[Jimmy Two Times]Vengeance du remake du reboot critique 2025

[Jimmy Two Times]

Je ne critiquerai pas tout (peu de chances que je m'attarde sur les sorties ciné sauf exceptions) mais on va essayer de pas lâcher en cours d'année.

Récap :

Janvier 2025

1 - Spider-man : New Generation - 7/10
2 - Gladiator 2 - 2/10
3 - Anora - 6/10
4 - Wallace et Gromit : la palme de le vengeance - 6.5/10
5 - Twisters - 5/10
6 - Sans un bruit : Jour 1 - 5.5/10
7 - Longlegs - 3/10
8 - Deux Moi - 5/10
9 - Drive-away dolls - 5/10
10 - Pendez-les haut et court - 8/10
11 - Les sept mercenaires (1960) - 8/10
12 - Le retour des sept - 4.5/10
13 - Les colts des sept mercenaires - 6/10
14 - La chevauchée des sept mercenaires - 6.5/10
15 - Les sept mercenaires (2016) - 6.5/10

[Alegas]

Anora - Sean Baker - 2024

J’ai du mal à comprendre comment ce film peut décrocher une palme d’or…Je dois être un peu bête de ne pas savoir déceler les trésors d’humour et d’émotions dont il regorge. Anora n’est pas un mauvais film, mais quand je lis que c’ est un classique pop instantané, je me demande qui va se « ré-infliger » à de multiples reprises cette chronique qui flirte parfois avec l’hystérie. À part les adorateurs de son actrice principale (et de son petit cul), peu farouche pour se foutre à poil, je ne vois pas.

Le déclin inexorable du 7ème art est-il tel qu’il faille à présent se raccrocher à la moindre branche pour y voir du sous-texte puissant et des torrents d’émotions? Baker m’a eu à l’usure, in extremis, parce que j’étais dans les cordes. Son épilogue (prévisible) est assez beau. Enfin un peu d’émotion après 2 heures de cris et de pleurs. Mais pour en arriver là, il faut se battre avec une certaine vacuité et cette culture du vide.

J’ai du mal à voir autre chose que le portrait d’une jeune femme laissée pour compte. Et j’ai du mal à saisir le côté désopilant de la chose. On parle d’analogie avec le cinéma des Coen ou des Safdie bros. Pour les premiers, c’est chaud. Bon, à la limite, il y a un petit côté Uncut Gems/Little Odessa qui aurait couché avec Spring Breakers et The Bling Ring. Du cinéma que j’adore d’un côté et que je déteste de l’autre. On ne peut pas reprocher à Baker de ne rien proposer, de ne pas savoir tirer le meilleur de ses acteurs. Mais de là à le parer d’or…

[osorojo]

Je capte pas ton questionnement, je pensais qu'ici on était d'accord pour dire que toutes ces remises de prix, c'est de la politique, ni plus, ni moins, donc on s'en fout, ça n'a aucune espèce d'importance. Je comprends ton avis sur Anora, de mon côté j'ai adoré le film, je suis très client de Baker, et quand je vois la daube que j'ai maté en films 2024 cette année, ce sera probablement dans mon top3. Ce film, qui a pour seul gros défaut d'être trop long, m'a fait passer un super moment, en équilibre stable entre bonne rigolade (les bras cassés qui font les gros bras et se font rétamer par Ani, ça fonctionne je trouve), petites pincées de charme effectivement (je vais pas le nier), et belle émotion dans le final, j'en demande pas plus, je comprends ton interrogation mais en même temps, pourquoi toujours essayer de généraliser son ressenti.

Tu trouves le film moyen, tu mets 6 donc t'es en accord, mais je vois pas ce qu'il y a de choquant à ce que ce film là plus qu'un autre ait la palme, je trouve même plutôt cool qu'un film comme ça soit récompensé, si ça permet à un mec comme Baker — vraisemblablement un bon gars, j'aime bien sa bio sur letterboxd " I use Letterboxd to log the films I watch and where/how I watch them. Sometimes I write my thoughts, sometimes I don't. (Please don’t “like” my entries) I'm not on Letterboxd to offend or be offended, so let's not do that to one another. And I don't read reviews of my films " — qui a l'air d'être sincère dans son approche du cinéma (et honnêtement Anora c'est bien gaulé je trouve pour le genre) de trouver plus facilement des financements et continuer à produire, ça me va très bien. Après faut être client de ce genre de cinéma, il n'y a jamais mensonge sur la marchandise, et vu ce que t'en dis, je pense pas que tu aies été arnaqué par de fausses promesses.

En fait la vraie question, c'est qu'attends-tu de plus d'un film qui a eu la palme d'or ? Je veux dire, on n'est pas dupe, ça fait des années que ça ne veut plus rien dire sinon que si tu es client du genre dans lequel s'inscrit la bobine primée, tu te garantiras une séance à minima correcte.

[Mark Chopper]

vraisemblablement un bon gars

Toujours pas vu ses films - parce que je sens que ce n'est pas pour moi et je n'ai pas envie de mater des films trop longs en ce moment - mais son vidéoclub pour Konbini donnait cette impression.

[lvri]

mais en même temps, pourquoi toujours essayer de généraliser son ressenti.

Je pense que tout le monde le fait ici en fait.

[Mark Chopper]

Non, moi je ne généralise seulement le tien lvri.

[lvri]

Tu es un homme de goût....


.... Ou pas.

[Jimmy Two Times]

Je capte pas ton questionnement, je pensais qu'ici on était d'accord pour dire que toutes ces remises de prix, c'est de la politique, ni plus, ni moins, donc on s'en fout, ça n'a aucune espèce d'importance. Je comprends ton avis sur Anora, de mon côté j'ai adoré le film, je suis très client de Baker, et quand je vois la daube que j'ai maté en films 2024 cette année, ce sera probablement dans mon top3. Ce film, qui a pour seul gros défaut d'être trop long, m'a fait passer un super moment, en équilibre stable entre bonne rigolade (les bras cassés qui font les gros bras et se font rétamer par Ani, ça fonctionne je trouve), petites pincées de charme effectivement (je vais pas le nier), et belle émotion dans le final, j'en demande pas plus, je comprends ton interrogation mais en même temps, pourquoi toujours essayer de généraliser son ressenti.

Tu trouves le film moyen, tu mets 6 donc t'es en accord, mais je vois pas ce qu'il y a de choquant à ce que ce film là plus qu'un autre ait la palme, je trouve même plutôt cool qu'un film comme ça soit récompensé, si ça permet à un mec comme Baker — vraisemblablement un bon gars, j'aime bien sa bio sur letterboxd " I use Letterboxd to log the films I watch and where/how I watch them. Sometimes I write my thoughts, sometimes I don't. (Please don’t “like” my entries) I'm not on Letterboxd to offend or be offended, so let's not do that to one another. And I don't read reviews of my films " — qui a l'air d'être sincère dans son approche du cinéma (et honnêtement Anora c'est bien gaulé je trouve pour le genre) de trouver plus facilement des financements et continuer à produire, ça me va très bien. Après faut être client de ce genre de cinéma, il n'y a jamais mensonge sur la marchandise, et vu ce que t'en dis, je pense pas que tu aies été arnaqué par de fausses promesses.

En fait la vraie question, c'est qu'attends-tu de plus d'un film qui a eu la palme d'or ? Je veux dire, on n'est pas dupe, ça fait des années que ça ne veut plus rien dire sinon que si tu es client du genre dans lequel s'inscrit la bobine primée, tu te garantiras une séance à minima correcte.

C'est plus les grandes "formules" employées par la critique qui me laissent perplexe. Comme si tout le monde avait pris la même schnouf au même moment. Il y a ici une pluralité d'opinions qui est rassurante.
Si je généralise dans ce cas précis, c'est parce que tout le monde ou presque relève le caractère drôle du film. Il n'en est pas dénué mais on a vu plus cassés comme bras cassés (si on considère qu'ils sont le principal ressort comique). Je vois en premier lieu l'histoire pas très rigolote d'une pauvre fille avide d'argent facile et suffisamment bête pour croire à son conte de fée.

[osorojo]

Si l'on est plusieurs à relever dans le cinéma de Baker son côté aussi drôle que dramatique (et non uniquement drôle), c'est parce que justement ça rend son cinéma, à mon sens, apaisant, alors qu'il y est plutôt question, et tu le soulèves, de thématiques difficiles. C'est délicat tout de même de faire vivre au sein du même film le drame et les moments légers, voire comiques, et je trouve qu'il est bon dans cet exercice. C'est ce qui fait que j'apprécie ce que j'ai vu de lui de mon côté.

Donc oui, en faisant un raccourci, il est possible de ne parler que de la facette drôle de ses films quand on n'approfondit pas parce que ça surprend. Ca m'avait frappé devant Red Rocket, je m'attendais à un film triste et glauque, alors que c'est tout l'inverse, j'avais apprécié le positivisme de la bobine. C'est tellement plus simple, amha, de charger la mule en drama, que j'aime ça chez Baker, ce vent frais qui finit par l'emporter quand on considère chaque film dans son tout.

Je crois que je retrouve dans son cinoche ce que j'ai adoré, adolescent, chez des mecs comme Larry Clark ou Greg Araki, la provoc en moins et davantage de recul/maturité.

[Alegas]

Je me permet de déplacer le débat sur Anora ici, vu que Jimmy avait copié sa critique dans le classement.

[osorojo]

Tu as raison, c'est mieux ici

[Mr Jack]

Perso j'ai découvert Baker avec Anora, et l'humour c'est le premier truc qui m'a surpris, je m'attendais vraiment à un truc d'auteur un peu 1er degré et en fait pas du tout, y'a un vrai tempo comique (dans le décalage) et un véritable talent à suivre différents personnages venant de milieux différents en les filmant à la même hauteur. Il les filme comme un ami invisible et observateur, jamais dans le jugement. Jimmy tu parles de la comparaison aux Coen, franchement je trouve que les hommes de main des russes ça ressemble aux losers coeniens, ils sont censés en imposer et être dans la dissuasion, et ils se font marave par une minette d'1m50, c'est drôle. Et puis tous les persos (peut-être les parents à la fin, mais je pense que les riches "hors sol" n'intéressent vraiment pas Baker) existent, on sent le poids de la matérialité du monde peser sur eux, Anora en prime. Mais tout cela est montré avec une vitalité indéniable, et ça, ça fait du bien, surtout en ce moment.

[Jimmy Two Times]

J'avoue que le daron qui éclate de rire à la fin, ça m'a bien fait marrer. J'ai souvent ri à l'usure.

[Mr Jack]

Ah, tu vois, on y vient.

[Jimmy Two Times]

Drive-away dolls - Ethan Coen -2024

Après m’être fait une rétro des frangins (jusqu’à True Grit) il y a quelques années, j’ai complètement lâché le cinéma des Coen. J’ai toujours Inside Llewyn Davis dans son emballage et je ne suis pas très enthousiaste à l’idée de me lancer un jour devant Ave, Cesar!… Quant à Buster Scruggs, je m’étais tout simplement endormi devant…

Opérant désormais en solo, et séduit par la très courte durée, j’ai pris mon courage à demain pour voir ce qu’Ethan avait dans le pantalon. Pas grand chose malheureusement puisqu’il s’attarde façon Thelma et Louise sur un duo de lesbiennes embarqué dans un road trip avec un binôme d’abrutis à ses trousses. Pas question d’une mallette remplie de dollars ici, non, Margaret Qualley et Geraldine Viswanathan convoient des moulages de bites appartenant au gouverneur de Floride… Sûrement une façon (maladroite et ridicule) de faire la nique au patriarcat.

Le scénario est loin d’être l’atout n°1 du film, c’est une certitude. Dire qu’on s’en moque éperdument est un euphémisme. Pour autant, la gouaille du duo de leads et la connerie abyssale des hommes lancés à leurs trousses suffit à faire passer le temps. Torché en 1h20, Drive-away dolls n’a pas grand chose d’autre à offrir que des dialogues gentiment ciselés et rythmés. On se marre un peu et c’est à peu près tout. Ethan singe ce qu’il a pu faire de moins bon avec son frangin (Intolérable Cruauté, Ladykillers). Techniquement, je vais éviter de parler de ces transitions psychédéliques à la mode hippie complètement hors de propos (merde, je l’ai fait, quel amateurisme). La réalisation n’est ni bonne, ni mauvaise, juste fonctionnelle. Je suis très généreux sur la note mais je ne me suis pas fait chier et j’ai (sou)ri régulièrement. Tout ce que j’attendais de cette séance au final. Ni plus, ni moins.