The Sessions de Ben Lewin
(2012)
(2012)
Je comprends aisément pourquoi je n’avais jamais entendu parler de ce film avant que l’on me le recommande récemment : c’est mignon, et ça a un sujet plutôt surprenant, mais le résultat global fait que c’est une bobine assez anecdotique au final. Des films sur le handicap, on en a eu des pelletées, mais à ma connaissance il n’y en a très peu qui abordent frontalement le sujet de la sexualité pour ceux qui ne peuvent pas la vivre normalement, et ici donc on suit un cas assez extrême (tiré d’une histoire vraie), avec un homme atteint de la polio et qui ne peut bouger que sa tête, mais qui voudrait tout de même pouvoir faire l’amour à une femme avant d’atteindre la quarantaine. Sur le sujet, je n’ai pas grand chose à redire : c’est traité avec une certaine pudeur, mais sans pour autant renier à parler de sexe, il y a ce qu’il faut d’humour pour que ça passe bien, et l’écriture autour du duo Hawkes/Hunt fonctionne. Idem côté casting, c’est bien interprété : Hawkes gères bien un rôle pourtant pas facile, et William H. Macy en prêtre moins réticent que la moyenne rend ses scènes sympathiques.
Et puis ça fait plaisir de revoir Helen Hunt, qui était une actrice que j’appréciais beaucoup à la fin des années 90/début des années 2000 (entre le dernier film où je l’avais vu et celui-ci, il s’est passé plus de dix ans mine de rien), et elle assure en personne à mi-chemin entre la prostituée thérapique et la coach sexuel. La scène où elle décide d’arrêter de voir Hawkes c’est quand même une belle preuve que c’est toujours une chouette actrice. Tout ça aurait pu donner un film de qualité, mais malheureusement c’était sans compter sur le fait que le tout est filmé de la façon la plus banale possible : photo impersonnelle, une caméra qui se contente généralement d’être posée et de cadrer avec des valeurs de plan basiques, il y a régulièrement la sensation de regarder quelque chose de l’ordre du téléfilm ou du petit film de plateforme (alors que ce n’est pas le cas, c’est bien sorti au cinéma). En bref, un film qui attire la sympathie par son casting et le traitement de son sujet, et qui permet de passer une séance agréable, mais c’est oublié aussi vite que c’est vu.
Et puis ça fait plaisir de revoir Helen Hunt, qui était une actrice que j’appréciais beaucoup à la fin des années 90/début des années 2000 (entre le dernier film où je l’avais vu et celui-ci, il s’est passé plus de dix ans mine de rien), et elle assure en personne à mi-chemin entre la prostituée thérapique et la coach sexuel. La scène où elle décide d’arrêter de voir Hawkes c’est quand même une belle preuve que c’est toujours une chouette actrice. Tout ça aurait pu donner un film de qualité, mais malheureusement c’était sans compter sur le fait que le tout est filmé de la façon la plus banale possible : photo impersonnelle, une caméra qui se contente généralement d’être posée et de cadrer avec des valeurs de plan basiques, il y a régulièrement la sensation de regarder quelque chose de l’ordre du téléfilm ou du petit film de plateforme (alors que ce n’est pas le cas, c’est bien sorti au cinéma). En bref, un film qui attire la sympathie par son casting et le traitement de son sujet, et qui permet de passer une séance agréable, mais c’est oublié aussi vite que c’est vu.
5,5/10