusqu’ici (et je découvre au passage que ça a donné aussi lieu à un téléfilm avec Kevin Spacey en 1990), ce qui m’a permis d’avoir de vraies surprises devant certains éléments de l'intrigue, mais globalement le temps semble bien long pour ce que ça raconte et surtout on est typiquement dans la production qui souffre du syndrome Wikipédia.

Du coup, malgré le fait que le film soit bien interprété, on ne s’attache pas vraiment aux personnages, on suit ça avec beaucoup de distance, et ce n’est pas aidé par le fait que la mise en scène se contente de retranscrire les faits de façon très plate. Et j’avoue que je ne suis pas spécialement convaincu par le choix d’écriture du film, qui victimise autant que possible Tammy Faye, ça donne quelque chose d’hyper forcé alors qu’on aurait pu avoir un résultat nettement plus nuancé, d’autant qu’elle n’est pas complètement innocente dans l’affaire. Du film, je retiens surtout la prestation d’Andrew Garfield, acteur qui m’étonne de plus en plus par ses choix de carrière et ses prestations de plus en plus remarquables, je ne peux malheureusement pas en dire autant de Chastain qui semble donner pourtant beaucoup d’elle-même, mais qui a beaucoup de mal à se démarquer avec la tonne de maquillage qu’elle se tape pendant les ¾ du film, ok le perso était comme ça, mais à la limite j’aurais préféré un peu moins de fidélité visuelle pour de l’émotion plus visible. Bref, un énième film histoire vraie qui dépend à 90% de ses têtes d’affiche, c’est vite vu vite oublié.


4,5/10
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Docteur Jekyll et Mr. Hyde - 7,5/10

Messagepar Alegas » Mar 14 Jan 2025, 23:45

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Dr. Jekyll and Mr. Hyde (Docteur Jekyll et M. Hyde) de Rouben Mamoulian
(1931)


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L’année commence bien avec la vision de ce film que je voulais découvrir depuis longtemps, et quoi de mieux que de le voir au cinéma, en guise de première séance de 2025 ? Malgré la grosse réputation du métrage (considéré encore aujourd’hui comme la meilleure adaptation du récit de Robert Louis Stevenson), j’avais peur que ça soit un film un peu trop pépère et théâtral à l’instar du Dracula sorti la même année, mais en réalité c’est bien meilleur et j’ai trouvé ça vraiment moderne pour l’époque, ça vieillit bien mieux que pas mal d’autres bobines de la même année. Je n’ai pas lu la nouvelle originale, mais à vue de nez c’est assez fidèle dans les grandes lignes, à l’exception de deux éléments : on épouse complètement le point de vue de Jekyll/Hyde durant la totalité du récit, et surtout Hyde est assez différent de sa description littéraire, avec une représentation qui se veut plus proche d’une version monstrueuse de l’homme préhistorique.

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La grande force de cette adaptation est à relier au contexte de son époque : nous sommes au début des années 30, le code Hays n’est pas encore appliqué, et Mamoulian en profite pour livrer un film aux forts accents sexuels. Forcément, cet aspect peut prêter à sourire pour un spectateur d’aujourd’hui, mais remis dans son contexte, le film est finalement assez sulfureux, avec un héros qui, derrière ses bonnes apparences, n’est pas loin de céder aux avances d’une prostituée, et c’est la transformation en Hyde qui lui permettra de succomber aux plaisirs de la chair, pendant que Jekyll est promis à une jeune femme de bonne famille. Même graphiquement c’est assez osé : tout le passage de séduction avec Miriam Hopkins qui se déshabille, puis dévoile une jambe entière et un bout de sein alors qu’elle est nue sous les draps, c’est clairement le genre d’image qui marque dans un film de cette époque.

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L’aspect visuel du film est rehaussé par une mise en scène de premier ordre, et pour le coup je découvre tout un côté expérimental de la part de Mamoulian que je ne lui connaissais pas. Pour un film de 31, c’est résolument moderne sur la forme, et ce dès les premières minutes où on a un passage entier en caméra subjective, le genre qui recherche en plus la difficulté avec tout un jeu de faux miroirs très bien foutu. La suite se révèle du même niveau : les splits screens pour créer les oppositions entre les envies de Jekyll et celles de Hyde, les plans signifiants comme celui de la marmite d’eau bouillante quand Hyde s’apprête à arriver, les mouvements de caméra qui le sont tout autant comme celui de l'amphithéâtre universitaire lorsque Jekyll expose le concept de double-personnalité, les fondus enchaînés pour souligner l’obsession, etc… Si on ajoute en plus les supers transformations, qui se font en plein cadre soit par des fondues enchaînés, soit par une utilisation ingénieuse de maquillage et de jeux de lumières, tout ça donne un film qui est clairement le haut du panier d’un point de vue technique.

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L’autre grande qualité, c’est la double prestation de Fredric March qui, de toute évidence, prend beaucoup de plaisir à interpréter la dualité de son personnage. Si je devais pinailler côté interprétations, je dirais que ça souffre encore par moments d’un surjeu théâtral de la part du casting, mais c’est aussi l’époque qui veut ça, le film parlant étant encore très récent. Le défaut est là mais ça ne gâche pas l’ensemble pour autant. Et à ma grande surprise le film est plutôt bien rythmé, avec des transformations régulières et une durée qui pousse le métrage à aller à l’essentiel. Vraiment une très bonne surprise donc, c’est clairement à ranger parmi les réussites du cinéma fantastique du début des années 30.


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7,5/10
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Auteur: Jipi

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Mar 14 Jan 2025, 23:51

surjeu théâtral


Tu es sûr qu'il ne s'agit pas de restes expressionnistes plutôt que...

C'est quoi en fait du surjeu théâtral ?

Vraie question : tu vas au théâtre parfois ?
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Mar 14 Jan 2025, 23:56

Pour moi, c'est l'impression de voir un acteur qui surjoue les émotions de façon à ce que le spectateur de la dernière rangée puisse comprendre ce qu'il essaie de faire passer (comme s'il était au théâtre donc), au lieu de jouer la scène de façon plus réaliste comme ça se faisait déjà à l'époque au sein du cinéma parlant.

Tu as peut-être raison en parlant d'expressionnisme, d'autant que le cinéma muet est encore d'actualité en 1931, mais c'est ce que ça m'évoque en premier lieu.

(concernant le théâtre, j'y allais un temps, quand j'étais étudiant, mais depuis plusieurs années ça devient très rare et c'est plutôt lorsque des connaissances jouent dans une pièce)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Mer 15 Jan 2025, 00:02

J'ai maté L'Homme invisible (1933) hier et l'acteur principal, pour le coup, ne jouait pas du tout comme ça.

Ni les acteurs que j'ai vus sur scène l'année passée :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Alegas » Mer 15 Jan 2025, 00:05

Claude Rains est le genre d'acteur que je n'ai pas vu une seule fois mauvais, quel que soit le genre. Effectivement il livre une super prestation dans celui-là (même si je trouve le film plutôt moyen, gros soucis de rythme).
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Jed_Trigado » Mer 15 Jan 2025, 06:00

Alegas a écrit:L’aspect visuel du film est rehaussé par une mise en scène de premier ordre, et pour le coup je découvre tout un côté expérimental de la part de Mamoulian que je ne lui connaissais pas. Pour un film de 31, c’est résolument moderne sur la forme, et ce dès les premières minutes où on a un passage entier en caméra subjective, le genre qui recherche en plus la difficulté avec tout un jeu de faux miroirs très bien foutu.

C'est bien le truc dont je me rappelle le plus, sacré tour de force. :super:
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En fanfare - 6,5/10

Messagepar Alegas » Jeu 16 Jan 2025, 00:08

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En fanfare de Emmanuel Courcol
(2024)


Très franchement, il y a encore quelques semaines, lorsque je me tapais le trailer en salle avant chaque film, je ne pensais vraiment pas que j’allais finir par le voir. La bande-annonce vendait une comédie déjà vue mille fois, avec un mec tendance bourgeois qui se rend compte qu’il a un frère caché, qui s’avère être un bon gros bouseux de la campagne, et qui vont finir par s’apprécier, bref un délire rat des villes/rat des champs tout sauf subtil qui sentait le réchauffé. Du coup, les bons retours m’ont quelque peu surpris, et à vrai dire le film aussi puisqu’on est finalement assez loin de la comédie beauf que je pouvais imaginer. Tout le délire du fils adopté et du frère retrouvé est assez rapidement expédié, ça doit durer vingt minutes à tout casser, ensuite on part clairement sur un récit différent sur le rapport à l’art quel que soit son environnement social, l’amour de la musique sous toutes ses formes, la liaison fraternelle, le regret de ne pas avoir grandi ensemble, bref des sujets que je n’attendais vraiment pas.

Clairement, le film ne réinvente pas la roue, tout se voit venir à l’avance, c’est plein de bons sentiments sans pour autant arriver à être émotionnellement puissant, et il y a quelques personnages secondaires dont la présence m’a paru forcée. Pour autant, le métrage possède une réelle sincérité vis à vis de son histoire, de son propos, et surtout de ses personnages, et c’est ce petit plus qui, je pense, justifie le joli succès du film en salles. Du coup, malgré les défauts, il y a quand même l’impression de voir une comédie dramatique française plus intelligente et pertinente que la moyenne, qui fait la part belle à ses comédiens (Lavernhe est, comme souvent, excellent, et Pierre Lottin étonne), qui peut s’adresser à un très large public, le tout sans faire de concessions sur les sujets qu’il aborde. Pas un grand film donc, mais c’est toujours plus appréciable de voir une bobine pareille attirer les gens en salles plutôt qu’un énième Tuche.


6,5/10
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Amour au présent (L') - 7,5/10

Messagepar Alegas » Ven 17 Jan 2025, 09:58

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We live in time (L'amour au présent) de John Crowley
(2024)


Très joli film que voilà. C’est plutôt conforme à ce que j’espérais à la vue de la bande-annonce par contre je ne m'attendais clairement pas à être aussi touché par le traitement du métrage. Concrètement, ça m’a beaucoup fait penser au About time de Richard Curtis, j’y retrouve à peu de choses près la même sincérité émotionnelle lorsqu’il s’agit de parler du couple, de son évolution à travers les années, et des aléas de l’existence, d’autant qu’ici nul élément fantastique, on est réellement dans l’histoire d’un couple étalé sur plusieurs années. Un couple qui possède quelques choix d’écriture étonnants et bienvenus : ça fait du bien de voir un quasi homme au foyer pendant que c’est la femme qui possède une carrière et une ambition, c’est pas très courant mine de rien et ça permet d’avoir une relation et des rapports de force qui changent par rapport à d’autres films du même genre.

Comme dit plus haut, c’est assez bien écrit pour toucher en plein cœur (surtout côté dialogues), alors que ça use de ficelles qui sont pourtant, sur le papier, assez éculées, mais pour le coup je pense que c’est aussi l’interprétation qui fait beaucoup et qui permet de vendre ces aspects sans qu’on soit particulièrement regardant. Sur ce point, Florence Pugh se mange une grosse part du gâteau, vu que le film est majoritairement centré sur son personnage (ce qui n’est pas un défaut je trouve, là encore c’est cool de voir le personnage féminin mis en avant). Rien à redire sur sa prestation qui est très juste, idem pour Andrew Garfield qui, décidément, se fait au fil des années une jolie petite carrière alors qu’il y a encore dix ans je n’aurais pas beaucoup parié sur lui. Formellement, à l’image de Brooklyn du même réal, ça ne souhaite clairement pas mettre la caméra en avant, bien au contraire. C’est typiquement le genre de film qui préfère laisser la place à l’histoire et aux comédiens, et autant ça peut être quelque chose qui me gonfle quand c’est mal fait, autant ici je ne trouve ça jamais gênant, il y a une volonté de naturalisme qui fonctionne très bien.

Par contre, et c’est peut-être bien ma seule grosse réserve sur le métrage, j’avoue que je ne pige pas trop la volonté de raconter l’histoire dans le désordre. Il y a bien quelques moments où on sent que c’est pour faire résonance d’une scène à l’autre (genre Pugh qui ne veut pas d’enfants et la scène d’après on la voit pleine d’amour pour sa fille), mais dans l’ensemble j’ai trouvé que le procédé n’était pas vraiment justifié, et je me demande même si le film n’aurait pas été un peu plus efficace dans un ordre linéaire. Sinon, je note une jolie musique, rien de fou mais il y a un petit thème minimaliste qui s’avère efficace dès les premières minutes. Une belle bobine donc, qui m’a touché en plein cœur, et j’avoue que si le film s’avère aussi efficace sur une seconde vision, il pourrait y avoir possibilité que la note augmente avec le temps, un peu comme ça me l’avait fait avec About time.


7,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2025

Messagepar Mark Chopper » Ven 17 Jan 2025, 10:01

ça fait du bien de voir un quasi homme au foyer pendant que c’est la femme qui possède une carrière et une ambition, c’est pas très courant mine de rien et ça permet d’avoir une relation et des rapports de force qui changent par rapport à d’autres films du même genre


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Rio Lobo - 5,5/10

Messagepar Alegas » Ven 17 Jan 2025, 20:04

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Rio Lobo de Howard Hawks
(1970)


Je n’avais pas beaucoup d’espoir pour celui-ci, d’une part c’est clairement pas parmi les westerns les plus réputés de Hawks, mais c’est aussi le dernier film de son réalisateur, et donc forcément il y a le gros risque de voir un pattern régulier de l’époque, à savoir un réal de l’âge d’or hollywoodien qui essaye, sur les années 60-70, de retrouver le mojo de la grande époque sans y arriver. La vérité est que c’est un peu le cas ici, mais c’est quand même moins pire que ce que je redoutais. Alors certes, ce n’est pas un film du niveau de Rio Bravo, mais ça se regarde quand même malgré des défauts évidents. Le métrage démarre plutôt bien avec une longue introduction sur la fin de la Guerre de Sécession. Rien de fou non plus mais entre le braquage plutôt original d’un train (le coup des guêpes pour faire fuir les gardes + les cordes pour ralentir le wagon, on voit pas ça régulièrement dans un western :mrgreen: ) et l’idée de créer des relations entre soldats des deux camps alors que la guerre se termine tout juste, il y a assez d’éléments intéressants pour susciter l’intérêt.

Dommage donc que le reste du film d’un niveau moindre. Ce n'est pas tant le fait que le récit soit classique, c’est juste que ça souffre méchamment de la comparaison avec Rio Bravo, au point que la dernière demi-heure c’est quasiment les mêmes situations, avec les héros qui s’enferment dans une prison, puis qui tiennent un siège face à des ennemis plus nombreux qu’eux. A la limite, si ce qu’il y avait avant était convaincant, je dis pas, mais en l'occurrence on se tape une bonne heure de ventre mou assez chiante, avec des relations entre personnages pas convaincantes, et surtout un casting au rabais car en plus d’avoir un John Wayne qui fait son âge, on se tape une pelletée de seconds rôles pas bien talentueux et sans charisme :| (là encore, le comparatif avec Rio Bravo fait très mal, que ce soit du côté des compagnons que des bad guys). Après, j’ai pas envie d’être trop méchant non plus : il y a une bonne moitié de film qui se regarde sans ennui, on sent des bonnes intentions derrière le projet avec, par exemple, des personnages féminins qui ont un réel intérêt (notamment celle qui finira par se venger), et le climax final est divertissant même si on sent bien que Hawks n’a pas la même énergie que dix ans auparavant. Bref, c’est un western moyen, et ce niveau est forcément décevant de la part d’un bonhomme comme Howard Hawks.


5,5/10
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