[Alegas] Mes Critiques en 2024

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Jeu 12 Déc 2024, 00:00

Oui. En plus en VF, je crois qu'il a la voix habituelle de Brad Pitt, facilement reconnaissable.
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Lune de miel à Las Vegas - 5/10

Messagepar Alegas » Jeu 12 Déc 2024, 19:28

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Honeymoon in Vegas (Lune de miel à Las Vegas) de Andrew Bergman
(1992)


Un film dont je n’avais jamais entendu parler avant de voir apparaître la vignette sur un service SVOD, et j’avoue que la perspective de voir une comédie romantique avec Nicolas Cage et James Caan qui se battent pour la même femme m’a rendu curieux. Alors bon, la femme en question est Sarah Jessica Parker, ce qui peut à première vue donner l’impression d’un pitch de SF :mrgreen: , mais autant je suis le premier à trouver cette femme repoussante, autant ici elle dégage un charme qui peut faire comprendre l’amour que lui portent les deux personnages masculins : c’est toujours pas ça sur la coupe de cheveux :eheh: , mais les passages où elle peut montrer ses longues jambes viennent compenser :mrgreen: .

Sinon, je suis assez étonné de voir que le film date de 92, alors que dans le look et l’esprit on a vraiment l’impression de mater une romcom de la décennie précédente. Formellement, c’est peu de dire que c’est pas foufou, c’est du pur film fonctionnel sans réelles idées de mise en scène (il n’y a bien que le générique de début en animation qui ressort), et la photo fait qu’on a constamment l’impression de mater un téléfilm. Ça a pourtant coûté 25 millions, mais il faut croire que tout est passé dans les suites d’hôtel à Las Vegas et dans la baraque de luxe à Hawaï, c’est bien le seul aspect du film où on a l’impression qu’ils ont mis les moyens nécessaires. Pour le reste, ça se suit sans déplaisir malgré un côté très balisé (perte de l’être aimé, puis reconquête avec un tiers qui cherche à l’en empêcher), pour le coup c’est plus le casting qui rend la bobine regardable, plutôt que le script, même si on pourrait regretter que Cage soit trop sage (défaut qu’on pourrait reprocher au film entier en fait). Bref, c’est pas nul, juste très anecdotique.


5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Jeu 12 Déc 2024, 19:42

En rom com de la même époque avec Nick Cage, je te conseille Milliardaire malgré lui. Pas un chef-d'œuvre bien sûr, mais une séance sympatoche avec une petite vibe à la Capra.

Là je te trouve gentil avec ton 5/10.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Jeu 12 Déc 2024, 19:57

J'étais peut-être dans un bon jour. :mrgreen:
En vrai, si un film n'a rien de détestable, je ne vois pas trop la raison de passer sous la moyenne.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Jeu 12 Déc 2024, 19:58

Bah un cheval en love interest, c'est chaud :mrgreen:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Jeu 12 Déc 2024, 20:12

Franchement ça va dans ce film, elle est presque désirable. :mrgreen:


(et non je ne suis pas zoophile)
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Plus précieuse des marchandises (La) - 7/10

Messagepar Alegas » Jeu 12 Déc 2024, 23:43

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La plus précieuse des marchandises de Michel Hazanavicius
(2024)


Un beau film que voilà, très étonnant de la part d’un Hazanavivius qui n’a pas forcément l’habitude de traiter des sujets à la tonalité grave (pas vu The Search, les retours n’ayant pas été terribles), et qui se débrouille ici très bien, en grande partie grâce au choix de l’animation. Clairement, le même film en live action aurait été sans doute trop éprouvant, et le fait de choisir le dessin pour représenter ce conte est une excellente idée, ça donne une bobine qui, certes, ne peut pas être mise entre toutes les mains, mais qu’on peut tout de même faire découvrir à partir d’un certain âge pour sensibiliser à cette période de l’histoire. Je n’ai pas lu le livre de Grumberg, donc difficile de parler du travail d’adaptation, mais j’aime bien le fait que Hazanavicius assume complètement l’idée d’adapter un conte, avec sa voix-off (le dernier rôle de Trintignant donc), ses personnages qui n’ont pas de noms, les environnements comme les bois ou la cabane qui sortent tout droit d’une histoire pour enfants, ça permet d’avoir un contrepoint efficace vis à vis de ce qui se passe dans la seconde partie, qui délaisse un peu ce qui a précédé pour parler un peu plus frontalement de l’horreur des camps. Un dernier acte qui peut paraître un peu gratuit au premier abord, mais qui sert finalement bien l’idée du changement de point de vue : sans cela, le final, que je ne spoilerais pas ici, n’aurait clairement pas le même impact.

Plus qu’un film de scénario, c’est davantage un film qui privilégie l’ambiance et les silences : ça ne parle que quand c’est nécessaire, les personnages arrivent à exister et évoluer avec peu de choses, la direction artistique arrive à trouver un joli équilibre entre quelque chose de minimaliste et un rendu qui ne fait pas cheap, bref il y a vraiment du joli boulot sur la mise en image, et c’est d’autant plus remarquable qu’à ma connaissance Hazanavicius n’avait jamais touché à l’animation auparavant. Il en résulte un beau film, touchant, qui arrive à s’arrêter juste ce qu’il faut pour ne pas sombrer dans le sentimentalisme forcé, et qui rend un bel hommage à celles et ceux dont la vie a drastiquement changé durant cette guerre.


"Voilà la seule chose qui mérite d'exister dans les histoires comme dans la vraie vie.
L'amour, l'amour offert aux enfants, aux siens comme à ceux des autres.
L'amour qui fait que, malgré tout ce qui existe, et tout ce qui n'existe pas.
L'amour qui fait que la vie continue.
Le reste est silence."


7/10
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Loin de la foule déchaînée - 5,5/10

Messagepar Alegas » Ven 13 Déc 2024, 21:53

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Far from the madding crowd (Loin de la foule déchaînée) de Thomas Vinterberg
(2015)


Je n’ai pas encore écumé toute la filmographie de Vinterberg, mais de ce que j’en ai vu ses films réalisés à l’international sont relativement décevants, et c’est un peu le cas aussi avec celui-là. Un peu comme Kursk qu’il réalisera plus tard, il y a le sentiment de voir Vinterberg passer à côté d’un potentiel, peut-être par manque de marge de manoeuvre, et ça donne un film en soi pas déplaisant à regarder, et qui fait le job, mais à la fin on est quand même devant le constat que rien ne ressort vraiment, et que ça s’oublie assez vite. Sur le papier, on dirait une adaptation de Jane Austen, avec une jeune femme indépendante courtisée par plusieurs prétendants, et qui ne sait pas vraiment choisir, partagée entre l’envie d’un amour véritable et le besoin d’assurer ses arrières dans la société.

Un récit éculé dont on voit venir assez vite les rebondissements, entre le riche noble joué par Michael Sheen qui n’arrive pas à se faire aimer et le soldat séduisant qui s’avèrera être une belle ordure, mais qui reste assez efficace pour se suivre sans ennui pendant près de deux heures, ce qui est déjà pas mal. En plus, même si le récit est prévisible, les personnages principaux le sont déjà moins, et la romance entre Carey Mulligan et Matthias Schoenaerts s’avère être la grande qualité du métrage, avec beaucoup de jeux de séduction pas vraiment assumés et de non-dits. C’est, de plus, assez bien emballé formellement, à mi-chemin entre le film d’époque classique et quelque chose de plus moderne. La reconstitution est soignée, les décors naturels très beaux, et Vinterberg oblige il y a un beau travail sur la lumière naturelle. Rien d’exceptionnel donc, mais ça se regarde.


5,5/10
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Guet-apens (1972) - 7,5/10

Messagepar Alegas » Dim 15 Déc 2024, 01:18

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The Getaway (Guet-apens) de Sam Peckinpah
(1972)


Je vais décidément de surprise en surprise avec Peckinpah : autant ses films les plus réputés ont tendance à me laisser froid, autant je préfère largement des films généralement moins cités dans son œuvre. C’était le cas avec Ride the high country, et c’est désormais le cas aussi de The Getaway. Déjà, gros plaisir de découvrir un tel film dans une salle de cinéma, où les effets du montage très particulier se fait particulièrement ressentir, et ce dès le tout début avec cette longue introduction/générique qui permet de mettre en image de façon originale le quotidien en prison, et un gros travail sonore qui vient accentuer la monotonie de l’endroit. Ensuite, on part sur un script assez classique, avec un ancien détenu expert en braquage engagé pour un dernier coup, évidemment ça va mal se passer, et le film va donc être une fuite constante, pour échapper aux forces de l’ordre évidemment, mais aussi à l’un des braqueurs qui a tenté de doubler le reste de l’équipe.

Si le pitch donne un sérieux sentiment de déjà vu, c’est le traitement de Peckinpah qui fait la différence : c’est bien plus un film d’ambiance et d’action qu’un réel film qui se repose sur son script, et ça permet au réalisateur, avec des personnages simples, d’aller à l'essentiel et de se dérouler en termes de mise en scène. Plus que ses autres films, je trouve que c’est vraiment celui-ci qui s’impose comme le plus abouti formellement, la moindre scène est l’occasion pour Peckinpah de balancer un gros morceau de montage et de tension (le braquage, la rencontre avec les flics dans le bled où McQueen essaye d’acheter une radio, le passage dans le camion-poubelle, le climax final dans l’hôtel), mais sans trop en faire non plus, on sent une certaine maîtrise qui fait que le métrage n’est pas non plus une succession de séquences in your face. Globalement, le film m’a beaucoup fait penser à du No country for old men avant l’heure, avec ce même côté cruel où tout peut arriver, mais aussi dans le fait qu’on a vraiment l’impression de sentir l’odeur et le côté poisseux des lieux visités, je serais surpris que les Coen n’aient pas vu ce film avant de faire leur chef-d’œuvre.

Finalement, là où le film perd en impact, c’est quand il essaie de mettre en avant des personnages qui pourraient finalement rester des figures avec peu de contexte derrière elles. On sent l’envie de Walter Hill (qui signe le script) de développer le lien dans le couple principal, mais ça n’apporte finalement pas une grosse plus-value, je pense sincèrement que le métrage aurait pu être plus minimaliste et en serait devenu encore plus efficace. Par contre, le gros problème qui en découle, c’est tout ce qui touche au traitement de la femme : d’ordinaire, chez Peckinpah, je ne suis pas gêné par cet aspect, mais là elles ont vraiment une sale image, et ce de façon particulièrement gratuite. Entre Ali MacGraw qui se contente de suivre et d’obéir (le jeu de l’actrice n’aide pas, elle se fait complètement bouffer par McQueen), et toute la storyline avec l’autre braqueur qui kidnappe un couple et se tape la femme, cette dernière appréciant d’être baisée devant son mari ligoté, c’est vraiment pas la joie et ça n’apporte strictement rien au film. Heureusement, ça reste du défaut mineur face aux nombreuses qualités du métrage, mais c’est ce qui m’empêche de monter un peu plus la note.


7,5/10
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Nos étoiles contraires - 3,5/10

Messagepar Alegas » Dim 15 Déc 2024, 01:51

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The fault in our stars (Nos étoiles contraires) de Josh Boone
(2014)


Madame venait de finir le bouquin, qu’elle a détesté, mais elle était curieuse tout de même de voir l’adaptation ciné, tout un programme… :eheh: J’irais pas jusqu’à dire que j’étais persuadé que ce film était de la merde, mais je sentais tout de même le truc bien balourd et pathos fait pour plaire aux ados en manque de bluettes tire-larmes, du coup pas de réelles surprises devant le résultat. Dans les intentions, c’est pourtant assez honorables, avec l’idée de mettre en avant des jeunes touchés par différentes formes de cancer, qui ne peuvent pas vivre comme les autres personnes de leur âge, et qui s’entraident pour pouvoir parler à des gens qui les comprennent, un joli sujet en somme.

A l’écran, c’est du drame sentimental tout ce qu’il y a de plus dégoulinant, où les personnages sont prévisibles, où les storylines partent dans du gros n’importe quoi (tout ce qui touche à l’auteur interprété par Willem Dafoe, je n’étais pas prêt, c’est très embarrassant :? ), le tout en essayant évidemment de coller avec une certaine image du ciné indé US de l’époque. C’est vraiment le film d’amour adolescent dans tout ce qu’il a de plus gnian-gnian, et il y a des passages où c’est du facepalm absolu, je pense notamment à cette scène où les deux héros s’embrassent dans le grenier de la maison d’Anne Frank et que les touristes applaudissent autour d’eux, non mais sérieux qui écrit des trucs pareil ?! :shock: :shock: (Madame a confirmé : la scène est aussi dans le livre :eheh: ) Du coup, il n’y a vraiment que quelques membres du casting à retenir de ce machin pas loin d’être insupportable, en particulier Shailene Woodley, mais à côté de ça on se tape quand même quelques prestations gênantes, genre Laura Dern en maman poule parfaite qui en fait des tonnes. Et sans surprise, c’est formellement du niveau d’un téléfilm du dimanche. En espérant désormais que Madame choisira un peu mieux ses futures lectures :mrgreen: .


3,5/10
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Zazie dans le métro - 4,5/10

Messagepar Alegas » Dim 15 Déc 2024, 18:18

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Zazie dans le métro de Louis Malle
(1960)


Des nombreux films de Louis Malle que je n’ai pas vu, c’est probablement l’un de ceux qui me faisaient le plus de l'œil, la présence de Noiret y étant pour beaucoup, mais c’est une sacrée déception à l’arrivée. En fait, j’avoue que je l’ai lancé sans trop savoir ce que c’était, et autant je m’attendais à un film pour enfants, autant le résultat est sacrément déroutant. A vrai dire, je ne sais même pas à quel point un tel film est capable d’intéresser un enfant, car il a beau se passer plein de choses à l’écran, faut avouer que ça ne raconte pas grand chose, et c’est clairement ce qui m’a gêné.

Du film, j’apprécie beaucoup ses dialogues, sa folie constante, son tournage dans le Paris d’époque, et sa capacité à aller là où on ne l’attend pas (la course poursuite en mode cartoon notamment, très fun à regarder), mais à vrai dire ça ne suffit pas : au bout d’une demi-heure, j’avais l’impression de voir un film qui n’a rien à raconter et qui ne sait pas trop où aller avec ses intentions. Reste donc quelques scènes isolées qui m’ont sorti de ma torpeur : la course-poursuite déjà évoquée, Noiret qui fait un piètre guide touristique, le passage assez impressionnant sur la Tour Eiffel (ça donne le vertige juste à voir Noiret s’approcher du vide) avec un plan dingue qui suit des personnages descendre l’un des escaliers, mais ça laisse tout de même deux gros tiers du film qui m’ont laissé sur le côté. Après, j’ai pas envie non plus de trop casser le film, qui a son délire bien à lui, et où on ne peut reprocher une certaine originalité, c’est juste que je n’ai pas adhéré.


4,5/10
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Droit de tuer ? (Le) - 6/10

Messagepar Alegas » Dim 15 Déc 2024, 22:22

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A time to kill (Le droit de tuer ?) de Joel Schumacher
(1996)


Entre deux Batman, Schumacher signait une nouvelle adaptation de Grisham, après le moyen The Client, mais avec un pitch bien plus prometteur et un casting particulièrement vendeur. Est-ce que cela fait tout ? Pas vraiment, car même si on a un résultat meilleur que la précédente adaptation citée, on est pas non plus beaucoup au-dessus, la faute à écriture pas folle qui vient anéantir les espoirs qu’on pouvait avoir à la vue du sujet, à savoir le procès d’un afro américain qui a tué deux rednecks blancs, alors que ces derniers allaient tout juste être condamnés pour le viol de sa fille. Le moins qu’on puisse dire, c’est que le métrage ne fait pas dans la dentelle. J’ignore à quel point c’est une volonté d’adaptation, ou si ces défauts se trouvaient de base chez Grisham (de ce que je trouve sur le net, ça serait le cas), mais il n’y a pas de demi-mesures dans ce film : ceux qui se rallient à la cause du personnage de Samuel L. Jackson sont des bons gars, le reste sont des gros racistes, et ça s’arrête là.

C’est d’autant plus gênant qu’on parle d’un procès où on va au-delà de la question de la race, car il est question de la légitimité de tuer, quand bien même les victimes ont fait quelque chose chose d’horrible, et sur ce point le film est tout sauf convaincant. On nous montre dès le début que l’acte de Samuel L. Jackson est prémédité, qu’il demande conseil avant à l’avocat, mais on construit sa défense sur le compte de la démence passagère, et ça ne semble poser problème à PERSONNE :shock: . Outre le fait que ce soit moralement questionnable, c’est vraiment passer à côté du potentiel du récit : est-ce qu’une noble cause (le père, plus que la vengeance, veut empêcher les salopards de recommencer un jour) peut justifier un meurtre ? Cette question, le film ne la pose que très rarement, on a bien l’avocat qui doute quelques minutes, mais il finit par défendre son client coûte que coûte (la plaidoirie finale plus que limite). Le fait que le film soit très manichéen vient appuyer le côté à sens unique du propos : impossible de pouvoir trouver la moindre compassion pour l’équipe de l’accusation vu qu’elle est supportée par le KKK et que ça ne semble jamais gêner l’avocat, alors qu'au fond elle défend finalement le droit au jugement plutôt qu'à la loi du talion, ce qui s'entend parfaitement.

Au final, c’est surtout le casting qui élève l’ensemble : McConaughey montrait déjà une certaine aisance dans le registre dramatique, Sandra Bullock en sidekick charmante est toujours appréciée, Sam Jackson livre une belle performance, et on a une chouette galerie de seconds rôles avec Sutherland père et fils, Kevin Spacey (qu’on voit trop peu malheureusement) et Chris Cooper. Tout ça donne un métrage qui est un film de procès honorable, prenant et souvent divertissant (malgré une forme un peu paresseuse), mais qui échoue complètement à poser les bonnes questions, ce qui crée une vraie frustration pour quelqu’un comme moi qui a un faible pour ce genre. A l'arrivée, je préfère voir le verre à moitié plein, mais contrairement à bon nombre de films de prétoire, je doute que je reverrais celui-ci un jour.


6/10
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Auteur: Scalp

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Goodbye Christopher Robin - 6/10

Messagepar Alegas » Lun 16 Déc 2024, 14:58

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Goodbye Christopher Robin de Simon Curtis
(2017)


Si Disney a produit ces dernières années un film sur Christopher Robin, AKA le fils de l’auteur de Winnie l’Ourson, c’était finalement bien plus un petit film d’aventure familial sur l’importance de garder un esprit d’enfant, qu’une retranscription de la vie de bonhomme. Ce Goodbye Christopher Robin, moins connu, sort un an avant le Disney, et s’avère pour le coup être un réel biopic, pas tant sur Christopher Robin lui-même, mais plutôt sur sa relation avec son père, la création de l’univers de Winnie l’Ourson, et les conséquences désastreuses qu’on eu le succès des livres sur la vie de l’enfant qui, même adulte, ne réussira jamais à se dissocier publiquement de l’œuvre de son père. Un axe d’approche plus intéressant que la version Disney bien plus fantaisiste, mais qui reste malheureusement trop traité en surface. En gros, on a souvent l’impression de mater quelque chose de l’ordre du téléfilm simpliste, avec une réalisation qui se contente de faire du fonctionnel (peut-on vraiment attendre plus du réalisateur de My week with Marilyn et des adaptations cinéma de Downton Abbey ?), des acteurs qui donnent le minimum (Domhnall Gleeson a été bien meilleur ailleurs, et Margot Robbie est particulièrement transparente ici), et une narration qui évoque les faits de façon didactique.

Heureusement, ça se laisse suivre parce que le sujet est intéressant, pour peu qu’on ne connaissance pas l’histoire (ce qui était mon cas), les autres risquent de trouver ça trop gentillet par rapport à la réalité (les conséquences sur la vie adulte ne prennent qu’une partie infime du métrage, et le carton final fait l’impasse sur le fait que, jusqu’au bout, Christopher Robin nourrira une rancœur vis à vis du travail de son paternel), voire carrément hors-propos (le faux twist sur la mort au combat, c’est ridicule car ce n’est là que pour amener de la dramatisation artificielle). Des défauts qui font que, au final, le film est à peu près au même niveau qualitatif que le Disney : sympathique sur le moment, notamment grâce à des éléments qui marchent bien (la relation avec la nanny incarnée par Kelly Macdonald, le montage avec la création de l’univers) mais ce n’est pas le genre de bobine qui va laisser un souvenir impérissable.


6/10
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Music by John Williams - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 17 Déc 2024, 01:18

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Music by John Williams de Laurent Bouzereau
(2024)


Un documentaire sur John Williams, c’est déjà un grand oui, mais quand en plus le film est réalisé par Laurent Bouzereau, AKA le mec derrière les making-of des films de Spielberg, et de l’excellente mini-série Five came back, c’est de l’ordre du fantasme qui devient réalité. Malheureusement, ce n’est pas aussi ultime que je l’espérais. J’attendais vraiment un film du niveau de celui récemment fait par Tornatore sur Morricone, à savoir le film définitif sur le compositeur, et même si le résultat est honorable, il y a quand même l’impression qu’on aurait pu avoir mieux en poussant un peu plus. Le souci en fait, c’est la durée : 1H45 pour traiter 65 ans de carrière et plus d’une centaine de films, c’est peu, et donc les sacrifices sont légion. Les débuts pré-Sugarland Express ne sont pas énormément détaillés, le film se focalise soit sur la collaboration avec Spielberg, soit sur les licences prestigieuses (et encore, on fait vite le tour d’Harry Potter alors que ce sont parmi ses thèmes les plus connus), certains travaux sont honteusement zappés (quid de Hook, qui a pourtant été un projet important pour Williams ?) et on évite des questions qui auraient pu être pertinentes, genre pourquoi Spielberg, sur certains films, a fait le choix de ne pas prendre Williams (notamment The Color Purple).

Bref, il y a un gros sentiment de manque qui aurait pu être comblé par une durée plus longue, et à vrai dire on ne cracherait pas sur une bonne heure supplémentaire tant c’est captivant. Car malgré ces défauts, le film a effectivement beaucoup de qualités propres à la façon de travailler de Bouzereau, et à la bonne relation qu’il a avec Williams et Spielberg : les interviews sont détendues, on balance plein d’informations, et on y trouve en plus un paquet d’images d’archives inédites, notamment des sessions d’enregistrements filmés par Spielberg himself. Ça arrive en plus à trouver un juste milieu entre le documentaire facile d’accès pour ceux qui ne s’y connaissent pas trop en musique, et quelque chose de plus pointu pour les autres (Williams décrivant notamment sa façon de trouver et d’optimiser les mélodies). Ça donne un chouette documentaire à recommander vivement pour ceux qui aiment Williams et plus globalement le musique de films, mais il y avait matière à mieux selon moi.


7/10
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Île au trésor des Muppets (L') - 7/10

Messagepar Alegas » Mer 18 Déc 2024, 00:45

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Muppet Treasure Island (L'ïle au trésor des Muppets) de Brian Henson
(1996)


J’avoue que j’en attendais pas grand chose vu la façon un peu expéditive dont les membres de Capture Mag ont descendu le film dans leur podcast consacré à Jim Henson, mais c’est super cool en fait ! A vrai dire, c’est un film qui ressemble beaucoup au Muppet Christmas Carol vu qu’il partage le même concept, à savoir reprendre la trame d’un livre célèbre (ici, L’île au trésor) et le réécrire à la sauce Muppets tout en conservant les grandes lignes. A l’arrivée, ça donne un divertissement très cool, qui à la fois une adaptation respectueuse malgré les libertés prises, mais aussi un film d’aventure qui sait mettre les moyens où il faut, alors qu’il y a pourtant une sévère baisse de budget à noter : de 12 millions sur le précédent film, on passe désormais à 5, sans doute parce que le précédent n'avait pas cassé la baraque. La baisse se ressent un peu sur les décors, genre le port ou l’île, mais rien de bien méchant non plus. Pour le reste, côté marionnettes, c’est de nouveau un festival avec énormément de personnages à l’écran, des effets pratiques qui marchent encore aujourd’hui, ça fait que le film garde un côté intemporel dans sa fabrication.

Alors forcément, les Muppets dans un bateau de pirate, ça réduit le champ des possibles pour de l’action mais ça compense avec de la comédie inventive (le reveal de Kermit, l'appel de l'équipage, et j'en passe) et quelques morceaux musicaux de qualité (même si c’est plus fun quand ce sont les Muppets que quand c’est le gamin qui joue Jim). Et vu que c’est la coutume de ramener une star pour évoluer avec les Muppets, on appelle Tim Curry qui est plutôt un bon choix en Long John Silver : jouer les méchants tout en apportant un côté bouffon parfait pour un film familial, il l’avait déjà prouvé avec son rôle de Richelieu dans l’adaptation Disney des Trois Mousquetaires. Cerise sur le gâteau : Hans Zimmer signe la musique et faut avouer que ça envoie bien, c’est à bien des égards un peu le brouillon de ce qu’il fera dans les Pirates of the Caribbean, autant dire que ça marche. Tout ça donne une comédie d’aventure avec beaucoup de qualités, et pour peu qu’on aime bien les Muppets il faut être vraiment difficile pour ne pas y trouver son compte.


7/10
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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