Coffy (Coffy - La Panthère noire de Harlem) de Jack Hill
(1973)
(1973)
La blaxploitation est une grosse lacune ciné en ce qui me concerne, au mieux j’ai vu des extraits de films lors de cours, vu des hommages à travers d’autres films plus récents, ou regardé des documentaires sur le sujet, mais ça s’arrête là. Histoire de rattraper un peu ça, direction ce qui semble être un des films emblématiques du genre, en plus d’être l’un de ceux qui ont permis de construire une icône de cinéma, et je dois avouer que ce n’est pas forcément à la hauteur de mes attentes. Pourtant, avec ce que j’avais vu et lu sur le genre, je ne m’attendais guère à une production friquée, loin de là. Pour le coup, sur un film pareil, je suis prêt à accorder pas mal de choses sur le fait que ce soit produit avec peu de moyens, mais là ça va quand même assez loin dans l’image même de la petite production fauchée, pas tant sur les moyens mis en œuvre, mais surtout sur le fait qu’on a sans cesse l’impression que tout est tourné en mode full impro, sans répétitions. Cela donne une bobine qui donne régulièrement la sensation d’un film amateur : dialogues balancés sans conviction (faut dire qu’une bonne partie du casting ne sait tout simplement pas jouer ), action plus qu’approximative (c’est la foire aux réactions exagérées et aux coups qui ne portent pas), une mise en scène sans idées qui se contente souvent d’axes de caméra simplistes, bref c’est vraiment pas la joie.
Ça se rattrape un peu par une histoire qui part sur de bonnes bases, avec une héroïnes badass dès les premières minutes (et hop le coup de shotgun dans la face), un propos résolument anti-drogue à une époque où la communauté black y était grandement associée dans l’opinion publique, si on rajoute en plus une tendance à aller aisément dans quelque chose de sexy (Pam Grier montre souvent ses atouts physiques, pour le simple plaisir des yeux ), c’est prometteur. Malheureusement, l’écriture est plus que pénible puisque, en gros, ça se sent que le scénariste avait un début et une fin, et qu’il fallait raccorder tout ça avec idées et scènes prétextes, autant dire que ça ne pousse pas à l’implication, on a souvent l’impression de voir la même chose. La fin vient rattraper le coup en terminant l’ensemble sur une note positive, et on ne peut nier que le film a un charme certain avec sa BO et son ambiance, mais dans l’état c’est clairement pas une bobine qui donne envie d’être revue. Je ne nie pas l’efficacité qu’un tel film d’exploitation pouvait avoir à l’époque, mais même en le remettant dans son contexte, c’est difficile de ne pas dire que ça a mal vieilli.
Ça se rattrape un peu par une histoire qui part sur de bonnes bases, avec une héroïnes badass dès les premières minutes (et hop le coup de shotgun dans la face), un propos résolument anti-drogue à une époque où la communauté black y était grandement associée dans l’opinion publique, si on rajoute en plus une tendance à aller aisément dans quelque chose de sexy (Pam Grier montre souvent ses atouts physiques, pour le simple plaisir des yeux ), c’est prometteur. Malheureusement, l’écriture est plus que pénible puisque, en gros, ça se sent que le scénariste avait un début et une fin, et qu’il fallait raccorder tout ça avec idées et scènes prétextes, autant dire que ça ne pousse pas à l’implication, on a souvent l’impression de voir la même chose. La fin vient rattraper le coup en terminant l’ensemble sur une note positive, et on ne peut nier que le film a un charme certain avec sa BO et son ambiance, mais dans l’état c’est clairement pas une bobine qui donne envie d’être revue. Je ne nie pas l’efficacité qu’un tel film d’exploitation pouvait avoir à l’époque, mais même en le remettant dans son contexte, c’est difficile de ne pas dire que ça a mal vieilli.
5,5/10