[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Scalp]

3.5/10

Red One de Jake Kasdan - 2024

J'avais prévu de faire l'impasse mais ma fille voulait le voir alors je m'y colle, je m'attendais à pire, alors c'est nul mais je pensais que j'allais voir un truc détestable et c'est juste un film raté.
C'est con car en vrai il y un potentiel et la présentation de l'univers et des personnages ça fait le taf (JK Simmons est bien comme souvent), bon le fait que j'aime bien Chris Evans joue beaucoup car je le trouve toujours cool (et là il me fait le film). Mais voilà dès que tout le monde se rencontre ça ne fonctionne pas, c'est poussif, en grande partie à cause de Dwayne Johnson qui joue plus depuis un bon moment et se contente de faire toujours la même chose et on est clairement devant un ras le bol avec cet acteur, pour faire un comparatif avec un sportif, c'est devenu mon LeBron du cinéma. On se retrouve donc devant un buddy movie avec un personnage relou et ça aide pas et clairement les seuls moments un peu drôle du film sont dans la BA, le reste c'est vraiment osef au possible mais le film a pour lui de pas vouloir essayer d'être à tout pris cool, j'ai pas eu l'impression de me prendre des coups de coudes pour que je rigole, non juste c'est pas drôle ni fun quoi.
Le film ne sombre pas dans la nullité absolue grâce à quelques idées, enfin c'est des bouts d'idées car y a toujours une mise en scène absente ou un truc qui saoule, les bonhommes de neige qui se bastonnent c'est une bonne idée mais c'est pas terrible dans l'exécution, le passage dans l'antre de Krampus on est devant un film qui ose pas aller trop loin et c'est con car ça part d'un truc cool mais c'est mal exploité. Bon par contre on est encore devant un film trop long qui dépasse les 2h et après le passage chez Krampus le film entre dans sa phase osef et on souffre jusqu'au climax final assez dégueulasse visuellement ( pas aidé par une bad guy pas loin d'être risible) mais ça fait un peu plaisir de revoir Lucy Liu donner des high kick.
Bon en film de Noel c'est moins nul que le Die Hard du pauvre de Netflix mais c'est nul quand même, le nivellement par le bas des blockbuster est pas près de se terminer.

[angel.heart]

Je l'avais trouvé cool le spaghetti.

OK c'est moche, mais j'ai le souvenir que le duo d'acteurs et les dialogues avaient suffit à me faire le film.

[Mark Chopper]

en grande partie à cause de Dwayne Johnson qui joue plus depuis un bon moment et se contente de faire toujours la même chose

Tu m'étonnes. Le mec ne fait plus aucun effort.

[Alegas]

8/10

The Bridges of Madison County de Clint Eastwood - 1995

Ah les love story au cinéma, quelle plaie, on se survend des merdes comme Blue Valentine, 500 Jours Ensemble, Le Patient Anglais, Out of Africa... liste non exhaustive et extensible à l'infini. Alors le fait que ce soit Clint Eastwood ne joue pas tant que ça car le mec a pas toujours réussi ce qu'il a essayé, et je parle pas que pour la dernière décennie, il a toujours eu des hauts (très hauts) et des bas (très bas). Mais clairement ici on est sur un haut, à cette époque il vient d'enchainer Unforgiven, un Monde Parfait, il est clairement au sommet de la vague et Madison le confirme, il aura un (petit) bas pendant quelques années après ce film.
La force du film est sa justesse, tout sonne vrai, sur le papier on se peut se dire comment elle peut être attirée par un homme aussi vieux mais à l'écran la magie fonctionne et on y croit. Si je dois avoir un bémol c'est sur l'utilité narrative et émotionnelle des scènes avec le frère et la soeur, ça apporte pas grand chose d'intéressant et pas une vraie plus-value à l'histoire mais heureusement ça ne casse pas le rythme.
Avant d'être un film de Clint, c'est surtout un film avec Meryl Streep, c'était encore l'époque où elle était une grande actrice et se reposait pas sur nom et acceptait pas tout et n'importe quoi, ici elle porte vraiment le film sur ses épaules et fait passer beaucoup de choses en en faisant très peu, Clint est plus en retrait mais c'est le personnage qui veut ça, ça ne l'empêche pas d'avoir une des scènes les plus marquantes de sa carrière avec ces adieux poignants sous la pluie.
La réalisation comme souvent il y a pas grand chose à dire, tout est en efficacité et simplicité, le mec en a jamais fait des tonnes, le mec sait éviter le pathos (sauf dans un film avec une boxeuse), et le rythme de ses films a un coté apaisant (bien aidé ici par un score à la fois marquant et discret).
Dans un genre si éculé, Clint a réussit l'exploit de faire un des meilleurs films de sa filmo et un film qui marque et qui reste.

[Mark Chopper]

Je monte à 9 perso.

J'ai lu le bouquin, et c'est du niveau d'un roman Harlequin. Il ne vaut rien, vraiment. Et Clint - avec une grande Meryl Streep en effet - en fait une des plus belles histoires d'amour du cinéma. Cette scène sous la pluie, putain...

[Scalp]

T'as déjà lu un Harlequin pour comparer ?

[Mark Chopper]

Gamin, j'ai essayé. Ma sœur ne lisait que ça et du Stephen King quand j'étais en primaire. Donc j'ai lu quelques chapitres quand même

C'est 50 nuances, mais sans le cul.

[Scalp]

Ah mais y a même pas un peu de cul.

[Mark Chopper]

C'était peut-être comme les téléfilms érotiques de M6 ou les Hollywood Night, j'aurais dû me montrer plus patient.

[Scalp]

Hollywood Night y avait souvent une scène dans les 10 premières minutes pour nous faire rester.

[Scalp]

6/10

Du bei dao wang de Chang Cheh - 1969

A l'époque de la découverte du premier film, j'avais été tellement déçu que j'étais directement passé à l'opus 3 (sans Wang Yu et avec David Chiang en lead), et je mate donc ce 2ème film plus de 15 ans après la vision du 1, après avoir revu le 1 que j'ai revu à la hausse, ce second film (dernière film de Wang Yu avant son départ pour la Golden Harvest) est une version bigger and louder. Sauf que ce qui faisait la force du premier à savoir une qualité d'écriture indéniable est ici absente, on a un prétexte pour se foutre sur la gueule et basta (1 tournoi d'arts martiaux et 8 supers guerriers à tuer), malheureusement il y a pas de réel gap de mise en scène et les personnages ont pas le temps d'exister (mention tout de même à la tueuse qui séduit les guerriers pour pouvoir les éventrer tranquillement). On est encore sur des combats approximatifs malgré la team de chorégraphe de qualité : Liu Chia Liang et Tang Chia, soit ce qui se faisait de mieux chez la Shaw Brothers. Mais heureusement on a des idées et puis Chang Cheh lâche les chevaux et il est définitivement entré dans sa phase, si on se prend un coup d'épée ça doit saigner sa mère. Le film est donc ultra généreux en hémoglobine.
On est aussi devant un film où on a la dream team des acteurs, alors c'est pour la plupart que des petits rôles mais quel plaisir de voir Ti Lung, Ku Feng, Wu Ma, David Chiang, Tang Chia, Liu Chia Liang, Yuen Cheung Yan (frère de Yuen Woo Ping). Alors c'est souvent pour un combat expéditif mais c'est cool.
Alors évidemment si on veut se moquer du film, on peut, y a des séquences quand même autre avec des techniques de combats complètement WTF (quand le mec tourne en l'air au ralenti quoi) mais le film est généreux, ça se bat toutes les 10 minutes, alors c'est un peu expéditif car Wang Yu est une machine à découper invincible malgré son bras en moins. Mais ne fois encore le décors, la photo, les bruitages (les films de le Shaw ne seraient rien sans leurs bruitages), le choix des plan, le montage, l'inventivité des armes font que les scènes de combats même si daté sur la chorégraphie restent un vrai plaisir visuel. Et puis voir des gars qui continuent de se battre avec une épée dans le ventre y a bien que chez Chang Cheh où c'est complètement normal. Après clairement pour un film Shaw Brothers on a pas la petite scène, la petite idée ou le petit truc en plus pour le sortir du lot des films du studio ou des films de Cheh, enfin ça reste un film à voir car c'est une trilogie importante (plus que certaines avec lesquelles on nous pète les couilles).

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4/10

L'Uomo, l'orgoglio, la vendetta de Luigi Bazzoni - 1967

Quand le générique commence on se dit qu'on va avoir droit à un spaghetti baroque tant on est devant quelque chose d'assez expérimental et puis très vite on déchante. Déjà on se retrouve devant un film qui est pas vraiment un western (enfin dans sa première heure en tout cas et l'intrigue se déroule même carrément en Espagne) car c'est l'adaptation de Carment de Prosper Mérimée (qui donnera le célèbre opéra) et c'est là qu'on va vite se retrouver devant un truc chiant. Alors j'aime bien Franco Nero, j'aime beaucoup même, mais il est absolument pas crédible en amoureux transi, Nero avec son passif on a du mal à le trouver crédible dans ce personnage naïf et vertueux, on peut même dire qu'il est mauvais. Tina Aumont en Carmen séductrice et manipulatrice je l'ai pas trouvé super convaincante non plus (ce qui est bien dommage car Carmen est vraiment un personnage qui a un sacré potentiel), du coup c'est gênant car le film se repose sur ces 2 personnages et leur amour contrarié, du coup le final qui se voudrait tragique est un gros fail.
Heureusement au bout d'un moment on a Klaus Kinsky qui débarque et il fait du Kinsky, il est donc pas là pour jouer un gentil gars mais bien une grosse crapule avec le talent qu'on lui connait, lui au moins il est crédible, bon après niveau péripétie c'est pas folichon et le rythme du film est pas très enlevé. Le braquage est même un peu nul et tout ce qui suit c'est pas terrible à suivre, alors on a un duel nocturne au couteau avec des plans sympas mais c'est un modèle de lisibilité, on a de l'exécution sommaire et des sentiments exacerbés mais on se fait un peu chier.
La réalisation est dans la moyenne pas très haute des spaghettis où on a pas un des 3 Sergio, alors des fois on a un zoom cool ou un chouette plan mais dans l'ensemble c'est un peu cheap et on a une photo pas terrible.
Film oublié et oubliable.
Le film est donc pas sauvé par son casting car Nero est absolument pas crédible dans ce genre de personnage et que Tina Aumont est pas la meilleure actrice de l'époque.
Petit film oublié qui mérite de le rester.

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7/10

Late Phases de Adrian Garcia Bogliano - 2014

Les films petit budget d'horreur c'est un vrai ghetto, déjà que les gros budgets sont nuls pour la plupart alors trouver un bon film quand c'est pas connu c'est plus que compliqué surtout quand on rajoute la problématique Loup Garou où là on se trouve avec un genre avec 90% de merde (voir plus), autant dire que j'ai lancé ce film avec peu d'espoir surtout que je connaissais ni le réal ni les acteurs (on a que Tom Noonan de connu). Et contre toute attente c'est donc une belle surprise, alors je vais pas le survendre mais c'est un vrai bon petit film d'horreur de 1h30 absolument pas prétentieux.
La force du film réside en son personnage principal (l'acteur est top), un mec qui ressemble aux personnages de vieux grincheux de Clint, on peut penser au perso de Gran Torino (ex soldat aussi), sauf qu'en plus le mec est aveugle donc autant dire que niveau caractère de merde et cynisme on est pas mal et c'est pas un loup garou qui va venir lui péter les couilles. Un loup garou qu'on va voir assez rapidement (premier quart d'heure, le réal opte pour l'option donc de nous montrer direct à quoi on a à faire et c'est plutôt un bon choix). Dans les bonnes idées aussi ici point d'adolescent à la con et c'est vraiment le petit truc qui fait plaisir. On va donc suivre ce vieux soldat qui va se préparer pour la prochaine pleine lune et c'est vraiment la réussite du film, ne pas se perdre en sous intrigue ou personnage secondaire qui servirait à rien, le film a une narration ultra efficace.
Le film n'essaye pas de jouer au plus malin, on est devant un film de loup garou et ça avant en ligne droite, y a pas de surprise, et quand ça doit être efficace, c'est efficace (super climax bien généreux avec notre héros contre 5 loups garous). On a même quelques passages dialogués très sympa entre notre vieux aigris et le prête de la petite ville joué par Tom Noonan. Petite ville ou même petit lotissement (spécialement pour les vieux d'ailleurs) pour être exacte dont on ne sort pratiquement. Le film ne tombe pas dans le coté comique que peuvent avoir certains films de lycanthrope, ici c'est premier degré du début à la fin et c'est un vrai plus.
Belle ambiance nocturne et sonore qui donne un vrai petit truc au film. Et puis on arrive sur ce qui pourrait faire sombrer le film dans le ridicule, les loups, c'est du FX à l'ancienne, des costumes, des peluches, pas de numérique et si on peut se dire ouais c'est un mec avec un costume en vrai c'est absolument pas un problème et ça reste plus sympa que des CGI (alors j'imagine que certains trouveront ça ringard mais bon ça doit être les mêmes qui trouvent The Substance drôle), en plus on a une transformation cool (Rick Baker en serait fier), les FX et maquillages étant l'oeuvre de Robert Kurtzman on est pas sur des trucs cheap, alors oui c'est old school mais le old school sera toujours un plus sur du numérique sans moyen. Quand on a de l'action le manque de budget est compensé par des idées et un coté vénère qui fait zizir.
Alors je vais pas le survendre mais voir un film d'horreur absolument pas prétentieux qui sait être généreux et jamais pompeux c'est un vrai plaisir. Et quel bonheur de tomber sur un film inconnu qui fait le taf et qui montre qu'on peut encore raconter une histoire en 1h30.

[osorojo]

Tu l'as vu en VOD ?

[Scalp]

Nope Albanie.