[Alegas] Mes Critiques en 2024

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Val » Sam 30 Nov 2024, 17:13

osorojo a écrit:J'avais fait un cycle ici même qui n'avait pas vraiment intéressé grand monde


Bah si, moi ça m'avait intéressé. :oops:
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Family business - 6/10

Messagepar Alegas » Dim 01 Déc 2024, 00:44

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Family business de Sidney Lumet
(1989)


C’est la cinquième et dernière des collaborations entre Sidney Lumet et Sean Connery, et même si je n’ai pas encore vu The Anderson tapes, je pense qu’on peut dire sans trop de risques que c’est probablement le film le plus mineur du lot (quand bien même je le préfère à Murder on the Orient Express). En fait, on sent plus le projet récréatif qu’autre chose, à mi-chemin entre la comédie, le film de braquage, et le drame familial, et globalement c’est un film qui tranche pas mal avec ce que faisait Lumet à l’époque, genre le film est fait entre Running on empty et Q&A, le grand écart est bien là :mrgreen: .

Le métrage commence de façon très légère avec ce conflit familial où un jeune homme est coincé entre deux figures paternelles : son père d’un côté qui l’encourage à des études et une vie tranquille, et son grand-père qui préfère le goût du risque et l’argent facile, mais évidemment c’est la seconde figure qui aura sa nette préférence. De cette base va découler la mise en œuvre d’un braquage avec les trois personnages (le père étant dans l’opération juste pour protéger son fils qu’il n’arrive pas à raisonner), et je ne peux pas vraiment dire que j’ai été captivé par cette partie, un peu longuette et pas très intéressante. C’est en plus un segment du métrage traité avec beaucoup de légèreté, et en ce qui me concerne je ne trouve pas que ça sied particulièrement au cinéma de Lumet, que je préfère sur des sujets sérieux. Du coup, le film commence réellement à mon sens avec le braquage, qui n’est pas une grande scène mais qui ne cherche pas à l’être non plus : c’est un braquage facile, avec finalement peu d’obstacles, et donc je pense que c’est voulu que ce soit pas une séquence particulièrement trépidante.

Mais forcément, une erreur va être faite, le braquage va mal se terminer, et de là débouche ce qui est à avis la meilleure moitié du film, où on bascule soudainement dans le drame pur et dur, et où les personnages sont traités avec nettement plus de gravité, notamment celui de Sean Connery qui passe de clown de service à figure très ambiguë sur ses intentions. Un segment de métrage qui permet en plus aux acteurs de se lâcher en termes d’interprétation : Sean Connery, sans y trouver un grand rôle, montre une véritable palette de jeu, et Dustin Hoffman est excellent en père tiraillé entre l’amour inconditionnel pour son fils (qui ne le lui rend pas) et le certain respect qu’il peut avoir pour son père avec qui il a ses différents mais qu'il a envie d'aimer. Le point faible du casting, c’est clairement Matthew Broderick, dont la prestation paraît bien faiblarde face à deux monstres sacrés. J’irais pas jusqu’à dire que la seconde moitié du film sauve l’ensemble, on passe juste du moyen au correct, mais ça permet au moins à la bobine de se terminer sur une note positive, d’autant que je ne pensais pas que le récit irait à ce point dans le drame, qui s’avère même presque touchant dans les dernières scènes. Du petit Lumet donc, mais ça se regarde quand même.


6/10
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Film: Family business
Note: 4,5/10
Auteur: Scalp

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar pabelbaba » Dim 01 Déc 2024, 08:39

Faut pas avoir trop d'attente avec Anderson Tapes non plus.
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Sinon, oui, j'aime les nibards. :chut:
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Dim 01 Déc 2024, 12:35

BILAN NOVEMBRE 2024


Films vus :

442 : Five days one summer, Fred Zinnemann, 1982, Ciné VOST : 6/10
443 : Guardians of the Galaxy Vol. 3, James Gunn, 2023, TV VOST : 6,5/10
444 : Switch, Blake Edwards, 1991, TV VOST : 5/10
445 : Van Helsing, Stephen Sommers, 2004, Truc VOST : 6,5/10
446 : Gladiator, Ridley Scott, 2000, UHD VOST : 8/10
447 : The Men, Fred Zinnemann, 1950, Ciné VOST : 7/10
448 : Sous la Seine, Xavier Gens, 2024, TV VF : 2/10
449 : Here, Robert Zemeckis, 2024, Ciné VOST : 6,5/10
450 : The other woman, Nick Cassavetes, 2014, TV VOST : 2,5/10
451 : La soupe aux choux, Jean Girault, 1981, TV VF : 3/10
452 : On a volé la cuisse de Jupiter, Philippe de Broca, 1980, TV VF : 4/10
453 : Dodgeball : A true underdog story, Rawson Marshall Thurber, 2004, TV VOST : 7,5/10
454 : Blitz, Steve McQueen, 2024, Ciné VOST : 6/10
455 : Predestination, Michael & Peter Spierig, 2014, TV VOST : 4/10
456 : River's edge, Tim Hunter, 1986, TV VOST : 2,5/10
457 : Fair game, Doug Liman, 2010, TV VOST : 6/10
458 : Bastarden, Nikolaj Arcel, 2023, Truc VOST : 8/10
459 : Bad times at the El Royale, Drew Goddard, 2018, TV VOST : 4,5/10
460 : La chambre des officiers, François Dupeyron, 2001, Blu-Ray VF : 8,5/10
461 : Father and daughter, Michael Dudok de Wit, 2000, Blu-Ray VO : 8/10
462 : Viva Maria !, Louis Malle, 1965, TV VF : 3,5/10
463 : Chronique d'une liaison passagère, Emmanuel Mouret, 2022, TV VF : 6/10
464 : The General, Clyde Bruckman & Buster Keaton, 1926, Blu-Ray VO : 8,5/10
465 : À quoi ça sert l'amour ?, Louis Clichy, 2006, Truc VF : 8/10
466 : Family business, Sidney Lumet, 1989, TV VOST : 6/10
467 : Merry Christmas, Mr. Lawrence, Nagisa Ōshima, 1983, TV VOST : 7/10
468 : Anora, Sean Baker, 2024, Ciné VOST : 7/10
469 : Elle l'adore, Jeanne Herry, 2014, TV VF : 7/10
470 : Betrayed, Costa-Gavras, 1988, TV VOST : 5,5/10
471 : Hellraiser : Inferno, Scott Derrickson, 2000, Truc VOST : 3,5/10
472 : The Substance, Coralie Fargeat, 2024, Ciné VOST : 6,5/10
473 : Gladiator II, Ridley Scott, 2024, Ciné VOST : 4/10
474 : Runaway jury, Gary Fleder, 2003, TV VOST : 7/10
475 : American fiction, Cord Jefferson, 2023, TV VOST : 7/10
476 : See how they run, Tom George, 2022, TV VOST : 5/10
477 : The Guardians of the Galaxy : Holiday Special, James Gunn, 2022, TV VOST : 5,5/10
478 : Hit man, Richard Linklater, 2024, Truc VOST : 7/10
479 : Species, Roger Donaldson, 1995, TV VOST : 4/10
480 : Le roi de coeur, Philippe de Broca, 1966, TV VF : 6/10
481 : Burnt, John Wells, 2015, TV VOST : 3/10
482 : Candyman, Nia DaCosta, 2021, TV VOST : 5/10
483 : Captain Marvel, Ryan Fleck & Anna Boden, 2019, TV VOST : 4,5/10
484 : Honeymoon in Vegas, Andrew Bergman, 1992, TV VOST : 5/10
485 : La plus précieuse des marchandises, Michael Hazanavicius, 2024, Ciné VF : 7/10
486 : Far from the madding crowd, Thomas Vinterberg, 2015, TV VOST : 5,5/10
487 : The getaway, Sam Peckinpah, 1972, Ciné VOST : 7,5/10
488 : The fault in our stars, Josh Boone, 2014, TV VOST : 3,5/10
489 : Zazie dans le métro, Louis Malle, 1960, TV VF : 4,5/10
490 : A time to kill, Joel Schumacher, 1996, TV VOST : 6/10
491 : Moana, Ron Clements & John Musker, 2016, Blu-Ray VOST : 7/10
492 : Goodbye Christopher Robin, Simon Curtis, 2017, TV VOST : 6/10
493 : Music by John Williams, Laurent Bouzereau, 2024, TV VOST : 7/10


Découverte du mois :

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Autres découvertes marquantes :

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Furyo - 7/10

Messagepar Alegas » Dim 01 Déc 2024, 14:06

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Merry Christmas, Mr. Lawrence (Furyo) de Nagisa Ōshima
(1983)


J’avoue que c’est assez éloigné de ce que j’imaginais. C’est peut-être à cause du contexte (camp de prisonniers pendant la guerre du Pacifique) mais j’attendais quelque chose de l’ordre d’un Bridge on the river Kwai, alors qu’on est finalement plutôt dans la fable humaniste, en tout cas c’est comme ça que je l’ai pris. Sur le papier, ça se veut assez simple avec le quotidien d’un camp de détention qui va être troublé par l’arrivée d’un nouveau prisonnier, qui n’hésitera pas à tenir tête, à chambouler les habitudes, et qui va exercer une fascination obsessionnelle envers l’officier japonais à la tête de ce petit monde. Tout ça pourrait donner un film assez quelconque, mais c’est finalement le traitement opéré par Oshima qui fait toute la différence, et le résultat est assez difficile à décrire tant c’est compliqué de le ranger dans une case. C’est, je trouve, un film qui se fiche un peu de son contexte, et qui s’en sert surtout pour développer des personnages et leurs relations entre eux, et là encore je trouve le métrage assez étonnant dans le fait qu’il développe ça davantage à travers des constats et des regards plutôt qu’à travers des dialogues. Mine de rien, quand bien même le film est parfois bavard, ça donne un résultat souvent contemplatif, sans non plus en faire trop, il y a un bel équilibre de trouvé.

Ça n’empêche pas le film d’avoir quelques défauts, notamment des longueurs (pas convaincu par l’utilisation des flashbacks pour expliquer le passé de certains personnages, ça me paraît superflu et ça fait traîner le récit), et le fait que la plupart des moments mémorables sont concentrés dans la dernière demi-heure (le baiser, la mèche de cheveux, le dialogue final), mais quelques jours après le visionnage ce sont les qualités qui restent en tête majoritairement, ce qui est plutôt bon signe. Le film doit beaucoup à son casting pour le moins hétéroclite : Bowie, quand bien même ce ne soit pas forcément le meilleur acteur possible, a un magnétisme évident qui sert le personnage, Conti et Sakamoto s’en sortent très bien, et Kitano s’avère avoir le personnage le plus nuancé du métrage, alors qu’il est présenté à la base comme le méchant de service. Sinon, la bande-son a le fameux joli thème très connu, mais pour le reste j’ai trouvé le film assez pauvre musicalement. En l’état, c’est un film qui me laisse un bon souvenir sans me marquer plus que ça.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Jed_Trigado » Dim 01 Déc 2024, 14:53

Alegas a écrit:Sinon, la bande-son a le fameux joli thème très connu, mais pour le reste j’ai trouvé le film assez pauvre musicalement.

Ca me suffit largement, Sakamoto ne fera pas mieux par la suite.
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Anora - 7/10

Messagepar Alegas » Lun 02 Déc 2024, 18:26

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Anora de Sean Baker
(2024)


Plutôt bonne surprise dans la mesure où je ne suis pas fan de ce que j’ai vu du réal jusqu’ici. Sean Baker, c’était pour moi Tangerine, que j’avais copieusement détesté, et Florida project que j’avais trouvé sympathique mais surcoté, et ici donc c’est clairement le meilleur film que j’ai vu du bonhomme. J’irais pas jusqu’à dire que c’est Palme d’Or material mais je peux comprendre que ça puisse susciter de l’intérêt. Globalement, c’est un film qui synthétise plutôt bien le style du réal, à savoir une bobine qui déborde d’une certaine énergie alors que c’est finalement assez simple sur ce que ça raconte, et surtout il y a une volonté de parler des laissés pour compte de l’Amérique, de ceux qui sont rarement, voire jamais, les héros d’un film. On a donc comme héroïne une strip-teaseuse/escort qui se contente d’une vie pas bien folle, jusqu’à ce qu’elle tombe sur un jeune russe qui lui fait découvrir le luxe dans tout ce qu’il a de plus irresponsable, avant de lui faire une demande en mariage.

Un pitch à la Cendrillon qui va vite dégénérer une fois que les parents, pas du tout au courant de cette histoire, vont intervenir, et à partir de là c’est un autre film qui commence, tout en dérives d’un point à un autre, et où la jeune femme va voir son avenir se fissurer petit à petit, passant de la certitude que le mec l’aime à un doute de plus en plus présent. Ce film, c’est finalement le versant réaliste et cruel de Pretty Woman, auquel on aurait enlevé tout l'aspect conte de fée contemporain et la comédie romantique, pour finalement donner un drame psychologique et social hystérique. En parlant d'hystérie, Tangerine, avait ce côté “film qui hurle tout le temps et qui ne sait jamais s’arrêter”, ici c’est nettement plus contrôlé, maîtrisé, Baker sait donner du rythme à son récit, donner des moments de calme pour repartir de plus belle ensuite, et ça doit beaucoup à l’écriture qui privilégie les rapports entre les personnages, genre les sous-fifres qui ne doivent surtout pas blesser le fils et sa compagne, mais qui doivent tout de même mener à bien l’objectif qu’on leur a donné.

Ça donne un métrage qui oscille assez bien entre le drame et la comédie (l’aspect comique est d’autant plus étonnant que ce que l’on voit n’est pas drôle du tout, c’est son traitement à l’image qui fait la différence), pour arriver à quelque chose d’assez touchant au final (l’évolution du chauve qui veut absolument se racheter). Un résultat mené tambours battants par un casting en grande forme, en particulier Mikey Madison, actrice qui avait un petit rôle bien flippant et dérangé dans le dernier Tarantino, et qui montre ici tout une sacrée palette de jeu, entre le charme, la tendresse, l’hystérie, la provocation et la profonde tristesse que son personnage va vivre en cours de récit. Le film a clairement un discours social, mais c’est le parcours humain qui marque le plus au final, et qui permet au métrage de fonctionner aussi bien sur la longueur. Pas un grand film à mes yeux, mais ça a néanmoins des qualités évidentes, et mine de rien ça me donne envie de tenter ma chance sur d’autres films de Baker.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar osorojo » Lun 02 Déc 2024, 19:23

Bien envie de le voir celui-ci. Je suis client du bonhomme, il a un truc bien à lui. Tu peux tenter Starlet (j'ai déjà fait ma pub pour Red Rocket), à l'occase vu que tu veux donner leur chance à d'autres films :)
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mr Jack » Lun 02 Déc 2024, 21:30

Mikey Madison :love: (pardon) :arrow:
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Elle l'adore - 7/10

Messagepar Alegas » Mar 03 Déc 2024, 00:06

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Elle l'adore de Jeanne Herry
(2014)


Des metteurs en scène français apparus récemment (en gros sur les dix dernières années), Jeanne Herry m’apparaît comme l’une des plus talentueuses. A première vue, c’est pourtant une réalisatrice qui ne se détache pas spécialement du lot, et ne donne pas l’impression d’avoir une patte particulière développée sur les trois films qu’elle a fait jusqu’ici, mais mine de rien elle a fait à chaque fois un film très différent du précédent, avec une qualité constante au niveau de l’écriture, et elle a un talent évident pour la direction d’acteurs, chose d’autant plus appréciable qu’elle réussit à s’entourer de castings plutôt cools.

C’est donc ici son premier film, que je découvre après les deux autres, et j’ignore si à l’époque j’aurais pu dire qu’il y avait un talent naissant derrière ce métrage, mais il y a indéniablement un petit vent de fraîcheur, d’autant que je m’attendais à une comédie alors qu’on est plutôt en face d’un thriller hitchcockien très malin. Le pitch est prometteur : un chanteur célèbre tue sa femme par accident et veut se débarrasser du corps, et pour brouiller les pistes des forces de l'ordre il va faire appel à sa fan numéro un qu’il connaît à peine mais qu’il sait qu’elle ferait tout pour lui. A partir de là, je vais éviter de trop en dire histoire de garder la surprise, mais il y a un petit twist en milieu de parcours qui, en plus d’être savoureux car il rebat complètement les cartes, est super bien amené. Ce que j’aime beaucoup dans ce film, c’est finalement tout le rapport de force qu’il y a entre le chanteur et sa fan, qui bascule complètement d’un quart d’heure à l’autre, et qui vient pimenter une relation ambiguë (l’un aime l’autre à la folie mais on sait pas trop à quel point c’est de l’amour ou si c'est de l'obsession creepy, le chanteur utilise clairement sa fan et va, dès que possible, chercher à la mettre hors-jeu). Vraiment en termes d’écriture j’ai trouvé le film réussi, c’est pas exceptionnel mais ça marche juste ce qu’il faut, ce qui est déjà top pour un premier long, et finalement le seul élément que je trouve pas ouf c’est tout ce qui touche au flic et à sa partenaire, qui n’est là que pour servir de deus ex machina à un moment crucial.

Formellement, comme je l’ai dit plus haut, Herry n’a pas forcément une patte visuelle prononcée, mais il y a une envie de bien faire les choses, et il y a des idées narratives qui marchent très bien (le plan du chanteur qu’on voit en flash-forward, et qui va permettre d’amener plus tard le petit twist). Là où le film est remarquable, outre son écriture, c’est du côté de la direction d’acteurs avec un duo qui élève l’ensemble. Sandrine Kiberlain est super bien utilisée dans l’innocence qu’elle dégage, d’autant que son personnage finit par utiliser cet aspect comme une arme (toute la scène d’interrogatoire où elle reste impassible), et Laurent Laffite montrait déjà à l’époque qu’il est très bon en salopard de service (sauf erreur c’était le premier film où il était utilisé de cette façon). Franchement pour un premier film c’est vraiment recommandable, un petit thriller français sans prétentions mais qui fonctionne.


7/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar osorojo » Mar 03 Déc 2024, 00:14

Intéressant, ça m'intrigue.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Mar 03 Déc 2024, 11:05

Laurent Laffite montrait déjà à l’époque qu’il est très bon en salopard de service (sauf erreur c’était le premier film où il était utilisé de cette façon


Pabel te dirait qu'il était badass dans Classe mannequin.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar pabelbaba » Mar 03 Déc 2024, 11:26

En effet. :mrgreen:

Ceci dit, il a tellement joué le gars arrogant, que c'était quasi sûr qu'il se glisserait dans ce genre de perso.
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Main droite du diable (La) - 5,5/10

Messagepar Alegas » Mar 03 Déc 2024, 18:17

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Betrayed (La main droite du diable) de Costa-Gavras
(1988)


Un film qui confirme une certaine tendance dans la carrière de Costa-Gavras, à savoir une nette baisse qualitative de ses œuvres après un début de carrière prodigieux. Heureusement, sur les années 80, il y a tout de même Missing et Music Box pour sauver l’honneur, mais c’est assez dingue de voir un film comme Betrayed et de se dire que c’est fait par le même réalisateur que les deux autres films cités, à quelques années près. Alors bon, je vais pas non plus parler d’un mauvais film, Betrayed a ce qu’il faut de qualités pour retenir l’attention et se suivre sans ennui, et ça m’irait tout à fait de la part d’un nobody. Mais venant d’un réal comme Costa-Gavras, qui a su montrer un talent évident lorsqu’il s’agissait de traiter de sujets difficiles tout en montrant leurs nuances, voir un film écrit de façon aussi simpliste fait un peu peine à voir.

Il y avait pourtant de quoi faire sur le sujet : une agente du FBI infiltrée parmi des rednecks dans la campagne américaine, auprès d’une famille dont l’un des membres est suspectée de faire partie d’un groupe raciste et violent qui pourrait commettre un attentat. Le film fait le choix de refuser un côté thriller qui aurait pu être efficace, mais pour se concentrer plutôt sur le drame humain, avec l’agente qui va s’attacher de plus en plus à sa cible, tout en étant horrifiée par l’univers qu’elle découvre (le camp de vacances néo-nazi où on apprends aux enfants à tirer sur des cibles à l’effigie de juifs et d’afro-américains, c’est chaud :shock: ). Pourquoi pas, le souci c’est que l’écriture ne suit pas vraiment : peu d’implication émotionnelle dû à une histoire d’amour qui ne fonctionne pas (la prestation moyenne de Debra Winger n’aidant pas), et surtout une évolution de l’enquête qui se fait au forcing, genre le mec connaît à peine la meuf, mais puisqu’il l’aime il décide de l’emmener à une chasse à l’homme à balles réelles, il n’y avait pas moyen d’y aller plus en douceur ? :eheh:

Et globalement, tout le film est comme ça : sujet prometteur, d’autant que c’est encore d’actualité alors que le film a plus de 35 ans, mais traitement sans subtilité, où tout paraît trop facile, et où le dilemne moral n’est pas vraiment prononcé, vient gâcher l’ensemble. A cela s’ajoute le fait que Costa-Gavras ne semble guère inspiré formellement, c’est peut-être bien son film le plus fade visuellement, absolument aucune scène ne ressort, alors qu’on parle quand même d’une production plus coûteuse que Missing. Bref, je suis plus que mitigé sur celui-là, qui a de quoi se défendre, mais qui souffre d’une écriture trop paresseuse.


5,5/10
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Hellraiser : Inferno - 3,5/10

Messagepar Alegas » Mer 04 Déc 2024, 18:08

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Hellraiser : Inferno de Scott Derrickson
(2000)


Cinquième épisode de la saga et ce n’est pas encore la déchéance tant redoutée, on reste encore dans un niveau qualitatif proche des deux précédents opus. Par contre, contrairement au quatrième qui avait un concept assez sympa pour exploiter le lore de la franchise, ici on est devant une production de pur roublard :mrgreen: . A la base le projet était censé signer le retour de l'héroïne des deux premiers films, et d’avoir le retour du Leviathan et des Cenobites dans le monde réel, mais cette idée sera jetée à la poubelle pour des raisons de budget, les Weinstein voulant rester sur du DTV pas cher à produire. D’où la fameuse technique de récupération d’un script déjà existant, auquel on ajoute vite fait des éléments d’Hellraiser pour faire style, chose qui se ressent énormément à la vision tant on pourrait aisément virer la Boîte et Pinhead sans que ça ne change grand chose à l’histoire.

Ce qui se voit aussi, c’est que le film arrive après Se7en, et que le script récupéré était probablement une énième vaine tentative de refaire un polar crade dans la veine du Fincher, mais sans trop de surprise on est plus proche de Resurrection qu’autre chose :mrgreen: . Comme dit plus haut, le script n’a pas grand chose à voir avec Hellraiser en fin de compte, on a la Boîte qui est vaguement rattachée à une histoire de meurtres, un inspecteur l’ouvre sans le vouloir et va peu à peu vivre une descente aux enfers psychologique et littérale qui va le mettre face à ses démons (le mec en question trompe sa femme et a des méthodes particulièrement douteuses, genre il piège son partenaire dès qu’il peut pour se couvrir). Le fait que ce soit finalement plus un polar fantastique qu’un Hellraiser a un effet double tranchant : d’un côté c’est cool d’avoir une histoire radicalement différente et qui préfère se concentrer sur un personnage unique (en plus le twist final est plutôt cool), mais de l’autre côté le script est tellement faiblard (l’enquête est vraiment pas folle) que le fait d’avoir le fantastique peu mis en avant (la majorité des éléments horrifiques sont visibles après une heure de métrage) fait qu’on regarde surtout un petit polar cheap qui essaye de faire ce qu’il peut avec un budget ridicule (2 millions, soit la moitié du précédent).

Et cheap, le film l’est assurément. Pour le coup, je vais pas taper sur Scott Derrickson, réal à la filmo assez désastreuse, dont c’est le premier long : on sent qu’il tente de faire avec ce qu’il a , et à vrai dire le film arrive parfois à livrer quelques moments sympas, comme l’apparition des créatures jumelles qui donnent l’impression de voir des relents de Silent Hill (les créatures mentionnées étant des représentations physiques des vices du personnage). Mais voilà, le budget n’est pas ouf, et le film souffre continuellement de ça, entre des décors qui sont le minimum syndical et la photographie qui donne un rendu téléfilm à l’ensemble, le résultat n'est pas glorieux. Le casting est aussi une conséquence de cette limite financière, Craig Sheffer en lead c’est pas loin d’être une catastrophe tant le mec n’arrive pas du tout à jouer le flic torturé, ça rappelle un peu Lambert dans le film de Mulcahy, le côté comique involontaire en moins. Bref, c’est nul mais il y a quand même des intentions et idées qui viennent rendre l’ensemble parfois intéressant.


3,5/10
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Auteur: angel.heart

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