♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦Vice-Versa 2Long-métrage d'animation de Kelsey Mann · 1 h 36 min · 19 juin 2024 (France) — 4/10
♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦Arrêté lors du premier visionnage après 30 minutes de film par lassitude parce que j'avais l'impression d'être devant une réflexion sur l'adolescence toute en clichés, je me suis décidé à finalement aller au bout.
Ça se laisse regarder mais je n'aime pas du tout le message délivré et même si je comprends qu'il s'agit de s'adresser à des enfants en priorité, je trouve ça triste que cette dissection de la psyché et des émotions de l'être humain finisse en portrait lisse et prévisible de ce que la société, à travers les valeurs morales sacrées du christianisme, juge être la seule voie à suivre, en tout cas être un certain idéal humain à atteindre. Le pire étant qu'il est clairement sous-entendu que si t'es pas comme ça, le meilleur en sport, irréprochable en amitié, intellectuellement au top, alors t'es qu'un pauvre misérable qui a un pète au casque (j'exagère à peine).
Je comprends qu'il aurait été scabreux de faire le portrait d'une personne normale et donc complexe, avec ses démons présents au poste de contrôle au lieu de Joy, la cheffe d'orchestre parfaite, attentionnée, intelligente, courageuse, gentille, inclusive, non revancharde, non rancunière, tellement miss america... bref, n'en jetez plus, la coupe était pleine de mon côté à la fin de ce vice versa qui aurait pu être écrit / sponsorisé par le ministère de l'éducation nationale tant rien ne dépasse. Tout dans ce film constitue le guide du parfait citoyen (c'est même clairement dit "je suis une bonne personne" okkkkkk). Du coup, c'est monocorde, monotone, linéaire et au final peu passionnant.
Alors oui, je sais, on entremêle le bon sur le piédestal avec quelques sentiments négatifs, mais vite fait vraiment hein.... du genre on ne raconte surtout pas tout aux parents... ouh là là, c'est chaud, la vilaine bouhhh.
Je n'ai pas tout détesté : visuellement ça bastonne et je trouve la représentation de l'anxiété bien fichue (notamment les images mentales via la projection dans l'imaginaire de ce qui pourrait mal se passer, on se reconnait là-dedans si on a un tempérament à cogiter) . Mais bon il faut vite faire de ce sentiment un vilain boss à combattre, c'est sûr que c'est plus complexe d'écrire un film qui n'aurait comme adversité rien de personnifié sinon la difficulté même de faire un/des choix. Ici, à force de tout caricaturer, on a presque l'impression que les auteurs te disent qu'il suffit d'être gentil/joyeux, rien de bien compliqué si t'y mets du tien. Bref, un acte manqué cette suite selon moi qui manque de toute la subtilité qui faisait le sel du premier film.