[Alegas] Mes Critiques en 2024

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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Jeu 21 Nov 2024, 17:39

Tu me l'avais déjà conseillé celui-ci, il est sur ma watchlist depuis, mais impossible de le trouver.
"Our films were never intended for a passive audience. There are enough of those kinds of films being made. We wanted our audience to have to work, to have to think, to have to actually participate in order to enjoy them."

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Van Helsing - 6,5/10

Messagepar Alegas » Ven 22 Nov 2024, 15:21

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Van Helsing de Stephen Sommers
(2004)


Jamais eu l’occasion de regarder ce film jusqu’ici, et à vrai dire la motivation n’était pas là non plus : je me souviens qu’à sa sortie, la réception avait été très mauvaise, le faisant passer pour un énième insipide, ça ne donnait pas spécialement envie. Heureusement, le temps a passé, et le film connaît depuis une certaine réévaluation. J’ignore si j’aurais apprécié Van Helsing à sa sortie, mais le fait est qu’aujourd’hui j’ai du mal à comprendre les mauvais retours tant on est vraiment dans quelque chose de similaire à La Momie en termes de proposition. Car, de toute évidence, c’était l’objectif d’Universal et de Stephen Sommers que de proposer l’équivalent gothique, et la totalité des ingrédients répondent présents : héros charismatique, humour, rythme trépidant, des monstres, beaucoup d’aventure, atout charme, etc...

Le mélange prend peut-être moins bien que dans La Momie, mais franchement ça ne se joue pas à grand chose, et j’ai globalement eu ce que j’étais venu chercher de la part d’un réal comme Sommers : un divertissement fun, où le budget se voit à l’écran, où on se s’emmerde pas une seconde, et surtout d’une générosité indéniable, quand bien même il peut souvent donner l’impression de partir dans tous les sens (le passage à Paris avec Mr Hyde, j’avais l’impression de voir un équivalent de La ligue des gentlemens extraordinaires :mrgreen: ). Et puis j’adore cette capacité de Sommers à faire des blockbusters très modernes tout en ayant une certaine déférence vis à vis de ses modèles : tout le début en mode hommage XXL au Frankenstein de James Whale (et en noir et blanc s’il vous plaît), c’est particulièrement jouissif à voir pour un cinéphile.

Alors certes, le film est blindé de défauts : Kate Beckinsale confirme qu’elle est une piètre actrice, Hugh Jackman n’est pas autant une évidence dans ce rôle que quand il joue Wolverine, Roxburgh en fait des tonnes (c'est peu de le dire, mais j'aime bien, ça marche avec le personnage), et visuellement c’est pas toujours foufou avec des effets visuels qui devaient déjà être limités à l’époque. Tout ça aurait pu donner un film assez indigeste, mais à côté de ça le métrage s’assume tellement dans ses intentions, et veut tellement donner à son spectateur, qu’il en devient plus attachant que repoussant. Surtout qu’à côté de ça, la direction artistique a de la gueule, on sent que le projet a les moyens de ses ambitions, et cerise sur le gâteau on a un Alan Silvestri on fire sur le score musical, et qui livre un travail qui préfigure un peu ce qu’il fera sur le Beowulf de Zemeckis, à savoir une grosse composition d’aller à fond dans l’épique. Une bonne surprise donc vu la réputation du film, et c’est typiquement le genre de blockbusters avec beaucoup de folie et de personnalité qui, je trouve, manquent cruellement dans la production d’aujourd’hui.


6,5/10
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mark Chopper » Ven 22 Nov 2024, 16:08

Je fais partie de ceux qui ont aimé La Momie - et, dans une moindre mesure, sa suite - et qui ont été déçus par Van Helsing en salle.

Alors oui, c'est un film dont on s'est sans doute trop moqué (c'est bien traité dans l'introduction de la vidéo de Mr Bobine d'ailleurs :mrgreen: ).

Mais ce film, c'est Sommers en roue libre. C'est généreux... Trop sans doute. Un peu comme un bon dessert servi avec dix boules de glace en rab, deux bombes de Chantilly et des profiteroles en prime.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Alegas » Ven 22 Nov 2024, 17:32

Après j'ai envie de dire que Sommers a déjà été aussi généreux dans d'autres films pour des résultats moins convaincants, l'exemple parfait étant Le retour de la Momie, et peut-être, dans une moindre mesure, son G.I. Joe.
Ce Van Helsing, je trouve qu'il se tient bien, mais je peux tout à fait entendre qu'on juge que ce soit trop.

Du coup, de Sommers, il me reste à voir Odd Thomas, et potentiellement ses deux premiers films si c'est dispo quelque part.
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Re: [Alegas] Mes Critiques en 2024

Messagepar Mr Jack » Ven 22 Nov 2024, 20:37

Le type de réal à la Sommers manque cruellement de nos jours. :cry:
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C'étaient des hommes - 7/10

Messagepar Alegas » Ven 22 Nov 2024, 23:27

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The Men (C'étaient des hommes) de Fred Zinnemann
(1950)


C’est le troisième film autour de la Seconde Guerre Mondiale que Zinnemann tournera, et comme pour Act of violence il y a une véritable volonté de traiter de sujets peu mis en avant, ici donc la rééducation des soldats ayant été gravement blessés au combat. Le hasard a voulu que je découvre ce film quelques jours avant une revision imprévue de La chambre des officiers, et je suis étonné de constater à quel point les deux films ont des similarités dans le traitement de leur sujet : ça a beau ne pas parler du même type de blessures (chez Zinnemann, pas de gueules cassées, on parle plutôt ici des paraplégiques), il y a cette même envie d’aller chercher dans les problématiques intimes, avec l’importance du regard des autres, le rapport à la société, au sexe, à l’estime de soi, etc…

C’est donc clairement un film de personnages, avec des soldats qui doivent apprendre à vivre avec de nouvelles règles, et une fiancée qui fera son possible pour que son homme puisse retrouver goût à la vie, et c’est cette approche à hauteur d’homme qui rend le récit particulièrement efficace, en plus de l’originalité du sujet pour l’époque (il y avait bien The best years of our lives, mais le handicap était finalement juste une partie du film de Wyler, alors qu’ici c’est le sujet principal). On sent le film bien documenté et qui se veut le plus authentique possible (beaucoup d’acteurs dans l’hôpital sont de réels handicapés suite à des blessures de guerre) mais sans pour autant renier la volonté de faire du cinéma : le métrage a donc un côté mélo assumé avec la love story, et n’a pas peur non plus d’avoir quelques personnages bigger than life, à l’image de ce médecin parfait sous tous rapports qui vient inspecter chaque patient le matin, et qui a toujours une petite punchline sous la main.

Mais le cœur du film, c’est clairement Marlon Brando et son personnage. Premier long-métrage pour l’acteur et premier rôle en lead, et le mec explosait déjà l’écran dans une prestation où il aurait pourtant pu en faire trop. Le bonhomme s’avère finalement parfait, et c’est véritablement son combat intérieur qui est le sujet du métrage, notamment dans son difficile retour à la vie hors de l’hôpital. A la vision du film, on comprend direct comment l’acteur a pu avoir le début de carrière fulgurant qu’il a eu dans les années suivantes. On a aussi Teresa Wright au casting, j’ignore s’il y avait une volonté de rappeler The best years of our lives au public, d’autant que le rôle est finalement assez similaire, mais le fait est que, comme souvent avec cette actrice, elle apporte un plus non négligeable.

Le seul gros défaut que je trouve au film est finalement sa musique : non pas que le score de Tiomkin soit mauvais, mais son omniprésence gâche un peu l'aspect réaliste du film, a tendance à trop souligner l'action, et fait que le métrage a finalement peu de réels moments de silence, alors que c'est typiquement le genre de récit qui aurait pu en bénéficier. Le métrage ne sera malheureusement pas un succès, la faute à un mauvais timing avec la guerre de Corée qui éclatera quelques jours avant la sortie, et c’est dommage de constater que encore aujourd'hui c’est loin d’être un des films les plus cités quand on pense à la carrière de Zinnemann, ou même de Brando. Une chouette découverte donc, et un film que je recommande pour peu qu’on s’intéresse à ce sujet.


7/10
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Sous la Seine - 2/10

Messagepar Alegas » Sam 23 Nov 2024, 16:42

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Sous la Seine de Xavier Gens
(2024)


Sans surprise, c’est pas bien. A la limite, le seul espoir qu’il y avait était que Gens avait signé un bon film précédemment, mais pour le reste ça puait un peu du fion. Le pitch aurait peut-être pu donner un truc sympa et rigolo si ça avait été traité en mode complètement bis, mais ce n’est pas vraiment le cas : le résultat final est un peu trop le cul entre deux chaises, partagé entre une envie de grosse déconnade et une autre qui se rapprocherait plus du film catastrophe premier degré, et de ce que j’ai cru comprendre en coulisse via un pote qui a bossé sur les FX, ça vient du fait que Gens voulait faire un film de requin décomplexé là où Netflix voulait son blockbuster de l’été. A l’arrivée, le métrage est quelque peu indigeste. Il y a bien des restes d’un film qui ne se prend pas trop au sérieux, que ce soit avec le groupe de jeunes écolos qui se font massacrer par un requin, ou le personnage de la maire de Paris, à mi-chemin entre Hidalgo et Pécresse en mode parodique, mais c’est bien peu. Le reste se prend beaucoup trop au sérieux, et transforme finalement le tout en quelque chose de bien ridicule : le trauma, la hackeuse, la romance lesbienne (qui ne sert strictement à rien, Netflix oblige :roll: ), le climax à base de bombes à poser, le final avec le tsunami qui sort de nulle part, la conclusion qui donne le sentiment qu’il fallait laisser des options pour une potentielle suite, le Paris carte postale pas très loin de celui du dernier John Woo, etc…

C’est quand même con, car à mon sens il y avait un potentiel avec le délire de l’épreuve sportive pour coller avec l’actu des JO, ou le fait d’avoir une bonne partie de l’action dans les catacombes, mais c’est beaucoup trop sous-exploité pour faire une réelle différence. Le pire, c’est que même visuellement le film n’arrive pas à livrer correctement la marchandise : tout fait très plat, notamment à cause d’une photo typique d’un film de plateforme, et si Gens avait prouvé qu’il était capable de faire de l’action correcte avec Farang, il est retombé ici à un niveau pas terrible. Même les CGI sont inégaux : il y a quelques moments bien foutus (la découverte du nid dans les catacombes avec les centaines de requins, ça a de la gueule) mais le reste c’est à se demander si ça ne cherche pas à rendre un hommage à Peur bleue :mrgreen: . Le casting, c’est chaud : tout le monde est mauvais comme pas permis. Dans une année où on a eu Godzilla x Kong, ça ne peut pas prétendre au film le plus nul et con possible, mais on est franchement pas loin.


2/10
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Here - Les plus belles années de notre vie - 6,5/10

Messagepar Alegas » Sam 23 Nov 2024, 22:36

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Here (Here - Les plus belles années de notre vie) de Robert Zemeckis
(2024)


Zemeckis revient de loin avec celui-ci : Welcome to Marwen est un film qui ne m’avait pas vraiment convaincu passé le défi technique, The Witches est une piètre adaptation de Dahl comparé à la version de Roeg, et surtout son Pinocchio pour Disney est sans conteste le pire film de sa carrière. Avec Here, il revient à quelque chose plus de l’ordre de Welcome to Marwen : un petit film basé autour d’un concept simple mais casse-gueule, qui fait la part belle aux prestations d’acteurs et à une certaine façon de repenser la narration filmique. A la base un roman graphique, cette adaptation garde l’idée de base du matériau d’origine, à savoir l’idée d’un point de vue unique, toujours dans le même axe, qui permet de voir l’évolution d’un même lieu au fil des années/siècles/millénaires.

J’ignore à quel point le concept fonctionne en roman graphique, mais le fait est que cette trouvaille farfelue marche très bien entre les mains de Zemeckis : tout le long de sa carrière, le bonhomme a été fasciné par l’idée du temps qui passe inexorablement, et le fait d’avoir un film entier basé sur l’idée de montrer différents destins se croisant thématiquement alors qu’ils n’ont en commun que leur position géographique, tout cela fait sens. D’autant que, pour le coup, Zemeckis ne choisit pas l’option de facilité. Déjà, il n’est pas question de traiter l’histoire dans l’ordre chronologique : on passe d’un siècle à l’autre d’un seul cut sans prévenir, et c’est finalement plus les échos d’une storyline à l’autre qui vont motiver l’ordre de la narration avec, par exemple, le décès d’une personne au 20ème siècle qui répondra à la mort d’un autre personnage dans une Amérique qui n’était alors pas encore colonisée.

Ensuite, il y a l’idée de pousser encore plus loin la notion de cadre en partant de la simplicité de la note d’intention. Un seul axe pour raconter des dizaines de destins, souvent dans le lieu confiné d’un salon ? Pas un problème pour Zemeckis qui fait preuve d’inventivité pour transcender la limite qu’il s’est donnée. La fenêtre qui sert d’indication temporelle, des tableaux qui vont venir détailler une vie qui s’est déroulée hors des murs que l’on voit à l’écran, un miroir qui vient montrer l’envers du décor après plus d’une heure de film, autant d’éléments qui permettent à Zemeckis de dépasser la contrainte initiale. Si on ajoute à cela le fait qu’il se permet plusieurs fois de séparer l’image en plusieurs cadres de différentes tailles, pour avoir différentes storylines racontées au même moment, on tient alors un film visuellement et formellement plus riche qu’il n’y paraît, quand bien même il y a quelques idées plus poussives qui marchent moins bien (axe unique oblige, il faut trouver des excuses pour que les acteurs soient souvent dans le même endroit d’une pièce, et ces excuses font parfois forcées). Le choix du concept est d’autant plus étonnant de la part de Zemeckis que ce dernier est plutôt un habitué de la caméra en mouvement, mais il s’approprie à merveille cette nouvelle manière de raconter une histoire, et c’est dingue de constater qu’à 72 ans il est toujours capable de remettre sa mise en scène en question, là où beaucoup d’autres restent dans leur zone de confort.

Côté script, le film a ses hauts et ses bas, il faut un moment avant de se faire à l’idée qu’on ne voit que des fragments de vie, et que ce seront les seuls qui vont permettre un attachement aux différents personnages, mais sur la longueur ça fonctionne. Ça n’empêche pas le métrage d’avoir quelques éléments qui fonctionnent moins bien, genre la storyline de la famille en période COVID, ou celle des amérindiens, mais à côté de ça tout ce qui touche à la famille du perso de Tom Hanks, le père qui n’arrive pas à voir sa vie redécoller après la guerre et qui devient une déception pour lui-même, le jeune peintre obligé de négliger sa vocation artistique pour assumer l’arrivée imprévue d’un nouveau né, le couple qui se fragilise petit à petit, l’arrivée progressive d’Alzheimer, tout ça fonctionne d’un point de vue émotionnel, et je me suis même surpris à être très ému sur les ultimes minutes du métrage alors que je n’avais pas eu tant l’impression que ça d’être attaché à ces personnages. Cela doit sans doute au fait que le film assume parfaitement l’idée de construire de vies à travers des moments tout ce qu’il y a de plus banals, mais c’est précisément ce qui rend l'œuvre universelle au final.

En ce sens, le casting fait globalement preuve de retenue, c’est un film qui cherche tellement une forme de véracité banale que ce n’est pas vraiment l’endroit pour y proposer des prestations remarquables, mais tout le monde joue sa partition dans les règles, mentions spéciales à Robin Wright dans la scène de ses 50 ans, et à Paul Bettany qui a peut-être bien le personnage à la direction la plus dramatique et touchante. Le deaging fonctionne plutôt bien, rien de spectaculaire mais ça suffit à acheter l’idée des mêmes personnages qui vivent une vie entière sur un peu plus d’une heure et demie. Je ne peux malheureusement pas dire la même chose des autres effets visuels qui détonnent tant ils sont voyants : le film a coûté moins de 50 millions et ça se voit que cet aspect n’était pas la priorité sur le projet. C’est quand même dommage de constater à quel point le film sort dans un certain anonymat, encore plus que d’autres films de Zemeckis par le passé, alors que c’est clairement son meilleur depuis Allied (et il vieillit déjà bien en tête). A ceux qui aiment les propositions originales, qu’importe qu’elles soient inégales, il y a peut-être moyen pour vous d’y trouver votre compte dans ce film qui, derrière son idée de base saugrenue, cache une vraie ambition et sincérité narrative.


6,5/10
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Triple alliance - 2,5/10

Messagepar Alegas » Dim 24 Nov 2024, 13:49

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The other woman (Triple alliance) de Nick Cassavetes
(2014)


Dieu sait que je n’en attendais pas grand chose, au moins une honnête comédie, mais j’aurais dû croire les retours négatifs que j’avais lu jusqu’ici car c’est effectivement bien naze. Sur le papier, il y avait moyen d’avoir un truc sympa, avec ces trois femmes qui se rendent compte qu’elles se sont faites tromper par le même homme, et qui vont planifier leur revanche, rien d’extraordinaire certes, mais sur le ton de la comédie bien décalée ça laissait quelques espoirs. Déjà, le premier souci est que ça n’est drôle que très rarement, une comédie qui ne provoque pas grand chose, avec des gags téléphonés, qui tombent souvent à plat, régulièrement on se dit qu’on a vu la même chose en mieux plusieurs fois, ça manque clairement d’un certain talent comique à l’écriture et à la réal (ici digne d’un téléfilm friqué, y’a pas une idée de mise en scène), genre le même sujet chez les Farrelly je suis certain qu’on aurait un bien meilleur résultat.

Finalement, ce que réussit le plus le film, c’est la sorte de tendresse qui se développe entre ces trois personnages qui ne peuvent plus faire confiance aux hommes et qui deviennent amies dans l’adversité, c’est peu développé mais c’est bien là au détour de deux-trois scènes. C’est en plus pas très bien construit narrativement, il faut attendre un bon moment avant que le trio ne se forme, et la partie revanche est traitée bien trop facilement, genre film de casse qui se déroule sans accrocs, bref c’est pas du tout intéressant à suivre. Autre problème : le casting. Cameron Diaz est juste là pour toucher son chèque, comme dans la plupart des comédies qu’elle a faite dans les années 2010, Leslie Mann est insupportable à surjouer la femme mariée dont le monde s’écroule, et le fait d’avoir Kate Upton est une mauvaise idée : le plaisir des yeux est là, mais la meuf est mannequin, pas actrice, et ça se voit. Idem pour Nicki Minaj dans un petit rôle, j’avoue que je ne pige pas le délire de ce choix de casting. Sinon, y’a Jaime Lannister qui tente une énième fois de se faire une carrière ciné sans que ça ne fonctionne. Une comédie complètement oubliable et pas drôle où, de toute évidence, les acteurs prennent plus de plaisir que le spectateur.


2,5/10
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