♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦♦Too LateFilm de Dennis Hauck · 1 h 47 min · 2015 — 7,5/10
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On retrouve ici tout ce qui constitue le petit plaisir des amateurs de films noirs à l'ancienne, à savoir une disparition, un détective apathique, une enquête en fil rouge secondaire puisque simple prétexte à une déambulation vaporeuse au milieu de tout un tas de personnages sur une bande son lancinante. Too late livre tout ça, mais pas que.
En effet, la petite subtilité dans le cas présent, c'est le montage du film et le fait que les séquences qui s'enchainent sont tournées en plan séquence. J'ai mis un peu de temps à le remarquer (par moment on se dit ce cadre est bof et puis on tilte), mais après j'ai pu apprécier encore plus les performances de tous les comédiens présents au casting et pardonner les quelques errances qui me faisaient un poil tiquer (notamment la première séquence, qui pour moi est le moins bonne du film : donc si vous tentez, faites l'effort de passer le premier segment, conseil au passage).
Parce que si techniquement c'est chaud le plan séquence, c'est aussi pour les comédiens un vrai challenge d'assurer toute la prise. Et pour le coup, ça assure sacrément. Beaucoup aimé le segment du règlement de compte avec la femme délaissée qui pète son câble, c'est vraiment fluide je trouve, et la fin de la séquence est bien cool. Bien entendu, l'acte que je préfère est celui dans le club tant il se révèle être lourd de sens.
Si je ne monte pas plus haut, c'est parce que les dialogues sont parfois trop écrits (influence tarantinienne sans doute, ça marche pas tout le temps même si ça fonctionne ici dans l'ensemble) et formellement c'est pareil, il y a des passages un peu moins réussis que d'autres. Mais j'ai pas envie de chipoter tant j'ai passé un chouette moment.
Pas envie d'en dire plus, il vaut mieux ne pas trop en savoir je pense, même si je me fais pas d'illusion, peu s'y risqueront haha et j'ai pas de Twingo à mettre en gage.