[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Jed_Trigado]

On avait pas les mêmes priorités dans les 90's alors.

[Scalp]

5.5/10

12 Strong de Nicolai Fuglsig - 2018

Alors même si c'est pas comparable, passer de Hitcher à ce film, ça fait drôle car d'un coté on a un modèle de film dans son exposition, où le film ne s'embarrasse pas d'une intro à rallonge, et ben ici on se la bouffe l'intro à rallonge et c'est assez incompréhensible. C'est incompréhensible car passer plus de 30 minutes pour les faire arriver sur les lieux de l'action ça pourrait se comprendre si ça prend le temps de développer des personnages, mais ça développe rien (et le film affiche 2h10 au compteur) et la grosse faiblesse du film c'est bien les personnages, on en a strictement rien à foutre d'eux. Alors je sais qu'on est devant un film de guerre qu'il y a pas besoin de grand chose, sauf qu'il faut un minimum quand même et on est loin des films de Fuller (le mec que je cite toujours quand on a un groupe de soldats).
Sur le papier c'est équipe réduite qui va buter du talibans en étant aidé par la population local c'est cool (et l'histoire c'est vraiment pas plus que ça), ça rappelle notamment ce bon vieux Rambo 3, mais voilà on a une équipe réduite mais le film est pas capable de développer un seul personnage, une seule relation, c'est le néant, on suit Hemsworth car c'est Hemsworth mais clairement le personnage a aucun intérêt et c'est pareil pour Michael Shannon, on le suit parce que c'est Shannon (et la seule particularité de son perso est qu'il a mal au dos), on a aussi Pena qui dit des mots en espagnols car c'est Pena, voilà la caractérisation des personnages, le film est assez cata à ce niveau et les autres persos vu que c'est des acteurs pas connu ben ils n'existent par car ils ont rien à jouer.
Mais alors pourquoi la moyenne, ben parce que quand on passe on vide des chargeurs, c'est cool, mais genre vraiment, y a de l'ampleur dans les scènes d'actions, j'aime bien le guet apens des talibans, la mise en place est super bien foutue et quand ça tire ça fait le taf, ça explose, ça saigne, ça mitraille bien, et y a donc même des chevaux (le titre fr dont on comprend pas trop le choix) et le climax final est vraiment généreux, mais le plus sympa c'est que le mec filme ça lisiblement (le truc qui est donc aujourd'hui toujours une qualité), malgré le nombre de protagonistes on sait toujours qui tire sur qui et où sont les persos, c'est pas rien aujourd'hui.
Petit film de guerre qui fait à peu près le taf.

[Scalp]

3/10

Six Degrees of Separation de Fred Schepisi - 1993

Je pensais lancer un thriller vicieux et j'ai une étude balourde sur la bourgeoisie ricaine à Chabrol donc autant dire que j'ai été déçu (ceci dit c'est aussi nul que du Chabrol). Rapidement j'ai lâché pour subir le film, pour moi il se rate sur les enjeux (incapable de dire qu'elle est réellement l'enjeu final) et les motivations, c'est trop mince. Le perso de Will Smith (dans son premier grand rôle au cinéma, un rôle éloigné de tout ce qu'il fera par la suite) en élément perturbateur est pas mal mais les motivations sont minces (pour pas dire inexistante) et puis le coté pièce de théâtre se voit trop (c'est une adaptation), c'est pas 3 idées de montage qui vont cacher la misère (même si c'est pas trop mal fait).
On va donc suivre Will Smith qui s'incruste chez des bourgeois (Sutherland et McKellen entre autre) avec son bagou, il les charme, raconte que c'est le fils de Sidney Poitier, leur fait miroiter un rôle dans Cats (ils ont pas vu la version ciné pour avoir envie de jouer dedans) et arrive même à se faire prêter de l'argent, tout cette partie est presque sympa mais on comprend pas trop que toutes ces familles se fassent berner et puis il manque un truc pour avoir envie d'en savoir plus sur Will Smith, l'impression qu'il manque des pages de scénario. Alors c'est une démonstration, mais une démonstration balourde et puis l'énergie que mettent Sutherland et sa femme pour le trouver et chercher la vérité c'est trop mince pour être intéressant, la conversation finale je comprends dans l'idée mais j'y crois pas une seule seconde et le voilà le gros problème du film en plus de pas être très intéressant on y croit jamais. Et c'est pas aidé par les persos qui sont pas agréables à suivre (osef complet de ce qu'il leur arrive) et puis le coté 6 degrés de séparation c'est vraiment artificiel pour pas dire complètement con.
Ca reste une curiosité en tant que premier film de Smith en tête d'affiche et qu'il joue un gay arnaqueur mais c'est bien mince pour être un truc à voir.

[Scalp]

6/10

Mù zhōng Wúrén de Yáng Bîng-Jiā -2022

C'est peu dire que le cinéma chinois a pas remplacé le cinéma HK, les seuls films chinois qui sortent en salle en France c'est les trucs pompeux qui font les festivals et les DTV auquel on a droit c'est vraiment pas la joie (y en a t'il vraiment un qui sort du lot ??). Donc quand on lance un DTV chinois dont on connaît ni le réal ni l'acteur principal c'est pas engageant et c'est pas plus engageant de savoir que c'est édité par Spectrum car bon ils sortent un peu tout et n'importe quoi. Alors le film a une ENORME qualité, il dure 1h10, je répète, il dure 1h10.
Bon alors c'est une énième version de sabreur aveugle Zatoichi, on va donc pas parler d'une grande histoire mais ça le mérite d'aller à l'essentiel sans qu'on se dise ça va trop vite, évidemment c'est le genre d'histoire qu'on a déjà vu des dizaines de fois mais c'est bien raconté avec des personnages caractérisés rapidement et efficacement, en gros faut buter un méchant quoi.
Le lead Miu Tse je connais absolument pas, alors on va dire qu'il fait le taf, il est crédible dans les scènes d'action et ça va il a un petit charisme mais on est loin des grands acteurs HK, le cinéma chinois a vraiment pas un réservoir d'acteurs intéressants, le reste du casting est donc anecdotique mais ça fait le taf.
Mais si on regarde le film c'est bien entendu pour voir des combats au sabre et bon on peut pas dire que le WXP nous ai gâté ces dernières années, même un film avec Donnie Yen (Sakkra pour ne pas le nommer) ne fait pas le taf et là oh miracle les scènes sont cools, alors il y rien de grandiose mais il y a un vrai savoir faire, une vraie envie de bien faire. Les chorégraphies sont toutes lisibles (ça ne cède jamais au trop cut des films récents et en plus ça saute pas dans tous les sens), les CGI sont discrets (du sang numérique pas trop laid) et on a des chouettes passes d'armes, un bad guy excentrique qu'on aime toujours dans ce genre de film, un combat à 1 vs 20 avec des petites idées (l'alcool utilisé pour faire des boules de feu quoi) et un combat contre une femme vraiment stylé avec toujours le bon plan au bon moment, alors c'est jamais virtuose mais c'est bien fait et c'est bien le plus important. Et puis le film ne fait jamais cheap, y a des chouettes plans par moment et une belle photo.
Dans le désert qu'est devenu le WXP celui là est tout à fait recommandable, je regarderais la suite avec plaisir.

[Mark Chopper]

Cool, il était sur mon radar depuis un moment.

[Scalp]

Il est dispo ailleurs que sur Filmo...

[Scalp]

5,5/10

Masquerade de Bob Swaim - 1988

J'avais jamais capté que le réalisateur de La Balance était ricain, il vivait donc en France et avait commencé sa carrière de réalisateur, le succès de La Balance (des césars quoi) lui ouvrira les portes d'Hollywood où il enchainera 2 bides : Escort Girl (avec Sigourney) et donc ce Masquerade.
On est devant le thriller manipulateur type de cette époque mais je m'attendais vraiment à pire, déjà on a pas à se taper trop de look ringard des 80's ensuite les twists (et y en a) fonctionnent. Le film a pour lui son petit casting sympathique : Rob Lowe dans le rôle forcément du beau gosse qui tape l'incruste dans la haute société (manipulateur ou pas), Meg Tilly (plus jolie que sa soeur), Kim Cattrall (nue évidemment et qui dégage clairement un truc qui pue le sexe), John Glover (toujours une bonne tête de connard qu'on aime voir) et 2 acteurs de Desperate Housewives : Doug Savant (Tom Scavo) et Dana Delany.
Et on doit donc deviner qui manipule qui, bon Meg Tilly étant millionnaire c'est elle la pigeonne mais le film va s'avérer un peu plus retors que prévu.
Clairement je m'attendais à un truc un peu pété et ça suit très bien, alors il y a absolument rien d'original mais Tilly dégage un truc et Rob Lowe on sait jamais trop comment le situer, si il est amoureux et pas, et c'est ça qui empêche le film d'être trop prévisible même si du coup la fin devient évidente, d'ailleurs c'est la fin qui est un peu foirée à mes yeux, bon ça c'est parce que j'aurais voulu voir tout le monde crever.
Derrière la caméra Swaim fait pas d'étincelle, ça manque d'un vrai climax avec des idées, la fin c'est en mode automatique total et ça a aucune puissance émotionnelle alors que ça devrait (enfin j'imagine), reste le coté petite ville de bord de mer mais ça fait bien peu.
Un thriller qui se voit sans déplaisir et vu que j'en attendais strictement rien, je pourrais même dire que c'est une surprise.

[Scalp]

2/10

Apocalypse Z: El principio del fin de Carles Torrens - 2024

Faut être sacrément ambitieux ou sacrément con pour vouloir encore faire des films de zombies (je sais on est sur quel option là), on a plus que faire le tour du truc et donc ici c'est un mélange qu'on a déjà vu 50 fois et surtout en mieux.
Y a pas grand chose qui va et ce dès le début, l'intro de 15 minutes sert à rien (en vrai c'est pour essayer de créer une émotion mais ça marche pas), autant foutre les zombies direct si c'est pour perdre du temps avec des trucs aussi inintéressants (surtout que quand les zombies débarquent vraiment c'est tellement flemmard). Ensuite quand ça commence on est donc en terrain connu avec notre McGyver espagnol (bonne tronche sans charisme, on dirait Fabian Ruiz avec une barbe) qui va essayer de survivre dans une ville déserte (ou presque) autant dire que c'est du jamais vu et pour une invasion de zombie il est quand même vachement pépère (on en voit très peu, en fait on en croise une fois de temps en temps, un peu con pour un film qui s'appelle Apocalypse).
Après le film essaye d'être original avec notre héros qui finit sur un cargo de méchants russes trafiquants d'humain (les russes sont officiellement redevenus les grands méchants au cinéma) tout en se trimballant de partout avec son chat, bon finalement c'est juste une péripétie et il retourne sur terres pour trouver des gentils enfants (qu'on verra pas crever, faut pas abuser).
Les antagonistes humains on a souvent ça dans les films de zombies et c'est pas souvent une bonne idée ou alors c'est très mal exploité. Et les interactions entre les divers personnages dépassent jamais le statut du osef, en plus évidemment ça dure 2h et c'est long 2h sans climax digne de ce nom (parce que bon la scène de moto est bien pétée) enfin c'est ptet mieux comme ça car quand on voit la gueule de la fin on se dit que c'est mieux que le mec essaye pas (on dirait un truc aussi épique le final dans le parking dans La Horde). Et quelle merveilleuse idée de finir dans un hôpital avec des gosses, on avait vachement envie de voir ça.
Après je vais ressortir une qualité quand même, le film ne fait jamais cheap, on a vraiment l'impression d'être dans un monde dévasté pour le coup (même si on croise pas grand monde)
Après c'est moi pourquoi j'ai voulu laisser sa chance à un film de zombies (y date de quand le dernier qui soit pas nul) et qui en plus est espagnol (toujours rappeler que leurs films sont aussi chiants que leur tikikaka).

[Scalp]

3/10

Le Franc-tireur de Jean-Max Causse et Roger Taverne - 1972

Un film plus connu pour sa polémique (en carton) que pour ses qualités, on est donc devant un film qui a été soi-disant interdit par le régime de De Gaulle pendant 30 ans (sachant que le film date de 72, De Gaulle a bon dos quand même) car il donnait surement pas une belle image des résistants (y a rien qui me choque vraiment dans le film, sinon faut interdire la 7ème Compagnie aussi). Passé ça on est devant un mauvais film tout simplement, pourtant sur le papier en vrai ça fait envie, on est en 44 dans le Vercors (quel décors naturel magnifique), c'est l'essentiel des points forts du film, ça et la poitrine de Estella Blain. Le reste c'est vraiment pas fameux.
Ca commence avec le casting, alors Leotard il me gène pas, il peut même être bon mais ici son jeu colle pas, il est vraiment trop à la cool (et puis son personnage de mec qui a quand même bien profiter de la guerre est vraiment pas super bien écrit ou intéressant à suivre) et le reste du casting ils sont tous mauvais, ça donne un ton comédie au film leur façon de réciter les dialogues et de sortir n'importe quoi ( le gros avec bazooka quoi) et y en a vraiment pas un pour rattraper l'autre, on a vraiment l'impression d'être devant des personnages de comédie (ils pourraient tous être dans la 7ème Cie, oui c'est ma référence en film WW2 français), sauf que c'est pas une comédie. Y a quand même quelques dialogues qui m'ont fait marrer
Le film pourrait se rattraper par son coté chasse à l'homme avec les nazis traquant nos maquisards dans le Vercors, mais c'est un peu trop à la cool (ça passe plus de temps à picoler et manger qu'à se battre). Et puis quand ça mitraille c'est le drame, alors je sais qu'il y a un manque de budget mais ça excuse pas de faire n'importe quoi, des fois on a des impacts de balles, des fois non, alors c'est soit tu en fais pendant tout le film, soit tu en fais pas. Et puis c'est n'importe quoi comme les allemands sont teubé, à chaque fois qu'ils ont les mes à porté de fusils, ben non ça ils se font pas tuer, alors ça se termine dans un super endroit mais là encore si on a pas le talent qui va avec la scène est plus ridicule qu'autre chose. Le manque de budget n'excuse pas tout, ici on est surtout devant un gros manque de talent, le film partait d'une bonne idée, ben oui sur le papier des nazis qui traquent des résistants dans le Vercors j'achète, mais voilà le résultat est vraiment bas de gamme.

[pabelbaba]

C'était clairement pas un film pour toi, bien trop fauché et mal branlé.

[Scalp]

Fauché c'est excusable mais putain ils font pas un effort les mecs.

[pabelbaba]

Ben c'est la limite du budget aussi. Le truc a dû être tourné en moins de deux semaines, pas le temps de niaiser.

[Scalp]

Ils ont préféré bien manger je pense.

[pabelbaba]

Possible.

[Scalp]

3.5/10

Pas de Vagues de Teddy Lussi-Modeste - 2024

Réalisé et écrit par un ex prof à qui cette histoire est vraiment arrivée, à partir de là ça sonne forcément vrai, ça ne peut que sonner vrai voyons. La problème de base pour moi c'est déjà qu'on est devant le genre d'histoire qui m'intéresse pas des masses, c'est bien c'est un triste constat du système scolaire aujourd'hui, du rapport au #metoo mais ça oublie une chose essentielle, faire du cinéma, si le mec voulait raconter son histoire il pouvait faire un livre ou un documentaire, parce que là il fait n'importe quoi.
Ici on nous présente donc ce personnage absolument parfait, il est bon, il a toujours le mot juste, il est noble, il veut le bien de tous et il va se battre seul contre tous (putain le mec c'est Lancelot quoi), forcément qu'il est innocent, d'ailleurs il peut être qu'innocent vu qu'il est gay (alors là c'est l'argument con ultime), mais je comprends pas si il est si parfait comment il peut lui arriver tout ça. Donc voilà j'aurai aimé qu'on nous mette le doute sur son innocence, mais non au bout de 5 minutes y a plus de doute, d'ailleurs son accusatrice est traité n'importe comment (qu'est ce qu'elle peut être conne, l'âge n'excuse pas tout et puis y a 2 pauvres phrases qui font dire que c'est du harcèlement), elle est là quand ça arrange le film. Tous les autres personnages sont des bons personnages fonctions qui en plus sont tous des clichés ambulants (le principal, la prof connasse, le petit ami). D'ailleurs vu que c'est une histoire vraie on a plus l'impression que le mec veut régler ses comptes et il charge la mule. En fait le mec est un peu trop autocentré sur ce qui s'est passé si bien que le film échoue dans ce qu'il voulait montrer, on en ressort en se disant bichette le pauvre petit professeur, alors qu'on aurait pu avoir un peu plus de nuance si quelqu'un avait lu le scénario avant de financer.
Chaque fois que le film amorce un truc qui pourrait donner un peu de suspens, allez hop c'est désamorcé 2 minutes plus tard, faudrait pas faire du cinéma quoi, on fait du cinéma français avant tout.
A la base j'aimais bien François Civil, mais là depuis un moment j'ai plus trop l'impression de le voir jouer, c'est comme son pote Niney quand c'est pas des comédies j'ai du mal à le trouver crédible.
Bon je vais sauver la fin car on évite un happy end, là j'aurai vraiment eu l'impression d'être pris pour un con jusqu'au bout.
Allez je retourne mater 187 Code Meurtre avec Sam Jackson qui bute des élèves.