New York, début des années 1960. Au cœur de l'effervescente scène musicale et culturelle de l'époque, un énigmatique jeune homme de 19 ans arrive dans le West Village depuis son Minnesota natal, avec sa guitare et un talent hors normes qui changeront à jamais le cours de la musique américaine.Toujours eu un faible pour Mangold en temps que réalisateur, c'est clairement un des meilleurs "faiseurs" de Hollywood et c'était plutôt enthousiasment de le revoir bosser sur un biopic musical et encore plus sur Dylan. Le gros point qui me faisait peur était Chalamet qui en quelques années est passé de petit nom à suivre à un des plus gros nom d'Hollywood et c'est l'un des principaux soucis du film (mais pas le seul) on ne voit que Chalamet qui grime Dylan et jamais l'homme, ce qui est un peu gênant.
L'autre gros probléme vient des enjeux et du manque de psychologie, en gros on se tape un énième biopic ou l'auteur est un génie rebelle, j'aurais 15 ans ca fonctionnerait peut être mais j'ai un peu passé l'age de ces conneries et c'est dommage de réduire Dylan à un connard qui ne pense qu'à son évolution sans se soucier du reste.
C'est bien clair on a aucune piste sur le pourquoi de son évolution et le film ne s’embarrasse même pas d'essayer d'expliquer un semblant de processus créatif, on a juste Dylan qui écrit dans sa chambre et ça donne des chefs d’œuvres, on a vu plus inspiré.
Heureusement le film arrive à proposer quelque chose sur ses mentors folk joués notamment par un Edward Norton très touchant dans le rôle d'un homme bienveillant dédié à son style musical qu'il essaye de faire survivre tout en essayant d'aider un jeune Bob Dylan à décoller, à noter également Scoot McNairy dans un des rôles clef du film, le musicien Woody Guthrie victime d'une maladie dégénérative.
J'aimerai bien parler des deux rôles féminins mais mise à part être en adoration pour Dylan et se faire traiter comme de la merde il n'y a hélas pas grand chose d'autre à dire.
En terme de réalisation ça ne propose pas grand chose, Mangold fait le minimum syndical et c'est triste à dire mais ça aurait pu être torché par n'importe qui. On est hélas à des années de Walk the Line, j'attends le seul biopic qui m'intéresserait concernant Dylan, sa période religieuse de 1979 à jusqu'à "time out of mind" en 1997 qui l'a relancé, la je trouve qu'il y a des enjeux intéressants et un point de vue à défendre, ce qui n'est pas le cas ici.
5.5/10