[Alegas] Mes Critiques en 2025

[Alegas]

Top 2025

Films vus en 2025 :

Janvier :

1 : Dr. Jekyll and Mr. Hyde, Rouben Mamoulian, 1931, Ciné VOST : 7,5/10
2 : No country for old men, Joel & Ethan Coen, 2007, Blu-Ray VOST : 10/10
3 : En fanfare, Emmanuel Courcol, 2024, Ciné VF : 6,5/10
4 : The wrong trousers, Nick Park, 1993, Blu-Ray VOSTA : 9/10
5 : We live in time, John Crowley, 2024, Ciné VOST : 7,5/10
6 : Rio Lobo, Howard Hawks, 1970, TV VOST : 5,5/10
7 : Ulisse, Mario Camerini, 1954, TV VOST : 5/10
8 : Tout simplement noir, Jean-Pascal Zadi & John Wax, 2020, TV VF : 6,5/10
9 : Wallace & Gromit : Vengeance most fowl, Nick Park & Merlin Crossingham, 2024, TV VOST : 7,5/10
10 : The Aftermath, James Kent, 2019, TV VOST : 5/10
11 : Six jours, Juan Carlos Medina, 2025, Ciné VF : 2,5/10
12 : 2046, Wong Kar-wai, 2004, Ciné VOST : 8,5/10
13 : Liliom, Frank Borzage, 1930, DVD VOST : 5/10
14 : Les Visiteurs II : Les couloirs du temps, Jean-Marie Poiré, 1998, Truc VF : 6/10
15 : Smile, Parker Finn, 2022, Truc VOST : 7/10

Découvertes coups de cœur de l'année :

Séries vues :

[Alegas]

Eternals (Les Éternels) de Chloé Zhao
(2021)

C’est peu dire que ce Marvel ne m’intéressait guère à la base, entre ses héros sortis de nulle part et la réception plus que mitigée à sa sortie, ça ne poussait guère à la tentation. Pourtant, je le trouve finalement plus potable que plusieurs des productions similaires récentes mieux reçues (coucou Shang-Chi ), et mieux encore, je trouve qu’on a enfin une réelle plus-value visible vis à vis du choix du réalisateur, ici donc Chloé Zhao. Car à priori, cette dernière aura su imposer quelques conditions pour négocier son virage chez Marvel, et j’ai envie de dire que ça se voit visuellement : rarement dans le MCU il y a autant eu l’impression de voir régulièrement de la lumière naturelle, dans des décors qui ne puent pas le CGI (je m’en doute qu’il y en a évidemment, mais ça ne saute pas aux yeux dans ce cas là), bref ça respire un peu de ce côté-là, et ça fait du bien. A ma grande surprise, alors qu’elle n’a pas forcément le bagage nécessaire, Zhao se débrouille en plus plutôt bien côté action : les pouvoirs et leur démonstration ont de la gueule, genre Ma Dong-seok et ses bourre pifs XXL , Madden et ses pouvoirs qui font de lui un simili Superman, et même le Flash local est bien meilleur dans l’exécution visuelle que son homologue DC, autant dire que ça surprend.

Si on rajoute à ça le casting éclectique (les mauvaises langues diront woke, mais on les ignorera tant ça fait sens ici) qui permet quelques choix audacieux (en particulier le coréen évidemment, dont c’est le premier film US), ça donne déjà un film nettement plus enthousiaste. Néanmoins, je peux comprendre la réception mollassonne du métrage tant il y a des défauts à côté. D’une part, il y a la durée qui est complètement abusée : plus de 2H30 pour ce qui s’apparente à une origin-story, ça fait un peu mal au cul et c’est finalement assez peu justifié, notamment dans le premier tiers qui est beaucoup trop long à se mettre en place, genre la scène à Camden je me suis dit que j’allais souffrir devant ce film qui part dans tous les sens sans la moindre cohérence. Heureusement, ça se rattrape par la suite, notamment avec le choix d’avoir les flashbacks qui interviennent au fur et à mesure pour comprendre comment le groupe autrefois uni s’est éparpillé, et j’aime beaucoup le fait que ce soit un groupe de héros qui accompagne l’humanité mais avec l’ordre de ne pas la guider, ça permet d’avoir des personnages très intéressants comme celui de Barry Keoghan ou de Kumail Nanjiani, des protagonistes qui créent un lien fort avec l’humanité au point de questionner leur propre raison d’être.

Après, il y a aussi le côté risqué du projet, celui de faire intervenir un groupe de héros pareils (en gros, ensemble, ils peuvent défoncer la totalité des Avengers sans soucis ) dans un MCU déjà bien établi, ça marche parfois avec, par exemple, l’idée de sacrifier certains personnages (belle fin poétique pour celui de Madden), mais sur d’autres points ça fait plus que hausser un sourcil, genre le géant qui sort de Terre et qui n’est pas évoqué dans un seul autre film, mais j’imagine que c’est nécessaire pour la direction que veut prendre le MCU par la suite (j’y connais rien, mais je suppose que ce délire de géants créateurs et gestionnaires de l’univers va amener à Galactus ?). Sinon, comme d’habitude, il y a les défauts habituels des Marvel : enjeux qu’on aurait envie de voir rester centrés sur l’humain mais qui ne s’empêchent pas d’aller dans des délires de monde/univers à sauver, casting sous-exploité, des références aux autres films, d’autres références à des trucs où il faut avoir un master +5 en connaissances Marvel pour piger quoi que ce soit (à ce titre, les séquences post-génériques de ce film sont pas mal dans le genre), OST anecdotique, etc… C’est pas un bon film, mais j’avoue que j’attendais un truc tellement merdique qu’au final je suis assez surpris, et il y a eu assez de qualités pour rendre l’ensemble assez intéressant malgré les inévitables défauts

4,5/10

[Alegas]

Kiss the girls (Le Collectionneur) de Gary Fleder
(1997)

Enthousiasmé par la vision de Runaway Jury, je me suis donc maté cet autre film de Fleder en espérant une seconde bonne surprise, mais pour le coup il faut avouer que c’est sacrément décevant. Finalement, la surprise est venu du fait que je me suis rendu compte à mi-film que j’étais en train de mater le premier épisode d’une saga dont j’avais déjà vu le second opus un an auparavant, à savoir Along came a spider, film que j’avais trouvé assez nul au demeurant . La bonne nouvelle, c’est que ce Kiss the girls est meilleur que le film de Lee Tamahori, la mauvaise, c’est que c’est vraiment à peine mieux . En gros, on est devant un polar qui essaye de reproduire l’ambiance et le succès de Silence of the lambs, mais qui n’arrive même pas à la cheville de son modèle.

Pour le coup, et je me trompe peut-être, ça sent que le matériau adapté n’est pas foufou : Alex Cross est un personnage sans zones d’ombre, qui trouve toujours très vite la réponse à ses questions, les péripéties sont loin d’être captivantes, on peine à croire que la cachette du tueur est difficilement trouvable alors qu’on sait qu’elle se trouve en amont d’une certaine rivière, et toute la résolution du mystère donne l’impression d’avoir été vue cent fois auparavant. Si on rajoute en plus le fait que l’exécution laisse carrément à désirer, entre le bad guy qu’on grille très vite sans que ça ne soit voulu, l’alchimie entre Freeman et Judd qui ne fonctionne pas, et la mise en scène qui échoue autant dans la mise en place de l’ambiance que dans le peu d’action que le métrage possède, il n’y a pas grand chose à se mettre sous la dent. Le film n’est pas déplaisant à regarder pour autant, ça fait à peu près le taff en termes de divertissement, notamment la première demi-heure, et Morgan Freeman a l’air d’y croire, c’est juste que c’est particulièrement oubliable.

4/10

[Jimmy Two Times]

Du bon ersatz post Seven

[pabelbaba]

OK, Scalp et Alegas regardent le même film au même moment et personne ne grille rien?

[Scalp]

Non c'est juste que je pensais que ma critique était dans la base, alors que non, et je pensais même avoir mis 6 en plus.

[Alegas]

J'ajoute que je ne critique jamais un film que je viens de voir, je laisse toujours passer une à deux semaines histoire de laisser décanter.

[Jimmy Two Times]

Tu crois que ça va faire comme le bon vin? Que ça va le rendre meilleur

[Mark Chopper]

Son "jugement" est meilleur.

[pabelbaba]

Les deux qui trouvent une ”excuse”... c’est bon, zetes grillés.

[Alegas]

Tu crois que ça va faire comme le bon vin? Que ça va le rendre meilleur

Ça ne va pas le rendre meilleur, mais il correspondra plus à l'avis que je me ferais définitivement du film.
Dans mon cas, laisser passer plusieurs jours me permet de repenser au film et de déterminer peu à peu ce que j'ai apprécié ou non. Ça me permet au passage d'ajuster la note. C'est souvent utile pour les sorties ciné où il y a souvent l'effet salle qui joue à chaud, et qui est relativisé ensuite.
Comme on dit souvent, le temps est le meilleur juge.

[osorojo]

Je salue cette rigueur et je suis d'accord avec toi, j'écris souvent des trucs à chauds que j'ai envie de modérer quelques jours plus tard.

Mais...

j'ai pas de mémoire.

Donc si j'écris pas direct, deux semaines après c'est mort je me rappelle de rien et du co..

... on parlait de quoi déjà ?

[Jimmy Two Times]

Team Oso

[Mark Chopper]

on parlait de quoi déjà ?

Du fait que tu kiffes bien l'actrice d'Anora, vieux cochon.

[Alegas]

Je salue cette rigueur et je suis d'accord avec toi, j'écris souvent des trucs à chauds que j'ai envie de modérer quelques jours plus tard.

Mais...

j'ai pas de mémoire.

Donc si j'écris pas direct, deux semaines après c'est mort je me rappelle de rien et du co..

... on parlait de quoi déjà ?

J'ai la chance d'avoir une plutôt bonne mémoire visuelle, mais ça m'arrive parfois, même après quelques jours, de complètement oublier l'intrigue d'un film, ce qui est généralement pas très bon signe pour ce dernier.