[Scalp] Des bons films Inch Allah 2024

[Alegas]

On verra bien quand Bob Dylan va faire un bide.

Je quote histoire de pouvoir le ressortir.

[Mark Chopper]

Bob Dylan peut marcher parce que Bob Dylan est populaire

[pabelbaba]

Populaire... mais pas chez les fans de Chalamet.

[Mark Chopper]

J'en connais au moins deux qui aiment les deux, donc...

Ces allumettes disent que tu mens.

[pabelbaba]

Merde.

Mais j'en connais des piles qui savent qui est l'un sans savoir qui est l'autre.

[Alegas]

D'où le fait que le film a le potentiel de marcher : il ramènera les deux publics (ceux qui apprécient Dylan, et ceux qui aiment Chalamet) pour deux raisons différentes.

[pabelbaba]

J'adore Dylan, mais jamais je vais voir ce truc.

[Scalp]

J'en connais au moins deux qui aiment les deux, donc...

Ces allumettes disent que tu mens.

C'est le moment de faire un tri dans tes amis.

[Scalp]

7/10

Into the White de Petter Næss - 2012

Petit film de guerre peu connu qui mérite vraiment le détour. Alors c'est pas le nom de son réal ou son casting (y a juste le rouquin de Harry Potter de connu, à la rigueur y a un mec qu'on a déjà vu à droite et à gauche mais tout le monde fait le taf et y a un vrai capital sympathie qui s'installe pour tout le casting) mais son postulat de départ est intéressant. Pendant la WW2, 1 équipage d'aviateurs anglais et 1 allemand se retrouvent perdu dans l'hiver norvégien après s'être descendu mutuellement, ils vont se retrouver dans la même cabane et vont donc devoir survivre ensemble.
Alors y a un petit truc qui me chagrine un peu, on a un respect des langues mais on arrive trop facilement à tout le monde parle anglais, que les 3 allemands parlent anglais c'est un peu trop facile (ça aurait été plus sympa si on avait eu juste l'officier allemand qui parle anglais), enfin c'est histoire de chipoter. Le film comme on peut s'en douter va donc être une belle histoire d'amitié qui à la base tout oppose, évidemment au début la méfiance et le défi sont de base, chacun étant prisonnier du camp adverse à tour de rôle et puis la galère va les rapprocher. Rien d'original donc (avec des personnages enfermés dans leur cliché un peu avec forcément un nazi pur et dur mais ça va c'est crédible) mais il y a une vraie efficacité narrative, on rentre rapidement dans l'histoire et on s'intéresse au sort des 5 soldats qui vont devoir donc apprendre à se faire confiance si ils veulent survivre dan cette nature hostile. Dans la relation qui se noue on peut penser un peu au Sonatine de Kitano avec des hommes qui s'amusent pour passer le temps alors que la mort rode. Mais forcément on va pas avoir que des jeux et quand il y a aura une perte elle sera vraiment touchante, à ce point la fin est parfaite, ça sonne juste et sans pathos. Le film arrive a être intéressant alors que c'est un huis clos dans une cabane et que clairement on peut pas dire qu'il y ait vraiment des rebondissements, bon y a des passages marquants comme une amputation ou la mort d'un des personnages mais on peut pas parler d'une grande réalisation après c'est du classicisme qui fait le taf.
Belle petite découverte.

[Alegas]

3/10

Hellraiser III: Hell on Earth de Anthony Hickox - 1992

C'est avec cet épisode que la saga est partie en couille avec une succession de suites DTV plus infâmes les unes que les autres. Avec ce film la saga perd donc en prestige, fini le cinéma et bonjour la case vidéo (on a le casting qui va avec), New World Pictures a fait faillite et les droits se retrouve chez ce bon vieux Weinstein. Je l'avais pas vu depuis sa sortie et je gardais en mémoire la fin avec les cénobites et Pinhead (bien moins charismatique dans ce film que les 2 premiers) dans la rue qui foutent le bordel et c'est bien un des seuls trucs à retenir du film.
On est donc loin des 2 premiers films, alors Hellraiser ça a toujours été un univers et une mythologie casse gueule, du Clive Barker quoi, et ici clairement on en a plus grand chose à foutre de la mythologie et l'histoire est un calvaire à suivre et on attend juste les scènes chocs et il va falloir attendre un moment mais elles sont cools, la meuf qui se fait aspirer la peau par le cube c'est bien fun (et même si on a du CGI d'époque qui a prit un coup de la gueule, ça passe encore pas trop mal, en tout cas plus que les singes de Gladiator 2).
Le film perd en ambiance glaude, perd le SM crasseux de Barker pour un truc un peu gore fun et derrière la caméra on retrouve pas un génie avec Hickox qui fera sa carrière dans le DTV (bon normalement j'aime bien son Waxwork mais je l'ai pas revu) et y a rien de bien fou dans sa mise en scène. En plus faut se taper des scènes en boite avec du Motorhead à fond et ça fait mal au crane.
Le film est assez pénible à suivre donc et il y a juste la fin qui relève le niveau même si c'est complètement con avec des punchlines digne d'un Freddy, mais y a un plan de caméra sympa (à travers l'oeil d'un cénobite) et c'est rigolo entre les meurtres aux CD et des effets gores, mais voilà ça fait bien peu. Hellraiser c'est et ce sera toujours 2 films et basta.

[Scalp]

5/10

1992 de Ariel Vromen - 2024

Il y avait un bon film à faire avec une telle idée de départ et le film que j'avais en tête est bien meilleur que ce film de casse un peu paresseux, c'est vraiment con car on sent tout le potentiel du truc. Déjà le film qui s'ouvre avec le logo Death Row ça le fait (produit par Snoop quoi) et puis c'est carrément légitime avec le postulat de départ. Comme le titre l'indique on est donc en 1992 juste après les résultats de l'audience de l'affaire Rodney King, on se retrouve donc dans une ville en feu et on va suivre des casseurs qui ont préparé un coup et profiter de la situation de la ville.
Sur le papier ça le fait carrément, Compton, un casting sympa, une idée qui est original mais voilà on va vite déchanter, pas que ce soit nul car ça se laisse suivre mais jamais on atteint le potentiel de départ.
Il y a des trucs que j'ai trouvé bien sympas quand même, déjà j'aime bien le coté filiation du film car on retrouve Tyrese Gibson en OG qui sort de prison (il est bon dans ce genre de rôle, il a pas besoin de vraiment jouer, juste tirer la tronche ça suffit) qui aspire à retrouver une vie normale en éduquant son ado de fils, de l'autre coté on a Ray Liotta (dernier rôle) dans le rôle d'un truand qui lui aussi éduque ses fils (dont Scott Eastwood que je commence à trouver cool en acteur) dans le crime. Cet aspect du film même si très sommaire est sympa, mais voilà moi tu appelles ton film 1992 et ça se passe à LA, je veux plus que 3 plans de magasins pillés, de même que plus qu'une scène avec des flics racistes, et du coup c'est juste une toile de fond pour faire un film de casse en quasi huis clos. Le film se déroulant pendant plus d'une heure dans une usine vide avec nos braqueurs qui vont se retrouver face à Tyrese et son fils et donc on aura du cache cache et tous les trucs à la con du genre. Si ça se laisse suivre c'est grâce à Ray Liotta en salaud ultime et pour son dernier rôle il signe une chouette performance (et c'est vraiment dommage qu'il ait pas eu plus de bons rôles dans sa carrière), après j'aime bien les scènes entre Tyrese et Eastwood.
C'est con car on sent que le film a un petit budget, ça fait pas cheap, y a un chef op, y a des vrais beaux plans, une super BO (rap évidemment) mais le mec derrière la caméra fait rien pour nous sortir de ce thriller très routinier (on devine facilement tout à l'avance), les climax sont paresseux et il y avait tellement mieux à faire.
Au final ça donne un petit thriller de 1h30 (montre en main) qui passe le temps, c'est déjà pas mal, mais vu l'idée de départ j'en attendais vraiment plus, d'ailleurs on attend toujours le film ultime sur ce Los Angeles en feu de 92 (Darkblue c'était foufou).

[Scalp]

4.5/10

It de Andrès Muschietti - 2017

Pseudo film culte des 90's (il est vraiment compliqué à revoir malgré son capital sympathie), ça méritait pas une nouvelle adaptation car bon les clowns ça fait peur qu'au fragile.
Façon de manière générale Stephen King ça reste des trucs de pussy, on dit de lui que c'est le maître de l'horreur mais c'est surtout le maître des livres chiants. Après avoir relu Ca (dont je gardais donc un bien meilleur souvenir) je me suis dis que j'allais voir ce que donnait les adaptations de ce tocard de Muschietti. Alors premier point positif le film essaye vraiment de faire quelque chose et ne se contente pas de faire une adaptation copier coller, ici les scénaristes décident de faire que la partie gamin, de la loin la plus intéressante de toute façon mais malheureusement c'est pas la joie. Le film souffre des mêmes défauts que le livre, à savoir c'est quand même un peu long et puis le coté tout le monde voit le clown solo à tour de rôle puis en groupe c'est de l'écriture mécanique et c'est un peu relou, bon ça vient du livre ça donc je vais pas attaquer le film là dessus.
Adapter c'est faire des choix, choisir ce qu'on va changer (ici l'année par exemple on est plus en 58 mais en 88, ça gène pas mais ça donne un coté un peu trop on veut faire du Amblin avec un truc barré de références pop, fallait me dire qu'en fait c'était un remake des Goonies le film) et ce qu'on va pas mettre et là y a des oublis un peu gênant, le perso de Henry par exemple, alors ok c'est le nemesis des gosses il est avant tout là pour les faire chier, mais quand il décide de taillader le ventre de Ben, on a aucune explication, faut aller la chercher dans le livre et ici c'est un peu trop gratuit si on a pas l'explication, d'ailleurs de manière générale ce personnage qui était peut être le plus intéressant du livre est ici sacrifié et son évolution vire au nawak total. C'est con aussi de zapper la scène du cinéma qui est non seulement une des meilleures du livre mais qui donne aussi à Ca l'occasion de se transformer en loup garou.
Alors c'est bien joué dans l'ensemble (bon y a des gamins têtes à claque que je supporte pas comme celui de Stranger Things mais dans l'ensemble je vais pas attaquer le film sur son casting de gosses même si j'ai plus de sympathie pour ceux du film de 90), je peux même dire que c'est bien réalisé avec toute une tripoté de jolies plans. Il y a quand même un petit coté m'as-tu-vu avec un réal tout fier de montrer son joli clow dès qu'il peut, ce qui amoindri considérablement l'impact pour moi et c'est sans aucune subtilité et le traitement in your face détruit l'aura du clown qui en devient ridicule, un clow qui gesticule dans tous les sens, fait des bons de 5 mètres, des grimaces, quand il bouge pas ça va il dégage un truc mais sinon c'est la catastrophe, d'ailleurs la bande sonore en fait tellement des caisses que ça devient épuisant, le réal a pas confiance son monstre pour en rajouter autant. C'est con car à la photo on le chef op de Park Chan-Wok, Chung Hoon-chung et visuellement le film a vraiment de la gueule, mais voilà Muschietti en fait tellement des caisses que ça a jamais la puissance que ça devrait avoir.
Façon quand dès le premier meurtre t'as un plan sur le clown bouffant le bras d'un gosse tu te doutes que tu oublies l'horreur psychologique (un monstre qui se nourrit de la peur des gosses pour pouvoir se nourrir de leur chair reste une super idée sur le papier),pour du pur Rollercoaster, par contre j'avoue que visuellement cette séquence est vraiment classe. Du coup chaque apparition fait dans la surenchère et c'est pas aidé par un Bill Skarsgård qui en fait des caisses, la salle de bain remplit de sang c'est pas du tout too much.
Au final c'est pas mieux que le téléfilm qui avait pour lui un casting de gosses plus sympathique et la on est juste devant une énième adaptation lambda de King, j'ai peur pour le second film car c'est clairement pas ce que je préfère du roman (que je suis en train de finir et je me fais chier un peu).

[Scalp]

Ca bug pour le référencement, le titre est trop court pour me le proposer dans les choix.

[Mark Chopper]

on dit de lui que c'est le maître de l'horreur mais c'est surtout le maître des livres chiants.

Tu as fait une overdose, c'était sûr.

[Scalp]

Je finis le chapitre 2 et je lis ceux que j'ai en stock l'année prochaine, en même temps sur la grosse vingtaine que j'ai lu j'en ai gardé que 5 ou 6, c'est pas un ratio ouf pour un maître.